Cela faisait bientôt deux ans.. Deux ans que la tribus a dû quitter sa terre natale pour prendre la mer, à la recherche d'un nouvel endroit pour vivre. Ils étaient parti pour vivre et maintenant ils étaient plus de la moitié, mort, sur ce bateau qui semblait amener le malheur. Depuis plusieurs mois, la patience de Moji s'effrite est vouée à disparaître s'il reste ne serait-ce qu'un mois de plus sur ce maudit bateau. Il n'en pouvait plus, ne jamais savoir quand sera la prochaine tempête qui viendra exterminer pour de bon le reste du clan Kirishitan ou quelle maladie frappera la prochaine fois. Les médicaments, les vives, tout commençait à s'épuiser, tout comme le moral des troupes d'ailleurs. Adossé sur une poutre, les bras croisés et perdu dans ses pensés, le jeune métisse revint rapidement à lui, sorti de sa tête alors qu'il ressenti un pincement au coeur. Ce pincement, put être expliqué, par le fait que pour la première fois en presque deux années, Moji ressenti au loin, le chakra d'un autre groupe que le sien. Plus ils avançaient, plus le senseur sentait qu'ils se rapprochaient. D'un naturel calme et posé, il préféra ne pas crier victoire trop rapidement, pour ne pas faire de fausse joie à ses compagnons, c'est pourquoi il se garda de toute remarque sur ce qu'il avait ressenti. Mais au fond de lui, son coeur battait à une vitesse ahurissante, enfin, de la vie! Plus ils progressaient et plus il s'inquiétait. Le Chakra à l'intérieur de ses '' hommes '', était d'une quantité plus importante que celle d'un villageois, pouvaient-ils maitriser ce chakra eux aussi, tout comme les Kirishitan ? Une fois à quelques mètres du campement de ceux-ci, tout les gens de la tribus pu remarquer l'apparence ignoble de ses hommes-poissons. Le bateau s'arrêta alors que la Cheffe, le Pasteur, ainsi que deux autres membres moins importants du groupe se regroupèrent pour délibérer sur les actions futurs du clans. Si les Kirishitan pouvaient les voirs, alors eux aussi, l'effet de surprise s'en était donc allez.
À notre vu, Moji senti que les chakras de la troupes des hommes des mers s'agitaient, ils ne semblaient pas enclins à recevoir qui que ce soit. Possédant un don de senseur inné, le jeune homme était à même de connaître le nombre exact de ses hommes et leurs emplacements. Quelques instants suffirent pour que le groupe de quatre personnes qui débattaient se réduise de moitié, limité à la Cheffe Risako et le Pasteur Salomon, ces derniers allèrent s'enfermer dans une chambre, plus loin, pour clore le débat. Les deux autres membres assistants au débat initialement, revinrent et expliquèrent au reste de la tribu, de quoi le débat s'agissait. Risako, leur Cheffe, semblait vouloir forcé le chemin alors que le Pasteur préconisait la paix, comme le voulait leurs religions. Moji, pour sa part, tournait en rond, attendant impatiemment le retour des deux membres importants du groupe. Par le passé, Moji aurait assurément été de l'avis de Salomon, mais le temps passé en mer et les pertes considérables chez ses camarades le poussèrent finalement à pencher du côté de Risako. Le jeune senseur bouillonnait de l'intérieur, un feu semblait brûler à l'intérieur de son estomac. Il ne parlait pas, mais sa démarche voulait tout dire, il ne pouvait plus tenir en place, à la simple idée de devoir rester sur ce foutu bateau et voir ses comparses périr à nouveau. Sur la bateau, les membres de la tribu débattaient, le groupe semblait divisé et le ton montait d'un cran. C'est alors que Salomon fit son retour, suivit quelques instants après par leur Cheffe qui déployait des cris de guerres puissants et résonnants. L'air sur le visage de Salomon, couplé à l'attitude de Risoka, Moji comprit tout de suite le déroulement de la suite, la Cheffe s'était imposé et allait prendre les commandes, ce qui fit grandement plaisir à Moji. La grande métisse prit la parole et s'adressa à son peuple, le préparant à la bataille, pour leur survies! Le regard du jeune homme de 23 ans était remplit d'admiration, elle prenait, non pas la décision facile, mais celle qui fallait prendre pour la survie des siens et ça vint le toucher droit au coeur. Remplit de courage et d'adrénaline suite au discours inspiré de Risoka, Moji s'approcha de sa Cheffe d'un pas assuré et prit la parole, regardant légèrement en l'air pour retrouver le regard de sa Cheffe, un peu plus grande que lui.
« Cheffe, j'ai dénombré les troupes ennemis, pas plus d'une dizaine, possédant tous un chakra similaire aux nôtres. Ce ne sont donc pas des villageois. »
Le jeune métisse prit ensuite quelques coquillages, ramassé par une femme du clan auparavant lors d'une pêche, et s'accroupit pour les placés de façon à démontrer à sa Cheffe l'emplacement des troupes ennemis. Regardant vers le sol, l'homme reprit la parole une nouvelle fois. Cet homme si silencieux habituellement laissait parler son coeur, pousser probablement par le besoin ressentit d'aider, lui aussi, son peuple à sa manière.
« Nous sommes fatigués et légèrement en sous nombre, affaiblit par la mer. Je crois qu'en contournant la rive, l'effet de surprise sera de notre côté, tout comme la victoire! »
Moji attendait maintenant impatiemment l'avis de sa Cheffe, espérant que son idée soit bonne et approuvé. Il était prêt à tout pour aider son clan.