« Ouais, je suis d'accord, on pourra commencer à mangera plus vite que si on essayait de trouver une place au milieu de tout le monde.... »
De toute façon, l'idée de devoir crier pour se faire entendre par le Kirishitan malgré toutes les autres conversations ne l'enchantait guère.
S"installant aussi confortablement qu'il le pouvait, il prit une première bouchée, guidé par son estomac, alors que Muu reprenait la conversation là où ils l'avaient laissé.
Grave erreur !
Sous le coup de la surprise, il avala de travers. "Devenir son cousin ?" Qu'est ce que c'était que ça ? Une autre preuve de l'optimisme inégalable du genin, qui pensait pouvoir fabriquer des liens de sang ? Ou peut-être Muu ne savait-il simplement pas bien définir le mot ? Qu'entre un Chikara et un Kirishitan, les liens familiaux... c'était pas vraiment ça ? Pas très probable, mais on ne savait jamais... Il n'eut cependant même pas le temps de savoir que déjà, le genin repartait... dans un nouveau changement d'humeur.
Une nouvelle fois, il ouvrit la bouche pour parler. Pour lui dire que non, qu'il soit incapable de produire un kekkai n'était absolument pas un problème. En fait, il était même prêt à lui dire qu'il voulait bien devenir son cousin, malgré l'absurdité de la chose, juste pour voir Muu à nouveau retrouver sa bonne humeur.
Mais celui-ci la retrouva tout seul, grâce à ses "créations" qu'il avait déjà mentionné. Il regarda le Kirshitan sortir un rouleau et dessiner rapidement. Puis composer des mudras. Il fronça les sourcils : depuis quand y avait-il besoin de signes incantatoires lorsqu'on dessinait ?
« Euh t'es sûr que les mudras sont necess... »
Puis la création prit vie.
Et bien il était content de ne rien avoir dans la bouche cette fois.
Il resta la bouche grande ouverte à regarder les bonhommes danser avec le jeune Kirishitan, ne remarquant même pas leur invitation à danser. Cligna des yeux. Trois fois. Puis se pinça la joue. Et enfin...
« ...Mais c'est génial !!!!! »
Posant -pour ne pas dire jeter- son déjeuner à côté de lui, il s'approcha du brun dans un état de pure admiration.
« Comment tu fais ça ? C'est tellement stylé, j'avais jamais vu ça !!! Tu peux faire d'autres trucs ? »
Il prêta ensuite un peu plus attention aux paroles concernant son père, qu'il commençait à trouver de moins en moins sympathique :
« Bien sûr que si que c'est génial comme technique !! Qui s'est déjà privé d'un don pour rester dans les normes ?! »
Le mot "don" était sincère. Il ne voyait pas ce que ç'aurait bien pu être d'autre sinon.