Ça avait été un moment délicieux. Éduquée par et pour les armes, Misao n'avait jamais réellement pris le temps pour ce genre d'instant passer à déguster thé et gourmandises, tout cela ponctué par un accompagnement musical qu'elle ne savait toujours pas beau par talent ou par sa propre inexpérience, mais le fait était qu'elle avait grandement appréciée la prestation et c'était tout ce qui lui importait en vérité. Elle n'avait pas perdu l'échange de vu, ni ses tenants, encore moins ses aboutissants. Malgré les propos tantôt froids de son aînée et amie très chère, elle avait descellée la douceur et l’intérêt chaleureux que Shizuka portait pour Asae.
C'était une bonne chose. Elle pouvait se montrer maternelle parfois et c'était une mère après tout. L'amour de sa sœur de cœur était rarement confié, mais il était précieux, ce qu'elle pourrait apporter à la jeune Miwaku allait bien au-delà d'une simple relation de maître à élève. Les élus de la femme du Kage étaient si rare qu'il était certainement impossible que d'autres se rendent compte de cette douceur si l'on était pas directement concerné par cette dernière. Elle n'aurait jamais laissé passer la franchise de part trop sincère de Misao si ça n'avait pas été le cas à son égard.
Et de cela, la jeune Hattori en était parfaitement consciente. Malgré sa présence en ces lieux plus anecdotique qu'autre chose, elle appelait plus d'instants partagés comme celui-ci et bien d'autres encore, beaucoup plus proches. Vaquer dans les rues à faire les boutiques, puisque ceci sciait mieux aux demoiselles, semblait-il, ou jouer de leurs lames dans un échange amical, ou flâner dans les montagnes, boire un thé, écouter de la musique... Tant que ceci était avec Shizuka. C'était tout ce qu'elle souhaitait finalement.
Asae était une personne tout à fait charmante, mais pourvue d'un complexe d’infériorité ou d'un manque de confiance en soit criant. C'était bien trop visible et Misao savait que sous les yeux sublimes de Shizuka, la belle Miwaku se transcenderait. Elle était un joli bourgeon dont l'on pouvait déjà admirer la beauté. Lorsqu'elle deviendrait une fleur à part entière, Kumo compterait là un de ses membres les plus importants, les plus influents et les plus aimés.
La jeune Hattori se leva à la suite de son aînée, son visage était radieux. Elle réajusta les plis de sa tenue de combat et adressa à l'héritière des Miwaku l'un de ses sourires les plus sincère :
« Merci pour tout, Asae-chan. Vous êtes véritablement d'une compagnie rare et précieuse. Je suis une shinobi du terrain, mais si chacune de mes missions pouvaient se ponctuer d'instants comme celui que nous avons passé chez vous, alors j'en appellerais sans cesse à la résolution rapide de mes charges afin de parvenir à ces récompenses.
J'ai été convoquée par le Kage pour le service actif et qui sait... Ce dernier pourrait avoir un rapport avec le voyage à Konoha dont Shizuka-dono parle. Si ce hasard s'avérait un fait, alors ma lame préservera votre éclat, par tout les moyens. C'est du devoir des guerriers de protéger les richesses du village et vous en êtes indéniablement une. Encore une fois, merci. »