Pluie d'étoile

Seitô accepta qu'après la préparation du thé à la menthe, Kanashisa pourrait l'aider à préparer le reste du repas et, suite à leurs échanges, les enfants exécutèrent le travail. À certains moments, Seitô lui indiqua comment cuisiner et préparer certains aliments. Enfin, il essaya plutôt, mais, même en étant habile dans l'art culinaire, ses explications n'étaient point aussi précis que sa maîtrise du couteau. Quelques fois, Kana se grattait la tête, confuse par ses dires, avant d'essayer de mettre son enseignement en pratique. Dès fois, il arrivait que le rouquin la corrigeait. Il n'avait pas à dire, malgré son jeune âge, Seitô semblait être un passionné de la cuisine et exceller dans ce domaine. Kanashisa aimait bien cette expérience de cuisiner avec un cordon bleu. Elle avait même appris plusieurs astuces, grâce aux enseignements un peu maladroits de l'Uzumaki.

Soudainement, alors que la demoiselle prépara la mousse au chocolat, Kana fut surprise par une substance humide atterrit en plein milieu de ses yeux. Son hôte s'exclama de son exploit, alors qu'il déclara la bataille de nourriture. Au début, la kunoichi ne comprenait pas trop le jeu, essuyant son visage avec ses mains, puis, quand il lança une deuxième attaque, la rouquine se cacha de l'autre côté de la table. À son tour, elle prit une cuillère entre ses mains et utilisa le surplus de mousse de chocolat pour attaquer son compagnon. Une longue bataille commença entre les enfants, laissant peu à peu Kanashisa être envahie par cette ambiance joyeuse et taquin. Cependant, après plusieurs échanges, la demoiselle voyant bien que l'Uzumaki était nettement plus précis et doué qu'elle. Elle n'avait pas le choix, elle devait abandonner le combat et se rendre à son adversaire. Cherchant rapidement, elle prit un sopalin blanc et l'accrocha après sa propre cuillère. Ensuite, sortant seulement son bras, Kana fit bouger le ''drapeau'' de gauche à droite.



Suite à ses paroles, Kanashisa sentit une étrange sensation envahir son être. Une émotion qu'elle n'avait point sentis depuis plusieurs années. Un petit rire sortit à travers de ses lèvres, laissant paraître une jeune demoiselle torturer par l'amusement et le rire. Puis, réalisant ce qui se passait, elle se tut brusquement, surprise par son acte. C'était surprenant pour elle. Kanashisa ne se rappelait plus de son onomatopée quand elle riait et qu'elle s'amusait. L'entendre était très étrange et bouleversant pour elle, néanmoins, sentir cette étrange énergie n'était pas désagréable pour autant. La maison avait-elle pus transmettre son énergie lumineux en la Kunoichi?

Prise par ses pensées Kanashisa n'avait pas remarqué que Seitô avait rejoint cette dernière, de l'autre côté de la table, la fixant. Il avait surement dit quelque chose, cependant, dû à sa découverte, Kana n'avait point écouté son ami. D'une voix confuse, elle baissa légèrement la tête, les joues rouges.

Après son attaque surprise, Seitô était assez curieux de découvrir les prochaines actions de Kanashisa. C’était une fille assez réservée, ne souriant jamais, et qui n’avait pas vraiment le même tempérament « explosif » que la tornade de Konoha. Et encore heureux, imaginait la présence de deux tornades dans le village aurait des conséquences… Terrifiante. Même Mako, la Dame de Fer du village, réputée pour ne pas flancher, aurait sûrement rendue son dernier souffle. Toutefois, il se demandait si elle allait se prêter au jeu, ou non.

Et il ne fut pas déçu. La bataille fit rage dans la cuisine, qui prenait de plus en plus la forme d’un no man’s land, la chantilly et le chocolat virevoltant, tâchant les murs, tables, vêtements et revêtements, ne laissant derrière elle que l’image de deux grands enfants, et surtout, d’une énorme bêtise.

Pris par le jeu, Seitô continua jusqu’à ce que Kanashisa montra « drapeau blanc ». Alors, il grimpa sur un tabouret, en tant que vainqueur, avant d’annoncer fièrement.



Il leva alors sa cuillère en l’air, héroïquement.



Avant de regarder, toujours aussi fière, son amie… Qui n’écoutait visiblement pas. Insatisfait, il s’approcha de nouveau d’elle.



Malheureusement pour lui, non. Elle n’avait rien suivi. Légèrement fâché, il lui dit d’un air boudeur.



Sous ses airs de faux-malheureux rejouant sa scène, il se replaça sur le tabouret, levant fièrement sa cuillère en l’air, avant d’annoncer d’une voix off d’un bon manga et avec une pose fanfaronne qu’il trouvait inspirante.



Puis, il fit un moulinet avec, comme s’il tenait une épée.

Une voix sévère, ayant l’effet d’un vent glacial, se fit entendre. Une femme était entrée dans la maison. Une quadragénaire endurcie par la guerre, ayant déjà vécue moult de conflit imaginaire dans sa cuisine, avait fait sa soudaine apparition. Seitô blêmis, tandis que sa mère gagnait en couleur. Elle le fixait avec un air presque meurtrier. On pu entendre un balbutiement de « Maman… », mais l’ex-jônin l’avait balayé d’un revers de langue.



Terrifiante. La femme s’était munie de tout le velours de verve et d’esprit possible. Or, son fils le savait pertinemment. Plus elle prenait en premier lieu des prédispositions pour être agréable, plus le retour allait être terrible…



Son regard transperça le Genin, qui déglûtit.



La tornade commençait déjà à s’afférer en grande panique.



Horreur et damnation, la Jônin avait tiré à deux reprises dans le mille ! Il était impuissant.



God Damnit ! « Makovitch » avait encore frappé. Et il restait au rouquin 4 minutes et 40 secondes pour faire disparaître dans les mémoires la terrible guerre « chantichoco » de l’année 8...

Remarquant que Kanashisa n'avait rien écouté à son fanfare, son jeune hôte, un peu agacé par le comportement de cette dernière, reprit la scène en lui demandant de bien écouter son discours de grand champion. La rouquine ne fit qu'hocher la tête et le fixa attentivement, curieuse. Dans son discours, elle décida d'applaudir timidement le jeune homme, les joues un peu rosées. Néanmoins, pendant son cri de victoire, une voix féminine et sévère retentit dans la pièce. Quand Kana tourna instinctivement la tête, elle constata que la mère de Seitô était revenue de sa sortie et ce, au pire moment. Elle ne semblait point contente de voir une cuisine en pagaille et avec raison. Néanmoins, aux premiers contacts visuels avec son fils, la mère prit une voix douce et agréable pour lui dire des mots doux, comme si la colère était partie en fumée. Par contre, Kana fut surprise quand cette dernière devint aussi violente qu'un ouragan, menaçant son fils s'il n'avait point ramassé la pièce d'ici cinq minutes. Un peu troublée par le caractère si explosif de la femme, mais se sentant coupable d'une telle tragédie, la jeune eiseinin fit une légère révérence devant Mako, un peu angoissé.



Se relevant, Kana alla rejoindre le jeune Seitô pour nettoyer la fameuse bataille de nourriture. Avec son aide, elle espérait de ne pas nuire à ce dernier ou d'être quand même assez rapide pour que l'Uzumaki ne soit pas puni.

Puis, vint l'heure où que la famille pouvait déguster le repas. Malgré l'ambiance chaude et accueillante de la maison, Kanashisa avait toujours du mal pour accompagner les personnes à une table. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu'elle était seule chez elles. Prenant une grande respiration, la Kunoichi vint rejoindre les deux hôtes à la table, puis, les remerciant pour avoir inviter à manger, commença à manger. C'était bon à la bouche, ce qui fit rougir la demoiselle qui restait pourtant sur une expression neutre.



Kana se tourna vers Seitô, regardant sa réaction, puis, baissa un peu la tête, les joues toujours aussi rouges.

À la réaction de Kana, la Dame de Fer lui fit un agréable sourire silencieux, presque inquiétant, tandis que son fils s’activait à vitesse grand V dans la cuisine, pour effacer les traces d’une guerre, avant d’être privé de l’essence même de sa vie : les desserts et l’entraînement. Il fallait dire que pour le jeune Uzumaki, la nourriture avait une sorte de place sacré dans son cœur. On ne plaisantait jamais sur la perte d’une éventuelle glace trio vanille – chocolat – fraise supplément chantilly et copeau de chocolat noir !

Et autant dire que, dans ce genre de situation, les capacités physiques et l’hyperactivité naturelle du garçon était extrêmement utiles. Si on pouvait croire à un miracle, ce qui était, en y réfléchissant bien, un peu le cas, ce serait celui-ci. La cuisine fut rangée, en 4 minutes et 58 secondes. Pile à temps pour passer à table.

Pendant le repas, la discussion battait à son plein. Seitô était un véritable moulin à paroles. Et il fallait dire que le repas était celui que l’on pouvait attendre d’une famille simple, mais aimante. De bons plats sur la table, des assiettes bien garnis, et une ambiance chaleureuse malgré le nombre peu important de personne. Alors à la demande de Kanashisa, la réponse ne se fit pas attendre.

Seitô sauta de joie, en levant son poing en l’air. Malgré qu’il c’était levé aux aurores pour l’entraînement, il avait encore de l’énergie à revendre.



Le Genin attrapa la rouquine menue, avant de l’envoyer dans le hall. Il enfila ses chaussures à une vitesse haurrissante. A peine Kana avait eu le temps de mette ses chaussures, qu’il était déjà dehors en train de courir dans une direction… Totalement aléatoire !

Après cinq minutes de course, il s’arrêta, avant de se retourner vers Kana.



Idiot ! Tu ne le savais même pas ! Il ne connaissait pas la direction, et pourtant, il était parti devant comme si de rien n’était… Alala… Certaines choses ne changeraient jamais.

À la réponse de la mère de son amie, Kana ne fut que soulagée d'entendre cette dernière accepter son cadeau de remerciement envers le rouquin. De plus, non seulement que la maman était d'accord, mais la surprise de la rouquine semblait de faire plaisir à la pile électrique, qui, d'un mouvement rapide, entraînant la demoiselle par le bras, pour l'envoyer dans le Hall d'entrer. Elle laissa un ''merci'' s'échapper entre son cri, surprise de cette réaction si soudaine et rapide. D'ailleurs, à peine que la jeune kunoichi mis sa première chaussure que le rouquin se mit à courir de droite à gauche, cherchant le lieu où que Kanashisa voulait l'emmener. Elle haussa les sourcils en le voyant faire, un peu déboussolée devant une personne ayant autant d'énergie à revendre. Cependant, sous son excitation, il avait oublié que seule la jeune femme à longue chevelure rouge connaissait réellement la destination du fameux lieu, vu que c'était sa maison. Elle soupira un peu, sous sa question, avant de répondre sous un visage neutre.



Après ses dires, Kanashisa se prépara pour partir, prenant bien soin de dire au revoir à la maman de Seitô, avant de diriger ce dernier vers sa maison. La maison de la rouquine n'était guère si loin de la maison du Shinobi, mais elle était beaucoup plus à l'écart, quasiment cachée par les autres maisons qui l'entouraient. La maison n'était guère jolie à voir, elle pouvait même faire presque peur si nous étions trop sceptique ou paranoïaque, mais la demoiselle ne s'arrête point devant la porte d'entrée. Non, elle guida plus son nouvel invité vers le derrière de la maison, où que son beau et grand jardin japonais embellissait la vue. La fierté de ses deux parents, quand ils ne s'occupaient guère de la petite eiseinin, à l'époque. Ils passèrent rapidement sur le petit pont pour rejoindre la clôture naturelle. Kanashisa, habituée de passer par ici, leva quelques feuilles et branches pour laisser paraître un passage étroit, laissant paraître aussi plusieurs passage humain.



Laissant son invité passer en premier, Kana ferma la marche pour rejoindre celui-ci de l'autre côté. Quand elle rejoignit son ami, Kana s'installa proche de la falaise pour fixer le ciel étoilé.



Kanashisa fit un signe avec sa main, tapant l'herbe pour l'inciter à le rejoindre dans cette observation, puis, sans trop attendre longtemps, les étoiles filantes englobèrent le ciel étoilé, crépuscule, laissant un paysage féérique que personne ne peut oublier.

Le jeune Genin mourait d’excitation. Enfin, façon de parler. La vérité était plutôt qu’il faisait mourir les autres d’épuisement par son excitation. Le jeune Uzumaki était comme ça. Il avait de l’énergie à revendre pour tous ceux se présentant sur sa route. Il était de ce genre de leader qu’on ne soupçonnait pas. Celui qui distribuait courage et espoir naturellement. De ceux qu’on avait envie de suivre par la lumière naturelle qu’il dégageait. Même si on ne l’aimait pas, on avait quand même envie de le regarder par simple curiosité. L’Uzumaki était un phénomène. Une rencontre avec lui était toujours pleines de rebondissement. C’était son quotidien, si bien qu’il ne s’en rendait pas vraiment compte.

Attendant Kana, les deux jeunes Uzumaki se dirigèrent dans le village jusqu’à arriver devant une bico… une maison. Kana indiqua alors que leur destination était de l’autre côté. L’Uzumaki n’arrivait pas à en croire ses yeux.



Il pointa alors la baraque.



Alala… Seitô et ses comparaisons. Ghost Bustar était un manga populaire, parlant de jeune héros aux pouvoirs magiques capable de capturer des fantômes dans des maisons hanté, et se déplaçant dans une machine futuriste roulante, nommé « Bus ». L’imagination des auteurs contemporain n’avait vraiment aucunes limites.

Fort heureusement pour lui, Kana ne lui proposer pas d’entrer pour prendre en verre. Non, vraiment, cette maison était bien trop sinistre pour lui. Seitô était courageux… Mais combattre quelque chose de physique était une chose. Vaincre un esprit tourmenté type détracœur (une sorte de fantôme déchue d’une autre œuvre de magicien) en était une autre. Et il n’était clairement pas prêt pour une telle épreuve.

Au final, ils arrivèrent dans un charmant jardin. Le jeune genin s’installa en s’allongeant directement dans l’herbe, la tête face au ciel. Et le spectacle fut clairement… Magique. Seitô n’hésita pas à commenter chaque étoile, demandant leur nom et leur imaginant des histoires. Une curiosité magique, pour un moment magique. Après ce magnifique spectacle, le jeune Genin fit un sourire à Kana, lui promettant d’être toujours son ami et de revenir voir les étoiles avec elle… Même si elle vivait dans une maison hantée ! Sacré Seitô. Il venait de se faire une amie en la sauvant d'un vol à l'arraché d'un livre, suivis d'une bataille de choco-chantilly et d'une soirée à regarder les étoiles filantes. Si ce n'était pas une histoire exceptionnelle.