De l'amour dans l'air ?

Kimino venait de commencer son entrainement de ninja médecin. Et il n'avait pas eu tellement le temps pour revoir ces ancienne connaissance. Il ne se souvenait pas de grand monde de toute façon, son cerveau en état de choc avait fini par effacer la plupart des gens. Mais pas une Chikara, une jeune femme dénommé Tsubasa, le jeune ninja à la chevelure rouge avait toujours ressenti de l'attirance pour elle. Et quand elle avait appris son retour, la belle jeune femme lui avait donné rendez-vous. Et même s'il avait beaucoup changé, on ne pouvait pas dire qu'il n'était pas heureux, au contraire. L'Uzumaki était aux anges, il allait se promener en compagnie de la Chikara. Elle était la seule membre de ce clan qu'il côtoyait. En tant que Uzumaki, il n'avait pas était élevait pour côtoyer les Chikara. Mais il ferait une exception pour elle.

Le jeune homme c'était levé aux aurore pour se préparer, et depuis plus d'une heure il attendait la jeune femme. Il ne voulait pas être en retard, si bien qu'il arriva beaucoup à l'avance. Puis quand elle arrive, il prit son courage à deux mains et lui dit avec la voix un peu timide, mais quand même suffisamment forte.



Un large sourire se dessina sur son visage. La jeune femme était la devant lui, il n'était plus un "gamin" pour elle. Maintenant il avait la carrure et l'allure d'un homme. Et il avait vraiment envie de lui montrer qu'il en était un à tous les points de vues.

Des battements de coeur, ses battements de coeur. C'est tout ce qu'elle semblait entendre à cet instant. Stressée, perdue, effrayée, elle ne savait plus quoi faire. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Les passants défilaient devant elle. Certains l'ignoraient royalement, d'autres lui lançaient des regards inquiets ou curieux. Méfiants même. C'était compréhensible, elle démontrait une nouvelle fois son total manque de self-contrôle.
Là, dans la rue adjacente, il attendait. Depuis combien de temps, elle l'ignorait. Elle savait juste qu'il était arrivé avant elle, qu'il était venu. Il avait répondu à cette invitation qui avait bien failli ne jamais sortir de sa gorge.
Elle déglutit. Elle ne pouvait décemment pas le planter là, lui poser un lapin et fuir à grandes enjambées pour se reclure une nouvelle fois dans sa petite maison, sa " grotte ". Il fallait qu'elle assume cette idée folle et cruelle qui lui avait traversé l'esprit. Elle devait le faire, de toute façon. Ce n'était quand même pas si compliqué de sympathiser avec un Uzumaki, si ?

Elle contempla brièvement sa tenue de tous les jours que certains qualifiaient pourtant de vulgaire. Qui avait-il de vulgaire à vouloir être à l'aise dans ses mouvements ? Elle n'y pouvait rien si tout ce qu'elle trouvait à sa taille mettait obligatoirement en avant sa poitrine avantageuse ! Elle se mordit nerveusement la lèvre avant de se motiver et, d'un bond, sorti de sa cachette pour aller au lieu de rendez-vous.
Il la remarqua, évidemment, et vint à sa rencontre. La jeune Chikara ne put s'empêcher de contempler sa victime d'un air doux et envieux. Elle aurait mieux fait d'en choisir un Moche, alors peut-être aurait-elle eu moins de scrupules. Ses longs cheveux vermeils flottaient dans son dos et lui donnait un air presque angélique. Arrivée à sa hauteur, elle se mâchouilla l'intérieur de la joue avant de lui accorder un sourire timide.



Il fallait qu'elle se ressaisisse ! Pas de temps à perdre en niaiseries ! Elle cligna des yeux et répondit.



Ce nouveau sourire qu'elle lui accorda fut radieux. Elle ne savait pas trop par où commencer mais elle avait appris par son expérience que tous les hommes fonctionnaient de manière similaire. Elle saisit la main de jeune homme et l'emprisonna entre les siennes. On aurait dit une enfant.



Sujet de conversation bateau, certes, mais elle n'avait rien trouvé de mieux pour briser la glace. Le dialogue complet qu'elle avait potassé chez elle pendant des heures avait laissé place à l'improvisation. Coup de chance, elle était assez douée pour ça.

Kimino était un garçon vraiment chanceux, la Chikara qui s'approchait de lui était tellement belle, et bien faite il fallait le dire. Même s'il était un homme courtois, il avait remarqué sa poitrine, mais il c'était efforcé de ne pas la regarder. Puis la conversation allait débuter, le sourire de la jeune femme était tellement radieux, Kimino avait l'impression de rougir à chaque fois qu'il la regardait.



Voilà, il venait de le dire il avait craqué mais il savait pourquoi il était là. Il ne venait pas voir une amie... Enfin par une simple amie, il voulait plus avec cette jeune femme. Elle entama la conversation, alors il l'écouta attentivement, chacun des mots qu'elle pouvait dire, il l'appréciait.



Kimino posa sa main dans le bas du dos de la jeune femme et la poussa très légèrement pour qu'elle commence à marcher. Puis les deux commencèrent leur promenade dans le village. Il comptait l'emmener s'assoir sur un banc au milieu d'un petit parc où les cerisiers étaient en fleur. Il ne pouvait s'empécher de la regarder.

Le froid qui aurait pu exister fut rapidement remplacé par des retrouvailles courtoises mais simples. Comme deux amis qui se retrouvaient après une semaine harassante pour raconter leurs exploits. Le tout recouvert d'une part de drague plus ou moins prononcée. Car oui, Tsubasa n'était pas dupe. Elle avait remarqué son regard et ses sourires. Et puis, cette façon de se confier ouvertement à une fille qu'il n'avait pas vu depuis des années, de lui parler de sa famille et de son point de vue sans gêne. N'était-ce pas la preuve d'une certaine attirance ? À moins qu'il ne soit juste bavard. Tsubasa l'écouta sans trop l'interrompre, lui accordant un sourire chaleureux à chaque fois qu'elle croisait son regard et hochait la tête de temps à autre pour montrer qu'elle suivait la conversation. Ensemble, ils traversèrent une partie de la ville. La jeune femme sentait sa main caressait délicatement ses hanches, de manière innocente ou non. Ce n'était d'ailleurs pas désagréable et il lui arrivait de sentir un léger frisson parcourir son échine quand sa main se faisait plus pressante lors des virages ou des changements de direction. Elle se laissait guider sans broncher, profitant du calme et de l'apaisement que lui procurait la présence de son rouquin. Jusqu'à ce qui lui fasse une proposition surprenante. Elle sursauta très légèrement et le dévisagea un instant, comme pour essayer de déceler le vrai du faux dans ses dires. Voulait-il vraiment l'embarquer dans ses folles aventures . Elle sentit ses joues rosirent malgré elle sous l'effet de cette offre généreuse et pour le moins attirante. Elle avait toujours rêvé de voyager mais n'avait jamais trop osé quitter Konoha. Pas comme Kimino, qui avait probablement visité tout ce qu'il y avait de beau dans ce monde. Elle ricana nerveusement et détourna le regard. Ils s'approchaient du parc.



Oups, la gaffe. Pendant quelques secondes, elle avait oublié son plan. Quelques secondes de trop. Il fallait qu'elle se rattrape, et vite.



Foutue pour foutue, autant jouer la carte de la fille touchante qui manque un peu de confiance en soi. En général, ça plaisait assez.



Elle ricana de nouveau. Un rire léger mais plein de gênes.

Kimino adorait le moment qu'il était en train de partager avec la jeune femme. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait plus homme en sa compagnie. Plus prit au sérieux et plus maitre de la situation. Bien sûr il était naïf, car avec les femmes, les hommes ne sont que très rarement maître de la situation. La jeune femme se dévalorisa lorsqu'il lui proposa un voyage. Le jeune homme lui sourit et alors qu'il allait lui faire un compliment, elle se reprit. Pour ensuite se dévaloriser à nouveau. Le jeune Uzumaki retira alors la main qu'il avait dans son dos et arrêta de marcher. La jeune femme avait une méche rebelle devant les yeux, et Kimino vint la recoiffer délicatement du bout des doigts avant de lui dire.



Kimino lui fit un sourire charmeur. Finalement il avait confiance en lui face à elle. Peut être un peu trop, mais il avait confiance en elle pour lui faire remarquer. Puis il attrapa la main de la jeune femme avant de continuer de marcher. Il était Uzumaki et elle Chikara, et une histoire entre eux aurait tout d'un Roméo et Juliette version Shinobi. Mais le jeune homme à la chevelure rousse s'en fichait. Pour lui elle n'était pas un clan. Elle n'était pas qu'un nom de famille. Personne ne l'était. Il voulait juger les gens pour ce qu'il font et pas pour le nom avec lequel ils sont nées.

« Laisse-moi te connaître alors. »
Quelle mauvaise idée il venait d'avoir là. Cette réaction était si prévisible... Au moins, Tsubasa ne s'était pas trompé. Le poisson allait être facile à ferrer. Son regard perdu se changea rapidement par un autre, transpercé par la malice et le jeu. Elle avait le droit de s'amuser un peu, non ? Ils allaient passer du temps ensemble, autant que chacun y prenne plaisir. La bouche en coin, elle fit mine de réfléchir quelques secondes avant de répondre.



Ils étaient là, face à face, et la jeune femme ne put s'empêcher de plonger dans les prunelles envoûtantes de son interlocuteur, de parcourir sa peau avec minutie jusqu'à ses lèvres qui s'étiraient en un sourire enjôleur.



C'était ça aussi une mauvaise idée. Mais elle s'était lancé dans ce projet fou et ne pouvait plus faire machine arrière.



Demanda-t-elle en s'accrochant délicatement à son bras pendant qu'il décidait du chemin qu'ils emprunteraient ensemble.

Le courant semblait bien passer entre Tsubasa et Kimino. Les deux semblait déjà bien partie pour former un petit couple. Mais bien sur, cela aurait été le cas si la Chikara n'avait pas joué double jeux avec lui. L'Uzumaki était vraiment fière en se promenant avec cette jeune femme à son bras. Et c'est en rigolant un peu qu'il lui dit.



C'est sans arrière pensé qu'il lui proposa cela, enfin sans arrière pensé sexuelles en tout cas. Les deux n'en étaient pas là. Mais ils en étaient bien à partager un repas en tête à tête histoire de faire connaissance.

Diner... l'idée était bonne. Tsubasa commençait d'ailleurs à avoir faim, mais pas assez pour non plus passer pour un estomac sur pattes aux yeux de son prétendant. Et puis, aller chez lui permettrait d'en apprendre plus sur le jeune homme et donc le clan Uzumaki.



Elle lui sourit, essayant de deviner dans quel genre d'endroit vivait ce jeune homme. Appartement ou maison ? Probablement une demeure du quartier Uzumaki... Elle risquait de faire tache dans les ruelles de ce quartier, elle et ses longs cheveux bruns. Soit ! Ce n'était pas sa préoccupation première, de toute façon.



Demanda-t-elle pour relancer la conversation pendant qu'il la guidait jusqu'à sa demeure.
En parlant de demeure, dans quel État pouvait-elle être ? Kimino était-il de nature bordélique ou ordonné ? Devra-t-elle se frayer un passage entre les caleçons sales et les assiettes vides pour atteindre un siège ou s'amusera-t-elle au contraire à traquer la moindre trace de poussière réfugiée derrière un meuble ?

Kimino vivait avec sa cousine et chef Taram, mais il savait qu'elle était absente pour un moment à cause d'une mission dont il ne savait rien. Donc il pouvait très bien ramener une fille chez lui sans ce faire surprendre, peu importe ce qu'il ferait avec. Il rigola lorsqu'elle lui demanda s'il savait cuisiner. Bien sur qu'il savait, il avait vécu seul dans la nature de treize à dix-huit ans. Mais il se contenta de lui dire.



Puis il la guida jusqu'à l'appartement, la belle Tsubasa se rendrait sans doute rapidement compte qu'il vivait avec une femme. Une fois rentré, tout était parfaitement rangé et impeccable, et on voyait bien la touche féminine dans l'appartement. Histoire de voir sa réaction, Kimino ne dit pas que c'était sa cousine, voir si elle était jalouse serait un bon indicateur. Et si elle ne disait rien, il rétablirait la vérité afin de ne pas la faire fuir.

Répondit-elle avec un air malicieux.
Ils arrivèrent alors à l'appartement et le verdict tomba. Tout était nique. Rangé, propre, ça sentait les fleurs et le design était épuré. Voire même un peu féminin. Tout cela l'inquiéta d'ailleurs assez. Elle qui s'attendait à entrer dans l'antre d'un homme viril, elle en venait à se demander si elle avait bien choisi sa victime et si cette dernière était du bon bord pour tomber sous son charme. Elle resta quelques instants figée, un pied dedans, un pied dehors, à examiner chaque coin de l'appartement.



À moins qu'elle ne se soit totalement trompé sur cet homme et que son coeur -et son doublent des clefs- ne soit déjà pris par une autre femme. Tsubasa se sentit étrangement mal à l'aise face à cette idée. Elle songea même à prendre ses jambes à son cou et partir plus vite encore qu'elle n'était venu.



Elle entra lentement et chercha machinalement une réponse à ses doutes : une photo, un dessin, une bague, un papier officiel ou même une petite culotte égarée lors d'une nuit de folie. N'importe quoi qui lui donnerait un argument pour battre en retraite.



Au moins, là, elle en aurait le coeur net.

Kimino eu un sourire face à la question de la jeune femme. Elle avait tout de même besoin de savoir si une femme partageait sa vie. Avec un petit sourire il lui dit.



Il lui sourit, sa dernière phrase avait un double sens. Venait il de lui proposer de passer la semaine chez lui ? Sans doute, mais elle le prendrait comme elle veut. Puis pour la provoquer un peu il lui dit.



Il lui lança un sourire malicieux. Il voulait lui faire comprendre que ce n'est pas l'amitié qu'il cherchait en sa compagnie.

Tsubasa sentit son coeur s'alléger quand elle apprit qu'il vivait avec sa cousine et que, n'étant pas un Hattori, le risque de liaison incestueuse était relativement faible. Elle poussa un soupir de soulagement qu'elle aurait préféré garder pour elle, d'ailleurs? Comment allait-il interpréter cet apaisement soudain ? Elle préféra éviter son regard et feindre un intérêt quelconque pour les bibelots de son logement. Elle essaya de ne pas relever non plus la presque proposition de ce jeune homme et ce détail plus qu'intéressant qu'était l'absence de sa cousine pour toute la semaine à venir. Quoique, en fin de compte... Elle pouvait très bien essayer de retourner ça à son avantage.



Lacha-t-elle avec un air presque innocent avant de prendre ses aises sur le canapé. Ce dernier était confortable. Ni trop dur, ni trop mou. Juste ce qu'il faut. Elle se détendit un instant avant de reposer ses prunelles vives sur le maître des lieux. Il venait de lui confirmer qu'il était célibataire, ce qui l'arrangeait vraiment grandement. Elle ne put s'empêcher de lui répondre d'un ton taquin.



Elle détourna le regard pour poser ses yeux sur le plafond, profitant du calme de la pièce et de l'intimité qu'offrait cette dernière pour réfléchir à ce qui lui plairait.



Elle aurait bien bu un verre de saké en sa compagnie, ça aurait d'ailleurs surement désinhibé les deux jeunes adultes et délié les langues.