Rencontre inopinée

Cela faisait quelques jours que Salomon avait quitté Iwa, ou alors, il se cachait relativement bien Risako avait l'habitude que l'homme parte plusieurs jours sans vraiment donner de nouvelle, elle s'y était habitué. Mais ce qui l'énervait constamment, c'était le fait qu'il ne la prévienne jamais... D'autant plus que la dernière fois qu'il s'était vu, c'était le jour de leur affrontement et de leur réconciliation. C'est en pensant à tout cela qu'elle regarda son épaule. Une grosse cicatrice faisait tâche au milieu de sa peau si soignée... Et dire que c'était l'homme qu'elle aimait tant qu'il lui avait affligé une telle marque. Mais elle le lui avait pardonnée, tout deux c'était laissé porter par les évènements. Alors c'est en voulant se changer les idées qu'elle décida de sortir du domaine du maître et de se diriger vers le marché des mille merveilles... Rien n'était plus jolie que cet endroit, un merveilleux mélange de couleur, d'odeur, de saveur, tout cela réunit dans une seule et même place où la plupart des Kirishitan se retrouvait pour discuter, acquérir, vendre ou échanger. Il n'y avait aucune véritable monnaie à Iwa, du moins pour le moment... Risako espérait pouvoir mettre cela en place assez rapidement, ainsi il deviendrait bien plus simple de commercer dans leur village. Mais bien évidemment avant d'entreprendre quoique ce soit, elle attendait avec impatience le retour de Moji qui l'informerait de comment fonctionne le monde alentour, peut-être avait-il une monnaie ? Peut-être était-elle unique au territoire entier ?

Bien déterminée à réveiller chacun de ses sens, elle pénétra à l'intérieur du marché, beaucoup de regard se tournait vers elle. Difficile d'y échapper, elle était la Cheffe du village et sa taille d'un mètre quatre vingt sept, faisait qu'elle ne pouvait pas passer inaperçue. Un grand nombre de marchand et de passant la saluait, certains avec sourire et compassion, d'autre par simple respect. Beaucoup de son peuple l'aimait pour les avoir sortis du navire qui était devenu un véritable enfer, mais certains lui reprochaient d'être à l'origine de la purge qui a eu lui sur les hommes poissons. Cela révélait d'une sorte d'hypocrisie puisque ces personnes, qui haïssaient tant sa décision, continuaient de vivre ici alors que le monde entier leur étaient ouverts. Mais bien souvent, les hommes préfèrent la simplicité... Bien que Risako n'était pas aimé par tous, à aucun moment elle ne se sentait en insécurité dans le village, bien au contraire, elle aimait le parcourir en long et en large ...

Qu'était-ce donc là ? Une piste de danse ? Je ne pouvais cesser de m'imaginer dansant dessus, avec toute cette foule en délire qui scanderait mon nom. Mon nom ? J'en avais plusieurs dans le coin. Butsu, Goretsu, Hafutsu, Nishitsu... "Tsu tsu tsu" pas la moindre d'idée d'où ça sortait tout ça, un beau ramassis de merde je te le dis... Moi je suis juste Hadô, un quarantenaire assez jovial qui aime donner du plaisir au femme, et elles m'en donnent au retour. C'est ce que j'appelle un échange de bon procédé. Si ça m'importe qu'elles s'offrent à d'autres hommes ? Tu m'as bien pour qui au juste ? C'est la nature qui créée le besoin, la pulsion de désir, et ça c'est un argument de poids dans ce village. Chaque nouvelle rencontre dans ce coin de fanatique et c'est un jackpot assuré, une nouvelle gonzesse qui se plie parce que "la nature" est au dessus tout. Pourtant on me dit souvent que j'ai une sale gueule... Mais moi, ce coup de bassin je l'ai ! Mais tu crois que je parle de quoi ? Je suis un danseur bonhomme ! Sur la piste de danse, je me laisse emporter par la vague, et j'y vais, je brille comme une étoile, une étoile unique dans un ciel absolument ténébreux. Putain, j'ai quand même trop la classe quand je parle tu trouves pas ?
Ouais, je disais... Il y a pas mal de fanatique dans le coin, mais je te le dis c'est que des barjots ! La nature elle nous donne l'initiative, elle nous donne l'instinct, c'est elle qui nous porte dans les moments difficiles. Maintenant, c'est un ramassis de connerie que de croire que c'est la nature qui est l'essence de toutes actions, de toutes pensées. Des malades ! Moi je crois que la nature elle aime les beaux gosses, et elle aime ceux qu'en veulent. Elle me rend imprenable, je suis trop fort. D'ailleurs je suis connu ici pour ça aussi, mes exploits de combattants.

Hadô avait repéré un établi de commerçant sans marchand actif, un établi non couvert. C'était tout juste ce qu'il lui fallait pour s'imaginer à un rêve de gloire éternelle. Il bougeait bien faut dire. Et c'était parti, un coup de hanche à droite, un coup de hanche à gauche. Un bonhomme plutôt petit et chétif pour un Kirishitan, mais il était sculpté dans la pierre, une pierre mouvante d'une fluidité démentielle. Sa coupe afro portait l'espoir de son propriétaire. Il en était fier.
Et il dansait, il dansait. Une dizaine de personne s'étaient rassemblées pour observer la mise en spectacle. Et il y allait, et il y allait. Cette démonstration ramènerait sans doute pas mal de gonzesses, et son endurance en séduirait de moitié. Après, il lui suffirait de tchatcher un peu, la nature tout ça tout bla...



Merde... C'est moi qui vient d'émettre un son comme ça ? Je suis vraiment génial !

Le gamin venait de se réveiller, ou du moins venait de se faire réveiller ... par sa mère qui lui hurlait dessus, lui expliquant que ce n'était pas parce qu'il avait été convoqué par la Cheffe Risako et promit à un destin de je ne sais quel Initié de l'Eden que pour le moment il était immunisé contre les tâches familiale et qu'il pouvait rester là à dormir toute la journée... Alors, en se grattant les yeux, il immergea doucement et enfila ces vêtements. Il sortit de sa chambre, le visage emmitouflé sous une capuche et un tour de cou affrontant les cris de sa mère qui lui fit comprendre qu'il devait se rendre au marché afin de ramener de quoi faire le potage de la semaine. Alors, c'est le pied traînant qu'il franchit le pas de porte, l'estomac vide et le cerveau à peine alerte, encore à demi dans les bras de Morphée. Un léger courant d'air arriva à atteindre le peu de peau qu'il exposait, c'était une sensation agréable...

Une fois dans le marché, il repéra un groupe de personne réunit autour d'un établi. Sur celui-ci se trouvait un homme qui se déhanchait magnifiquement. Le gamin était impressionné par la prestation, l'homme semblait être capable de mouvoir avec une parfaite symbiose l'intégralité de son corps. Admirable pensait le morveux ! Caché sous sa capuche, il était là à admirer le spectacle. De l'autre côté du public il aperçut sa Cheffe, Risako, cette femme qui l'émerveillait tant, il ne pu s'empêcher de l'appeler tout en agitant ces bras en l'air.

La Cheffe ne pu s'empêcher de se rapprocher d'un attroupement qui s'était créer, elle se devait de vérifier ce qu'il se tramait. C'est en se faufilant au milieu de la petite foule qu'elle comprit. Un homme faisait le spectacle, il dansait, un coup de hanche à gauche, un coup de hanche à droite. Cela semblait être une représentation d'un rapport sexuel, elle ne pu s'empêcher de lâcher un léger sourire en voyant cela... Voilà pourquoi Risako aimait le marché des mille merveilles, il se passait toujours quelque chose qui avait le don de remonter le moral. Alors qu'elle était en première ligne, juste devant l'établi qui s'était improvisé piste de danse. Elle entendu une petite voix d'enfant qui criait son nom tout en sautillant sur place et agitant ses bras d'en tous les sens, c'était le jeune Tomohiko. Alors, avec toute la sympathie dont elle savait faire preuve par moment, elle leva légèrement la main et lui fit un petit coucou avec un sourire aux lèvres avant de mimer avec ses lèvres les mots suivants:



La Cheffe se faufila entre les personnes qui s'était réuni pour apprécier le spectacle. Jusqu'à arriver au côté du jeune garçon. Elle se pencha en avant, offrant une belle vision de sa poitrine par son decolleté à Tomohiko et avec sa main écarta légèrement sa capuche afin de lui offrir un tendre baiser sur le front. Puis elle se redressa, se mit à côté du gamin et posa sa main sur sa tête en lui disant:




En prononçant ces mots, son regard se perdait sur l'homme qui se déhanchait en lâchant un "Let's Boogie"... Ridicule se disait-elle intérieurement avant d'exploser de rire !

Je le sentais à ce moment, un pouvoir gravitationnel... Qu'est-ce que je raconte ? Ça y est je m'emballe, je fabule, je m'imagine des trucs quoi. C'est juste qu'il y a de plus en plus de foule tout autour de moi, et j'adore cette sensation d'être adulé, d'attirer tous les regards. Je la ressens, la braise dans leur regard, tous ces hommes qui me haïssent d'être aussi groovie. Bah ouais bonhomme, pendant que tu t'amusais à faire joujou sur un marché, moi je dansais. Tu crois qu'on l'obtiens comment ce déhanché du feu de dieu ? Il en faut des heures, mais ça fini par payer ! Et là, ça y est je m'égare encore... Je disais quoi ? Ah oui, je la ressens, la braise dans leur regard. Toutes ces femmes, pour la plupart non comblées, pour la plupart empreinte de lassitude dans une condition maritale trop plate... Et là elles me voient, et elles le matent ce petit boule qui se trémousse comme un jaguar en liberté. Ouais j'aime ça les jaguars, c'est stylé ! Moi je suis un jaguar noir, et je suscite le désir dans le regard de toutes ces âmes perdues, je suscite l'envie... Je crois que je suis une sorte de bénédiction ouais et...



C'est quoi ça ? Des rires ? Oh oui, je crois qu'elle est gênée la petite dame, elle sait pas comment réagir face à mon sex-appeal et elle glousse comme une greluche... Ah ah ouais ça doit être quelque chose comme ça. En même temps, je suis assez atypique, j'aime à me complimenter, un regard badasse, un corps magnifique, une gestion de l'espace presque irréelle... Je me sens dans mon élément, je suis comme un roi sur... WOW ! C'est elle-là ? Elle est immense !
Ouais je vais me la faire, je l'ai trouvé ma petite proie, enfin ma grande proie... Je vais devoir lui sortir le grand jeu, attends ma grande t'as pas idée de comment tu vas en rêver devant mo... WOW CE SONT SES BOOBS ÇA ?!
Faut que je me calme, je vais commencer à perdre mon rythme là... Non impossible, ça se perd pas ça, c'est en moi ! YEAH !

Hadô se déhanchait comme jamais sur son podium improvisait, des ondulations s'échappait dans ses bras, dans ses jambes. Des demi-tours sautés avec toujours de bons coups de bassin et une posture assez cinglante. Tout à coup, il se mit à pointer du doigt cette femme à la taille peu conventionnelle, et lui fit signe de monter sur l'estrade. Il n'avait pas encore réaliser, mais la femme sur laquelle il avait jeté son dévolu pour la soirée n'était autre que Risako, la cheffe des Kirishitan. Mais à cet instant, une idée obsessionnelle de se trémousser accolé à cette gonzesse qui semblait sous le charme prenait l'ascendant sur tout autre chose. Il était comme ça Hadô, un peu rêveur, pas très terre à terre... Il se plaisait à vivre le moment présent.

Après avoir agité ses bras dans tout les sens en direction de Risako, elle lui rendit un léger signe de la main en articulant sur ces lèvres afin de lui dire qu'elle arrivait. Elle ne mentis pas et se faufila au milieu de la foule afin de le rejoindre. Une fois sur place, elle se pencha en avant et lui fit un baisé sur le front, le gamin ne pu s'empêcher de plonger son regards sur la voluptueuse poitrine de sa Cheffe avant de rougir légèrement, gêné par ce qu'il venait de faire, bien que la vue lui plu tout particulièrement. Puis la grande femme lui demanda s'il était venu admirer le spectacle...



Le gamin parlait fort afin que sa voix atteigne les oreilles de la femme qui était si grande.



Derrière son tour de cou, un large sourire se dessinait, et alors que la Cheffe des Kirishitan rigola, le gamin répéta avec le même rythme que l'homme:



Puis accompagna Risako dans ces rires.

Le gamin semblait admirer le danseur, à tel point qu'il imitait ces mimiques et son ridicule "Let's Boogie". Cela amplifia le rire de Risako. La scène se voulait être vraiment drôle. Mais il suffit de quelques secondes pour que l'homme au déhanché endiablé pose son regards sur elle et pointa son index en sa direction et lui fit signe de l'accompagner sur l'établi. Sérieusement ? L'homme ne manquait pas de cran et de courage pour inviter à danser la Cheffe du village. Qu'imaginait l'homme ? Qu'elle allait grimper sur une scène improvisé et se mettre à suivre le pas de danse ? Il pouvait se mettre le doigt dans l'oeil. C'est à cette instant que la femme eu une idée, il voulait une personne pour danser, elle allait lui en fournir un et pas des moindres. La Grande Risako fit quelques pas en avant, laissant croire qu'elle allait grimper sur scène, puis à seulement quelques pas de l'établi, elle se retourna et agrippa Tomohiko par la main et l'attira vers elle, elle lui glissa proche de l'oreille:



Puis se mit à rire doucement avant de le faire grimper vers l'homme et de s'exclamer:



Puis elle ne put s'empêcher d'exploser de rire face au visage gêné du gamin et avait hâte d'apercevoir la réaction de l'homme. Espérait-il vraiment que la Cheffe du village le rejoignes pour une danse ? Pfff... Dans ces rêves.

Pardon ? Tu te moques de moi ? Je t'invite à me rejoindre sur cette scène où la gloire éternelle t'attend, et tu défiles comme une sauvageonne immature ? C'est quoi ça ? De la... Timidité ? Gwahaha tu vas voir ce qu'on va voir ma grande, tu as voulu m'éviter, mais tu vas m'attirer encore plus fort ! Je suis un aimant ma belle, une force électromagnétique que tu ne peux défier, c'est ce qu'on appelle une loi de la nature ! Plus tu cherches à m'éviter, et plus je t'attire... Attends attends 'ttends... Je viens de foirer j'crois. Et merde quel con... Plus elle s'éloigne... Moins je l'attire... Impossible que je laisse ça comme ça, la danse c'est toute ma vie, et il n'y a aucune vertu à éviter tout ce défoulement. Je comprends vraiment pas... Pourquoi les gens ressentent-ils cette gène à se trémousser ? De l'orgueil ? Non non ! Rien à voir... Je crois bien qu'ils appréhendent à l'inconnu... C'est quand même dommage...
Et puis c'est quoi ce gamin ? Il est mortel ! Chaque pas que je fais, il parvient à l'enchaîner de la même manière que moi... C'est qu'il est habile ! MAIS OUI !! MAIS OUI !!! C'est un signe du destin ! Je crois bien que c'est la Nature petit... Tu me sembles bien trop jeune, t'expliquer tout cela te dépasserait probablement... Mais dans l'instinct il y a un côté naturel. Faut y croire après tout, mais crois-y gamin, si la Nature ou le Destin appelle ça comme tu veux... Si tout ce merdier t'a mis sur ma route, c'est pour que je fasse exploser ce putain de potentiel qui est en toi ! Oui c'est ça petit, balances ta hanche, jette ton pied et relargue toute cette pression !

Tu la sens gamin ? Cette atmosphère enivrante ? C'est ça, le produit de l'attraction... Quand t'es sur scène, au croisement de tous les regards, il n'y a plus de noms, il n'y a plus d'orgueil, il n'y a plus d'ego. Il y a juste cette harmonie, entre ton esprit et ton corps... Et c'est cette harmonie qui te fait briller comme une étoile... T'as pas besoin d'éteindre la lumière de tes soeurs, t'as juste besoin de briller, de briller au maximum... Alors donne tout ce que t'as, et vis, respire... C'est tout ce qui compte. La danse c'est le seul échappatoire... Tu en verras des poivrots qui s'enivreront d'un souffle humectant l'odeur putride qui s'évade de leurs entrailles... Mais là ce que tu vis, c'est différent, un plaisir simple et naturel... Gamin, tu m'sembles trop jeune, mais tu vois cette lueur dans le regard de toutes ces gonz' ? C'est de toi qu'elle provient. Quand tu danses fiston, tu es cette étoile qui scintille, et qui illumine le ciel d'un monde bien trop gris.
Alors maintenant, laisse moi te montrer ce qu'on peut appeler un talent brut... Parce que c'est bien que je suis, une putain de merveille, un bijou parmi les trésors. Regarde moi, adule moi !

Hadô s'en donnait à cœur joie, chaque mouvement épousait une courbe parfaite, son corps s'harmonisait d'une fluidité invraisemblable. Ses mouvements s'accordaient aux prochains avec grâce et délicatesse. En l'espace de quelques instants, et pour une durée bien courte, il était devenu le centre de toutes ces attractions, des dizaines de regards s'accumulaient et se mirent à envier la performance de cet homme à l'afro sauvage.
Soudain une partie de la foule se mit à huer, les réprobations qui naquirent alors se firent en douceur. Qu'était-donc ? Rien d'autres qu'une partie des spectateurs qui avaient vu se défiler cette femme qui venait d'envoyer l'enfant sur scène. Un drôle de spectacle, c'était comme si la foule s'était mise en tête de venir en aide au danseur stellaire, afin de l'aider à échafauder son batifolage. Il s'agissait probablement de réticences vocales comme pour inciter avec délicatesse la cheffe du village à rejoindre Hadô.

Alors que l'homme qui se trémoussait comme un divin pointa du doigt la grande Cheffe Risako, les yeux du gamin s’écarquilla, il aurait adoré être à la place de cette femme. Mais très rapidement son rêve se réalisa. Risako fit quelques pas en avant et feinta de rejoindre la piste de danse, mais finalement emmena l'enfant proche d'elle, en l'ayant agrippé par le bras. Alors, il se retrouva rapidement collé contre le corps de la Cheffe avant que celle-ci lui murmure à l'oreille que c'était son heure de gloire. Puis elle l'aida avec sa force remarquable à grimper sur l'établi. Derrière son tour de cou se dissimulait un large sourire. Il était au ange. Pendant quelques secondes il regarda l'homme, intimidé par son talent, puis caché sous sa capuche, il se laissa aller doucement en effectuant quelques pas, doucement, hésitant. Plus les secondes passaient, plus le gamin se sentait à l'aise. Oubliant totalement la foule, comme enivré par son corps en mouvement. Rapidement, il se mit à enchaîné les pas, un coup de hanche à gauche, tout comme le danseur endiablé, puis un coup à droite... Et tout d'un coup, sans prévenir, il lança tout en rabaissant sa capuche:



Alors amusé, il regarda la réaction de l'homme dont il venait d'imiter le cri.

A peine venait-elle de faire monter l'enfant sur l'établi qu'une partie du public hua. Le gamin n'avait pas encore commencé à danser, ainsi ce mécontentement ne lui était probablement pas attribué. Ils étaient surement pour Risako qui avait feinté pour ne pas grimper sur scène. Ces gens là pouvait user leurs cordes vocales autant qu'ils le souhaitaient, mais la femme ne répondrait pas positivement à cette demande. Alors, elle restait là, insensible aux personnes qui l'entourait, frappant dans ses mains pour encourager le gamin qui avait commencé à se trémoussé de façon particulièrement artistique, la femme en était d'ailleurs étonnée. Le jeune avait un certain talent à exploité. Les personnes qui avaient hués il y avait quelques minutes auparavant, se mirent à se calmer en voyant que cela n'avait aucun effet, ils préférèrent se mettre à applaudirent l'enfant afin de l'encourager à se lâcher d'avantage. Le regard de Risako vint croiser celui de l'homme qui était sur la piste, elle le dénigra de son regards sombre et ténébreux afin de lui faire comprendre que son petit jeu était rôdé et que jamais il n'arriverai à poser sa main sur ses agréables formes. Elle mima avec ses lèvres:



Et alors, elle se mit à rire... Avant de crier au milieu de la foule:

La voix de sa Cheffe Risako atteignit ces oreilles, et les paroles qu'elle prononça, motiva le gamin à se déhancher de plus belle. Bim, bam, boum, des coups de hanche de tout les côtés. La sueur coulait sur le front du jeune homme, il se fatiguait à convaincre le public que lui aussi avait un talent fou, tout comme l'homme qui se trouvait à côté de lui. Bien que au fond de lui, Tomohiko savait éperdument que l'homme danseur, était d'un niveau bien supérieur à lui...
Après plusieurs minutes à endiabler la piste de danse, le gamin sauta de l'établi, suivit de plusieurs applaudissement venant de la foule. Il avait atterrit juste à côté de la grande et belle Risako. Essoufflé et transpirant, il parla à la femme en remettant sa capuche:



Puis il explosa de rire, transmettant ainsi tout sa joie de vivre. Puis, après que tout deux eu finit de rire. Il prit un air plus sérieux et l'attrapa par le bras, prit d'un élan de confiance, probablement grâce à la séance de danse qu'il venait de produire, il l'attira en dehors de la foule et lui dit:



Il marqua une pause, prit un air triste et reprit:

Mais très rapidement, le situation changea, passant d'une rigolade et d'un amusement à un ton bien plus sérieux. Le jeune homme s'exprima avec une sincérité étonnante. Il voulait progresser et passer au dessus des problèmes lié à sa vision. Alors, Risako l'attrapa par l'épaule et avança afin de sortir de la foule. Elle plongea son regard dans le sien et lui dit:



Elle avança de quelques pas et se retourna en lui lançant :



Elle continua à parler en marchant et en s'éloignant ainsi du marché...



Suite à cette courte explication, les deux protagonistes partir en direction de la maison du vieillard, Hakizura...