Jeu de Charme

Gekido avait choisi son destin ou plutôt sa mort, peu importait l'envie d'elle qu'elle avait lu dans ses yeux, il devait mourir dès à présent. Si Hikari rentra dans les vestiaires femme, ce ne fut pas pour se déshabiller et se décrasser au préalable du bain, mais pour se changer, revêtir une tenue noire et grise de shinobi qui masquait tout d'elle. Ses cheveux dissimulés sous un voile solidement attaché, son corps pareillement d'un pantalon bouffant et d'un kimono robuste, son visage par un masque qui réprimait le souffle qui s'échappait de ses lèvres. Sans faire de bruit, elle bondit sur le muret qui séparait les bains féminins des bains masculins et descendit de celui-ci en faisant aussi peu de bruit. Heureusement, elle trouva Gekido seul et prépara son fil, fil dont la boucle vint tomber sous la nuque de l'homme et qu'elle s’apprêtait à serrer de toutes ses forces pour lui offrir une mort propre et rapide...

Gekido se trouvait à présent dans l'immense vestiaire pour homme des Sources Chaudes de Konoha. Cette pièce, dans lequel une famille entière de Sumotori aurait pu facilement se changer, avait son sol recouvert d'un bois étrangement chaud. Sans doute la chaleur des bains, pensa Gekido après avoir enlevé ses sandales pour profiter pleinement de la chaleur de se plancher. Et, bien que cet endroit fut relativement grand, ce fut seul et en silence que le Chef du Clan Uzumaki se mit à son aise. Tout en se déshabillant, il observait l'alternance des penderie métallique et des vestiaires en bois d'acajou présent. Ce style, bien particulier, n'était pas pour déplaire au jeune homme. A la fois moderne et traditionnel, pensa-t-il.

Seul. Il était une fois de plus seul dans le bain des hommes. Et, bien que cette solitude lui plaisait généralement, il aurait préféré ne pas l'être ce soir. Il se prit même à espérer que la jeune femme qui l'avait accompagnée ici le rejoigne ici. Dans ce bain. Et, alors qu'il commençait à s'imaginer des scènes des plus érotiques avec la jeune femme rousse, il sentit ses instincts de mâle reprendre le dessus. Alors, afin de se calmer quelque peu, il déposa sa serviette à côté de la porte et alla se mettre à l'eau.

Elle était chaude et calme. Pile comme l'aimait Gekido. Alors, attendant que sa partenaire d'un soir, il s'appuya contre l'un des rochers qui entourait le bassin. Ce dernier, qui était en réalité un bout de la parois rocheuse du bassin, était chaud. Mais, alors que le futur HoKage du Village se prélassait tranquillement dans son bain, il sentit quelques chose s'enrouler autour de sa nuque. Ainsi, la trêve avec les Chikara n'aura été que de courte durée, pensa le jeune homme roux.

Gekido senti qu'il y avait encore du jeu autour de son cou, assez pour qu'il puisse se tourner sans se blesser et pouvoir regarder d'ou partait le fil. Ainsi, après avoir tourné l'ensemble de son corps dans la direction de l'attaque, il vit une silhouette dans l'obscurité. Cet attaquant ne savais pas à qui il avait à faire. Composant quelques signes, il attrapa ensuite le fil qui se trouvait face à lui, et le plaça devant sa bouche. Et, après avoir relâché l'ensemble du feu qui se trouvait dans sa bouche, Gekido le regarda brûler le fil tout en ce dirigeant vers la personne responsable de cette attaque.

Pourvu que Chizue n'est rien, pensa-t-il.

Le Chef de clan avait de la ressource, il se retourna presque immédiatement et Hikari sut qu'elle avait fauté. Il porta ensuite le fil assaillant dans sa bouche pour y mettre le feu. Sans plus réfléchir, Hikari lâcha le fil avant de prendre la fuite. Tant pis, elle trouverait autre chose, et elle savait très bien que patience et longueur de temps faisaient plus que force ni que rage. La jeune femme passa par le vestiaire homme désert pour retrouver ses affaires et déposer tous les vêtements dont elle s'était vêtue. Elle allait faire trempette aussi, déterminée à ce que les désirs de Gekido la servent véritablement. La jeune femme entra donc dans le bain féminin sans faire le moindre bruit, ses cheveux relevés en un chignon solide retenu par des épingles qui n'étaient en réalité que des senbons empoisonnés.

Tandis que les flammes dansaient sur le fil tueur et le dévoraient lentement, l'assaillant prit la fuite en passant par le vestiaire dont il se servait. Inquiet qu'il ne prépare un nouvel assaut, Gekido se dirigea également vers ce dernier. Ne voyant pas son adversaire dans le vestiaire, le Chef du Clan Uzumaki entreprit alors de le fouiller de fond en comble. Sans résultat. Son ennemi avait sans doute disparut dans la nuit.

Sortant du vestiaire sans faire de bruit, il alla s'immerger dans les chaudes des sources. Un soupire de bien être lui échappa alors. Cependant, il fallait dire que ces eaux étaient vraiment ce qu'il y avait de plus relaxant. Et, alors qu'il s'adossait de nouveau, il entendit la voix de Chizue. Cette dernière lui fit totalement oublier l'attaque précédente. En effet, alors qu'elle se disait déçue de ne pas être en sa compagnie, Gekido se mit de nouveau à imaginer des scènes obscène en compagnie de la jeune femme. Peut-être se réaliserait-elle ?

Il n'avait pas à le dire deux fois qu'elle sortait déjà de son bain pour le rejoindre. Dans son plus simple appareil, sans rien pour la cacher, on pouvait dire qu'elle s'était bien nourrie. Chacune de ses courbes, bien présentes, avaient des rondeurs voluptueuses et ses cheveux rassemblés en un chignon tenus par quelques épingles, semblaient flambés même sous la pâle lueur de la lune. Elle se tenait ainsi, à la porte, écartant les petits rideaux de ses doigts fins sans éprouver la moindre honte et vint donc retrouver Gekido.


Alors qu'il était assis dans les sources, elle ne pouvait que deviner ce que l'eau bouillante lui dissimulait. Le corps athlétique d'un homme rompu au combat. Cependant, elle ne pouvait se laisser aller à la luxure, dans ses cheveux, l'instrument du meurtre qu'elle ne manquerait pas de commettre attendait patiemment...

Elle souriait.

Il ne fallut pas longtemps à Chizue pour se décider à franchir le pas et à venir rejoindre le Chef du Clan Uzumaki. Ce dernier venait de l'inviter à le rejoindre, sur un air de défi, et cette dernière ne c'était pas fait prier pour venir le rejoindre.

Il ne fallut que quelques secondes pour que la jeune femme apparaisse dans l'embrasement de la porte, à peine dissimulé par les rideaux du vestiaire. Elle se trouvait là, au seuil de la porte, dans son plus simple appareil, regardant le jeune homme roux lui aussi dénudé. Les courbes généreuses, sans pour autant être ronde ou disgracieuse, de la jeune femme vinrent enflammé l'ardeur et la libido, jusque la simplement éveillé, du jeune homme. Il ne voyait plus qu'elle. Son corps. Ses seins. Plus rien d'autre ne semblait compter. Et, tandis qu'elle se dirigeais avec douceur et grâce vers l'étendu d'eau dans laquelle se trouvait déjà le Shinobi Roux, Gekido se mit à scruter le corps de la jeune femme. Encore et encore. Aucune parcelle de la peau de cette dernière n'avait pas été exploré par les yeux de Gekido.

Ce n'était pas la première fois qu'il voyait une femme nue mais c'était la première fois qu'une aussi belle femme se trouvait aussi près de lui dans cette tenue. A la fois excité et apeuré, il ne savait plus quoi faire. Alors, il attendit sans bouger que la jeune femme vienne le rejoindre.

Il répondit avec sincérité au sourire de la jeune femme.

Il était plutôt amusant de voir un chef de clan rougir autant devant la nature. Hikari rit franchement à sa réaction. Gekido était encore jeune, il était normal qu'il réagisse ainsi et elle ne voulait pas le brusquer. Alors, elle le rejoignit dans le bain comme si de rien était, tout à fait à l'aise alors qu'elle ne portait rien, juste ses cheveux teintés de rouge en un chignon tenu par des épingles (empoisonnées) pour que ceux-ci ne prennent pas l'eau et révèlent leur véritable couleur.

Elle se détendit donc, proche de Gekido sans vraiment l'être. Elle attendait patiemment que celui-ci perde patience et amorce une action. N'importe quoi pour qu'elle puisse passer aux choses sérieuses avant de vraiment le regretter...

La jeune femme se mit à rire face à la réaction du jeune homme lui faisant face. Il fallait dire que Gekido était encore jeune et que voir une femme nue dans de pareil condition le mettait mal à l'aise. Il avait beau avoir vu de nombreuses femmes nues depuis son enfance, cela n'était pas la même chose. Il était face à une véritable femme, une femme aux courbes délicieuse et au visage magnifique. Une femme comme de nombreux homme aurait souhaité avoir pour eux seul. Cependant cette femme n'était la femme d'aucun homme.

Mais, pour ce soir, elle semblait ne pas être contre le fait d'appartenir au jeune chef du clan Uzumaki. Elle qui semblait chercher son prince, peut-être pensait-elle l'avoir trouvé en la personne de Gekido. Peut-être pensait-elle qu'il pourrait, de par son statu et sa force, briser ses chaînes de femme de joie et faire d'elle sa femme. Cependant, Gekido n'en était pas là. Il était évident pour lui qu'après cette nuit passé avec elle, il se devait de faire quelques choses à l'encontre des hommes profitant de la faiblesse des femmes et de la solitude des hommes durant la guerre. Il se devait de changer cela. Il se devait de rendre justice.

Seulement, avant de faire cela, il comptait bien profiter de cette femme. Il comptait bien découvrir ce que cette femme avait à lui apporter. Mais, seulement si elle en était d'accord. Il n'était pas question qu'elle soit une péripatéticienne ce soir. Ce soir, elle serait femme avant tout.

Chizue venait de le rejoindre. Elle était proche de lui. Pas assez proche pour qu'il puisse sentir sa peau contre la sienne ou même sa chaleur, mais assez proche pour pouvoir admirer la beauté de cette femme, de ses yeux.

Puis, doucement, Gekido se déplaça vers elle et, déposa un délicat baisé sur sa joue. Il ne savait pas comment amorcer cela mais était bien décidé à faire quelques choses...

Il ne fit rien que la contempler et lui embrasser la joue, ce qui la fit rire une fois de plus. Elle n'avait pas l'habitude de tant de douceur, souvent les hommes se montraient pressants à cause de la guerre, à cause de la femme qu'il avait déjà, à cause de tout et de rien. Ils avaient franchement du mal à se tenir et à se retenir...Ce n'était pas réellement plaisant. Alors, prendre le dessus pour une fois ne lui ferait sans doute aucun mal.

Sans chichis mais tendrement (une tendresse factice, bien sûr, quoique Gekido était bien mignon et aurait certainement été son type d'homme si elle n'avait pas à le tuer et s'il ne s'était pas rué si facilement sur elle), elle monta doucement sur ses genoux, évitant l'ultime étreinte. Ceci ne devait pas encore arrivé et n'arrivera peut-être jamais. Elle lui caressa une joue en silence et apporta ses lèvres aux siennes avec autant de douceur qu'elle le pouvait. Hikari appuya ensuite son baiser, attendant que les envies de Gekido l'élèvent, qu'elles fassent naître un désir irrépressible et qu'il prenne les devants. Bien qu'il serait mort un peu plus tard, elle en avait besoin, pour limiter ses mouvements quand viendrait son heure.

Doucement, alors que leurs lèvres étaient encore scellées, elle défit sa queue de cheval d'une main experte, un Senbon (empoisonné) maintenant dans la main, elle allait l'enfoncer dans la nuque de Gekido et le pauvre, trop concentré sur elle et sur leur étreinte, ne pourrait certainement rien y faire...

Une étreinte. Voilà ce que Hikari venait d'entamer en montant ainsi, sans aucune gêne et aucune peur, sur les genoux du futur Kage de Konoha. Pourtant nue elle aussi, elle c'était avancer jusqu'à ce que sa -généreuse- poitrine touche le torse musclé de Gekido. Et, sans vraiment laisser le temps à sa proie de contester ses agissements, elle s'embarra de ses lèvres. Un baiser long et intense s'en suivit. Et, alors que les envies de céder à cette femme montait en Gekido, cette dernière s'apprêtait à réaliser une tâche tout autre que celle qu'imaginait le Chef du Clan Uzumaki.

Et, peut après avoir détaché ses cheveux d'un geste souple et quasi furtif, quelques mèches de cheveux de la belle rousse vinrent titiller le nez de l'Uzumaki. Stimuler et prêt à éternuer, l'homme n'eut d'autre choix que de mettre fin brutalement au baiser entreprenant de la jeune femme. Et, tournant la tête sur le côté, il se mit à éternuer. Cependant, dans un réflexe musculaire, il fit également sauter ses jambes puis les tendit dans un second éternuement, ce qui eut pour effet d'envoyer la jeune femme à l'eau.

Et alors que Gekido ne cessait de s'excuser auprès de la jeune femme, il remarqua que l'eau devait plus trouble au niveau de l'une de ses mains. Par ailleurs, une mèche de ses mèche de cheveux étaient devenus blonde. Que ce passait-il dont ?

Après un court moment de silence, Gekido se mit à dire: