Pour Hidemi, les Miwaku n'étaient que le pâle reflet de la société. Les femmes étaient observatrices et les hommes ne savaient pas voir plus loin que le présent. Elle ne lui en voulait pas, il était jeune et il souhaitait bien faire. Malgré tout, la Hattori savait voir la perfection d'une milice sans Chakra. Les civils semblaient voir la vie par l'argent, il était donc possible d'acheter des combattants. Les Shinobi sont bien trop instables, le simple fait de discuter avec le Raikage était un risque énorme de perdre un membre ou sa vie. Avant d'ouvrir la porte du bâtiment, elle redressa ses lunettes en disant :
« Le Chakra, Genichi. C'est un don que nous utilisons pour la guerre. Il faut comprendre que nous devenons, petit à petit, une espèce dangereuse. Nous sommes forts et nous pouvons changer l'économie. Un système qui change trop souvent n'est pas imaginable. Ils sont plus évolués que nous dans les pratiques économiques. Aussi ridicule que cela semble être. »
La femme était réaliste, elle savait parfaitement que l'argent était dorénavant le coeur de la guerre. Et les ressources créées par les villages étaient bien trop faibles, ils ne pouvaient que vendre des services relativement simples : la guerre.
La porte ouverte, elle se mit à escalader les escaliers métalliques. Après deux étages, ils arrivèrent face à une porte. Elle toqua. Un homme ouvrit la porte. Il se mit à sourire en voyant Hidemi.
« O-nee-san !!
Tu es enfin là ! Tu es en retard de plus d'un mois !! »
Hidemi sembla agacée par les dires de l'homme :
« Ne m'appelles pas comme ça.
Je suis ici pour Chizue. »
Malgré l'air froid de la femme, l'homme se mit à sourire et s'en alla dans la salle attenante. Elle ramena une petite fille de deux ans. Brune aux yeux jaunes. Une Hattori sans le moindre doute.
« Tout s'est très bien passé. Elle est adorable. Aussi pragmatique que son père ! Hahaha !
Vous restez boire un thé ? »
« Nous n'avons pas le temps. Nous sommes en mission.
Fais attention à toi, Kizaru. »
L'homme fit signe à la petite de suivre les deux compères. Dans un premier temps, elle refusa et après un minimum d'insistance de la part de l'homme, elle se rapprocha naturellement vers Genichi. Il faut dire que l'air sévère de la femme ne devait pas participer à sa sociabilité. Elle se retourna.
« Je peux vous aider quand vous voulez !
Ce fut un plaisir ! »
« Ta mission fut un véritable succès.
Je reviendrai. »
Elle descendit les escaliers en accélérant le pas. Genichi allait sûrement devoir porter la petite pour qu'elle puisse suivre. Durant des heures, la Hattori préféra se taire. La sortie de la ville fut rapide et sans la moindre embûche. Une mission difficile pour l'honneur de la Hattori. Au soir tombant, aux abords de la ville, elle décida d'installer un campement pour se reposer. Le retour allait être plus difficile, une enfant était présente. Elle s'adressa à Genichi :
« Si tu as questions. Vas-y.
Mais saches que tout ça restera entre nous. »
La petite était déjà endormie. Le frère de Hidemi avait prit soin de préparer un sac comprenant de la nourriture et de quoi habiller la jeune fille du Raikage.