Rétablir l'équilibre des clans

        L’homme au cache-œil ne vacillait pas face aux deux Chikara, qu’il comprenait. Cependant il ne pouvait afficher un soutient total, a celui qui pourrait devenir chef du clan a la maîtrise majestueuse du chakra. Il se devait, en tant que plus haut représentants des Kitto, garder une certaine neutralité. Néanmoins, ce n’était pas cette bienséance du tréfonds des conventions propres aux Kitto qui le forçait à opter pour cette attitude, son discours avec Seijuro avait été clair. Il devait tenir ses engagements. Il ne pouvait se permettre d’entacher son plan avant même de le commencer.

        Il parcourait du regard l’arène, suivant les différents protagonistes qui animait le lieu. Enfin, il trouvait son compère à la queue de cheval. La lueur de son seul et unique œil était claire, tout comme son message : il ne le décevrait pas. Lui, qui vivait la liberté et l’immense variété de penser des Kitto, et qui lui avait accordé sa confiance. Tsubasa Chikara, comme Chikara Len, était dans la précipitation, mais le barbu détectait une nuance dans ses mots et sa voix. Elle avait saisie que quelque chose n’allait pas. Ce que le borgne allait mettre en
avant :


        Keisan était en effet inconnu aux bataillons pour bons nombres de jeunes ninjas. Les vingtenaires n’avaient que peu de chance de l’avoir connu, eux qui n’étaient que des adolescents quand lui était déjà un homme complet.


        Il avait passé sous silence les raisons qui faisaient que tant de personnes étaient réunis. La curiosité, était une force puissante des hommes, chargés d’espoir et d’inquiétudes, il était naturel que le conseil de Len attirent autant de monde. Il avait également totalement ignoré les questions de son ancien adversaire aux grands tournois des dix ans de paix. Toutefois, le quarantenaire avait agit.


        Se rasseyant puisqu’il en avait désormais terminé, il attendait le dénouement que prendrait cette journée, qui n’était pas terminée...

Les deux hommes s'étaient visiblement mépris et partageaient finalement les mêmes points de vue et ambition. Len était désormais conforté dans son idée : Le village ne tournait plus rond. Et l'avis des Kitto avait son importance dans cette conclusion. Si Len avait voulu que cette réunion se fasse au grand jour et en compagnie des différents clans de Konoha, c'était ni plus ni moins pour ne pas être accusé à tord d'une rébellion ou d'un quelconque crime - le plus anodin soit-il. S'il venait à mourir ou à disparaître dans les prochains jours, sa mort devait déclencher un signal d'alerte pour les Konohajins.



Len marquait un silence.



Len conservait un air grave. Il se tournait alors vers le public, la discussion ne devait pas se limiter à deux hommes.

Tout s'était enchaîné à une vitesse folle depuis la veille. L'annonce de Len, le rendez-vous dans le bureau de l'Hokage. Cependant, quoi qu'il avait été décidé se soir-là, j'étais décidé à aller au rendez-vous que Len avait lancé. Effectivement, il avait dit que tout citoyen affecté par le sort de Konoha se devait de venir et j'étais prêt à montrer à tous que je n'étais pas un traître. Pourquoi ne voyait-il pas mon point de vue ? Pourquoi ne comprennent-ils pas que je désire tout simplement réunir les clans ? Quoi qu'il en soit, j'étais venu aujourd'hui et pour une fois étais arrivé dans les premiers. Jin était présent lui aussi. J'étais soulagé de ne pas être le seul allié de Gekido présent ici et cela me réconfortais dans mon idée que Jin était un gosse mal éduqué certes mais foncièrement bon. J'assistais à la conversation depuis le début et souriais en voyant Keisan tenir tête à Len, indiquant que ce n'est pas le moment, que le puzzle n'était pas en place. J'avais déjà aperçut cette personne à quelques occasions et cette personne était amusante et sincère tout en restant fidèle à soit-même et très original : il ressemblait un peu à Seijuro, le camarade que j'avais entraîné il y a un peu plus d'une semaine. Il représentait très bien son clan.

Len, que je ne connaissais que très peu -il me semblait enflammé, fier de lui et sincère, tout ce que j'ai appris à apprécié chez Kazami- accepta les termes de Keisan en lui disant qu'il ne faudra cependant pas trop tardé, que le temps jouait contre Konoha. Et il avait raison sur ce point : plus on attendait et plus les relations inter-claniques dégénéraient. Coupant court à la conversation avec Keisan, il précisa à l'assemblée qu'il n'avait pas envie que Gekido se sente menacé et qu'il l'avait même invité. J'en fus surpris. Len était réellement quelqu'un de bien. J'avais encore de l'espoir. Est-ce que tout ça pourrait avoir une fin paisible et sans violence ? Il s'adressa par la suite aux chikara, nous demandant qui deviendrait chef de clan. Il avait laissé entendre la veille que ce serait-lui, non ? Quoi qu'il en soit, il enchaîna en proposant mon nom. Je crû faire une crise cardiaque. Il expliqua que j'étais un puissant ninja et demanda au peuple, puis à moi si j'étais prêt à endosser ce rôle. Je restais surpris pendant quelques secondes et une fois repris contenance et réfléchis à toute vitesse, je répondis.



Je me tus à présent. Que je devienne Hokage ou non, que ce soit pour mon compte ou pour celui de Gekido, je n'aurais que des avantages à être chef de mon clan. Si je désire aider Konoha, je dois changer les choses de l'intérieur. Maintenant, la bombe était lancée. Et les conséquences seraient irréversibles. Et j'avais uniquement parlé d'être chef de clan, pas de Kage : j'étais, tout comme Keisan, persuadé que ce n'était pas le bon moment : Gekido devait encore agir seul un moment. Il était plus efficace seul qu'avec un autre, comme l'avait démontré ses activités avec Yasuo. Les Chikara ne pouvaient cependant restés ainsi sans aucun chef de clan. Et j'étais prêt à assumer ce rôle, à défendre mes convictions auprès de Gekido : tout celà pouvait se terminer autrement qu'en bain de sang.

Seijuro était resté muet le long des échanges précédents. Keisan était intervenu comme il le devait, comme le nouveau chef de clan qu'il était. Homme de respect et de conscience, il savait que renforcer sa position auprès d'une unanimité de Kitto était indispensable pour la nouvelle génération. Il avait déjà le soutien de Seijuro, les deux hommes avaient misé leur destin pour le changement, et leur rencontre semblait avoir précipité les choses. Homme de quarantaine, et sagesse partagé, son regard se portait plus loin que l'insouciance et la précipitation des hommes de ces lieux. Seijuro décida d'intervenir à son tour. Il n'était pas le simple spectateur de cette rencontre.



Oui, ce n'était que des suppositions... Mais Seijuro était convaincu que le borgne accordait une importance comme aucun autre chef ne saurait le faire, à la pensée de ses semblables. C'était pour cela, qu'il avait souhaité s'entretenir les jours précédents avec le Kitto. Sa confiance était pleine.
Qazea et Len semblaient tout deux prétendre au titre de représentant dont il était question, l'avis était à dater.



Le ton était donné, la vérité devait éclater au grand jour.

Seijuro réagit enfin, supposant que les Kitto devaient discuter dans leurs coins avant la réunion au sommet. Je connaissais l'intelligence de la race des Kitto, et le fait de parler seuls dans leurs coins était une action très stratégique : ils pourraient ainsi établir leurs plans seuls à seuls. Les Kitto, comme tout êtres particulièrement sages, auraient plusieurs plans de secours avant même de penser à leur plan principal. J'en étais persuadé. Il continua sur sa lancée en disant que même si il ne devrait pas, il allait donner son avis sur l'élection Chikara. Il me dit qu'il éprouvait beaucoup de respect pour moi mais que pour l'heure actuelle, ma dévotion pour les Chikara n'étaient pas totale, et il me demanda si j'étais Chikara ou homme de main Uzumaki, que nombres de rumeurs courraient à mon propos.



Je me tus de longs instants. J'espérais m'être montrer assez convainquant. Au moins, même si je n'étais pas choisis -je pensais d'ailleurs que je ne le serais pas – mon futur chef saurait quoi faire : discuter avec d'autres membres important pour arranger les choses et, au pire, le faire par la force. J'espérais encore une fois que j'arriverais à faire changer les choses autrement que dans un bain de sang.

Du blabla, toujours du blabla. C'était important, certes, mais Tsubasa avait l'impression que tout cela tournait en rond. Elle en avait presque envie de partir. Juste partir, et laisser tomber cette histoire qui ne semblait en intéresser qu'une minorité. Entre les vantards et les hypocrites qu'abritait ce village, comment pouvait-on savoir si un Homme disait encore vrai et ne retournerait pas sa veste au dernier instant ?
Tsubasa n'avait jamais aimé la politique. Mais là, ça touchait son paroxysme de faux-semblants. Elle avait l'impression que tout le monde parlait pour finalement ne rien dire, qu'aucun débat ne serait jamais lancé. Les Chikara étaient présents mais ils semblaient presque déconnectés de la réalité. Seules quelques courageux criaient des stupidités du fond des gradins. Qazea fut proposé comme chef de clan et Tsubasa en furent déboussolés. Avait-il l'étoffe d'un chef ? N'était-il pas un peu trop passif pour endosser ce rôle ? Pour elle, un chef devait puer le charisme et force -de caractère et de corps- à des kilomètres à la ronde. Pas tout à fait comme ce gringalet. Elle l'avait souvent remarqué, il traînait avec un blond aux cheveux longs à l'époque, un Chikara également. D'ailleurs, c'était lui le traître qui avait fait rentrer des vampires dans Konoha. L'ami d'un traître, l'ami des Uzumaki... Était-ce bien bon tout ça ?
Un homme vint couper court à ses hésitations en posant la question qui lui brûlait les lèvres.



Elle dévisagea l'homme, un Chikara dans la force de l'âge. Un anonyme supporté par deux fanfarons qui ricanaient derrière lui. Comment allait réagir Qazea ? Elle avait hâte de le savoir.

Les Chikara eurent le respect d'écouter mon discours jusqu'au bout. Je n'avais jamais vraiment été intéressé par la politique. Ainsi, je ne savais pas si j'étais assez convainquant ou si, au contraire, mon propre clan ne me faisait pas confiance. Je voyais certaines personnes conquises, d'autres contres mais que ce soit l'un ou l'autre, ils étaient en très petite minorité. La quasi-totalité du groupe ici présent était perplexe. J'étais convaincu que des personnes ici présentes ne prenait pas ma force au sérieux. Un très bel homme brun, que j'avais déjà apperçu quelque fois dans le quartier clanique, me transperça de ses yeux marrons et me demanda si l'on pouvait m faire confiance, si ce n'était pas que du blabla, et ce que je comptais faire pour arranger les choses dans le plendide village caché qu'était Konoha. Deux fanfarons ricanèrent derrière lui. Je me tus une petite seconde pour ne pas paraître trop insultant tout en étant sincère.



Je ne précisais pas dans quel camp je serais en cas de guerre car je ne le savais tout simplement pas : tout dépendrais de l'évolution des choses. Quoi qu'il en soit, je voulais la paix de Konoha et était prêt à tout pour ça.

C'était un grand homme, il avait le regard cruel. Ce dernier était habillé de fines coutures qui tiraillaient ses muscles saillants. L'homme se levait donc et tenta de se faire entendre après les paroles du jeune homme. En effet, celui-ci avait parlé certes de réaliser les propositions du clan Chikara, mais qu'allait-il réellement faire, c'est la question que se posait l'homme.



L'homme se tu quelques secondes, il était bon à critiquer mais apportait-il une quelconque réponse dans ses paroles ? Non, son intervention était donc inutile, pour autant ce dernier ne comptait pas en laisser la conversation à ce point. Ce dernier se grattant la gorge ajouta en levant la main :



L'homme se rassit après avoir parlé et attendit, il voulait faire évoluer la conversation et souhaitait surtout la suprématie de son clan sur les Uzumakis. C'était un homme patriote et fiers, mais aussi un très mauvais perdant, et le fait de voir cet Hokage Uzumaki seul au pouvoir lui donnait l'impression d'avoir perdu,... Pourtant rien ne semblait encore perdu depuis l'intervention de Chikara Len.

Discrète parmi l'assistance malgré sa crinière blond vénitien, Hikari se leva et prit la parole.



Après un silence, ses yeux pourpres caressèrent l'ensemble de la foule.



Alors, la sensei voulut ajouter quelque chose d'un peu utopique:

Les discutions duraient. Longtemps. Trop longtemps. Tous avaient un avis, et les débats ne s'arrêtaient pas. Des noms fusèrent de tout les coins puis un homme au regard cruel et brutal se leva, se présentant comme Kaji, homme de la section Eda. Il me dit d'un ton insultant que je disais de belles paroles, les mêmes que « cet » Uzumaki, que je parlais comme son disciple. Je fermais les yeux quelques secondes. Je devais me contrôler. Cependant, l'homme se mit à proposer Tsubasa pour représenter les Uzumaki en tant que femme fière et forte. Je m'adressais à l'homme, prêt à lui répondre comme pour les deux idiots après ma précédente intervention.



Peu après ma dernière parole, une jeune femme se présenta comme Hikari. Elle dit qu'elle me soutenait pour ma vision, qu'elle rejoignait mon idée de s'entendre avec les autres clans. Elle continua, indiquant qu'elle aimerait faire la paix en traitant avec les Uzumaki. Elle était cependant prêt à en venir au mains pour défendre le peuple. Elle termina en disant qu'elle était prêt à se sacrifier pour la paix. Ajouter à la liste des personnes bons : Belle blonde intelligente. Check.

Len était pris par surprise lorsqu'il entendait le nom de Tsubasa dans l'assemblée. Il estimait sans l'ombre d'un doute qu'elle aurait fait un parfait chef de clan. Mais il ne pouvait pas encourager cette candidature... Le chef de clan serait inévitablement sur un siège éjectable. Il devrait peut-être y laisser la vie. Le brun avait confiance en elle, il ne voulait simplement pas la perdre. C'était aussi pour cette position délicate qu'il avait proposé le nom de Qazea. Oui, il était proche des Uzumakis. Mais Len n'imaginait pas réellement qu'il puisse être un traitre. Même s'il ne le connaissait pas plus que ça, même s'il n'avait aucune raison de lui faire confiance, il préférait voir la proximité du Chikara avec les Uzumakis comme un atout. Il faisait partie de l'élite de Konoha ; Constituée par le kage lui-même ! C'était donc d'ores et déjà une personne de confiance pour Gekido, et non un banal rebel. C'était sûrement la personne la mieux placer pour faire le pont entre les deux clans, pour rétablir la paix. Car Len ne réclamait pas la rébellion. Il souhaitait simplement que les choses se remettent à leur place petit à petit. Il ne reprochait pas les décisions du Hokage, seulement son monopole. L'Uzumaki aurait dû réclamer de lui-même la désignation d'un nouveau kage Chikara. A la place de ça, il avait profité de la situation pour établir un nouveau régime politique duquel il serait seul à tirer les ficelles. Ce genre de personnage ne pouvait pas être complètement honnête, Len ne pouvait fermer les yeux sur ce point. Mais il préférait ignorer ce détail. Il fallait progresser au fur et à mesure. Tâter le terrain. Len observait la réaction de Tsubasa. Allait-elle intervenir à l'écoute de son nom ? Il s'en mordrait probablement les doigts mais il ne pourrait pas lui reprocher de vouloir aider le village. Une certaine angoisse montait en lui. Il se tournait finalement en direction d'Hikari qui avait pris la parole.

Si l'Uzumaki était là aujourd'hui c'était afin d'accomplir une mission de la plus haute importance. Le gamin possédait un calepin et un stylo et écrivait sans cesse. Il écrivait sans même lever la tête tout les noms des personnes ici présentes, incluant celui de son partenaire de génocide Chikara Qazea. Il y avait beaucoup, beaucoup de noms à écrire et le gamin n'hésitait pas à rajouter des noms par-ci par-là de personnes qu'il savait hostile.

Au final à la fin ce dernier avait écrit les noms de tout le clan Chikara quasiment, à quelques exceptions un peu "bâtarde" acceptée. Mais finalement le gamin n'avait utilisé cette liste qu'afin de pouvoir écrire les noms lui-même de ceux qui devaient mourir.

Ne réfléchissant même pas à ceux qui auraient pu être avec les Uzumakis ou non notre protagoniste était assez fou pour se fichtre complètement d'écrire là une liste funèbre.

Ce dernier essayait de ne pas se faire remarquer, restait là dans son coin, les yeux rivés sur son calepin, mais tout de même aux aguets, on pouvait s'attendre à tout d'un double-jeu comme l'était ce Chikara Qazea, de quel côté était-il ?