De l'amour dans l'air ?

Un jeu de séduction c'était mis en place entre Kimino et Tsubasa. Et le jeune homme adorait ça. Les deux allait pouvoir entrer plus profondemment dans le vif du sujet.



Il voulait qu'elle pense qui s'agissait d'elle, car il s'agissait d'elle.



Il lui fit un sourire et sortie la bouteille et deux coupes. Ils les remplie et les posa sur la table devant le canapé avant de venir s'assoir à côté d'elle.

Alors comme ça le rouquin était effectivement et officiellement célibataire ? Un petit sourire vint éclairer le visage de la brune à cette nouvelle, sourire auquel s'ajouta une nouvelle rougeur au niveau de ses joues quand il précisa que seule une femme avait eu de l'effet sur la curiosité du jeune homme. Elle avait envie de croire que c'était elle mais n'en avait jusque-là aucune preuve. Elle n'était probablement pas la première femme -outre sa cousine Taram- à entrer dans ce logement et à se retrouver en tête à tête avec le jeune Uzumaki. Elle réfléchit un instant, tiraillée par l'envie de connaître l'identité de cette fille et par la peur de paraître trop intrusive dans la vie d'un homme qu'elle n'avait pas vu depuis des années.



Elle essaya de s'enlever cette idée de la tête mais n'y parvint pas.



Un petit verre, façon de parler. Elle ne voulait juste pas passer pour une habituée de la boisson. Quant au début de sa phrase, maintenant qu'elle l'avait prononcé, elle la trouvait pleine de contresens. Le remarquera-t-il ? Tant pis. De toute façon, ce qui allait suivre allait être pire encore.



C'était dit d'un ton assez bas, songeur. Peut-être ne l'avait-il même pas entendu, trop occupé à préparer tout ce qu'il fallait. Ou peut-être allait-il faire semblant de ne pas l'avoir entendu. Au moins, cette question qui lui brûlait les lèvres était lâchée. En tout cas, elle reposa son attention sur son verre, pressée d'apaiser sa soif et de punir sa bouche incontrôlable par l'amertume de l'alcool.

Le véritable jeu de séduction commençait. Kimino n'arrêtait pas de lancer des phrases pleines de sous entendus à la belle Tsubasa. Et celle ci ne semblait vraiment pas insensible aux charmes de l'Uzumaki. Les deux devraient être un exemple pour le village. Ici dans cette appartement, il n'y avait pas de vieilles querelles pas d'histoire de clan. Juste deux Konohajin. Kimino ne répondit rien à la jeune femme. Et servit rapidement le Ramen et le Sake. Il ne prit la peine de répondre que lorsqu'elle lui demanda qui était cette fille. Alors, avec une infinie tendresse, le jeune homme s'approcha de la belle brune et lui dit.



Puis tentant le tout pour le tout, quitte à ce faire remettre à sa place par une giffle. Kimino s'approcha et déposa un délicat baiser sur les lèvres de Tsubasa. Puis il se retira et comme ci de rien était prit son verre et lui dit avec un sourire.



Il lui faisait un sourire charmeur attendant de voir sa réaction.

C'était comme un puzzle, une énigme qui planait autour d'eux et que chaque réponse de l'un ou de l'autre dévoilait peu à peu. Ils se cherchaient l'un l'autre, jouaient à un jeu à la fois excitant et risqué. Qui allait mordre à l'hameçon en premier ? Qui allait perdre des plumes à vouloir explorer l'inconnu trop vite ?
Kimino servit les plats et Tsubasa crut pendant une seconde que sa question allait rester sans réponse, perdue dans les méandres du doute. De toute façon, ce n'était surement pas d'elle qu'il pouvait parler. Elle était une Chikara, elle. C'était impensable, non ?
Non.
Alors que Kimino parlait, la réponse lui apparut comme une révélation et, avant même qu'elle n'ait plus prononcé un mot de plus, elle sentit quelque chose emprisonner ses lèvres avec douceur et tendresse. Timide mais entreprenant malgré tout. Ses paupières clignèrent plusieurs fois, donnant à ses cils des airs d'ailes de papillons qui battaient le vent et la jeune femme resta muette encore un peu, laissant le temps à ses esprits de se remettre de cet acte inattendu. Comment réagir, quoi dire ? Elle n'entendait que les battements de son cœur qui s'accéléraient.

Était-ce du gène ou du regret ? Kimino fit comme si rien ne s'était passé, comme si ces dernières secondes ne s'étaient déroulées que dans sa tête et que rien n'était vrai. Était-ce le cas ? Devenait-elle folle ?
Elle effleura ses lèvres, comme pour y chercher une preuve et jeta un œil au verre toujours devant elle, puis au jeune homme qui lui souriait et attendait pour trinquer. Elle avait buggé, littéralement, misérablement. Son cerveau lui donnait des instructions contraires, lui proposaient des solutions irréalistes ou tout simplement idiotes. Sa main s'approcha du verre avec une lenteur inconsidérée, comme si ce simple geste demandait un vrai combat psychologique. Il fallait qu'elle boive ce verre, c'était la meilleure chose à faire. De toute façon, un Uzumaki et une Chikara, c'est une histoire perdue d'avance.

Elle ferma les yeux. Un instant, juste un instant.
C'est le temps qu'il fallut à son cœur pour changer la trajectoire de sa main qui se posa alors délicatement sur la joue de Kimino, le forçant à regarder le visage de Tsubasa pendant que ce dernier s'approchait dangereusement du sien pour lui rendre son baiser de façon plus passionné, plus ardent.
Histoire foutue ou non, elle s'en fichait. Même si cet amour ne durait qu'un jour, elle le savourerait jusqu'à la fin.

Les choses allaient peut être vite. Mais dans un village comme Konoha, il l'amour entre Uzumaki et Chikara était quelque chose qu'il valait mieux consommer tout de suite. Après avoir embrasser la jeune femme, Kimino attendit de voir sa réaction. La belle semblait avoir perdu le fil de ses pensées. Puis elle se ressaisit et embrassa le rouquin avec plus d'ardeur. Les choses étaient tellement forte et tellement naturel. C'était comme ci il l'avait toujours embrassé. Comme ci il connaissait déjà tout ça. Le jeune homme n'avait jamais eu de petite amie avant. Et bien qu'il essayait de ne pas le montrer, le jeune homme devait être maladroit dans ses gestes. Une fois le baiser terminé, ce fut à Kimino de bugguer. Il tremblait un petit peu à cause du stress. Il savait très bien ce qui allait suivre. Toujours les yeux rivé dans les siens, le jeune homme attrapa Tsubasa et la souleva comme une plume. Et en l'embrassant avec toujours plus de passion, il se dirigea jusqu'à sa chambre. Lui aussi avait réfléchi, l'amour entre un Uzumaki et une Chikara ne serait sans doute pas possible. Mais il fallait profiter de ce moment. Un moment où il n'y avait pas de clan. Une fois dans la chambre, le jeune homme la déposa sur le lit et continua de l'embrasser. Ils verraient plus tard pour le repas. Les deux jeunes gens c'était attendu tellement longtemps. Ce n'était pas comme s'ils venaient de se rencontrer. Les deux ce tournaient autour depuis l'enfance. Et ils ne savaient pas de quoi l'avenir serait fait.



Kimino voulait s'assurer que les choses n'allait pas trop vite pour Tsubasa. Mais il pensait que tous les deux étaient sur la même longueur d'ondes.

Leur baiser s'approfondit et confirma à Tsubasa qu'elle n'avait pas rêvé la première fois. Elle profita de cet instant intime et complice pour se décaler un peu, s'approcher du bellâtre et rendre la scène plus confortable pour eux deux. Il ne manquerait plus qu'un des deux ne souffre d'un torticolis à cause d'un baiser trop fougueux et inconfortable. La tension montait et Tsubasa ne mit pas longtemps à se réchauffer sous le contact du sien.
Quand ils se séparèrent enfin, les rôles s'inversèrent. Ce fut à Kimino de plonger dans ses songes pendant que Tsubasa s'empara de son verre avec la ferme conviction de le finir, cette fois si. Chose que sa moitié ne lui accorda pas. À peine eut-elle saisit la coupe que l'homme la souleva et lui fit lâcher prise. Tant pis. Elle entendit le verre rouler sur la table et répandre son contenu sur le sol mais cela n'avait plus d'importance. Les yeux dans les yeux, les lèvres contre les siennes, Tsubasa laissa son corps se faire soulever et s'accrocha simplement au cou du rouquin pour ne pas tomber durant le -court- trajet qui les séparait de la chambre. Son cerveau s'était comme éteint, elle n'avait plus à réfléchir aux conséquences, elle ne voulait plus réfléchir. Elle ne souhaitait que se noyer dans ces sentiments ardents qu'elle laissait enfin sortir, n'espérait que se perdre dans la profondeur des yeux de son futur amant et oublier le monde entier. Ils n'étaient plus que deux dans un monde où le temps ne comptait plus.
Arrivé sur le lit, le répit ne fut que de courte durée. Tsubasa ne porta aucune attention à la décoration des murs ou l'agencement de la pièce. D'ailleurs, Kimino aurait pu avoir une collection de chats en céramique qu'elle ne l'aurait même pas remarqué, trop préoccupé par la présence du propriétaire des lieux au-dessus d'elle. Ce dernier stoppa d'ailleurs un instant ses marques d'envie et d'amour pour se rassurer. Avait-il peur ? Probablement. Et Tsubasa le comprenait parfaitement sur ce point, bien que la peur l'avait vite abandonnée, remplacée par le plaisir et l'envie. Pour toute réponse, elle pouffa légèrement d'un rire attendri avant de passer sa main dans les longs cheveux rougeoyants de l'homme. Il n'avait qu'à lire la réponse dans ses yeux, elle était persuadée qu'il en serait capable. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, se fréquentaient, s'aimaient sans l'avoir vraiment réalisé.

Sans plus attendre, elle posa ses lèvres dans le cou de son partenaire et laissa voyager ses mains sur son corps de guerrier. Ce soir, elle ne se posera pas de question. Aujourd'hui ne sera bercé que par l'amour et le désir, Uzumaki ou non.