Main sur la poignée, tourne, ouvre et referme, rapidement. Elle n'y croit pas : un autre rouquin, mais beaucoup plus séduisant, venu pour la voir elle ? Derrière sa porte, Ibuki rougit bêtement en se mordillant les ongles, avant de presque oublier l'invité surprise. Elle rouvre et affronte sa honte d'avoir fermé la porte au nez de l'Hokage.
« Ho... Hokage-dono, je ne savais pas que vous étiez de ce genre ~ nyah! »
Elle le laisse entrer et se déplaçant gauchement et laisse sa tête de confondue sortir par l'embrasure. De brefs coups d'oeil à gauche, à droite, à gauche et elle referme dans un claquement plus prononcé qu'elle ne l'a désiré. Son coeur bat la chamade.
« Visiter ? Heu... Oui, bien sûr... Je vais vous faire visiter, heu.... oui, par ici. »
Elle passe devant, non sans admirer l'impressionnante crinière flamboyante de celui qui est considéré comme le senpai des senpais en terme de médecine. Élève de la regrettée Kazami, Ibuki a bien de la chance aujourd'hui. Elle mène Hokage dans la sale d'attente et les quelques patients retournent leur tête, avant de baisser rapidement les yeux pour saluer avec révérence l'un des trois protecteurs du village. Ibuki est gênée d'être ainsi celle qui doit faire les présentations et ses mains s'agitent comme à leur habitude, lorsque l'eisenin n'est pas capable de contenir sa nervosité. Elle trouve rapidement quelques serviettes à plier et tandis qu'elle refait les piles, d'un ton distrait Ibuki informe Kimino.
« Bon, là c'est la chambre des naissances. Une femme est arrivée hier soir, elle s'y repose présentement. Le labeur n'a pas encore commencé, mais cela ne devrait plus tarder selon Senpai. Sinon, derrière c'est l'armoire où on range des trucs. Ah ! Et là c'est la chaise cassée de la salle et là c'est... »
Elle ne contrôle pas totalement ce qu'elle raconte et se laisse un peu emporter par sa nervosité. Les serviettes pliées et désormais empilées, Ibuki n'a même pas osée porter un regard au roux.
« Bon justement, aidez-moi un peu. Tenez, voilà, portez ces serviettes dans l'armoire où on range des trucs... Puis si vous pouvez, apportez moi un grand bol d'eau chaude, je vais laver notre patiente. Mmmh... »
Les serviettes du bout des bras, une main au-dessus, une en-dessous, Ibuki remarque soudainement qu'elle tend sa pile vers l'un des hommes des plus importants du village. Il n'y a pas de mot pour décrire la gêne qui colore ses joues. Elle échappe tout.
« Nyah! Quelle imbécile je suis ! Mille pardons Votre-Hokage-Sir-Sainteté-Honneur-Majesté-dono ! »
Elle est à ses pieds et tente de former une boule contre sa poitrine des linges ainsi ramassés.