Allons découvrir l'Eden

Salomon répondit favorablement à la requête du pillard, sans faire d’esclandre. Sana espérait vraiment qu’il réagisse de la sorte, et elle était contente. Les esprit c’était apaisé au final, et c’est se qu’il fallait. Les deux Kirishitan avaient récupéré des informations plus que précieuse, on ne pouvait vraiment savoir si elle était vrai, mais au moins nous avions une base, nous pourrions les recouper plus tard.



Sana avait vraiment envie de voir ce comptoir dont il parlait. Qu’était-ce vraiment ? Y avait-il d’autre ninja comme lui la bas ? Dans tout les cas, il serait aisé de trouvé des informations supplémentaires, d’ouvrir des routes commerciales avec Iwa, de commencer à implanter le clan dans la région. Apparemment Kumo et Konoha était les deux places fortes de cet Eden. Si nous voulions le pacifier, il va falloir commencer pas libérer ce petit village.



Sana libéra l’homme de ce qui lui restait d’entrave. Bien qu’elle soupçonnait fortement l’homme de pouvoir s’y échapper de lui même sans trop de problème.

Bordel, que faisait-il cet enfoiré ? Jimushi semblait trépignait d'impatience, mais son camarade n'était pas résigné à intervenir. Il possédait pourtant la force de l'aider à sortir de cette situation pourrie. Le Abura décida de faire sans. Il profita de sa cigarette. En le souhaitant réellement, il pourrait tenter de fuir. Malgré tout, il ne pouvait pas risquer d'être touché par un de ces idiots.



L'homme n'était pas du genre à se faire dicter quelque chose. Il possédait cette baraque et c'était largement suffisant. Il le savait, ceci n'avait pas le moindre sens, mais il ne pouvait refréner cette niveau de tout désirer.



Jimushi comprit que même son camarade venait de l'abandonner. Celui-ci était sûrement en train de déterminer la position exacte des Kirishitan selon les traces des deux Iwajins. Le désert avait plutôt généreux depuis la nuit dernière.



Ceci allait sûrement intéresser le sage à deux sous. Se servant de sa main droite pour faire tomber des cendres sur le sol, il sembla bien plus loquace lorsqu'il pouvait cracher sa haine :



Le Abura avala sa salive, il ne comprenait vraiment pas comment tout ceci avait pu arriver. Les choses changeaient bien trop rapidement à son goût... Son ancienne vie semblait déjà lui manquer.

Peu être sa question était idiote, sûrement même, le brigand ne voulait pas rentrer bredouille pour ne pas être déshonorer ou quelque chose du genre. Comment savoir ce qui se passe dans la tête d’un brigand après tout ? Son attitude était celle d’un vil malfrat, rien de quoi penser qu’il avait de l’honneur.



Une idée folle commençait à traverser l’esprit de Sana, une idée qui germait, tranquillement. Pour la faire éclore, il faudrait beaucoup de volonté et de patience, mais le jeu en valait vraiment la chandelle.



Sana, en s’écoutant parler, compris qu’elle faisait fausse route depuis le début avec cet homme, elle ne prenait pas le problème dans le bon sens, n’usait pas du vocabulaire adapté.. Elle décida de changer de ton. De se forcer. Elle se redressa fièrement.

Salomon observait une nouvelle fois la scène. Comme il s'y attendait, l'homme n'avait pas du tout envie de coopérer avec eux. Comment aurait il pu, les Kirishitan était déjà connu dans le nouvel Eden comme des meurtriers. Les reproches commençait. Salomon en était sur maintenant, ce monde était tellement grand, il aurait était facile de trouver un autre endroit pour établir un village. Et maintenant la rumeur se répandait, et tous les peuples de ce monde les prendraient comme des oppresseurs, comme des ennemis à abattre. Personne avec une peau d'ébène ne serait à l'abri hors du village dorénavant.



Le brigand n'aurait peut être pas du tout envie de cela. Ou alors, il voudra peut être par orgueil, ce disant qu'il allait devenir chef de village.

Un village ? Oh non, le ninja ne se chauffait pas de ce bois. Il aimait sa vie de criminel errant sans foi ni loi. Il n'allait pas changer et les Iwajins étaient sûrement conscients de cela. L'homme savait que la paix était une belle alternative, mais elle ne pouvait, par logique, que se poursuivre par une guerre. Ce n'était qu'un énième camp en plus et des conflits encore plus nombreux. Malheureusement, c'était ainsi et ça ne pouvait changer, les interminables combats ne prouvant que stupidité et force. Jumishi ne se considérait pas du tout comme un pacifiste, mais il gardait comme une envie de changer les choses. Malheureusement, celle-ci n'était pas suffisante pour lui faire avaler sa rancœur.



Cette brande annexe des Mitsuna était bien évidemment l'un de ses clans. Plusieurs familles s'étaient fait anéantir en rejoignant la guerre de Kiri. Une foutue idée à laquelle Jimushi avait presque cru.



L'homme se mit à rire. Un vieux rêve de gamin.

Konoha cherchait donc à s’entre-tuer.. Le tableau que ce brigand dépeignait du monde ou ils avaient atterri était bien sombre. Trop sombre même. Sana commençait à avoir peur. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur de ce que la nature avait engendré, peur de voir ce qui pourrait blesser leur clan, peur de voir l’Eden se transformer en enfer. La punition de tout leur crime, c’était donc de disparaître sur une terre souillé ?



Sana allait essayer, une dernière fois, de convaincre cet homme, de le mettre sur le chemin qu’elle pensait juste. Avait-elle tord ? Sûrement. On ne pouvais jamais vraiment savoir si sa voie était la bonne, si c’est vers elle qu’il fallait amener les autres. Mais que faire d’autre que de croire en ses convictions ? S’il on perd la foi, c’est la fin de tout, plus rien ne compte et le monde meurs.

Salomon en avait terminé de négocier avec l'homme huile. Et il compris plus ou moins son caractère, il ferait tout pour faire le contraire de ce que Salomon lui dirait. Il ne semblait pas apprécier le pasteur, et il ferait son possible pour le contrarier. Donc, sans se soucier du Abura, le pasteur alla chercher son bâton. Il le saisit et se dirigea vers la porte en laissant l'homme. En se retournant il dit.



Salomon espérait que cela touche l'orgueil de leur ennemis. Et que celui ci décide de lui prouver qu'il avait tord en l'accompagnant. Sans se soucier de plus, Salomon quitta la maison, laissant Sana avec l'homme. Il savait qu'elle serait capable de lui mettre une raclée si jamais il décidait d'attaquer par surprise. Posté contre la porte, l'élu attendait l'arrivé des deux autres. Ou alors seulement de son élève. Dans les deux cas, il n'aurait plus à entendre les jérémiade de cet homme.

Jimushi préférait se taire quelques secondes, il attendait justement que ce Salomon sorte de la pièce. Le Abura n'était pas idiot, il n'allait pas attaquer la femme malgré l'ultime carte en sa manche. D'un air amusé par la situation, l'homme du désert reprit :



L'homme pensait réellement ses dires, il sentait quelque chose de malsain en cet homme, bien plus noir et ténébreux que le caractère du Abura.

Sana avait bien compris ce que l’homme avait essayé de lui dire, Salomon n’était pas clair.. Peut être que oui, peut être que non. Au final, cela n’avait aucune importance. Sana n’était pas dupe, elle ne connaissait Salomon que depuis quelque jours, pas assez pour se jeter corps et âme dans ses bras. Pour l’instant, il était sa meilleur option, elle tentait un pari. Qu’elle se fasse bluffer ou pas, cela ne changeait rien, ce n’était pas un all-in, elle gardait des cartes dans sa manche, sa mission était importante.

Le Abura s'était préservé d'une telle blague juste avant, mais il ne pouvait s'empêcher de rire face à son idiotie. Bien évidemment, il disait cela pour cacher le fond, il souhaitait faire confiance en cette femme, mais son groupement n'accepterait pas de la rejoindre. Contrairement à elle, ils n'étaient pas au premier miracle et ils commençaient à posséder quelques terres.



L'étreinte semblait ne pas lui poser le moindre problème, il ressortait totalement indemne, huileux à souhaite, mais en forme.

Sana avait rit en disant cela, c’était une chose qu’elle ne faisait pas souvent, il y avait eu trop peu de môme ment propice ces derniers temps. Mais ça faisait du bien, de rire. Elle pris son baluchon qui traînait au sol et l’envoya sur son épaule avant de prendre la direction de la sortie. Elle ne se faisait aucun souci pour l’homme attaché, il était plein de ressources, il s’en sortirait.

Elle sorti de la maison et retrouva le désert dans lequel les deux Kirishitan se trouvaient. Tout cela avait été plus long qu’elle ne le pensait, elle en avait presque oublier le triste décor qui les attendait dehors. Elle rejoignit Salomon et lui dit

Salomon attendait à l'extérieur, il regrettait de ne pas avoir discuté plus amplement avec l'homme. Il n'aurait pas du attaquer si vite, la panique sans doute. En tout cas ce n'était pas par plaisir. Sana n'allait peut être plus lui faire confiance après cela. C'est vrai qu'elle ne supportait pas la violence. Il la vit ressortir seul, l'homme avait donc décidé de ne pas l'accompagner. Tant pis, les émotions avait était un peu forte pour le moment de toute façon.



Salomon ne faisait pas souvent cela. Reconnaitre ses tord, mais il venait de le faire pour Sana.