Entretiens avec une blonde

Seul au milieu de la salle d'entrainement, j'attendais la venue de la jeune femme blonde répondant au -doux- nom de Kioko. Cette jeune femme, originaire du Village Caché de Kiri, était actuellement retenu contre sa volonté dans l'une des cellules de l'Arène de Kumo, dont elle était devenu l'une des Gladiatrices. Et j'entendais bien profiter de son expérience au combat pour devenir, à mon tour, capable de me battre sans que mes nouveaux coéquipier n'interviennent. J'avais déjà, par une fois, fait venir cette jeune femme dans cette même pièce avec, pour but principal d'améliorer mes capacités aux combats à mains nus, mes réflexes ainsi que ma maîtrise de l'environnement durant un combat. Mais, j'avais également eu comme but de pouvoir mieux connaître la psychologie de cette femme afin de pouvoir, un jour, en faire une allié. Cette envie était né de ma rencontre avec Usagi et Saru.

Soudain, la porte s'ouvrit et la jeune femme blonde fut "invitée" à entrer par un garde avant que ce dernier ne referme la porte derrière, en sortant. Nous étions ainsi seul dans cette pièce conçut pour l'entrainement des Gladiateurs les plus méritants aux yeux de Kumo. Aucun garde, cette fois, ne se trouvaient à l'intérieur de la pièce, cependant, toutes les issus étaient surveillées par des gardes de l'Arène et tous avait reçu des instructions clairs concernant la jeune femme. Heureusement pour elle, il n'était aucunement question de la faire tuer.

Lorsque la porte fut fermé par le garde, je réajustais le demi-masque noir, comportant le kanji du rat sur le front, que j'avais réussi à trouver et m'assura que la teinture noir -à l'encre de sèche et de poulpe- masquait bien ma couleur de cheveux naturel.

Kioko fut réveiller brutalement de sa sieste par un garde qui lui hurlait dessus. Elle ne pu s'empêcher de lui répondre par des insultes pour l'avoir sortit de son doux sommeil. Mais déjà, il l'attrapait par le bras, la menotter, pour l'emmener. La belle blonde ne savait pas où -il ne le disait jamais-, mais probablement pas dans un joli parc verdoyant. Rapidement, elle reconnu le chemin de la salle d'entrainement de la dernière fois. Oh non, par encore ! se dit-elle.
Elle fut laissée seule face à un homme qu'elle ne connaissait pas. Cette personne lui était inconnue au premier regard.



Elle le scruta. Qui était-ce ? L'avait-elle déjà vu ? Avec qui était-elle ici la dernière fois ? Ses souvenirs étaient embrumés. Comme si elle avait eu la gueule de bois à ce moment là. Etait-ce lui ? Sa voix lui disait quelque chose.



Cela lui revenait doucement. Leurs combats, son attaque sur les gardes ... Un lourd sentiment de tristesse. Quoi qu'il se soit passé Kioko ce n'était pas un souvenir très agréable. En avait-elle déjà eu depuis qu'elle était emprisonner d'ailleurs ? Probablement pas. Du moins, elle les avait oublié, comme s'il s'agissait de rêve et non de réalité.

Je n'avais pas oublié le sceau de modification de la mémoire que je lui avais implanté quelques jours auparavant. Ma question avait pour but de le tester, de la tester. En effet, n'ayant jamais usé de cette technique sur une cible autre qu'un partenaire d'entrainement, je craignait de voir le sceau se rompre dès notre premier échange ou ne pas avoir fonctionné au moment de son apposition. Je devait donc être certain de l'amnésie partiel de la gladiatrice et écarté tout doute qu'à son impossibilité à me reconnaitre à visage découvert avant le début de cet entretiens. Ainsi, si elle était incapable de me reconnaître, les gardes seraient dans cette même incapacité. Cela voulait également dire que je pouvais modifier la mémoire de personne plus faible que moi. Une nouvelle raison de devenir plus fort. Réécrire l'histoire avait quelque chose de grisant.

Maintenant que j'étais rassuré, je pouvais également voir le trouble dans les yeux de la bonde. Elle semblait inquiète quant à ma présence. Il semblait que j'avais laissé en elle une marque indélébile. Evidemment, je me doutais que cet air craintif était sous éphémère soit une ruse pour me faire baiser ma garde. Malheureusement, j'avais trop l'habitude de me faire berner par les femmes pour baiser ma garde face à elle. Elle se disait faible mais aucune ne l'était. Surtout dans ce monde.

Tout en l'invitant à l'approcher, je lui dit:


Derrière moi se trouvait une table sur laquelle avait été posé de quoi boire un thé. Je l'invita à prendre place.

L'homme parla d'une voix calme, ce qui apaisa partiellement la belle blonde. Il semblait s'excuser pour son attitude de la dernière fois, ce qui confirmait bien le sentiment de Kioko. Lorsqu'il lui proposa de s'assoir boire un thé, elle s'avança sans hésiter. Boire le thé et papoter, c'était un peu sa spécialité. Elle s'installa confortablement, les genoux croisés.



Kioko fit un grand sourire et trempa son biscuit dans le thé pour l'engloutir ensuite.



Elle apprécia ce souvenir de oisiveté. Elle avait toujours apprécié la compagnie des personnes riches, haut gradé. Elle aimait les jolies tasses, les biscuits pas trop sucré, les détails quoi ! Kioko se doutait bien que le kumojin ne faisait pas cela juste pour s'excuser, mais attendait quelque chose en retour. Cependant, elle ne dit rien car elle préférait retarder au plus loin ce moment afin de pouvoir profiter au maximum de ce petit moment de confort.

J'avais dit cela en toute vérité. J'étais véritablement heureux de voir cette jeune femme prendre du plaisir en prenant le thé en ma compagnie. Après tout, j'avais dépensé une bonne partie de mes économies auprès de Usagi pour cela. Ce matériel que l'on me mettait à disposition et le temps dont je disposais avait été négocier, d'une main de maître, par Usagi auprès de son "contact". "J'ai fait cela pour les bien fait de ta formation", m'avait-il dit en m'annonçant qu'il avait obtenu ce que j'avais demandé. Enfin, il ne me l'avait pas ainsi, mais c'était ce que cela signifiait. Maintenant, je devais agir. Réussir à faire de cette femme un maître d'entrainement. Voir mieux, une alliée.

Ce que j'avais retenu de mon précédent entretiens avec la bonde, c'était qu'elle était relativement puissante, très à l'aise avec le Ninjutsu élémentaire et suffisamment vive d'esprit pour s'adapter aux situations auxquelles elle faisait face. Elle n'avait, pour le moment, montré qu'une maitrise moyenne du TaiJutsu et aucune maîtrise en matière de KenJutsu, GenJutsu ou IrouJutsu. Par ailleurs ses capacités clanique m'étaient totalement inconnu. Je devais donc me méfier de cette femme. Elle était forte et imprévisible.

J'avais également noté quelques faiblesses d'esprits palier par son courage et sa rage. Mais il aurait très bien pu s'agir d'un test de la part de la jeune femme. Néanmoins, ce dont j'étais certain -et qui semblait être confirmé en ce moment même- c'était l'attrait de cette jeune femme pour le luxe, la coquetterie et l'apparence. C'était donc quelque chose dont je pouvais tirer partie, plus tard.


Cette question me semblait légitime et était parfaite pour débuter une conversation avec cette jeune femme. Après tout, durant notre dernier entretien, je l'avais sérieusement blessé -grâce au poison Hattori.

Kioko profita de ce moment de confort sans prêter attention au jeune homme. Juste être là, avec sa belle petite tasse et son biscuit. Elle était contente.



Elle haussa les épaules. Kioko s'y était fait, à cette vie de combattante dans l'arène. Elle était presque aimée du public. Etait-ce de l'amour ? Bof, Kioko avait des doutes que ce peuple de taré du cerveau connaissent l'amour. Surtout que probablement tous les kumojins connaissaient les conditions des combattants et personne ne faisait rien contre. C'était "normal".
Le kumojin semblait de bien meilleure compagnie que la dernière fois. Qu'est ce qui avait changé ? Avait-il des remords à l'avoir empoisonnée ? Si c'était le cas, Kioko allait en profiter, c'était certain.



Kioko était connue pour être de compagnie agréable. A Kiri, on aimait passer du temps avec elle. C'était un peu sa, sa technique personnelle. Son véritable pouvoir.

Une vie miséreuse. C'était bien le cas. Et même moi, j'en faisais les frais. Il fallait bien avoué que seul les Hattori -et quelques rares privilégier d'autres clans- pouvait se venter d'avoir une vie de luxe. Mais, Masashi semblait vouloir réformé cela. Du moins, c'était ce que les bruits de couloir laissait à entendre.


Je n'en savais strictement rien mais cette fausse affirmation serait -tôt ou tard- véridique. Après tout, il fallait bien divertir les Kumo pour qu'il ne passe à rien.


Nous y étions. C'était maintenant que tout allait débuter. C'était maintenant que nous allions savoir si cette jeune femme était prête à m'aider ou non. Bientôt je pourrais enfin lui demander de m'aider à m'entrainer, à m'améliorer. Après tout, c'était pour cela qu'elle se trouvait ici. Améliorer ma condition physique.

Kioko se doutait bien que le kumojin ne l'avait pas amené ici pour le plaisir, et qu'il avait quelque chose à lui demander. Mais la belle blonde ne précipita pas ce moment. Elle voulait gouter encore un peu au plaisir d'être simplement là, assise à siroter son thé en bonne compagnie. Ce pourquoi elle serra les dents quand il lui demanda un service. Déjà ? Ne pouvait-il pas attendre encore un petit peu ? Kioko soupira. Elle posa ses coudes sur la table et posa sa tête dans ses mains en regardant le kumojin d'un air langoureux.



Sa façon d'accepter le "marché". De toute façon, Kioko n'avait pas vraiment le choix. Et puis, c'était mieux que rien. En espérant qu'il ne lui propose pas quelque chose qui la mettrait en difficulté.



Elle fit un petit gloussement.

La bombe était lâchée. Ce fut la tête incliné, presque posé sur la table, que j'avais prononcé cette phrase. J'avais l'étrange impression qu'il n'était pas nécessaire de tourner autour du pot avec cette femme, il fallait agir en toute franchise. Seul le message semblait lui importer, pas la manière dont il était délivrer. Du moins, lorsque ce dernier était important. Quoiqu'elle aurait sans doute aimé et apprécié un peu plus de courtoisie et de courbette de ma part.

Relevant la tête de la table, je poursuivit alors:


Si mes yeux aurait été dans la capacité de s'enflammer alors la kunoichi aurait vu un brasier ardant dans mon regard. J'étais prêt et déterminé. Je voulais apprendre d'elle. TaïJutsu, Ninjutsu. Je voulais qu'elle devienne mon maître. Et que par la suite, je sois le sien.

La réponse surpris la jeune femme, si bien qu'elle ne pu s'empêcher de faire les yeux ronds. Elle, enseigner ? Elle n'avait jamais fais cela. A Kiri elle n'était pas sensei, n'avait jamais eu quelqu'un sous sa chefferie. Kioko n'avait aucune idée de comment faire, comment enseigner. Elle resta donc un moment sans voix, sans savoir quoi répondre.



Kioko ne maîtrisait que le ninjutsu. Trois affinités tout de même, mais elle était inutile au corps à corps. C'était son véritable point faible, et cela commençait à être un inconvénient, surtout dans l'arène où ses adversaires commençaient à en avoir vent. Mais Kioko préférait passer du temps à débloquer une nouvelle affinité que se fatiguer au taijustu ou au kenjutsu.



La belle blonde se servit un peu de thé. Il était là pour être bu, non ? Surtout que cela était probablement la dernière fois avant longtemps, donc autant en profiter. Elle bu une gorgée en regardant son compagnon de table d'un air un peu désolé. Elle aurait bien aimé l'aider mais elle savait qu'il ne valait mieux pas décevoir un Hattori.

Ainsi, la jeune blonde n'avait pas l'intension de faire de moi son disciple. C'était une bonne chose.


Une différence qui, en réalité, n'était pas si légère que cela. Une différence que, bientôt elle ne tarderait pas à comprendre. Et, surtout, il y avait une chose qui différenciait cela, il s'agissait, tout simplement, de mon envie. Je n'avais pas envie de savoir cette femme devenir mon maître. Je ne m'imaginais pas une seul seconde lui devoir respect et reconnaissance. Du moins, pas comme celle que l'on éprouvait pour une personne qui nous enseignait. J'éprouvais déjà ce genre de sentiment pour une personne ... particulière. Après tout, j'avais déjà un maître, un senseï et il se nommait Usagi.
Le Lapin de Kumo était ce qui se rapprochait plus d'un maître pour moi. Il était une figure importante que, d'un étrange et certaine façon, je respectais et admirais. Il était qui il était, étrange et intriguant, mais il avait su me montrer un chemin de vie que je n'aurais jamais pu emprunter seul. Sans son aide. Et puis, grâce à lui, j'avais appris à mieux connaître mes pouvoirs claniques. Ceux des Uzumaki. Mais, tout comme lui, je me cachais à présent derrière l'identité d'un Hattori. Aux yeux de nombreux habitant du village, qu'il soit libre où non, j'étais Hattori Nezumi.


J'imaginais bien la confusion qui pouvait régner dans la tête de la jeune femme. Comme diable était-il possible pour moi d'apprendre d'elle alors qu'elle ne savoir guère se servir de ses poings ou d'arme. Comment était-il possible de devenir plus puissant en observant un ninja inexpérimenté dans ces disciplines. Tout simplement en acceptant le fait que la blonde était une novice avec de l'expérience. J'allais simplement étudier cette femme, son comportements et ses réactions.

Kioko regarda dans sa tasse. L'avait-il drogué ? Elle ne comprenait rien à ce qu'il racontait. Est ce que lui-même se comprenait ? Tout ce qu'elle retenait, c'était que le kumojin voulait s'entrainer avec elle. Pourquoi pas au final ? Cela lui fera du temps à tuer. Et peut-être même qu'elle arrivera à développer une autre affinité. La belle blonde lui fit un grand sourire entendu.



La kunoichi vida sa tasse de thé et regarda s'il en restait encore dans la théière. Elle n'allait pas gaspiller cela ! Malheureusement, il n'y avait plus une goutte. Elle fut un peu déçue.



Kioko ne perdait pas le nord. Elle avait bien compris qu'il valait mieux mettre toutes ses chances de son côté. Gagner des alliés qui l'aideront à sortir de prison. Nezumi semblait avoir des plans très particuliers en tête. Tant que Kioko y était valorisé, elle le suivrait. C'était avec cette technique qu'elle avait toujours survécu, à Kiri. Peut-être que ça allait aussi fonctionner à Kumo ? Cela valait de coup d'essayé, au point où elle en était ...