Une Vengeance « d'artistes »

        Ce jour-là, Seitô se leva suffisamment tôt pour rejoindre le terrain d’entraînement. Il avait fort à faire s’il voulait progresser pour ne pas prendre trop de retard. Car, un jour encore, son seinsei était absent. En vérité, il avait même entendu une rumeur comme quoi un autre professeur allait le prendre en charge lui et Kano. Et c’était une bonne chose ! Il espérait simplement que ce nouveau professeur allait être un peu méga-giga-beaucoup plus disponible pour eux. Parce que le dernier avait choisi l’absence comme méthode pédagogique. Et il fallait dire qu’avec un élève comme Seitô, qui était semblable à du lait qu’on laissait sur le feu, l’absence était propice à l’avènement de catastrophes, et autres mésaventures.

Enfin, pour le flamboyant Genin, il n’en fallait pas moins pour rebooster sa motivation et le faire rejoindre dès l’aube le terrain d’entraînement. Quand bien même le réveil fut difficile, il fallait vraiment qu’il se bouge pour, au moins, faire illusion face à son nouveau professeur. Car là, il avait déjà un an d’expérience. Autant dire que les exigences aux yeux de son futur sensei n’était pas les mêmes que s’il sortait fraîchement diplômés. Et croyez-moi, il voulait lui en faire voir pleins les courgettes !

Mais aujourd’hui, le jeune Uzumaki était attendu. Par trois individus. Plus grand que lui, et l’air menaçant. Il les avait repérés de loin. Mais est-ce qu’il allait reculer ? Que neni ! La tornade de feu de Konoha avait pour projet de les carboniser sur place pour les renvoyer chez eux, la queue entre les jambes. Son coéquipier aurait sûrement tenté de dissuader Seitô, et ça aurait été sûrement un échec, mais alors sans personne, autant dire que la tête brûlée irait jusqu’au bout de son idée. Surtout que dans son esprit, il n’y avait rien de mieux qu’une situation réelle pour progresser. S’avançant jusqu’à quelques mètres d’eux, il les regarda.



Il afficha un sourire arrogant. Il les reconnaissait. C’était des petites frappes qu’il avait vu il y a quelques jours, en train de taguer un mur d’un commerçant.

« Uzumaki Seitô, encore à faire le malin. »

Le Genin récupéra quelque chose dans son sac qu’il déposa au sol, et lâcha mesquinement.



« Tu riras moins quand on t’aura cassé la gueule. »



« UZUMAKI ! »

Il fit un sourire, et fit un bond en arrière. Puis, il effectua quelques mundras, avant de cracher un clone de terre.



À la suite de quoi, le clone se forma. Habilement, il esquiva deux lancés de Kunaï qui arrivèrent un peu plus loin. L’Uzumaki commença à courir, avant de sauter sur le dos de son clone et de s’élever dans les airs, en hurlant.



Il sortit des deux parchemins précédemment récupérés des sabres qui ne dégaina même pas. Lors de sa chute, il s’abattit sur les deux compères. Le premier encaissa un violent coup de sabre en arc de cercle vers l’extérieur, en pleins dans le torse, et l’autre deux coups de pieds pour simplement… le mettre au sol avec tout son poids et le piétiner. Le troisième était aux prises avec son clone. De loin, on aurait pu croire à un entraînement clairement inéquitable. Mais la saillance du métal des Kunaï ne laissait aucun doute.

C’était un combat, illégal et dangereux.

Il n'était pas rare que Seiji se lève tôt.
Il n'était pas non plus rare que Seiji passe une bonne partie de la matinée à s'entraîner.
Il était beaucoup plus rare qu'en plein entrainement, il aperçoive trois garçons un peu plus âgés que lui se battre contre un genin de son clan. Quand il s'agissait d'un entraînement, les 1v1 étaient généralement plus prisés que les courageux 3v1. Cest la première chose qu'il pensa en s'arrêtant, préférant s'assurer que l'entraînement était un entrainement.

Plusieurs choses confirmèrent ses soupçons. D'abord, il ne se souvenait plus oú précisément il avait déjà pu voir la bande des trois individus, mais il était quasi sûr qu'ils ne l'avaient pas positivement marqué. Le genin par contre, il l'identifia sans problèmes : Seito Uzumaki. Il avaient été à l'académie ensemble, même s'il avait un an de plus, et le Uzumaki n'était pas quelqun qu'on pouvait aisément oublier. Énergétique farceur mais avec un bon fond, impossible à ignorer. Enfin, l'ensemble, les armes utilisées et les expressions notamment, semblait bien trop sérieux pour un entrainement.

Il s'approcha du petit groupe. Le Uzumaki enflammé était en train de perdre clairement l'avantage, mais il préférait juste être sur qu'il ne s'était pas découvert une personnalité masochiste et que ses bourreaux n'étaient pas simplement en train d'exaucer son souhait de souffrance.

《 Toi, le Uzumaki, dégage, il l'a cherché.》
Qu'est-ce ce que c'était bon de se sentir désiré.... Il soupira, remerciant silencieusement la confirmation, et ne perdit pas un instant de plus pour sauter à côté de son ancien camarade d'académie.

Avec un peu de chance, les trois bouffons seraient dissuadés par l'idée d'un combat un peu plus équitable et personne ne finirait avec des bleus ou une basket dans le nez.... Avec un peu de chance...

        L’Uzumaki était au cœur de l’action. Le flamboyant Genin agissait comme une véritable tornade. Certes, ces coups étaient imprécis, mais suffisamment ample pour tenir ses adversaires à l’écart. Il devait gagner du temps. Dans quel but ? Suffisamment pour trouver une ouverture et s’y engouffrer dedans pour terrasser ses ennemis.

Rapidement, l’adversaire du clone frappa en plein dans son torse, à main nue. Grave erreur ! Une mundra plus tard, et le clone de boue se solidifia sur la main de son assaillant. Quelques secondes plus tard, et il se jeta sur lui, tel Seitô sur un gâteau à la fraise. Dans sa chute, le clone emporta un des assaillant et le piégea dans une marre de boue extrêmement visqueuse. En voilà un qui passerait les prochaines minutes à se débattre.

Oui, car ce que Seitô n’avait pas prévu, c’était cette volée de shuriken. Surpris, le garçon se recula et fit de nouveau une mundra en urgence, en joignant ses mains.



Un sceau écarlate s’illumina sous les vêtements de l’Uzumaki, et forma une barrière autour de lui. Elle réceptionna la plupart des Shuriken, mais malheureusement, l’un d’entre eux se planta pile dans son épaule. Rapidement, l’Uzumaki recula pour retirer l’arme de son épaule, et faire un retour à l’envoyeur.

À peine avait-il eu le temps de prendre le Shuriken dans sa main, que le comparse du lanceur arrivait avec son Kunaï, que l’Uzumaki esquiva de nouveau de justesse. Acculé, il fit une esquive habile en enlevant sa veste, et profita de l’élan de son adversaire pour l’enrouler, avant de l’envoyer balader d’un coup de pied au cul.



Décidément, l’Uzumaki était plein de ressource quand il s’agissait d’utiliser ces affaires comme arme de guerre ! Mais cette diversion n’était malheureusement pas suffisante, et les deux adversaires étaient encore debout, prêt à se battre. Alors que lui, et bien, il était dans une posture délicate !

Et peut-être était-ce un coup du sort ou de la chance, mais un allié improbable se posta à ses côtés. À la proposition de son allié, l’Uzumaki répondit



Avant de prendre une impulsion et d’effectuer un coup de pied pour atteindre en plein plexus solaire son adversaire. Il était petit, vif, et rapide. Et surtout, ses muscles étaient allongés et puissant, si bien qu’avec l’élan, il coupa le souffle de son adversaire. Puis, il recula de nouveau.



Fièrement, il prit une pose fanfaronne, pointant un de ses sabres.



La réponse fut une volée de Shuriken ainsi qu’une charge envers les deux alliés du jour. L’Uzumaki cette fois, para le tout avec ses deux lames. Il souriait. Il préférait une bonne baston à une sale humiliation !

Whaou, sacrément modeste son coéquipier du jour. Et d'un talent à ne pas envenimer les situations .... Enfin, après le scandale que son sensei avait provoqué lors du discours, il n'allait pas se plaindre hein ?
Il se dit que le Uzumaki n'était pas si mal en voyant la réponse tout aussi pacifiste des trois "terreurs".

Seiji avait franchement envie de rire, sans même pouvoir se l'expliquer. Sans doute la personnalité et le sens de la diplomatie de son vieux camarade d'académie. Il le regarda bloquer tout les projectiles puis fixa la petite bande qui fonçait sur eux. Il allait pouvoir mesurer les progrès, faits dans les plaines de Kusa, avec une autre personne que son sensei. C'était peut-être aussi cette idée qui le réjouissait.

Il bloqua le poing avant de répliquer par un coup de genou dans le ventre. Pas trop fort, juste assez pour le stopper dans son élan et le faire grogner de douleur. Les assommer aurait été bien plus simple, mais ça n'aurait faut que retarder l'affrontement puisque les trois seraient sûrement revenus réclamer vengeance. Il évita une attaque au kunai du deuxième, qui essaya aussitôt de faire terminer la course de l'arme vers Seito. Coup de pied dans les côtes, pas trop fort non plus, de son point de vue en tout cas, juste histoire de soutenir un peu la tornade enflamée. C'était pour ça qu'il était intervenu après tout...

        Pas appréciés la proposition ? Un peu mon neveu ! Ils étaient complètement fous de rage. Et en vérité, que ce soit conscient ou inconscient, ce harcèlement psychologique était une tactique de guerre efficace. Un adversaire en colère est un adversaire peu clairvoyant, qui fait beaucoup plus d’erreur que s’il se maîtrise. Et c’était peut-être un des facteurs de victoire que l’Uzumaki calculait plutôt mal. Ou plutôt, le prenait en compte dans la case « Coolitudes et % Classe ». Car oui, le jeune Genin avait encore l’imaginaire des mangas Shônen qu’il appréciait de dévorer le soir juste avant de s’endormir.

Son allié du jour réceptionna la charge d’un coup de poing, le stoppant net. L’Uzumaki en profita pour lui donner un coup de sabre dans le menton, puis un coup de manche en plein dans le nez. Boom, crack, pif plein tarif spécial Uzumaki Seitô en plein dans la tronche. Et à la différence de son comparse, lui, ne lésinait pas sur la force.

Le premier assaillant hurla en se tenant le nez, qui commençait à saigner abondamment. Grâce à Seiji, la tornade eut tout le temps de préparer sa contre-attaque. Et le coup de pied de Seiji avait fait plier l’adversaire au Kunaï. Parfait ! Seitô prit une puissante impulsion, comme s’il allait shooter dans un ballon de foot. Sauf que cette fois, c’était une tête, le fameux ballon.



Et il frappa. Comme on pouvait si attendre… Boom, crack, pif plein tarif spécial Uzumaki Seitô version pied en pleins dans la tronche. Deux nez cassés en moins d’une minute, qui dit mieux ?

« Raaah »

Apparemment, le troisième disait mieux.

L’Uzumaki esquiva son assaut, et recula. Il lâcha ses sabres, et sorti un parchemin.



Il posa sa main sur le sceau, et en sorti une grosse épée. Terriblement large et lourde pour un si petit corps. Et pourtant, ce n’était même pas le gabarit d’Hataku (écras’face). Puis, usant de l’allonge et d’une impulsion habile, il effectuant une rotation puissante, en direction du visage de son adversaire, qui s’écrasa en plein sur le plat de la lame. Booom, crack, pif, plein tarif spécial Uzumaki Seitô version épée dans la bouche.

Et de trois. Il ne pouvait pas faire mieux, vu qu’ils n’étaient pas quinze non plus. Et encore heureux. Mais afin d’être sûr de leur foutre la grosse trouille, l’Uzumaki allait user de son coup favori. Plantant sa grosse lame dans le sol, il interpella l’autre rouquin.



Et sans même attendre une seconde de plus, il s’élança vers lui afin de s’en servir comme appuie pour se propulser en l’air. Là, il sorti un parchemin, et hurla.



Elle était là, la seule, l’unique, et la mémorable Hataku ! Il s’agissait d’une épée faisant un peu moins de deux fois la taille de l’Uzumaki, et un peu plus que sa largeur. Immensément imposante et lourde, il n’arrivait à la maîtriser qu’à l’aide de Kano et de son sort, le Shibanu no Jutsu. Mais en son absence, la gravité et la force centrifuge ferait le reste. Et puis, objectivement, il y avait du progrès !

Effectuant une toupie avec sa lame, et maîtrisant vaguement sa trajectoire, il la fit s’écraser proche de ses adversaires, manquant volontairement son coup. Juste de quoi faire peur. Et l’épée s’écrasa juste entre les jambes de l’un d’eux. Oops, il avait voulu viser un peu plus bas. De justesse, Seitô évita la catastrophe.

Restait à voir la réaction de son allié, et de ses adversaires. Allaient-ils fuir après cette démonstration de force ?

Seiji grimaça en voyant la violence avec laquelle le Uzumaki venait de frapper le nez de son assaillant, alors que le sang commençait à gicler. Était ce vraiment nécessaire ? Leur passer, avec quelque coups férocement expédiés, l'envie de les combattre suffisait. Pas besoin de faire couler le sang. Un deuxième eu lui aussi droit à un bon coup dans la figure.

Petits abrutis arrogants ou pas, c'étaient des Konohajins bordel. Pas des mannequins d'entraînement. Mais à moins que la tornade enflammée et, au moins un peu, mûri depuis l'académie - ce qui semblait très peu probable - il n'avait pas grand espoir de voir ses paroles atteindre le roux.

Interpellé par l'autre survolté, il se tourna juste avant de voir une furie rousse courir vers lui. Ça y est, il voulait se barrer. Qu'est ce qu'il voulait, Seitô ? Jouer au rugby ? Lui faire un gros câlin ? S'il avait su.... Il vit le Uzumaki sauter puis prendre pied comme il pouvait sur ses avants-bras deployés maladroitement, à la dernière seconde, avant de sauter.

Il se tourna complètement, juste à temps pour voir son allié voler dans les airs et faire jaillir d'un parchemin une très, très grande lame. Il fixa avec horreur l'épée se planter entre les jambes d'une des trois fripouilles.
Son comparse avait-il vraiment maîtrisé la trajectoire à ce point ou simplement eu un énorme coup de chance en évitant de justesse la catastrophe ?
En volant trop haut, Icare s'était brûlé les ailes.
En en faisant autant, Seitô s'était fait cramé la cervelle.


L'un, celui qui avait manqué de se faire planter, devint tout pâle et recula vivement. Les deux autres, semblaient encore hésiter entre leur foncer dessus ou prendre leurs jambes à leurs coups.

        Prévenir mieux ? Mais quel intérêt ? Après tout, son allié avait compris à temps l’intention de l’Uzumaki. De toute manière, qu’est-ce qu’il aurait eu l’intention de faire d’autre que de prendre appuie sur lui pour son saut ? Un câlin ? Cette idée fit ricaner l’Uzumaki. Seul, bien évidemment, mais il s’en fichait complètement.

Profitant de l’hésitation, Seitô continua sans répondre à son allié du jour.



Il sorti un autre parchemin. Mais bon dieu, combien en avait-il ?! Une multitude. En vérité, l’Uzumaki rangeait à peu près tout dans sa sacoche. Si bien qu’il y avait absolument de tout dans son sac. Du bâton de combat aux nouilles instantanées.

Mais cette fois-ci, pas de lame ou même de nouilles ne sortit du nuage de fumée mais un objet métallique avec une goupille, avec sur la capsule un joli message indiquant « Attention : Danger ». Il s’agissait d’une…

« ATTENTION UNE GRENADE !!! »

D’une grenade, c’est ça.

« MAIS IL EST MALADE CE TYPE ?! VENEZ LES GARS ON SE CASSE ! »

L’Uzumaki n’avait pas encore la maîtrise des grenades incendiaires. En vérité, cette arme exotique extrêmement dangereuse l’était d’autant plus dans la main d’un débutant, et surtout d’un débutant n’ayant pas encore connaissance de l’utilisation d’une bombe de ce type. Mais sa démonstration de force avec cette grenade avait eu l’effet escompté : les trois gaillards étaient déjà en train de décamper.



Disait-il en effectuant une grimace. Puis, il se retourna vers son nouvel allié.



Pitié qu’on l’arrête.

Seiji grinça des dents. Ce fou furieux venait de l'ignorer purement et simplement. Sans paraître submergé par le remord. Pourquoi s'en était-il mêlé ? Il allait finir par le tuer lui-même, ce survolté. Ça serait sûrement rendre un grand service à Konoha.

Il vit sa future potentielle victime sortir un autre parchemin avant que l'habituel petit nuage de fumée apparaisse et dévoile... Oh bon sang. Il s'écarta prudemment. Si le Uzumaki voyait son joujou lui exploser à la figure, il n'était pas responsable.

Pour toute autre personne il n'aurait même pas songé à poser la question tellement la réponse aurait paru évidente. Sauf que Seitô Uzumaki... était Seitô Uzumaki.

Au moins, ça avait permis d'achever la motivation des trois gaillards qui couraient maintenant aussi vite qu'ils pouvaient.

Son allié, après s'être moqué bruyamment des fuyards, se tourna vers lui et lui posa une question, puis deux puis trois puis...

Oh la vache. Quoi qu'il en dise, il était forcement drogué. Et il n'osait même pas imaginer comment ça se passait avant les "super méga giga efforts" du roux. Bon, Seitô avait tout de même l'air sympa. Même s'il était un peu hyperactif. Vantard. Immature. Inconscient.... Brefffff, sympa dun certain point de vue.

        

En vérité, le jeune Seitô n’était pas si talentueux que ça en manipulation de grenade de chakra. C’était même plutôt le contraire ! Il avait tendance à y injecter un peu trop de chakra, provoquant une réaction en chaîne, et faisant donc exploser la bombe dans ses doigts. C’est pourquoi il préférait pour l’instant se contenter de bombes aux effets peu nocifs sur le long terme. La question était plutôt : mais où il avait pu réussir à chiper un truc aussi dangereux ?

L’Uzumaki s’arrêta à la demande de son alter-égo clanique. Il l’observait, l’écoutant attentivement et avec un enthousiasme certains. Et au vu de la nature de la réponse, il ne se connaissait pas, mais il l’appréciait déjà.



Il lui fit un grand sourire.



Il prit sa légendaire pose fanfaronne.



Avant de lâcher un petit ricanement, tant il s’imaginait agir avec style. « Ça doit lui en bouché un coin » pensait Seitô. C’était peut-être le cas, mais ce n’était probablement pas aussi positif que dans l’imaginaire du jeune fanfaron. Reprenant une posture normale, et scellant de nouveau l’ensemble de ses armes, l’Uzumaki mis les pieds dans le plat.



Il afficha un air malicieux.



L’Uzumaki faisait encore le malin. Après tout, c'était dans son ADN.

Serieusement, comme si Kimino n'avait pas autre chose à foutre en ce moment que de régler des histoires entre genin. Voilà seulement une bande de genin salement amoché était venu jusqu'à son bureau, certifiant s'être fait attaquer par deux Uzumaki, dont un qui avait sorti une épée immense, et une grenade de chakra. Le Hokage lacha un violent soupir, et décida d'aller voir ce qu'il se passait. Les jeunes genin avait donné le nom de Seiji, et étant son sensei c'était sa responsabilité de veiller à ce qu'il ne pose pas de problème, pourvu que Gokoro n'ait pas trop déteint sur lui.

Quittant son bureau, le chef du village se rendit rapidement sur le lieu de l'agression. Mais il décida de ne pas se montrer tout de suite, il voulait voir qui disait la vérité. Est-ce que les jeunes hommes était les agresseurs ou les agressés ? Est ce que Gokoro était déjà là ? Non. Assis sur un toit avoisinant, le chef du village observa ce qui semblait être le début d'un entraînement. L'occasion pour lui de voir ce que valait son élève depuis son entraînement à Kusa, et ce que valait le jeune Seito. Kimino ne le connaissait que de réputation, et ce n'était pas encore une bonne réputation, il était seulement connu comme un jeune homme hyperactif toujours accompagné d'un Chikara léthargique... Qui ne semblait d'ailleurs pas présent.

Regarder un petit combat amical allait faire du bien au chef de Konoha. Il n'arrivait pas à calmer son esprit, il n'avait aucune nouvelle de Shimazu, Matsuo et Imawara. Il s'était clairement passé quelque chose.

"J'apprends" ?! Il sortait une grenade alors qu'il apprenait à s'en servir ? Espèce de danger public. Seiji ne savait pas qui avait été assez inconscient pour refiler ça à Seitô mais il avait bien envie d'aller l'étriper. Et d'ailleurs, est ce que quelqu'un avait vraiment été assez stupide pour lui donner ou le Uzumaki avait-il "emprunté" ça ? Il soupira. Seitô avait l'air aussi sympathique qu'imprudent. Ça promettait.

En tout cas, le Uzumaki n'avait pas posé toutes ses questions pour faire la conversation, si Seiji en croyait l’intérêt qu'il avait l'air de porter aux réponses.

Il était impressionné, pas par la pose sûrement classe... d'un certain point de vue, mais par l'objectif clair, net et précis de la tornade de feu. Il devait le clamer à tout ceux qu'il rencontrait. Il se souvenait vaguement avoir déjà vu Seitô faire sa pose devant d'autres étudiants de l'académie. Tout le monde y avait sûrement droit aussi.

Il sourit en entendant la proposition. C'était vachement tentant. Faire son entraînement avec Seitô, en se concentrant sur le corps à corps qui plus est, pouvoir s'en donner à cœur joie.... Le sourire malicieux du rouquin fut la seule chose qui le prévint de la provocation. Son sourire s'agrandit. Peur de perdre ? Après toutes les patates qu'il s'était pris dans les plaines de Kusa, il n'était plus à une défaite près.... Mais c'est vrai que battre ce survolté ne serait sûrement pas désagréable.

Il ne finirait pas avec une grenade lui explosant au visage pour un combat d'entraînement. Ni pour aucune autre occasion d'ailleurs.
Il rejoignit le centre du terrain d'entraînement, se mettant en position.

Il observa son adversaire attentivement son adversaire. Caractère fort, il y avait de bonnes chances pour que Seitô attaque le premier, mais irait-il à fond dès le début ? Lors de leur petite baston avec les trois autres, il s'était amusé à dire régulièrement qu'il "montait les vitesses". Sauf qu'il était aussi impatient.... Finalement, Seitô n'était pas aussi facile à cerner que ça. Ça allait être amusant. Tant que son adversaire conservait un semblant de raison en tout cas.

Seitô souriait. Il était simplement heureux que Seiji reconnaisse son avenir comme plausible, probable. Après tout, la fameuse tornade de feu de Konoha déployait des efforts gargantuesques, que dis-je ? Astronomique pour parvenir à accomplir son rêve. La plupart des jeunes Shinobi rêvait de devenir Hokage… ou comme Kano, rêvait d’une vie un peu plus simple. Mais lui, non. Ce qu’il intéressait, c’étaient les épées, l’art de l’escrime, le Kenjutsu, et les armes en générale.

Ne pas sortir ses bombes ? L’Uzumaki fit un ricannement.



Pure provocation amicale. Il fallait dire que l’Uzumaki était un compétiteur dans l’âme. Lorsqu’on lui lançait un défi, il n’y allait pas à dix, trente ou même cent pour cent. Non, lui, il fonçait directement à deux milles pourcent. Voir plus parfois. Et même si le jeune shinobi était un fanfaron, il aimait dire qu’il envoyait « du pâté ». Et au fond, ce n’était pas totalement faux. Sa plus grande force direz-vous ? Pour une réelle pile éléctrique… Non en fait, pour une centrale nucléaire sûr patte, il s’agissait bien évidement de son endurance. Si l’Uzumaki ne brillait pas particulièrement dans un domaine autre que le Kenjutsu, et un peu le Fuînjutsu, il brillait par sa ténacité sans faille.

L’Uzumaki sorti deux wakisashi d’entraînement en bois. Un qu’il laissant dans son fourreau à sa ceinture, l’autre qu’il récupéra avant de faire quelques moulinets avec sa main droite. Il se faisait attendre le petit démon.



Avant de prendre une impulsion soudaine pour se jeter sur l’Uzumaki. Epaule droite en avant, il plaçait son corps de manière à cacher son arme, et protéger son flan gauche. Puis, profitant de l’allonge de son arme, il fit un puissant mouvement en diagonale, dessinant un croissant de lune, de quoi « trancher » d’en bas à gauche, à en haut à droite le torse de son adversaire… En s’appliquant à passer sur sa gorge. L’Uzumaki avait peut-être oublié de préciser à Seiji une petite chose de son attitude lors des entraînements…

Il ne prenait pas ça pour un entraînement. Comme dans tout ce qu’il faisait, il se donnait à fond. Et également, il lui avait oublié de lui préciser… Qu’il était malin. Et que sa seconde arme favorite après la puissance du métal, c’était la surprise de la ruse.

A peine son mouvement terminé, que l’Uzumaki profita de la force induite par son mouvement pour frapper avec son autre bras, son fourreau dans la main gauche. Ambidextre ? Absolument, lorsqu’il s’agissait de maîtriser une arme tel qu’un sabre. Cette fois, le coup se dirigea immédiatement vers le haut du corps. Il visait probablement la tête. De quoi maximiser les dégâts le plus rapidement possible. Une stratégie comme une autre...

Le jeune Uzumaki ne s'arrêta pas-là, puisqu'après les deux coups de sabre, il enchaîna immédiatement avec un coup de pied retourné, abusant encore de l'élan de ses précédentes impulsions. Et à peine son pied toucha le sol que l'autre se leva immédiatement pour réitéré une frappe physique. Les deux avaient cette fois-ci comme point de visée le ventre, et plus particulièrement le diaphragme. De quoi « couper le souffle » par sa contraction dû au choc. Positionné sur le flanc droit de son adversaire, l'Uzumaki frappa alors en simultané, en X, positionnant son adversaire dans une position délicate, en terme de parade comme d'esquive.

Un enchaînement, le premier d'une longue série, qui était peut-être une des autres raisons de pourquoi le jeune genin portait le nom de « Tornade de Konoha ».