Retour au marché


Empire Hattori, Centre-ville

Année 8 | Printemps

Sans comprendre vraiment pourquoi, peut-être parce qu'elle me disait cela alors qu'elle me tenait le bras et que nos mains se touchaient presque, je me mis à rougir en entendant qu'elle trouvait cela mignon qu'un homme cuisine. Je pouvais donc apparaître mignon aux yeux de quelqu'un. Un sourire de ravissement apparut alors sur mes lèvres. Pour la première fois depuis un long moment, je me sentais bien. Presque heureux. Cette journée s'annonçait comme bonne.

Au gré des étales, mes envies culinaires changeaient. Passant de plat traditionnel à des plats plus exotique, une multitude d'idée me parvenait. C'était pour cette raison que j'avais demandé à Kazuko de m'aider à choisir le plat. Elle aurait sans doute des moins d'idées que moi et des idées -légèrements- plus facile à réaliser. Après tout, je ne cuisinerais pas dans la cuisine du Manoir Hattori de Maître Reiko. C'est alors qu'aux détour d'un étale de légume, elle me proposa de cuisiner un Kare Raisu. Un plat simple, populaire dans toute les régions du Yuukan et dont je trouverait aisément les principaux ingrédients. Et puis, je pourrais rajouté un Kakushi-mi, pour changer le goût.

Dialogue de personnage
« J'adore ton idée. C'est un plat qui, je pense, conviendra à toute l'équipe. Je te remercie pour cette idée. Tu es formidable. »

Tandis que j'achetais les légumes pour le plat, une question vint à l'esprit:

Dialogue de personnage
« Au faite, Kazuko, hormis la danse, tu aimes faire quoi ? »

Publié le 31 Août 2020 vers 14h

La Sainte Vierge

La seule personne au monde qui prononçait des mots aussi gentils à Kazuko était sa mère. Un voile de tristesse apparaissait dans ses yeux, cela ne durait que quelques secondes et la jeune se camouflait derrière son éventail. Une vieille, très vieille douleur faisait surface, une douleur à laquelle la Miwaku espérait ne plus ressentir. Elle observait le jeune garçon faire son emplette, avant que celui-ci ne lui posait une autre question. Qu'aimait-elle faire hormis la danse ? La demoiselle savait pertinemment ce qu'elle souhaitait plus que tout.

Dialogue de personnage
« Si je te le dis, tu me promets de ne pas te moquer de moi ? »

Quelle que soit la réponse du jeune homme, Kazuko lui dirait quand même. Elle s'approchait de lui et lui chuchotait à l'oreille.

Dialogue de personnage
« Il est vrai que j'aime beaucoup la danse, mais ce que je veux vraiment par dessus tout, c'est de devenir ninja. »

Elle reprenait alors sa position initiale et se plaçait face à Soma. Qu'allait-il pouvoir dire face à une telle révélation sachant les coutumes du village et les dirigeants qui était à sa tête. Jusque là la jeune fille faisait plusieurs tentatives pour être embarquer dans les troupes de Shinobi, mais à chaque fois la même mélodie se répétait, "Tu es une femme Miwaku, ta place n'est pas au combat" ou bien encore "Toi ? Un spaghetti comme toi être un ninja ? Laisse moi rire !". Malgré toutes les injures et remarques désobligeantes, la jeune Kazuko continuait à s'entraîner en cachette et de sécher les cours des vieux pervers qui ne voulaient rien entendre sur ce sujet.

Kazuko se demandait avec si Soma avait autant d'ouverture d'esprit qu'il le prétendait et soutenait son regard jusqu'à ce que celui-ci parlerait.

Publié le 31 Août 2020 vers 15h


J'avais réalisé l'ensemble des achats pour le plat principal du repas du midi - et du soir, à l'exception de la viande, en compagnie de la charmante Kazuko. Cette dernière était d'une très bonne compagnie et j'appréciait grandement l'avoir à mes côtés pour faire ses quelques emplettes. Elle avait permis de trouver le pas à cuisiner et m'avait aidée à choisir quelques légumes frais.

Alors que nous nous dirigions vers l'étale du boucher, afin d'acquérir la viande du repas, elle répondit à ma question posé un peu plus tôt de manière bien étrange. Elle semblait croire que, malgré le fait que ce soit moi qui il est demandé de m'informé de ce qu'elle aimait, je me moquerait d'elle lorsqu'elle m'apprendrait cela. Evidemment, je n'avais aucune raison de moquer d'elle. Chacun étant libre d'aimer ce qu'il voulait. Et puis, de cette manière, cela m'indiquerait peut-être une chose pour laquelle je serais doué naturellement. Ainsi, je lui dis signe qu'elle pouvait me le dire, sans rien craindre de moi.

Lorsqu'elle me chuchota, dans le creux de l'oreille, ce qu'elle aimait réellement -ou plus exactement ce qu'elle aimerait être plus tard- je fus surpris. Je ne m'étais pas attendu à cela. Une jeune femme comme, si fine, gracieuse et douce souhaitait devenir une shinobi. Un assassin de l'ombre. Cela était étrange. Mais, elle était libre de choisir sa voie, qui était-je pour trouver cela insensé ou trop risqué pour elle.

Dialogue de personnage
« Si c'est ce que tu veux, alors courage. Ne lâche rien et donne tout ce que tu as. »

Elle pouvait y arriver. Après tout, j'empruntais également cette voie et je ne m'en sortais pas trop mal. Et puis, il y avait dans l'équipe une femme qui était assez doué et puissante pour avoir l'admiration de Saru. Et puis, certaine Gladiatrice sont plutôt douée.

Dialogue de personnage
« D'ailleurs, j'ai vu beaucoup de femme -forte- faire ce que tu aimerais faire ! »

Publié le 31 Août 2020 vers 15h

La Sainte Vierge

Dialogue de personnage
« Plus facile à dire qu'à faire surtout lorsque nous naissons sous le blasons Miwaku. »

Soma ne devait pas tout connaître des coutumes de ce clan maudit, un clan que Kazuko haïssait de toute son âme. Les femmes et les hommes préféraient leur fausse sécurité plutôt que de chercher à pouvoir se protéger eux-même. Quelle stupide mentalité...

Dialogue de personnage
« Si tu as vu autant de femmes aussi forte, cela veut dire que tu es... »

Comme si elle venait d'être gelée sur place, elle ne terminait pas sa phrase et grimaçante elle se tenait la tête du à de fortes douleurs. Encore une vision ! Et pas des plus plaisantes, car la jeune femme voyait une enfant en danger, plus particulièrement sa petite sœur Kohana... Les prémonitions ne sont jamais à prendre à la légère. Que pouvait-il se passer pour que cette vision se déclenchait à un tel moment ? Les hommes allaient-ils s'acharner sur la petite ? Kazuko voulait avoir une réponse à sa question, elle prenait l'une des deux mains du jeune homme et le regardait droit dans les yeux tristement.

Dialogue de personnage
« Je suis désolée. Je vais retourner voir ce qui se passe chez moi. »

D'une voix peu rassurer et dont les mots se nouaient dans sa gorge.

"Tiens bon petite sœur" se disait Kazuko, espérant que cette vision était fausse, mais jusqu'à présent aucune ne se révélaient erronées.

Publié le 31 Août 2020 vers 16h


Bientôt, l'atmosphère autour des deux jeunes Kumojin sembla changer. Je sentis un frisson parcourir le corps de la jeune Miwaku. Nos deux peaux nue étant en contact, j'eus l'impression que j'allais moi aussi frissé à mon tour. Mais il n'en fut rien. Je ne peux qu'observer alors la jeune femme se prend la tête entre ses mains. Elle semblait être prise d'une migraine intense. Un léger son, une complainte, semblait s'échapper de sa gorge sans pour autant franchir ses lèvres, qui restaient closes. Puis, elle se calma. Prenant alors l'une de mes mains dans les siennes, elle me regarda fixement et m'annonça qu'elle se devait de rentrer chez elle. Que vient-il de se passer ? me demandais-je.

Néanmoins, je ne pu que la regarder avec compassion. Elle semblait tellement inquiète, presque triste. Et puis, comment pouvait-elle être au courant qu'il se passait quelque chose d'important chez elle. Y avait-il eu un message secret, un code, dissimuler sur les étales ou dévoilé par un passant, un marchant ?

Dialogue de personnage
« Ce qu'il se passe ? Tu as peut-être besoin que je t'accompagne ? »

Publié le 31 Août 2020 vers 16h

La Sainte Vierge

Dialogue de personnage
« Tu en as déjà fait beaucoup pour moi aujourd'hui. J'ai passé un agréable moment en ta compagnie. »

Kazuko lâchait la main du jeune homme et fixait alors la direction d'un air sombre dans laquelle elle devait aller.

Dialogue de personnage
« Ce combat n'est pas le tiens, mais le miens. Je dois assumer mes actes et ma façon de me comporter. »

Ses yeux se tournaient à nouveau vers Soma et son visage s'adoucissait.

Dialogue de personnage
« Ne t'inquiète pas, tout ira bien. Ce n'est pas la première fois que je fugue. Je m'excuse de ma manière d'être, peut-être que notre chemin se croisera à nouveau. »

Elle commençait alors à marcher en direction des quartiers claniques, là où régnait la misère, la maltraitance et bien d'autres choses répugnantes à voir et à entendre. Ne voulant pas que Soma la suive, elle se retournait avant de continuer sa marche lui lançant un grand sourire enfantin et s'inclinait pour le remercier.

Publié le 31 Août 2020 vers 16h


Il ne me semblait pas avoir fait tant que cela pour cette jeune femme. Je l'avais simplement aidé à s'échapper d'une situation qui m'était apparut comme dangereuse. J'avais agis -réagis- d'instinct sans me soucier du reste. J'avais été moi, tout simplement. Néanmoins, quelque chose me toucha dans ce qu'elle venait de me dire. Je n'aurais jamais cru qu'une phrase, aussi simple, puisse un jour faire louper un battement à mon cœur. Et jamais je n'aurais cru que je serais si sentimental. Si emprunt à écouter mes émotions. Elle avait simplement exprimé son bonheur d'avoir passé du temps en ma compagnie et pourtant, mon cœur venait de s'emballer comme si elle m'avait avouer être amoureuse de moi depuis ma naissance.

Cette sensation de gène et de bonheur simultané ne m'étais pas inconnu. Je l'avais déjà ressenti, à une toute autre intensité, quelques années en arrière, avec Kazuna. Evidemment ce sentiment n'avait -aujourd'hui- plus la même signification puisque la vipère de Kumo en avait joué et profité. Néanmoins, bien que prévenu et préparé à présent à ce que l'on se serve de moi tel un outil, j'étais heureux de ressentir ce sentiment de nouveau. Kazuna ne m'avait pas cassé. Elle ne m'avait pas brisé comme elle l'aurait voulu. Mon cœur fonctionnait encore.

Je la vis alors s'éloigner. Elle se retourna, s'en doute pour s'assurer que je la suivrait pas, puis continua à avancer dans la foule du marché qui, très vite, l'avala. Elle avait disparut et moi, je n'avais pas bougé. J'étais resté immobile à l'observer s'éloigner sans avoir réussi à lui dire une simple phrase. Et, à présent qu'elle n'était plus visible, mes lèvres se mirent à bouger, levant le sceau posé sur mes lèvres

Dialogue de personnage
« Au revoir ... »

Publié le 01 Septembre 2020 vers 18h