La vérité

L'homme continuait à observer son interlocuteur. Il semblait si fin. Si faible. Si mauvais. Ridicule. Le vieil homme ne pouvait s'empêcher de sourire suite à la menace du nain.



Buichi composa une série de mudras, le Chakra Raiton en prit possession. Il plaça son membre au niveau de son torse et reprit :

Le géant dressa devant moi son chakra, il était puissant, il était réputé, sa réputation n'était pas moins grande que sa force, pourtant j'étais intelligent, mais pas assez pour me défiler, et armé de mon honneur je fis quelques mundras et lança une technique très simpliste du clan Hattori :



Alors qu'il était étourdit, armé de ma salive je bava sur des senbons afin de les imbiber de mon poison incapacitant, il n'y avait pas plus intéressant pour Hattori que de faire ce combos, et prit de rage je lui lança tout les senbons dans sa poire en faisant bien attention de les imprégner de mon chakra raiton afin d'augmenter la vitesse de ces derniers.

Buichi composa quelques mudras, une onde de choc se propulsa de son corps. Il venait d'utiliser le Raiyoroi no Jutsu. Sa technique signature. Sans la moindre difficulté, il évita les Senbons de Shin. Il ne s'attaquer pas à un adversaire à sa taille. Plus de 40 années à vivre avec ce poison, qu'espérait-il ? L'homme se dirigea vers son adversaire en espérant le toucher avec le Raitoasu (technique précédemment activée). Visant les jambes, les bras mais, évitant les points vitaux. Il riait. Combattre est un plaisir. Combattre un Hattori est un duel.



Vitesse folle. Puissance folle. Buichi était un monstre, un vrai.

J'avais déjà utilisé beaucoup de chakra afin de composer le combos précédent, mais le pire c'est qu'il n'avait eu aucun effet, à quoi m'attendais-je sérieusement, je me battais bel et bien contre Buishi Hattori, la main du Raikage, le ninja le plus puissant de Kumo en dehors de notre très chers Raikage. Il était bien trop puissant pour moi, je ne pouvais rien.

Touché par sa foudroyante vitesse et attaque à l'épaule, je m'affala sur le sol. Pourtant je n'avais pas fini le combat, pour un Hattori la défaite était une honte et malgré le fait que je me battais contre un membre de mon propre clan, je n'arrivais pas à accepter le fait de perdre.



Je réfléchis rapidement au meilleur moyen d'asséner le plus puissant des coups à ce gorille, et c'est en réfléchissant que je sortis une fiole de ma sacoche et fonça sur mon adversaire comme un taré lui assénant un premier coup de poing en y mettant TOUTE ma force, toute mon âme, toute ma haine ! Après ce coup j'enchaîna en sortant la seringue dans laquelle se trouvait le poison le plus grand des Hattori et l'enfonça dans mon adversaire.

Pourtant, j'avais bluffé, j'avais échangé la seringue de poison avec une seringue de vitamines concentrées qui avait exactement la même couleur, la même opacité, malgré tout je ne pouvais me réduire à assassiner un membre de mon clan, même au nom de l'honneur. Pourtant je lui fis bel et bien croire l'avoir toucher avec ce poison réputé des Hattori.

Le poing du jeune ninja n'eut pour effet qu'une légère douleur. Non, le terme "douleur" est bien trop important. La musculature de Buichi étant sur-développée, il en fallait bien plus. Le Chakra Raiton parcourait son corps, ses limites étaient repoussées. Le Kumojin composa des mudras. Une fois le coup donné, le jeune Kumojin tenta d'empoisonner la légende. Un demi-sourire fit son apparition sur le visage de "La Main". Un mur de flamme fit se leva juste devant lui. Il se mit à rire doucement pour de suite recomposer des signes incantatoires.



Des boules foncèrent en direction de l'adversaire du terrible Buichi. En observant son mur de flamme disparaître et son Raiyoroi no Jutsu en faire de même, il s'exprima :



Les dernières flammes disparurent. La légende fixait le jeune Kumojin. Il n'était pas idiot. Faible mais, pas idiot. Buichi semblait un peu colérique mais, il n'avait qu’emmagasiner des années et des années de soumission. Il ne voulait pas le mal, il voulait faire redécouvrir le bien.
Et pour ça, il devait guérir le monde. Guérir les Hattori de cette paix. Car, si Kumo ne s'étend pas, la guerre continuera.

Je voyais cet homme me donner la correction de ma vie une fois de plus, alors que je venais de lui asséner le coup de poing et préparait mon élixir dans ma main il me bloqua avec une barrière de flamme, technique bien pratique, mais bien trop puissante.

A ça il ajoutait d'autres flammes qui me fonçaient dessus, bien sûr, trop faible pour esquiver je me prenais tout de face et tombait sur les genoux, face à l'ombre que me faisait ce grand personnage, regardant le ciel comme si j'étais perdu. Pourtant toutes ses techniques se dissipaient et la main devint la bouche, il me demanda ce que je pensais du fait de la survie, il parlait philosophie, mais savait-il dans quel environnement j'avais vécu, je n'étais pas comme la plupart des Hattoris, je n'avais pas la bourgeoisie de ces derniers, je n'avais que l'intelligence. Alors fiers de ma réponse, avec fierté, avec la once d'honneur qui me restait je m'écriais :



Qu'allait-il arriver, allait-il accéder à ma requête et éteindre ma vie comme l'aurait fait un ninja digne, ou allait-il laissé un homme dans la honte du déshonneur, là, gisant sur le sol, le sang teintant ses vêtements et glissant sur sa peau.

L'homme se rapprocha afin d'observer cet ignorant de haut. Il ne pouvait s'efforcer de sourire, la nature lui en offrait la possibilité.



Ridicule. C'était le mot pour décrire ce cadavre à peine ambulant. Qu'espérait-il avec un discours si vide de sens ? Croyance et passion ne se mêlaient pas. L'Amour est la croyance ce que la passion est l'engouement. L'homme frappa de son pied le cadavre afin de l'expulser un peu loin. Il se rapproche de celui-ci de nouveau.



Malgré bien des efforts pour se dire le contraire, Buichi le savait, Masashi lui ressemblait. Cependant, il savait aussi que la place de Kage lui empêchait de réellement agir. Il protégeait son entourage, bien trop pour pouvoir l'agrandir.

J'étais intelligent, j'avais de la force, j'avais du tempérament, j'avais beaucoup de qualités. Des qualités qui m'étaient propres, des qualités qui me faisaient défaut, pourtant si une qualité me résumait que trop était bel et bien la fierté. J'avais beau être quelqu'un avec de l'ambition, quelqu'un voulant faire quelque chose de sa vie, il n'en restait pas moins que ma fierté palliait le tout.

Cette fierté c'est ce qui me motiva, ce mouvement fut sûrement mon dernier. J'avais la hargne, j'avais le peu qui me reste d'honneur, dans ces quelques mouvements je signais ma mort, je signais mon harakiri. Adieu monde cruel, bonjour valhalla pour les nordiques, cieux pour certains tandis que réincarnation pour d'autres. J'allais découvrir ce qu'il y avait après, mais avant de regarder vers le ciel j'avais un dernière acte à tenter.



Je lui cracha à la gueule la plus terrible de mes toxines alors que je préparais une fiole dans laquelle se trouvait le poison mortel des Hattori que j'avais déjà tenté de lui asséner, mais cette fois pas question d'eau, pas question de se défiler, c'était mon dernière acte dans ce monde et je voulais le rendre magnifique. Tout ce que je me rappelle de cet acte est que je tenta de lui foncer dessus et je crus lui enfoncer l'aiguille dans la cuisse, tomba à la renverse, mais n'était-ce pas une hallucination, n'étais-je pas déjà mort ?



Là fus mes dernières paroles, là fus mes derniers vers, je quitte ce monde, les mains écarlates, et pourtant la dernière question que je me posais était *pourquoi diable suis-je si con ?!*.

Hattori Shin,
Né le 18 Mars, aujourd'hui décédé.
Ninja honorable ayant servi son pays, jusqu'à la fin.

Pied posé sur la main trafiquante de ce misérable, Buichi l'observait de haut. Cette vermine était au sol et le seigneur était en haut. Il s'exprima :



Le vieil homme observait la fiole au sol. Son poison. Franchement, espérait-il réellement clamser ainsi ? C'était plus lâche son maître.



Ainsi, Buichi observait l'homme en train de dépérir. Il observa l'un des corps laissés au sol un peu plus loin. Un vampire qu'il avait lui-même fracassé, sa tête était à moitié ouverte.. Il vivait. Décidément. Il attrapa ce qu'il en reste et le traîna au corps inanimé de l'immortel pour enfoncer ses dents dans le cou du Kumojin.



L'homme ficela les deux types pour ensuite les bâillonner. Il déserta l'endroit avec des idées bien précises.