Tomber le Masque

Tu regardes tes chaussures et hausse simplement les épaules. Pas de raison de faire le tour des boutiques, tu n’en n’avais pas besoin avec ta penderie plus que fournie. Mais tu réfléchissais à la fameuse deuxième option qu’il te proposait et compris rapidement où il voulait en venir. Tu soupires.



Tu te retiens de rire pour ne pas sortir de ton attitude correcte, mais trouves amusant de voir le zèle de l’homme en face de toi. Le Raikage n’était pas le genre de personne à trop se salir les mains sauf obligation selon toi. Tu décides de mettre ta main droite sur le cœur et de lever la main gauche en la mettant à côté de ton visage.



Tu continues de suivre l’espion dans des couloirs interminables et beaucoup trop haut, cela te donnerais presque le vertige par sa démesure. Les gardes ne bronchaient pas, ils te laissaient passer sans le moindre souci. Il devait être plus gradé que tu ne le pensais, mais tu ne t’impressionne pas plus que ça de ce pouvoir dont il fait preuve. Il s’arrête et ne bouge plus, te disant qu’il allait falloir être patient jusqu’à l’arrivée du Raikage. Rien de distrayant en effet, mais tu n’avais pas envie d’attendre trois heures dans un hall vide à regarder les décors sur le mur. Tu tentes cependant de te fondre dans la masse et prends une position de repos militaire jusqu’à ce qu’Azamuku exprime son ressentit.



Pour toi, il n’était pas illogique qu’il est subit l’expérience en ce lieu, il était volontaire certes mais le corps reste toujours maître de lui-même après tout.



Quitte à attendre pendant des heures, autant trouver un sujet de discussion qui allait vous faire passer le temps. Il ne fait pas de mal d’avoir un sujet sérieux pour une fois.

Tu ne plaisantais vraiment jamais. Tu te devais de garder une image, un masque de dureté infaillible. Tu ne pouvais commettre d’erreur, tu t’infligeais à toi-même une épée de Damoclès au dessus de la tête.



Tu avais mis les points sur les i exprès avec lui vu sa désinvolture. Nous n’étions pas dans nos quartiers où il pouvait faire et agir comme ça lui plaît. Deux Miwaku en ces lieux n’étaient pas spécialement bien vu par les hauts dignitaires mais tu n’en avais que faire. Il te posait une drôle de question au sujet de ta mémoire et tu allais lui répondre.



Ta perte de mémoire n’était pas une chose dont tu te soucies plus que ça.



Tu t’amputais le dos au mur.



Tu repensais à ce qu’il t’avait dis sur le chemin.



Tu parlais bien sûr du pouvoir clanique. Peu de Miwaku le possédait. Il était pourtant d’une importance capitale pour devenir un espion redoutable.

Tu t’appuies contre le mur derrière toi, en restant droit pour ne pas trop t’avachir non plus, mais tu n’avais aucunement envie de rester debout sans rien faire. Tu tenais aussi à faire bonne figure devant l’homme que ton frère idolâtre. Puis tu savais que manquer de respect à un homme de sa stature serait probablement l’une des plus mauvaises décisions de ta vie. Non seulement pour toi, mais aussi pour le clan Miwaku entier. Il peinait déjà à sortir la tête de l’eau, il n’y avait pas besoin de donner une raison supplémentaire pour les noyer. Azamuku te fait part de son sentiment de malaise en ce qui concerne le lieu. Tu fais alors un tour de la salle pour tenter de comprendre se ressentit, mais rien ne se produit. Il dit être satisfait de sa situation, mais tu te demandes s’il ne se voila pas la face. Il y avait certes des avantage à ne pas savoir qui on est, mais il y aura toujours une infime parti de notre être qui voudra connaître la vérité selon toi. Il ne tenait pas à en parler plus, il est vrai que les commérages sont plus que courant dans ce village. Il n’est pas bon de trop parler de soit si on ne tient pas à ce qu’une oreille mal avisée entende cette fameuse information.



Devenir un espion était en effet ton but pour rendre service à ton frère, mais ce manque d’entraînement était sur ta route. Ton regard se fait déterminer, car c’est bien ce que tu es au final.



Tu reprends une attitude moins sérieuse.



Tu te penches en souriant vers l’espion en rigolant.



Tu t’éloignes aussi rapidement que tu t’es approché, tu commences à faire les mudras pour activer le jutsu, mais t’arrêtes en remettant tes mains dans le dos et reprenant ta position appuyée et cesses de rire.

Tu repensais à ton entraînement de ces 3 dernières années. Tu as du contrôler ton pouvoir clanique et ton genjutsu très rapidement pour t’attarder ensuite vers ce qui fait ta nature qui avait fortement intéressé l’empire. Tu avais développé tes arts afin d’être le plus complet possible mais tu avais du en délaissé certain pour le moment. Tu avais déjà la chance d’avoir 2 affinités mais tu n’avais pas encore travaillé ton fuuton. Tu le feras en temps voulu, ta priorité est d’entraîner ton esprit afin qu’il devient totalement impénétrable par qui que ce soit. Tu ne pouvais permettre à quelqu’un de te soumettre car ton esprit est trop faible. Ça n’arrivera jamais, tu seras un maître dans le domaine aussi, comme les autres et tu seras crains à travers l’empire mais aussi du Yukaan. Nobuhisa n’avait pas cette capacité, une faiblesse.



La fidélité envers son maître était sans limite, il faisait tout pour le défendre et il était prêt à faire des sacrifices en ce sens.



Il se penchait vers toi en souriant. Son air sérieux faisait déjà place à sa malice et ce qu’il proposait voulait tout dire. Tu restais de marbre sans bouger de ta position.



Toutes techniques étaient utiles, mais tu n’utiliseras jamais ce genre de chose pour arriver à tes fins. Tu as des moyens bien plus efficace.
Il commençait à effectuer des mudras mais il s’arrêtait. Il aimait être provocateur et joueur. Chacun sa personnalité et il te disait ensuite qu’il avait perdu temps et commencé son entraînement sur le tard.



Tu regardais un moment en direction du bureau du Raikage. Toujours aucun mouvement à signaler.

Il vient tout juste de te proposer de t’enseigner l’art du clan Miwaku, tu ne t’attendais certainement pas à un intérêt si prononcé de sa part et tu ne sais pas comment réagir par cette surprise. Une fois ton cerveau réactivé, tu penses qu’il serait idiot de refuser cette offre, car ce ne sera pas tous les jours que tu pourras rencontrer un Miwaku maîtrisant cette technique. Tu n’avais pas grand chose à proposer pour l’instant et ce ne sera pas une perte de temps que de te plonger dans cet apprentissage.



Son air sérieux pendant ta blague te faisait rire.



Tu sembles tiquer cependant pensant qu’un malentendu ne se soit glisser dans les informations données.



Il est vrai que ton éducation et le fait d’être l’esclave de Yuhei te permettait d’obtenir des choses que tu n’aurais jamais pu imaginer en restant dans les quartiers Miwaku. Tu trouvais ça pourtant tellement normale que tu n’avais pas pensé à l’utiliser pour ton propre intérêt. Tu te sentais un peu bête sur le coup. Mais cela ressemblait d’avantage à une imposture pour toi. Profiter de ton maître pour obtenir des faveurs n’était pas dans ta façon de faire. Tu l’as probablement fait, mais ce n’était pas avec des arrières-pensées. Tu reprends conscience de ton environnement et écoutes les derniers mots de ton compagnon de mission.



Tu étais bien plus calme sur cette dernière réflexion de ta part, tes pensées allaient dans tous les sens, réfléchissant aux options que tu as laissées passer et celles que tu aurais à prendre dans un futur proche. Tant de possibilités qui pouvaient décider de ta place au sein de l’empire comme elles pouvaient faire de toi un paria.

En lui ayant fait la proposition de lui apprendre la technique du clan Miwaku, tu repensais à ton propre vécu quand ce vieux scientifiques t’en avait parlé pour la première fois. Il t’avait dit aussi, comme tu viens de le faire à Nobuhisa, que si tu voulais exceller dans l’art de l’espionnage, tu devais maîtriser cette technique clanique. Rares étaient les possesseurs d’un tel talent mais ça proposition n’était pas innocente. Il s’agissait de Miwaku Hitorishi, un éminent scientifique de Kumo et détenteur de ce pouvoir. Il te proposait de te l’enseigner de manière accélérer en modifiant génétiquement ton chakra. Il lui avait fallu plus de 3 ans pour la maîtriser et tu n’avais pas ce temps là devant toi. Tu as accepté et tu savais que cela allait te faire subir d’atroce souffrance. Tu en avais déjà subit plusieurs pour développer tes pouvoirs de manière significative. C’était le prix pour devenir puissant et tu l’avais accepté de ton plein gré. Lui enseigner demanderait beaucoup de temps, sauf si tu le mettais dans des situations extrêmes en augmentant son chakra rapidement. Tu avais eu la chance de part ces manipulations d’avoir une quantité de chakra très conséquente pour tenir sur le long terme. Tout le monde n’a pas eu cette chance. Il acceptait mon offre si cela ne te prendrait pas trop de ton temps.



Tu fixais Nobuhisa dans les yeux.



Tu disais ces mots avec une grande froideur.m mais tu te devais d’entré honnête avec lui.



Il se mettait à rire à ta remarque sur les bas fond de Kumo. Il faisait encore une plaisanterie qui ne faisait rire que lui. Il se justifiait ensuite , tu n’en avais que faire en réalité.



Un simple avertissement si il était tenté de passer du côté sombre de Kumo et d’exploiter les Miwaku.
Nobuhisa reconnaissant ces lacunes.



Cela faisait déjà plus de 2 heures que nous attendions. Le raikage se fait désirer comme à son habitude.

Plus de ton temps que du siens, c’est un fait. Tu ne seras pas en mesure de sécher les cours avec lui, tu en avais la certitude. Tu écoutes ses explications et jusqu’à là, rien ne t’étonnes. Il est normal de devoir dépasser ses limites pour atteindre un but. Mais tu semblais sceptique à son approche de l’apprentissage quand il mentionne la mort possible.



Tu restais tout de même objectif concernant tes progrès dans le monde ninja, mieux valait ne pas se prendre pour le meilleur et tomber de haut. Tu manquais cruellement de talent selon toi. Mais tu en possédais un, il te suffisait de le découvrir.



Tu trouvais le temps long et commençais à fatiguer. Tu jettes un œil vers la porte du Raikage qui prenait son temps. Grand homme certes, mais il ne semblait pas étouffer par la ponctualité. Azamuku te pose une question qui te chiffonne.



Tu semblais agacé et déterminé, tu étais toi-même perturbé par tes émotions.

Il voyait la mort comme une fatalité et non une délivrance. Pour atteindre ces objectifs, il ne faut pas avoir peur de la mort, avoir peur de la peur elle-même. Fleurter avec celle-ci permet d’atteindre à niveau de puissance démesurée. Plus nous dépensons d’énergie et plus la puissance est grande. C’est un fait physique. Tu lui balançais un peu une bombe au visage. Il fallait accepter l’éventualité de pouvoir mourir pour une simple et bonne raison. Quand nous sommes en mission, nous ne sommes jamais sûr de revenir en vie. Il est donc adéquat de retirer cette peur. Ne pas avoir peur nous permet de devenir imperméable à n’importe quel situation et de surmonter les obstacles les plus insensés. On dit que l’esprit a ces limites, lui comme toi, nous avons développé le genjutsu, la plus belle preuve que l’esprit n’avait aucune limite et que tout était façonnable si on le désirait vraiment. Notre corps physique est la prison de notre esprit, il faut faire de notre corps un allié de notre esprit et non le tenir cloisonné. Arriver à faire cela et vous devenez un être aussi parfait.

P

Il se trouvait vraiment beaucoup trop d’excuses. Il n’était pas sûr de lui.



Son lien était fort avec son maître. Ce lien allait le bloquer dans sa progression. Tu t’étais détaché de tout pour ne pas subir une influence à cause d’une personne qui serait cher à un Coeur que tu n’as plus. Ce qui faisait de toi un être n’ayant ni peur, ni remords, ni sentiments, ni attache. Tu en concluais une chose. Tu pourras lui enseigner cette technique mais tu ne pourras pas aller au-delà car il n’en sera pas capable tant qu’il aura ce lien fort envers son maître.



Tu attendais quelques secondes avant de reprendre .



Tu regardais encore une fois si il y avait du mouvement et toujours rien. Tu patientes encore un peu et ensuite, nous irons devant ses appartements.

Tu écoutes la leçon de l’espion et prends les informations que tu veux entendre. Il est vrai que tu aurais pu faire plus, mais tu n’estimais pas avoir de cuillère en argent dans la bouche. Tu as dû te faire ta place dans cette demeure, non seulement parce que les autres esclaves ne prenaient pas spécialement bien le fait qu’un gamin soit en mesure de leur donner des ordres. Tu as fait en sorte d’être accepté en tant qu’être humain avant de mettre le point sur l’entraînement Shinobi. Mais depuis que tu es considéré comme le frère de Yuhei, tu as moins de soucis à faire ce dont tu as besoin. Tous ces souvenirs s’évincent et tu fais craquer ta nuque et tu semble plus calme.



Tu n’avais pas le même point de vue que lui sur ton approche de la technique. Tu ne doutes pas qu’il soit nécessaire de faire des efforts et des sacrifices, mais tu pensais que cette empathie et ce lien pourrait être ta force au final.



Tu reprends ton sourire, montrant ta confiance aussi bien en toi qu’en ton idée. Tu n’appréciais pas spécialement d'avoir raison, mais pour une fois, tu tenais à pointer l’erreur d’une personne du doigt.



Tu t’étires et trouves toujours le temps long. Il propose d’attendre une heure de plus avant de se diriger vers les appartements du Raikage. Tu pousses un râle en levant les yeux au ciel le tout en t’affalant contre le mur et te laissant glisser sur le sol. Tu reprends d’ailleurs en chouinant.

Comme à son habitude, Masashi avait décidé de fuir ses responsabilités pendant plusieurs heures pour délaisser sa pénible tâche à son intendante, Hattori Hidemi. En rentrant, il se rappela soudainement qu'il devait rencontrer deux ninjas de retour de mission et il finit par tomber dessus par inadvertance. Sans qu'il ne soit remarqué, il s'était adossé à un mur environnant et s'était volontairement exprimé pour rappeler sa présence.



Parlait-il véritablement du résultat de cette mission ? Ou plutôt si, psychologiquement, les deux Miwaku étaient changés par cette coopération ? Les groupes n'étaient jamais choisis au hasard pour le Kage et il savait que ce Nobuhisa avait un lien très particulier avec un Hattori qu'il connaissait plutôt bien...

Tu écoutais encore Nobuhisa trouver des excuses, toujours des excuses. C’était vraiment navrant, il lui fallait un véritable électrochoc mais il ne semblait pas encore prêt pour cela. Il commençait même à te sermonner un peu. Tu l’ignorais tout simplement car la conversation devenait stérile.



Alors que Nobuhisa proposait de frapper à la porte du Raikage, une voix se fit entendre. Il s’agissait de l’empereur adossé à un mur. A sa vu, tu t’inclinais directement face à lui. Tu jetais un regard à Nobuhisa qui faisait de même. Tu écoutais avec grande attention ce que disais le Raikage. Il expliquait brièvement l’ennui de ces lieux et il nous demandais d’en venir au fait.



Tu regardais un instant Nobuhisa.



Le mouvement était loin d’être annihilé et il fallait vite trouver le peu de membres et la tête pensante afin de les supprimer une bonne fois pour toute.

Tu écoutes toujours d'une oreille les sermons d'Azamuku et continues de t'avachir quand tu entends la voix d'un homme. Le Raikage. Tu te relèves et adoptes une attitude des plus solennel. Dos droit et tête haute, tu le salues quand tu l'aperçois sans rien dire et laisse l'espion commencer son rapport de mission. Il te jette un regard à la mention de Gareki et tu hoches la tête avant de commencer à parler.



Tu tournes ton regard vers Azamuku en réfléchissant avant de reprendre.


Tu retournes ton regard vers le Raikage.