Une Vengeance « d'artistes »

Au moins Seitô ne lui faisait pas une crise de dix minutes pour avoir ses grenades avec lui. Un brun provocatrice quand même la tornade, elle promettait de ne pas avouer sa défaite facilement. Il fixa le roux faire quelque mouvements circulaires avec un des deux sabres qu'il venait de sortir, échauffement ou volonté de frimer ?

Seîto lâcha un "prêt" avant de lui sauter aussitôt dessus. Subir des attaques surprises était presque devenu une habitude chez Seiji, ses deux senseis étant apparemment fans de la méthode.. Mais Seitô restait rapide. Rapide et... Il esquiva vivement.... Complètement fou. Son partenaire d'entraînement était complètement fou. Il était vraiment sérieux. S'il n'avait pas esquivé, sa gorge aurait été touchée. Bordel. Ça aurait fait sacrément mal, un bon vieux sabre dans la trachée.

Deuxième coup dans l'ombre du premier, qui vise sa tête cette fois. Il se baisse rapidement, entendant le sabre siffler au dessus de lui.
Il limite comme il peut les dégâts en repoussant la jambe alors que le premier coup s'enfonce dans son ventre. L'air sort des ses poumons.
Haletant, il a quand même moins de mal avec le deuxième. La main qui a paré la première attaque est encore là, et le coup au même endroit est paré sans trop de mal. Il réalise un minimum.de signes et en profite pour effleurer le bras et poser un sceau.
Petit saut en arrière, il entame de nouveaux mudras alors que Seitô positionne ses deux sabres et commence à les abattre en diagonale. Il termine les signes nécessaires. Toketa no Jutsu. Une des techniques de son clan qu'il maîtrise, ce n'est pas sa préférée, mais dans une attaque difficile à esquiver comme celle-ci, ça peut faire la différence, en plus de l'aider à contre-attaquer. Il réussit à esquiver, effectuant une sorte de rotation sur lui-même tout en se baissant.

Genoux fléchis, épaule droite légèrement en avant, il envoie son poing gauche vers le menton de son adversaire, de quoi le sonner si le coup atteint son but. Il vient de subir plusieurs attaques d'affilée, la tornade ne lui donnant aucun répit, il est temps d'essayer d'imploser son rythme. Seitô aime les coups de pied ? Tant mieux.

Il élève la jambe droite, qui part horizontalement frapper les côtes, sur le flanc gauche de son adversaire. Dès qu'il retrouve ses deux appuis, il avance, envoyant son poing dans le ventre de l'ennemi. Seitô est vif, endurant et malin. Doué au sabre surtout, ça complique ses attaques à mains nues, l'obligeant à chaque fois à vérifier la position des armes avant de frapper. Pénible, la tornade.

Seitô allait abattre ses sabres sur son adversaire, avec une adresse certaine. Le jeune Genin allait faire tâter de ses lames à Seiji. Mais sa surprise fut totale lorsque son mouvement se fit brusquement ralentir, comme si une force supérieure lui interdisait de finir son attaque. Mince ! Il aurait dû s'en douter au moment du contact : le Toketa no Jutsu. Pratique car il ne nécessitait que peu de mundra. Mais il était également peu puissant. Seitô força sur ses avants-bras, et brisa l'entrave, permettant de terminer son mouvement. Malheureusement, il fut trop lent, ce qui autorisa à l'autre Genin une contre-attaque, juste après sa libération.

L'Uzumaki esquiva de justesse l'attaque droit sur son menton, en effectuant un petit bond en arrière. Mais Seiji avait probablement prévu ce mouvement, lui envoyant littéralement un coup de pieds en pleins dans les côtes. Pas le choix, dans cette position, le flamboyant Genin n'avait d'autre choix que d'encaisser. Contractant les abdos, il déplaça ses sabres en bois pour effectuer un X maladroit, et encaissa le choc. Il vida l'air de ses poumons, et poussa un gémissement de douleur. C'est que Seiji avait une bonne jambe !

Et à peine avait-il eu le temps de réceptionner la jambe, que le poing de son partenaire d'entraînement s'enfonça dans son ventre. Pour se sortir de cette situation, le flamboyant Genin utilisa sa tête... Littéralement. L'Uzumaki profita qu'il soit proche et engagé par son coup-de-poing pour lui donner un sale coup de boule.

Seitô souriait. Il voyait cela comme une compétition amicale. Il adorait cette sensation de danger qui parcourait ses veines. Oui, il aimait simplement se battre, surtout lorsque le niveau qui le séparait de son adversaire était proche du sien, voir un peu supérieur ! Mais cette fois, Seiji ne s'en sortirait pas comme ça. Le futur meilleur épéiste du village avait des ressources, et avait une réputation à tenir !

Cette fois, il allait sortir le grand jeu ! Le fanfaron jeta son sabre au sol, avant d'attraper un Kunai accroché à sa cuissarde et l'envoyait sur son adversaire. Tout en continuant sa retraite, le jeune Genin envoya son deuxième sabre en bois sur Seiji, à distance. Et il commença des Mundras.



Du sol sorti un clone de boue qui se rua sur Seiji pour lui faire un gros câlin, et le bloquer. Mais L'Uzumaki n'arrêta pas là, il continua sa série de Mundra pour invoquer un second clone de terre, qui partit également droit vers son adversaire. Rapidement suivis de l'Uzumaki, qui en profita pour ramasser son premier sabre au sol.

La tactique était la suivante : Pendant que ses clones harcelaient le pauvre Seiji pour l'étreindre et l'immobiliser, l'Uzumaki lui, attaquait avec son sabre en estoc par derrière les dits-clones, en tournant autour de Seiji pour offrir un côté aléatoire à ses attaques. Il en profiterait en chemin pour récupérer son second sabre, et augmenter la cadence. L'Uzumaki affichait un grand sourire. Il prenait plaisir lorsque les entraînements étaient "aussi chauds".

Le poing au menton avait été esquivé, alors Seiji fut satisfait de voir que son coup de pied aux côtes avait atteint son but. Le Uzumaki envoya à nouveau son poing dans le ventre de son adversaire.... et dût interrompre son mouvement lorsque Seitô lui fit un violent coup de boule. Il eut un grognement, mêlé de douleur et de surprise. Alors ça, il ne l'avait pas vu venir. Si quelqu'un demande, ça n'avait pas sonné creux.

Il vit son partenaire d'entraînement sourire mais il ne pouvait pas lui en vouloir, puisque lui aussi avait les coins de sa bouche remontés. Il n'était pas masochiste hein, pas qu'il puisse assurer la même chose concernant Seitô, mais là il s'amusait vraiment au combat. Si on s'en référait au coups donnés, c'était un partout, donc égalité, du moins pour le moment. Un combat bien serré, donc, comme il les aimait. Seitô était un excellent partenaire d'entraînement, et honnêtement il hésiterait sans doute beaucoup moins la prochaine fois que le Uzumaki lui proposerait un combat.

Il esquiva le kunai et le sabre sans trop de mal. Pas besoin d'utiliser sa barrière clanique pour ça, mieux valait économiser son chakra, mais Seitô avait eu le temps qu'il lui fallait pour composer ses mudras. Et un clone de terre, un ! Et.... en fait non, il y en avait deux. Chouette. Youpi. Trois Seitô Uzumaki pour le prix d'un. S'il ne faisait rien, les attaques répétées du trio allait vite devenir un problème. Vraiment désolé Seitounet, mais pas de câlins pour toi aujourd'hui.

Il saute, enfonce son talon dans clone n°1, prenant garde à ne pas laisser trop traîner son pied dans la boue. Il a le durcissement e clone qu'avait utilisé son sensei en tête. Le genin reproduit l'action pour le deuxième. Grand saut en arrière, il met de la distance, prêt à toute attaque de Seitô, et compose ses mudras. Les clones se rapprochent mais c'est surtout Seitô qu'il garde à l’œil. Il était bien capable de recommencer à lui jeter ses armes à la figure.

Il finit les signes nécessaires à sa technique. Il essaie de maîtriser la quantité de chakra qu'il utilise. Il en faut assez pour arriver à un "Anaakeki no Jutsu" qui n'est pas trop prévisible, et on commence par ne pas dire le nom de la technique. Un trou apparaît à l'endroit où le clone le plus avancé pose pied. Normalement il faut détruire entièrement le corps de chakra, mais s'il tombe et qu'il reste coincé, ça revient au même : pas de câlins.

Il vient de créer un beau trou au milieu du terrain d'entraînement et, pour lui qui n'avait encore jamais utilisé ici de techniques semblables, c'est une nouvelle "expérience". Mais il n'a pas le temps d'y penser maintenant -de toute façon si on demande, c'est Seitô qui a abîmé la zone-, il doit voir à quel point sa technique a été efficace.

Si ça marche, il aura tout de même encore un clone boueux sur les bras et un Seitô Uzumaki de chair et de sang. Et il ne sait pas encore s'il essaiera de se débarrasser du deuxième clone de la même manière. En tout cas pas question de le laisser refaire un clone. Il esquive le deuxième clone et lance une salve de shurikens sur la tornade enflammée avant de commencer à approcher rapidement. Le but étant de se remettre rapidement au corps à corps tout en semant la copie de son adversaire. Il va se faire un plaisir de montrer au roux qu'il ne l'a pas oublié.

Les attaques avaient fonctionné. Une simple distraction pour pouvoir sortir deux clones de terre, et pouvoir ainsi submergé son adversaire. Puisque les niveaux étaient équivalents, l'apparition de protagoniste, même aussi simplet que des copies ne cherchant qu'à faire des câlins, était suffisant pour faire pencher la balance en sa faveur. Surtout que ces derniers avaient pour avantage d'être difficilement destructible, puisqu'il pouvait se reconstituer à presque volonté. D'ailleurs, si l'Uzumaki n'avait pas eu le temps de solidifier son clone après le coup de pied de Seiji qui l'avait partiellement détruit, puisqu'il ramassait son second sabre, ce dernier commençait déjà à se recomposer. Il fallait le détruire d'un seul coup, sinon il était impossible de s'en débarrasser.

Une vraie copie de Seitô quoi. Mis à part si vous frappiez son point faible : le plexus solaire, il ne vous lâchait pas.

Ou si vous le mettiez en terre. Littéralement.

Après une série de Mundra, Seiji posa sa main au sol. Et le sol se déroba sous les pieds du clone le plus proche de sa cible. Tombant à l'intérieur, la tornade fit un petit "Tssshhhh" d'énervement. Seiji était malin. Immobilisé comme ça, aucune chance qu'il atteigne sa cible. Mais combien Seiji avait consommé de Chakra pour rendre la chose si difficilement prévisible hein ? C'était ça, la vraie question.

Analysant la scène, le mouvement des doigts de Seiji cherchant des projectiles juste après l'esquive du clone n'avait pas échappé à l'Uzumaki. Une salve pour l'empêcher de venir au corps-à-corps ? Trop facile. L'Uzumaki se mit à courir en plein dedans, effectuant des mouvements agiles avec ses sabres pour parer les Shuriken en plein vol. Un exercice périlleux, mais suffisant, puisqu'il se rapprochait de son partenaire d'entraînement à grande vitesse. À trop grande vitesse.

Merde. Il voulait se rapprocher ? Il avait donc mal jugé ses intentions ? Risqué. Mais trop tard pour faire marche arrière.

L'Uzumaki prit alors une puissante impulsion, avant d'entamer un puissant coup circulaire au niveau des côtes de Seiji. Puis, utilisant ses bases de Taïjutsu, il s'appuya sur ses bras pour effectuer une série de coups de pieds. Avant de se remettre sur ses jambes, et d'attaquer son adversaire, encore et encore. Toujours des mouvements amples, usant de l'allonge pour le forcer à reculer.

Car dans l'angle mort de Seiji arrivait le clone de Seitô. Et une fois qu'ils seraient en contact, la tornade en profiterai pour le matraquer jusqu'à ce que mor... Abandon s'en suive !

Seiji regarda le clone tomber dans le trou, très satisfait de l'efficacité de l'attaque. Un de moins. Mais ses réserves de chakra elles, n'étaient pas vraiment contentes. Pas question de retenter ça avec le deuxième, il serait alors bien trop juste pour combattre Seitô, qui gardait peut-être encore nombreuses surprises, aussi bien en techniques qu'en stratégies. Il préférait garder une assurance. Mais il espérait que les clones de boue soient, eux aussi, un minimum gourmands en chakra.

Il vit la tornade enflammée courir vers lui. De quelque adroits coups de sabre, il balayait les shurikens à sa portée sans s'arrêter. Bon, d'accord, ça c'était la classe. Il ne changea pas ses plans et courut vers son adversaire. Les deux chargeaient. Il se baissa un peucpour parer avec ses avants bras le coup qui aurait dû finir dans ses côtes. Mais Seitô ne s'arrêta pas là et commença à lui mettre une série de coups de pieds. Ouch. Là il ne pourrait pas tout parer.

Grognant de douleur alors que l'attaque l'atteignait, il ne se fit pas prier pour reculer. Hors de question de laisser à nouveau le Uzumaki imposer son rythme. Mais les coups amples l'obligeaient souvent à reculer. La présence du clone est dans un coin de sa tête et il sait que quelque part, elle est dans son dos en train de se rapprocher mais Seitô ne lui laisse pas beaucoup le loisir d'y penser. Il doit trouver comment interrompre la succession d'attaques de son adversaire. Une seconde de paix suffirait, le temps de lancer sa propre contre-attaque...

Ah. Il compose ses quelque mudras dans une esquive et, dans un ample mouvement de bras, envoie des particules de terre dans les yeux du roux. Ça va piquer. Il attaque. Tente un uppercut accompagné d'un coup de pied dans les côtes. Se positionne pour donner un crochet gauche mais son coude s'enfonce, sans qu'il le veuille, dans le plexus solaire du clone de boue qui s'est approché. Bref regard en arrière accompagné d'un coup de pied pour l'original devant lui alors qu'il dégage le membre. La masse terreuse l'a empêché de placer son attaque, l'obligeant à faire une pause dans son enchaînement, laissant Seitô en paix, et, cerise sur le gâteau, il est à présent pris entre deux feux. Génial. Il envoie son pied dans les côtes de Seitô, et saute, tentant de s'éloigner.

La tactique de l’Uzumaki avait l’air de fonctionner. Seiji paraissait débordé par les mouvements amples et l’allonge de l’épéiste, qui le forçait donc à reculer ! « Parfait » pensa l’Uzumaki, qui criait presque victoire intérieurement. Presque… Seiji composait des mûdras. Encore sa technique de trou dans le sol ? Cela aurait pu fonctionner avec son clone, ou avec lui la première fois, mais jamais une seconde fois. Trop prévisible, et surtout, il était trop proche. Mais qu’est-ce que…

Sans pouvoir terminer sa réflexion, l’Uzumaki se fit prendre par surprise, et du sable surgit de la main de Seiji, directement dans ses yeux. L’Uzumaki recula sa tête par réflexe, mais aveuglé, ça ne l’empêcha pas de prendre une sale droite sur le bord de sa mâchoire. Et un sale coup de pied dans les côtes. Outch. Seitô poussa un cri de douleur, forcé d’expulser sa respiration au pire des moments. Fort heureusement pour lui, son clone arriva à temps pour lui offrir un peu de répit.

Il avait mal, mais rien d’insurmontable. Il allait pouvoir continuer l’échange, et surtout, montrer à Seiji qu’on ne l’aveugle pas pour lui mettre impunément une droite, sans en subir les conséquences ! Il n’était alors pas question de ne pas profiter de cette ouverture !

Les yeux à moitié fermé, Seitô se plaça sur son côté gauche, et para le coup de pieds avec son avant-bras. Puis, avec son dos et l’impulsion adéquate, il poussa Seiji en plein dans son clone, effectuant une simple mûdra. Il espérait que l’autre rouquin s’enlise dans son clone, et à ce moment-là…

Solidification ! Le terrible combo -très classique, mais efficace- du Dôton Bunshin et du Katamarimasu. Une solidification du clone, alors qu’il espérait que son partenaire d’entraînement se retrouve soudainement paralysé. Il para le second coup de pieds, facile dans cette position, avant de se propulser vers l’avant, pivoter et retourner en arrière, mettre une sale droite dans la bouche de l’autre genin. Retour à l’envoyeur !

Sortant son coude la boue, il eut une brève vision du visage de Seitô. Il grimaçait de douleur et ses yeux étaient mi-clos, à cause du sable qu'ils avaient reçu. La tornade enflammée para néanmoins le coup de pied... avant de charger. Par réflexe, il plaça ses avants-bras devant lui, en modeste protection. Ça ne l'empêcha d'être poussé en arrière.
Il résista maladroitement mais l'élan dont bénéficiait le Uzumaki ne jouait pas en sa faveur. Il n'avait pas besoin de regarder en arrière pour savoir ce que Seitô essayait de faire. Il éleva sa jambe droite derrière lui, se disant qu'avec un peu de chance il pourrait essayer de prendre appui sur la masse boueuse et se donner une impulsion avant même de son pied s'enfonce trop.

Tout ne se passa pas exactement comme prévu. D'abord, son pied s'enfonça bien plus que ce qu'il n'avait pensé. Ensuite.... Eh bien Seitô avait la technique pour durcir ses clones, finalement.
La masse terreuse se solidifia juste avant que son dos s'y enfonce aussi, son tibia déjà immobilisé. Waouh, formidable. Vive la liberté de mouvement. Il ne pouvait plus avancer, ni reculer, ni rien. A présent, son seul appui était sa jambe gauche, même s'il ne pouvait plus vraiment perdre l'équilibre. Un brin penché en arrière, il pouvait encore librement bouger ses bras. Il pourrait donc faire ses mudras mais il avait le pressentiment que Seitô ne lui laisserait pas le temps de les composer, radin qu'il était. Et ses coups de poings n'auraient plus la même allonge, ni le même élan, et donc la même puissance. Dommage, il lui aurait bien encore mis quelque droites.

Il fut soudain interrompu dans ses réflexions par une belle droite, justement qui faisait sacrément mal. Il poussa un cri de douleur alors que forcer sur ses jambes lui rappelait qu'il ne pouvait même pas reculer. S'il ne faisait rien, il allait vite se transformer en punching-ball humain. Il réfléchit rapidement à ce qu'il pouvait faire. Il pouvait donner un coup de pied à Seitô. Il posa sa paume sur l'avant bras solidifié du clone, situé derrière lui, se trouvant un nouvel appui, et envoya sa jambe libre vers le roux. En même temps, il testa la solidité de son entrave en donnant un puissant coup de coude gauche derrière lui. Avant que, alors que sa jambe retombait au sol, sa main se libère pour essayer d'envoyer une salve de shurikens à bout portant, voulant obliger Seitô à reculer.

Seul son tibia gauche était, finalement, coincé mais sa mobilité était devenue quasi inexistante et ça lui avait bien refroidi ses espoirs de gagner le combat. Mais s'il pouvait réussir à casser ne serait-ce que les parties les plus maigres du clone, à alléger ce boulet humain.... Il aurait peut-être encore une chance de se rattraper. Même si au fond de lui, il savait qu'il devait quand même se préparer à perdre.

Cela faisait déjà plusieurs minutes que le combat durait. Il était d’une intensité modérée, mais cela commençait à faire long, même pour l’endurance de la pile électrique de Konoha. Il commençait à sentir les effets du manque de chakra, cette fatigue caractéristique, cette sensation d’épuisement ne ressemblant à aucune autre. Il le sentait : la victoire était proche, mais elle allait être serrée ! Il ne laissait rien transparaître, parce qu’il était pris dans l’adrénaline du combat, dans le flot d’énergie de l’entraînement, mais il fallait qu’il soit un peu plus vigilent à sa consommation de chakra s’il ne voulait pas perdre prématurément à cause d’un manque d’énergie.

Fort heureusement, son plan fonctionna à merveille. Souhaitant se débattre, Seiji avait finit par coincer sa jambe dans le clone, et avait prit une sale droite dans les dents. Et alors que la tornade allait l’enchaîner, l’Uzumaki restreint prit appuie sur sa propre entrave pour donner un coup de pied. Il fallait le dire, notre flamboyant Genin était admiratif. Seiji était fort, et il prouvait une fois encore sa maîtrise du combat au corps-à-corps. Une allonge supérieure, résultats prioritaires, l’Uzumaki eu juste le temps de dévier la jambe en directement de son ventre. La pression exercée par l’autre rouquin lui fit toussoter dans un râle de douleur le reste de l’oxygène de ses poumons. Et à peine avait-il eu le temps d’inspirer de nouveau que Seiji lui envoyait une salve maladroite de Shuriken. Mais quelle plaie !

L’Uzumaki se saisit du Kunaï à sa ceinture. Sur les 8 shuriken envoyé par son adversaire, 4, seulement, pouvait le toucher. Il en dévia trois avec succès, mais le quatrième se planta droit dans son avant-bras gauche. Aïe. La blessure n’était pas profonde, mais douloureuse quand même. Il le savait, ce soir encore, il ferait un aller simple chez son médecin officieux, son coéquipier de toujours : Chikara Kano.

Maintenant, que Seiji était pris dans son piège, il fallait frapper un coup vite, et fort. Accélérant soudainement son rythme respiratoire, l’Uzumaki récupéra un parchemin avant d’y injecter une dose de chakra. Un nuage de fumée plus tard, une épée imposante fit son apparition. L’attrapant à deux mains, l’Uzumaki fit une vrille sur lui-même pour prendre de la vitesse, et offrir plus de force à son coup horizontal, formant une sorte de disque dévastateur. Légèrement incliné pour empêcher son partenaire d’entraînement de se baisser pour esquiver l’assaut. En vérité, l’attaque était calculée pour frapper au niveau de la jambe prise dans l’étau de terre. À si courte portée, avec une allonge et une amplitude pareille, et avec sa mobilité réduite, Seiji devait abandonner. Ou alors, trouver une parade, et vite, car l’attaque n’allait clairement pas tarder.

Si cela fonctionnait, l’Uzumaki serait déclaré vainqueur, sinon… Et bien, il devrait trouver une autre solution tout aussi rapidement, car la tornade se sentait glisser un peu trop rapidement, dans ses retranchements.

Le coup de pied avait marché, mais il claqua la langue en voyant le Uzumaki saisir un kunai pour parer. Il avait espéré que Seitô choisisse de s'éloigner bien gentiment. Mais depuis quand la tornade enflammée se comportait-elle gentiment ? Il en para trois sur quatre, le soutien lui faisant louper le sans faute se plantant dans son avant-bras et, en un éclair, saisit un parchemin avant d'en sortir une épée. Il l'avait utilisé plus tôt, alors qu'ils se battaient contre les trois fripouilles. Au moins Seitô ne lui avait pas sorti la lame de deux mètres.

Seiji ne pourrait pas l'esquiver. Le coup avait l'air de viser la jambe avec laquelle il avait le moins de mobilité. Donc c'était soit parer le coup, et vite, soit hurler qu'il abandonnait, et il faudrait faire très vite aussi. Réfléchir. Ce n'était pas seulement parer le coup. C'était aussi sortir de la boue, sinon Seitô pourrait continuer à l'attaquer sans relâche. Il composa en vitesse quelque mudras, faisant affluer le chakra vers son poing. Celui-ci se recouvrit d'une couche de pierres moyennement épaisse. "Gaijuunaigou no Jutsu". Il l'envoya de manière à ce que la roche rencontre l'épée de la tornade enflammée tout en ayant un effet dissuasif sur Seitô. Sa maîtrise de la technique n'était pas encore parfaite, beaucoup plus faible que ce que réussissait à faire Gokoro mais pour un combat d'entraînement, ça ferait l'affaire. Il ne voulait pas non plus casser les côtes du roux.

S'il réussissait à faire échouer l'attaque de Seitô, à plus forte raison si le Uzumaki se reculait, alors il utiliserait encore son poing pour détruire le clone de boue dans lequel il était coincé. Sinon.... Eh bien il perdrait.

Le combat était proche de la fin. C’était une évidence, les deux Genin jouait désormais sur leurs réserves respectives. Seitô privilégia compter sur son endurance, son souffle, en sortant une épée lourde pour venir pousser son partenaire à l’abandon. L’autre Uzumaki, dans une posture physique désavantageuse, privilégia la voie de l’énergie spirituelle : le chakra.

Il effectua des Mundra. Encore un trou ? Non, décidément pas. À cette distance, il pourrait être entraîner dans la chute. De plus, construire un trou suffisamment rapidement pour engloutir l’Uzumaki semblait dépasser la réserve de Chakra qui restait à Seiji. L’hypothèse était donc réfutée, case départ.

Non, ce fut d’une main de pierre que l’Uzumaki d’un an plus âgé allait se servir. Du lourd. Si son épée rencontrait dans la position tranchante une telle masse… Il ignorait ce qu’il allait se passer. Et il ne pouvait plus se permettre une telle chose. Seitô fit pivoter l’épée à l’horizontale pour parer le coup, et plaça sa main droite au centre de l’épée pour encaisser le choc.

Puissant. Seitô recula de trop nombreux centimètres, et sentait la puissance du coup de son adversaire dans ses bras, les vibrations dû à l’énergie déployée le faisant trembler jusqu’à l’os. L’épée avait tenu, mais il sentait que ses muscles avaient pris cher. Heureusement qu’il avait déjà sorti son arme, et que Seiji n’avait pas utilisé ce justsu avant, sinon il aurait pris vachement cher ! Il fallait terminer ce combat, maintenant ou jamais.



L’Uzumaki hurla avec la rage de vaincre, tel une bête sauvage, poussant de toutes ses forces, avec ses deux mains, et profita de l’énergie centrifuge de son coup devenu parade pour repousser le poing de pierre de l’autre Genin, et le déstabiliser encore plus. Sur une jambe, avec ces deux mains libres et une partie du poids de son corps et de l’épée avec le mouvement, il espérait pouvoir déstabiliser l’autre Genin, et poursuivre partiellement sa route.

Une fois cet obstacle dépassé, il pivoterait alors sur lui-même pour abattre de nouveau son arme, mais cette fois à la verticale, en diagonal. La tornade le savait : elle avant déjà entamé une bonne partie de ses réserves d’endurance pour parer ce coup phénoménal et réussir ce tour de force.

Seitô avait positionné sa lame tel un bouclier afin de parer le poing de pierre. Encore une fois, il avait choisi de parer là ou Seiji aurait préféré le voir reculer. Il mettait le plus de force possible dans son coup, mais sa jambe prise au piège l'empêchait d'avancer. Seitô avait donc reculé, mais pas assez. Dans un cri bestial, la tornade enflammée repoussa soudain son poing.

En temps normal, ça n'aurait rien fait. Mais ainsi recouverte d'une telle masse de pierres, sa main constituait un déséquilibre de taille. Alors que la jambe prisonnière de la boue restait désespérément coincée, l'autre devait compenser pour ne pas s'écrouler au sol et elle n'en était vraiment pas ravie. Alors qu'il essayait de ramener son poing près de lui, pour rétablir son équilibre comme pour ramener sa "défense" devant lui, Seitô en profita pour recommencer à attaquer.

Le Uzumaki avait d'abord annihilé la distance qui s'était créée entre eux avant de pivoter sur lui même et d'abattre sa lame en diagonale. Ainsi déséquilibré, les réserves de chakra au plus bas, sans même pouvoir reculer, il n'allait pas pouvoir ni parer ni éviter l'attaque... mais, haletant, il arriva soudain à reconstituer sa garde en retrouvant le "contrôle" de son poing de pierre.

Il leva la main, prêt à frapper, mais se stoppa dans son mouvement. Avec son coup précédent, il avait principalement cherché à dissuader Seitô d'attaquer, il laissait la joie de perforer le poumon de la tornade enflammée aux autres. Son adversaire abattait sa lame de haut en bas et, franchement, il n'avait pas envie de voir ce que le tranchant de la lame lourde profitant de la gravité contre son poing de pierre donnerait.

Même s'il visait le corps du Uzumaki, il n'aurait pas de résultat formidable. Une nouvelle dérobade du roux, ou une blessure potentiellement grave pour un des deux. Et c'était un entraînement. Alors dommage mais....

Ainsi proches l'un de l'autre, Seitô ne pourrait pas prétendre ne pas avoir attendu et le trancher "accidentellement". Mais s'il voyait que le Uzumaki poursuivait son mouvement quand même, risque ou pas risque, il se ferait un plaisir de brandir son poing de pierre et de viser ce bon vieux plexus solaire.

L’entraînement touchait à son terme. Les deux Genin étaient épuisés par ce combat digne d’une bataille en situation réelle. Il y aurait, finalement, deux vainqueurs. Car, que ce soit l’un ou l’autre, les deux avaient réussi à progresser et à se surpasser au cours des différents échanges. Et alors que la tension était à son comble pour la désignation d’un éventuel vainqueur officiel, Seiji déclara forfait.

En plein dans son enchaînement, le Jeune Uzumaki ne pouvait décemment pas s’arrêter au milieu du coup, car il serait probablement emporté par le poids de sa propre lame. Non, il préféra alors décaler son coup, pour mettre son allié hors de portée. De justesse, vu que la belle lame s’arrêta proche des bijoux de famille de Seiji.



Voyant au final que son allié, et ami, du jour n’avait rien, Seitô se mit à rire à gorge déployé avant de s’écraser à même le sol. Il était heureux, et surtout, il était dans cet état d’épuisement euphorique qu’il appréciait tant. C’était un bon combat.



Il était haletant, et épuisé, mais l’excitation qu’éprouvait la tornade semblait être un moteur inépuisable. Il leva le poing vers son camarade, pour lui faire un check



Avant qu’il n’adresse un grand sourire à Seiji. Seitô n’était pas mauvais perdant, et ni mauvais gagnant. Il appréciait la compétition, mais il ne se vantait pas de sa victoire, et essayait de progresser à chacune de ses défaites. Pour lui, l’important résidait dans le fait de se surpasser, de se défoncer face à l’effort. Le résultat comptait peu.



L’Uzumaki avait eu le temps de pousser sur ses bras afin de se remettre debout, avant de mimer avec plus ou moins d’adresse les coups de pieds de Seiji. Et après cet entraînement, bien qu’il avait des signes évidents de fatigue, son flot de paroles semblait inarrêtable. N’avait-il aucune limite ?



Malheureusement pour l’Uzumaki, ses blessures le rappelèrent à l’ordre… Il rassembla ses affaires, avant de faire un signe de la main à son camarade.



Avant de partir à toute vitesse chez son médecin personnel.