Liberté ?

Liberté.. Un terme auquel j'aspirais tant lorsque j'étais auprès des Rihatsu.

Voila maintenant deux ans que j'y goute et je ne pensais pas en être lassé aussi vite. Entre simple errance à travers le Yukan, chasseur de prime ou homme de main pour quelque personne dans le besoin et dans la capacité financière de me récompenser. Voilà ma vie désormais.

Mon long périple me mena sur des plaines plutôt habitées et dangereusement proche de "la grande ville".

Par simple prudence, j'avais également pris l'habitude de cacher mon visage. Inutile que Koseime ou l'autre Hattori fou retombent sur moi aussi facilement.

Durant ce périple, je pris l'habitude de voyager léger, ne transportant qu'une petite sacoche contenant de l'argent ainsi que le fameux livre que m'avais confié Mariko.
Je n'avais toujours pas réellement cherché à en savoir plus sur ce mystérieux ouvrage. J'ai bien essayé de le lire à plusieurs reprises, mais ce charabia ne me donnais rien de plus que des maux de tête. Il est clair qu'entre mes mains, ses secrets étaient bien gardés.

Je passa proche d'un petit village entouré de palissades. Un petit village sans histoire me disais-je. Toutefois, je fis le choix de ne pas m'y arrêter. J'étais bien plus serein dans la nature où je verrais le danger approcher ou dans une simple auberge isolée de tout regard indiscret.

J'aurais bien voulu retourner à Kiri, mon village natal. Cependant, celui-ci n'est plus que l'ombre de lui même. A ce que j'ai entendu, celui-ci n'est plus qu'un tas de ruines délaissé par l'empire une fois conquis.

Je me demandais ce que mes frères Kaguya étaient devenus. Il y avait bien évidemment ceux vivant toujours sur l'ile. Cependant ce lieu ne m'intéresse pas plus que ça.

Le soleil commençait à se coucher et je n'avais toujours aucun endroit ou me reposer.

Un jour j'aurai ma revanche. Je ne sais encore par quel moyen, mais sache-le que je l'aurai ce vieux débris d'Uzumaki de mes deux ! Il m'a prit quelque chose que personne ne peut me rendre aujourd'hui...


Ma voix ! Me voilà après ma longue convalescence à l'avoir perdu. Et puis, ne parlons même pas de cet autre Uzumaki là ! Celui qui tua à ma place le Gouverneur ! Était-ce un signe du destin ? Certainement ! Il fallait que je me venges de Konoha et plus particulièrement de ce clan qui m'apportait tout mes malheurs !

J'étais en route pour rejoindre les prairies d'Hana. Selon des rumeurs un professeur de langue des signes s'y trouvait. Je ne pouvais pas faire exception d'un coup de pouce pareil ! Si cela pouvait m'éviter d'écrire sur un carnet immonde et montrer mon illettrisme...

Tout à coup, j'aperçois un drôle d'individu. Chevelure blanche, allure de macho et dégaine ridicule, ca ne pouvait pas être trente six mille clan ! J'hésite tout de même entre Kaguya ou Gaikotsu, je ne me souviens plus la différence entre les deux. Je le suivis du regard sous ma cape marron camouflant mes vêtements crasseux et l'huile dans mes cheveux. J'attendis de voir si cet tête d'os allait regarder dans ma direction, alors j'attendais poser sur mon caillou ridicule. J'avais uniquement la place d'y mettre mon royal fessier, rien de plus.

Toujours à la recherche d'un abri ou du moins un lieu sur afin d'y passer la nuit, je me mis à scruter les environs.
C'est en tournant ma tête vers la droite que j'aperçu un homme non loin de moi.

Il semblait assis sur un rocher, cependant, ce qui m'intrigua le plus fit son regard.
Cet homme me fixait.

Toute sorte de théories émanèrent de ma tête : étais-ce un homme envoyé par Koseime ? Un ami du Hattori ? Ou un simple curieux ?
Quoiqu'il en soit, son regard ne me plaisais pas trop.

J'aurais pu simplement poursuivre ma route tout en ignorant cet homme. Cependant, par crainte d'être suivi, je fis donc le choix de me diriger vers celui-ci.

Je devais tirer ses intentions au clair, priant pour qu'il ne soit pas une menace. Après tout, si l'on retrouvait ma trace aussi vite alors que je ne suis sur ces plaines que depuis peu de jours, j'avais de quoi m'inquiéter.

J'arriva donc à quelques mètres de l'individu et me stoppa net face à lui tout en gardant une petite distance de sécurité au cas ou. Je le regardais un peu de haut, après tout, ma grande taille mêlée à sa position assise me donnais une certaine supériorité physique.



J'étais sur mes gardes, après tout, je ne sais pas à qui j'ai affaire.

Mon visage masqué ne permettait pas de discerner mes expressions, de toute manière, je ne suis pas connu pour autre chose que mon air blasé.

Plutôt amusant. Le type lorsqu'il croisait mon regard se rapprochait de ma personne. Si les êtres impures savaient ce que je penses d'eux ! À sa question je me mis à sourire, puis, prenant mon calpin et mon crayon...



"Je ne peux pas parler." Écrivais-je en premier lieu. "Je n'attends personne depuis bien longtemps... Qui es-tu ?" Demandais-je. Le fait de ne plus avoir dont de la parole était à la fois handicapant, mais peu de personnes se méfiaient réellement de moi. Un véritable atout en contre partie !


"Je voyage depuis des jours pour rejoindre les plaines d'Hana. Et toi ?" Je voulais tout de même savoir à qui j'avais à faire. C'était bien normal après tout ! Je cherchais à être discret pour pouvoir atteindre mon premier objectif ! Il était hors de question de tomber sur un sale type recherché par je ne sais qui ou je ne sais quoi !

Suite à mon interpellation, un court silence s'installa. Puis, au lieu de me répondre directement, celui-ci sortit un carnet et se mit à écrire rapidement avant de me tendre son texte.

Je me pencha légèrement afin de lire son écrit.

Cet individu était donc muet ? Je trouvais ça un peu amusant.
Heureusement que son écriture était correcte, sinon, la communication aurait été bien plus difficile.



Bien évidemment, mes suspicions étaient toujours présentes. Muet ou non, je restais sur mes gardes et ne dévoilais que le strict minimum.



Mon attitude méfiante me poussais à laisser cet homme sur son rocher et à reprendre ma route, cependant, je n'avais pas parlé à grand monde hors affaires depuis un long moment. C'est ce manque d'interaction et ma curiosité qui me poussa à rester discuter un peu avec lui tant que je n'ai pas de certitude sur ses intentions.

Dommage... J'aurais aimé connaître son nom à cet homme dont je vais bien me servir. S'il venait à mourir j'aurais pu au moins écrire son nom sur sa tombe, mais trêve de rêverie ! Il est grand temps de répondre à mon interlocuteur.


Se moquait-il de moi en me demandant si je traitais avec ces pouilleux ?! "Évidemment que non !!!" Écrivais-je fou de rage. Je me calmais rapidement avant de poursuivre mes écrits. "Je vais là-bas suite à des rumeurs. J'aimerais apprendre la langue des signes pour mieux communiquer que par..." j'allais à la ligne "...ce simple carnet !"


Je souriais et écrivais encore. "Si tu souhaites passer la nuit tranquille, il y a quelque villageois dans le coin." Je levais le doigt en l'air.


"Ce n'est pas certain qu'ils acceptent des étrangers cela-dit." Ce n'était pas mon problème, vivre dans la crasse était loin d'être mon soucis principal. Non... Il fallait que je me venge ! Peu importe les sacrifices matériels et humains dont j'userais sans aucun remords !


"Et si nous allons là-bas ensemble ? Quand dites-vous ?" Cet homme pouvait être un bouclier comme un fardeau. Je n'avais personne d'autre dans les environs, donc... autant penser que je ne devais pas faire mon difficile.

Ainsi donc, la quête de cet inconnu était le simple apprentissage de la langue des signes. J'ignorais que de ces plaines de Hana abritaient de tels hommes. Quoiqu'il en soit, il est clair que celui-ci n'avait pas apprécié le fait que j'associe ne serait-ce qu'un peu son nom à celui de ces fermiers. Il faut croire que cet individu à une dent contre les pauvres gens. Enfin ça ne m'importais que peu.



Si celui-ci choisissait de me répondre, j'aurais rapidement plus d'informations sur ses motivations et son passif. Un bon moyen d'écarter mes soupçons selon moi. En effet car après tout, son passé ne m'intéresse pas spécialement à moins qu'il ne puisse me porter préjudice.



Un langage un peu plus raffiné, souvenir de mes années auprès de Mariko et son éducation.

Soudainement, cet inconnu me proposa de l'accompagner sur ces plaines. J'avoue ne pas avoir anticipé cette proposition.

Je laissa donc planer quelques secondes de silence avant de me prononcer. Après tout, rien ne me prouve encore que cet énergumène ne me mène pas tout droit dans un piège.
Toutefois, j'étais las de mon errance en solitaire et ses motivations m'intriguais légèrement.



Bien entendu, je ne me laisserais pas embarquer aussi facilement. Ma curiosité était bien présente et me poussais à accepter, certes. Cependant je voulais y trouver mon compte, mon bénéfice. Mes années de "chasseur de prime" m'avais habitué à apporter mon aide uniquement contre une récompense.

Il était amusant de voir cet homme particulièrement cachotier. Je savais toujours quoi répondre pour des individus comme lui ! Alors je souriais d'avantage en le regardant droit dans les yeux, puis... "La liberté !" Écrivais-je.


N'est-ce pas la le plus important en ce bas monde ? Rester un homme libre, loin de ces mécréants qui ne sont que de piètre pièces rapportées dans mon monde.


"Alors ?" Demandais-je une dernière fois. Je n'avais pas que ça à foutre, donc soit c'était oui, soit c'était non ! Qu'il me le dise ce bougre pour savoir si je peux me servir de lui ou non !

La liberté ? Cet argument ne m'affectais pas trop. Après tout, je suis supposé vivre en liberté depuis quelques années déjà.
Je me permis de ricaner légèrement avant de l'interroger sur ce sujet si cher à mes yeux.



En tout cas, celui-ci semblait assez pressé. Je trouva cela assez étrange dans un premier temps. Après tout, rien ne presse non ? A moins qu'il soit également poursuivi par quelqu'un ou quelque chose.

Toutefois, une fois sa réponse formulée, je pris finalement l'initiative d'une réponse.





Bien entendu, je ne faisais toujours pas confiance en mon nouvel ami muet, cependant, j'étais las de cette routine solitaire et fade. Sa quête ne m'importais que peu mais la compagnie de cet homme mystérieux m'intriguais assez pour que je m'y attache temporairement.

"Bien évidemment qu'elle existe ! Il faut être aveugle pour ne pas la voir !" Écrivais-je rapidement et furieux de cet imbécilité ! Puis, l'inconnu me rétorque que ce n'est pas pour la liberté, mais pour assouvir sa curiosité... Bon sang... D'où il sort celui-là ?


"Soit, comme tu l'entends." Finissais-je par ajouter avant que mon interlocuteur ne me demande mon nom. Mon nom... Sachant que je suis recherché... ? Hum...


"Je me nomme Ryu Saba et je viens de Tsuyo." Un parfait mensonge comme je les aime temps. Je n'avais même pas hésité à l'écrire et je souriais d'une façon à tromper cet idiot !


"Et toi ? Comment dois-je te nommer ?" Bien évidemment je ne peux pas l'appeler par son prénom, mais il était toujours bon de savoir à qui on a à faire avant de se lancer dans une folle escapade en duo. Surtout en duo !

Il faut croire que la liberté est un thème assez cher aux yeux de cet homme.
En entendant ma réponse, celui-ci prit une expression faciale traduisant sa surprise quant à mon interrogation et ma réponse.

Pour lui, la liberté est un fait, une évidence qui se trouve sous nos yeux. Peut-être avait-il raison.
En soi, ce terme est si vague que son interprétation est propre à chacun.

Suite à ce court discours, mon interlocuteur se présenta finalement sous le nom de "Ryu Saba". Cet homme prétendait venir de Tsuyo. Ce n'est donc pas un shinobi selon ses dires, c'est une chose assez rassurante aux premiers abords.



Pourquoi ce nom ? C'était simplement le nom d'emprunt que j'utilisais depuis le début de mon errance. Bien entendu Ryu devait se douter que celui-ci était un faux, mais peu importe.

Les présentations étant désormais faites, il était temps d'avancer. La nuit était tombée entre temps et nous n'avons toujours pas de lieu où nous reposer.

Quel mauvais menteur ! J'étais bien plus doué que lui, m'enfin s'il préférait s'appeler Ari sur sa tombe, c'est lui qui voit après tout, non ? Bien évidemment je ne me salis jamais les mains, je laisse les autres faire à ma place, c'est bien plus drôle.


"Nous pouvons passer la nuit dans le village voisin, mais il va falloir marcher encore un peu, Ari-san." Je me levais tranquillement toujours emmitouflé dans ma cape ayant une capuche sur la tête. À quoi cela pouvait me servir ? Je n'aimais pas l'eau et les Abura était facilement repérable grâce à leur crasse tout simplement. Il fallait ne pas avoir d'odora pour ne pas être déranger de cette odeur d'huile en permanence. Pour ma part je n'eu pas recours à des pratiques rendant notre odeur corporelle plus forte. La cape et mes vêtements suffisaient à les camoufler, du moins c'est ce que je croyais.


Je pointe la direction dans laquelle se trouve le petit hameau que je connaissais uniquement de vue. Je fis un signe de la tête comme pour dire "on y va" à ma nouvelle recrue. Est-ce que je pouvais le féliciter d'être tomber entre mes griffes ? Bien évidemment que non. Il faudrait être totalement aliénée pour me croire, mais mon charisme légendaire venait une nouvelle fois de frapper le coeur d'un homme. Ah... Si seulement il y avait une gueuse dans le coin... Peut-être qu'au petit village, qui sait ?