Là haut, sur la coline

        Voilà que le quelque peu « leader » des Gaikotsu m’entraînait jusqu'à une colline au loin. Pas si lointaine de Kiri a vrai dire mais tout de même, ce n'est pas le cadre que j’espérais, décidément, ces Kirijin étaient très secret . Je voulais pénétrer ces murs qui leurs servaient d'enceinte, voir ce qui se cachait à l’intérieur.



        C'est vrai bordel, guide moi a ton Kage ! A moi que ce soit lui, le Kage, ce sera intéressant, une discussion de sourd en perspective mais ce serais amusant. Moi me faisant passer pour ce « Sanko », lui pour un ninja tous ce qui a des plus banal

Dohko aimait cette colline, aussi bien que la quasi entièreté du village savait qu'il aimait y passer beaucoup de temps seul et sans être dérangé. Si Ichiro Gaikotsu avait emmené un konohajin à cet endroit, ce n'était pas par hasard. Il savait qu'il y trouverait Dohko sans doute en train de s'entrainer ou méditer.

Quand les deux protagonistes arrivaient au sommet de la colline, Dohko était déjà là depuis un certain temps, camouflé dans une flaque d'eau (Amamizu no Jutsu - Suiton) . Il les écouta discuter avant d'annuler sa technique et de révéler sa présence.



Dohko se doutait que le shinobi de la feuille recherchait le kage et que c'était la raison pour laquelle Ichiro l'avait emmené jusque là. Il voulait sans doute que Dohko joue ce rôle de Kage plutôt que d'emmener un potentiel ennemi à l'intérieur des murs du village. Bien-sur ce n'était qu'une supposition. Sans doute le comportement d'Ichiro et celui de cet inconnu allait lui en apprendre plus sur la raison de leurs présences en ces lieux.

        Et voilà, que sorti de je ne sais où, venait d’apparaître un mirage sous mes yeux. Un Kaguya ! Tout ce que j'étais venu chercher ici. Ils étaient donc encore en vie, et ils dirigeaient même le village à en croire ce que me disait l'homme aux cheveux blancs. Intéressant...



        J'avais déjà vu se battre des Kaguya et j'avais été impressionné, leur puissance est sans pareil. Je vous jure que vous ne pourrez jamais entendre quelqu'un vous parlez d'eux comme des lâches. C'est avec ce peuple guerrier que nous devrions vivre à Konoha et non avec ces connards d'Uzumaki.


        J'attendais de voir comment cet homme allait réagir à cette annonce.

"Mizukage"... L'homme de Konoha était tombé dans le panneau. Dohko se sentait honteux de se faire passer pour son supérieur - il n'en n'avait officiellement pas le droit - mais il valait mieux que les choses se passent ainsi. Aussi salua t-il Ichiro de manière à lui faire comprendre que c'était une bonne idée d'avoir emmener cet inconnu à son encontre plutôt que de l’amener à l'intérieur du village pour rencontrer le vrai Mizukage. Cette salutation était faite de manière à ce que l'étranger prenne sa pour une sincère forme de salut, ou de "bonjour".



Il était d'une importance capitale pour Dohko de mettre les choses à leur place. Les Kaguya étaient puissants. L'inconnu devait s'en rappeler. La question était purement rhétorique mais Dohko n'avait rien d'autre à ajouter à ce moment là. Aussi il laissa le konohajin poursuivre.

L'homme se présenta alors comme étant Chikara Yasuo, Hokage. Dohko se retint de ne pas sourciller. Il y parvint de justesse et resta le plus calme et le plus crédible possible.

L'idée d'Ichiro avait vraiment été la meilleure des choses à faire. Qu'est ce qu'un Hokage faisait-il seul si loin de son village ? "Venir chercher des informations et développer des relations amicales". Dohko ne put s’empêcher d'esquisser un sourire.

        Les osseux et leur fierté, ils sont à mourir de rire. Aussi puissant qu'ils soient, il serait bon pour eux de garder à l'esprit que les Chikara serait toujours le clan le plus puissant, quoi qu'il arrive. « Enchanté », je ne sais pas pourquoi j'avais bloqué sur ce mot mais c'est étrangement la seul chose que j'avais retenu de son ennuyeux monologue. Les Kaguya étaient peut être de redoutable guerriers, mais question éloquence, on repassera d'ici une décennie.

        Une décennie, c'est environ le temps que j'avais passer loin de Kiri, sans aucune information. Le genre de situation délicate pour un Kage de ma trempe qui préfère avoir le contrôle sur ce qui l'entour. En ce moment, tout m'échappait, le fait de devoir partager mon trône n'aidait en rien à calmer mes nerfs.


        Oui, ce qui m'inportait le plus, était de savoir ce qu'il pensait de ces chiens d'Hattori, la seul idée qu'ils aient plus les haïr autant que moi me faisait presque jouir.

Alors, ce qui intéressait l'Hokage, c'était de savoir quelle position avait le village de Kiri par rapport aux autres nations armées. Depuis quand Konoha s'inquiétait-il de Kiri ? L'arrivée soudaine de cet Hokage était pour le moins très étrange. Que se passait-il donc à Konoha pour que Chikara Yasuo vienne demander à "développer des relations amicales" avec Kiri. Venait-il au nom de son village ou à titre plus personnel ?

Dohko devait faire attention à ce qu'il allait répondre. Il n'était pas le Mizukage. Il ne devait pas faire d'impair.



Dohko allait cracher sur le nom de ce clan maudit. Il ne supportait plus voir disparaitre un membre de son village tous les trois ans. Pourtant, de ce qu'il savait, un nouveau sacrifice avait été prévu encore cette année... Il hésita à parler avec tact de Kumo mais ses sentiments haineux envers cette nation était bien trop forts. Sur un ton glacial, il poursuivit



Le chakra bleuté du Kaguya vint redorer l’entièreté de son corps. Il se laissait envahir par sa haine. Il devait se calmer...



Dohko se devait de ne pas créer d'incident diplomatique. Il se força à reprendre ses esprits et à reparler d'un ton calme et posé à son interlocuteur. Le chakra bleuté s'estompa au fur et à mesure qu'il redevenait serein.



Cette question permettait à Dohko de se recentrer, de ne pas parler directement de Konoha et à la fois d'en apprendre encore d'avantage sur les intentions de l'Hokage.

        « Vous devez le savoir »… Et bien non ! C'est justement la raison de ma présence ici, je ne sais absolument de ce qui se passe ici. Bien sur j'eus vent de la guerre qui avait opposé Kaguya et Hattori mais ce fut il y a bien longtemps maintenant. Un bain de sang ? Ce terme était dur, cela me rappelait surtout qu'ils avaient perdu, vaincu par des consanguins. Pff.. Indigeste pensé.

        Apparemment, le Mizukage avait encore plus de haine que je pouvais en avoir envers le nuage. Ces hommes les avaient humilié et l'eau ne s'en était apparemment pas remis. Je sentais cette haine qui gangrenait ses mots. C'est sur cette faille qu'il fallait que j’appuie. C'est grâce à cela que j'arriverais à mes fins.

        Pourquoi n'avait-il pas achevé sa phrase. Rien de plus frustrant que de suivre une conversation qui s’arrête sans logique. Que voulait-il pas me dire à propos de Konoha ? Aurait-il autant de haine envers nous qu'il en à envers les Hattori ? Je n'y crois pas. Pour quelles raison surtout. Je me devais d'éclaircir ce point.



        C'est vrai, je n'allais pas l'attaque pour un mot de travers, une insulte envers la feuille. J'étais tout de même Hokage, et même si les Kaguya avait bien plus à apprendre de nous qu'à nous insulter, je me devais de rester serein.

Dohko avait répondu sur le ton de la désolation et alors qu'il allait mettre un terme à l'entretien et renvoyé l'Hokage dans son village, celui-ci s'expliqua sur la situation de Konoha.

Le village de la feuille était donc divisé entre deux Kages, entre trois clans. Le fait que Yasuo Chikara soit venu seul s'expliquait alors. Il venait au nom de son propre chef et pour son clan, pas au nom de son village tout entier. A ce propos, Dohko avait simplement supposé que Yasuo fusse venu seul mais ce n'était peut-être pas le cas.

        C'est vrai que Konoha n'était pas intervenu dans la guerre entre Kiri et Kumo, en même temps, pourquoi l'aurait elle fait ? Le Mizukage semblait avoir oublier que cette guerre affreuse, c'est eux qu'il l'avait déclenché.



        Pour vaincre les hattori, il faudra réunir toute les forces possibles,sous entendu, Kiri et Konoha. Il restait beaucoup de problème à régler, l'important était de les attaquer un par un.

        Il me demanda si j'étais accompagné, c'est vrai, Jin. JE l'avais complètement oublié, ou avait-il bien pu passer ? Si je le retrouvais il allait passer un sale quart d'heure. Déserter son poste de la sorte, finalement, je m'étais trompé, ce gamin était bien une couille molle d'Uzumaki.

Dohko réfléchit aux paroles de l'Hokage. Ce dernier avait raison, cela ne servait à rien de ressasser le passé. L'important était de se concentrer sur le présent et l'avenir et de faire avancer les choses pour le bien de Kiri. Si il fallait s'allier avec les Chikara pour parvenir à stopper la menace Hattori, Dohko le ferait ou tout du moins, c'est ce qu'il aurait aimé faire. Mais il n'était pas réellement Mizukage. Il ne pouvait prendre aucune décision de lui-même.

Et pourquoi pas ?



Dès cet instant, quelque chose de nouveau naquit en Dohko. Il se jura que plus jamais il n'y aurait de kirijin offert aux Hattori, lui vivant et que si il le fallait, il prendrait la place de Mizukage par la force, quitte à risquer sa vie en affrontant son supérieur.

Il devait avoir une discussion avec Gochiro. Il devait le convaincre de lui laisser sa place. Ou il devrait la prendre de force...pour le bien de Kiri, des clans Gaikotsu et Kaguya réunis.



Dohko ne pouvait pas se permettre de laisser gambader un autre shinobi de Konoha librement.



Un Uzumaki se promenait sur les terres du pays de l'eau. Il était peut-être mort, ou pas. S'il ne l'était pas, il aurait été intéressant de le capturer et de le garder en vie à l'insu de tous. Les Uzumaki avaient un pouvoir héréditaire intéressant.



Il fallait que je vois Gochiro et que je lui parle. Il fallait ensuite envoyer des troupes à la recherche de cet Uzumaki.

        Bien, la mascarade avait durer assez longtemps, il était temps d'agir maintenant. Ce Kaguya était assez en confiance maintenant. Il ne se méfierait pas. En un rien de temps, juste après que je fit mine de tourner le dos, je me jetais à une vitesse folle sur le Kirijin, l’attrapant par le coup d'une main et lui plantant un Kunai au niveau des cotes.



        Étaient-ils reelement assez fou pour penser me faire un tour aussi simple, moi, un Chikara ?! Imbécile ! Tu croyais m'avoir eu avec ton petit coup du « salut, je suis le Mizukage » Dommage pour toi que ton collègue au yeux rouges est explicitement demander à un de ses hommes d'aller le chercher. Pourquoi aurait-il fait ça s'il savait précisément ou tu te trouvais ?

En une fraction de seconde, Dohko se retrouva nez à nez avec l'Hokage, un kunai planté au niveau des cotes. Il ne savait pas comment mais le Chikara venait de le démasquer. Il ne s'était pourtant pas trahi lui-même. Il en était certain. Le Gaikotsu devait avoir fait une erreur quelque part... Mais ce n'était pas vraiment le moment de réfléchir. L'attaque de Yasuo avait fait mouche et Dohko était blessé.



Instinctivement, Dohko attrapa les deux poignets de l'Hokage pour ne pas qu'il puisse enfoncer son kunai plus loin dans sa chair ni ne tente d'attaquer avec sa deuxième main et il profita tout de suite de le tenir de cette manière pour s'appuyer avec ses pieds sur le torse du Chikara, faire un bon en arrière et, dans les airs et dans un même enchainement, libérer sa colonne vertébrale de son corps et l'envoyer sur son opposant pour l'immobiliser... [Tessenka no Jutsu]