Tourner le dos au passé

Raion avait l'impression que son monde venait de s'écrouler. Dohko, qui était son cousin mais aussi son ami, avait été tué. Il aurait voulu être là, ne serait-ce que pour le défendre de se jeter dans la bataille.



Sa voix s'élevait dans des teintes de colère naissante. Il n'avait qu'une envie : envoyer son poing dans la figure de son frère. Pourtant, il ne pouvait lui en vouloir. Dohko était un membre de la famille. Le voir humilié et tué devant une centaine de yeux ébahis sans pouvoir rien faire avait dû être un choc.



Son grand-père avait placé tant d'espoirs en lui que son départ avait dû être une déception. Néanmoins, le Lion Blanc comptait bien récupérer sa réputation d'antan. Avec l'aide de son frère ou non.

Soupirant maladroitement, il se rendit compte de son erreur vis à vis de la femme Gaikotsu. Il ouvrit ainsi la porte, mais se retourna une dernière fois :



Le regard sombre, il se détourna pour rejoindre Kioko, laissant son frère seul... Dans cette pièce qui était la sienne. Il repensa aux nombreuses photos qu'il possédait... De sa famille. Nowaki avait bien trop longtemps été seul. Il n'avait besoin de voir l'alcool dans son entourage.



Il se rattrapa :



Nowaki finit par réaliser que Kioko était bien Kioko et qu'elle était partiellement sous l'emprise de l'alcool. Il imagina quelque chose de peu conventionnelle.



Bien qu'il n'était pas désireux d'une telle relation, il préférait discuter que rejoindre son frère.

Kioko fut surprise que Nowaki revienne vers elle alors qu'elle venait à peine de faire quelques pas. Elle l'écouta attentivement, puis finit par lui faire un sourire amical :



Elle s'approcha de lui et passa une main sur son épaule, glissant dans son cou pour finalement l'abandonner :



La blonde rigola doucement de son ton habituel.

Suite à un long soupir, Nowaki fit demi-tour, une véritable réaction d'adolescent.



Il s'éloigna afin de rejoindre la porte de sa propre habitation. Il ouvrit la porte et prit la parole :



Le Kaguya regardait son frère avec de gros yeux, il fouillait dans les meubles de son frangin sans la moindre vergogne.



Nowaki se mit à sourire. C'était bel et bien son frère. Si seulement son problème d'alcool pouvait s'en aller, il serait le plus heureux des hommes.