Un cadeau mémorable

Tu viens d'avoir 17 ans et tu passes la matinée avec ta famille pour fêter ça, tes parents ne savaient pas quoi t'offrir maintenant que tu as un âge quasi-adulte. Ta mère est comme toujours en train de te materner en t'appelant par des noms qui t'aurait valu pas mal de brimades si d'autres genins les avaient entendu. Tu te réjouis de n'être qu'en petit comité et de ne pas savoir te faire correctement des amis. Tu profites du repas que ta sœur a préparé en ce jour si spécial pour toi. Et autant dire que tu n'es pas déçu. Elle avait un comportement des plus déplorable, mais elle n'était pas mauvaise cuisinière loin de là. Les choses reprenaient lentement leur cours même si en regardant ton père tu savais que plus rien ne serait pareil. Le génocide de Gekido et Kazami n'avait épargné aucune famille. Même si la tienne était un peu moins malchanceuse que les autres. Tu avais décidé de prendre le même chemin que lui, car tu voyais un héros-là où il se voyait comme un simple ninja. Du moins, voyais! Depuis cette nuit, il a perdu un œil et est en incapacité de se mouvoir comme il le sent. Il pouvait marcher désormais, mais la vie de shinobi était finie pour lui. Cela te faisait de la peine, mais tu tenais à lui rendre hommage en devenant un grand ninja. Tu aimais discuter avec lui de ses missions et de comment cela se passait à son époque.
Enfant, tu jouais avec ses armes au grand damne de ta mère qui craignait que tu ne te blesses avec. C'est déjà arrivée et ça arrivera encore, tu ne peux t'empêcher de sourire en repensant au moment bête où tu t'étais planté un shuriken dans le pied en le lançant contre un mur de la maison.
Tu décides de reparler du bon vieux temps à table et les anecdotes fusent.



Et oui, tu l'avais bien fait, tu avais probablement décidé de l'oublier, mais maintenant qu'elle en parle cela commence à te revenir. Tu avais eu l'intelligence de les lancer comme des Kunai et tu avais complètement cabossé le four.





Tu lui lances un regard emplie de suspicion et ta moue indiquait clairement que tu ne croyais pas un mot de ce qu'elle venait de dire.



Ta sœur rigole et te décoiffe avant de continuer de manger alors que ton père intervient.



C'est un fait, tu aimais manipuler ces armes, mais tu n'avais pas eu l'occasion de le refaire depuis que ta sœur les avait éclatés sur ta tête. Tu aurais bien aimé reprendre l'entraînement avec pour voir ce que cela donnerais maintenant. Mais ce n'est pas une arme très rependue. Tu viens alors d'avoir une idée.



Ta mère soupir, tu ne demandais que des armes depuis des années, depuis que tu avais été diplômé Genin en tout cas. Ton père lui rigole, tu tenais de lui. C'était le seul ninja de la maison après tout. Ta mère et ta sœur n'avaient pas voulu développer leurs capacités plus que le niveau minimum. Et encore moins depuis l'incident d'il y a 5 ans. Tu ne changes pas de regard et insistes sur ta demande.



Ta mère râle, mais sait qu'il ne sert à rien de te dire non, puisque tu allais mettre ta promesse en action. Elle te fait signe d'y aller en levant les yeux au ciel. Tu souris et te diriges vers eux en tendant la main pour récupérer ton "cadeau" et les embrasser avant de partir.
Juste avant de fermer la porte, tu entends tes parents parler.



Ton père se contentait de rire avec ta sœur. Tu signales que tu pars et reviendras plus tard dans la soirée. Ton cousin t'avait parlé d'une femme sympathique qui travaillait le bois à la perfection. Elle lui avait montrée pas par pas comment faire un étui de médecin pour sa petite sœur qui voulait devenir médecin en grandissant. Tu n'avais pas le talent de Kotaro dans le domaine des Ninja. Il t'avait dépassé depuis un moment déjà, mais tu avais pris ça pour un défi. Tu voulais le rattraper et lui montrer que ton année sabbatique n'avait pas eu trop d'impact sur ton entraînement. Tu ne perds pas de temps et cours à toute vitesse dans le village pour te rendre dans le quartier des nouveaux arrivant. Et tente de trouver la jeune femme dont ton cousin t'avait parlé. Une certaine Tsubame si ta mémoire ne te jouait pas de tour. Tu te balades dans le quartier et fais semblant de ne pas voir les regards curieux des enfants. C'est d'ailleurs à ce moment que tu vois un panneau indiquant un atelier d'ébénisterie un peu plus loin dans la rue. C'était donc là.
Tu approches lentement de la fenêtre et regardes le travail qu'elle à déjà fait et tu n'es pas déçu, car tu vois un peu de tout. Des meubles, des statuettes, des jouets pour enfant. Le tout était très bien travaillé et on ne voyait pas une once d'imperfection dessus. Tu t'étais dit que si ça ne te plaisait pas, tu n'aurais qu'à tourner les talons et trouver un autre membre du clan pour te conseiller, mais ce ne sera pas la peine. Tu décides de l'interpeller de la fenêtre, car tu n'osais pas rentrer.



Elle lève la tête et te lance un sourire avant de poser ses outils et de venir vers toi.

Le réveil se fait tout seul ce matin, le soleil n’a pas le temps de te réveiller. Tes yeux s’ouvrent et le sommeil s’en va pour de bons. Tu regardes par la fenêtre pour essayer de déterminer l’heure qu’il peut-être, mais il fait encore nuit. Ru n’a pas envie de te lever et tu remets la couverture sur ta tête et reste comme ça pendant un peu plus de trente minutes avant de te décider d’être une adulte et te lever pour aller travailler.

Le rituel matinal reste le même, petit déjeuner, la douche, les bandages et te voilà prête pour une journée de travail. Les commandes sont rares en ce moment ce qui te laisse tout le temps du monde pour faire ce qui te plaît. Tu étais d’humeur à faire des meubles aujourd’hui. Et tu passes ta matinée à faire ça. Une table basse, une boite à bijoux. Deux, trois clients venant des quartiers voisins qui viennent te poser des questions diverses sur le bois et la manière d’entretenir leur mobilier. Tu fais des petites ventes de produit d’entretien, un jouet ou deux pour des jeunes parents ou les enfants qui faisaient des caprices pour avoir leur jouet. Tu te disais que les mettre en avant sur le présentoir était vraiment une bonne idée. Le commerce est fait de choix, pas tous honnêtes cela dit.
Tu reprends ton travail et commences à tailler des planches, tu ne vois pas la matinée passer et tu es sortie de ta concentration quand un gamin t’appelle.

Tu lèves la tête et te diriges vers lui.

Tu préfères aller directement venir au fait plutôt, ce serait déjà plus simple pour elle si elle voulait t’orienter vers quelqu’un ou quelque chose. Mais tu sembles avoir frapper à la bonne porte puisqu’elle acquiesce et t’invites à entrer dans le magasin plutôt que de rester sur le pas de la porte. Elle te propose des biscuits et à boire, tu n’oses pas refuser l’hospitalité et prends un des gâteaux proposés. Tu le grignotes et te dis qu’elle ferait une égalité parfaite à ta sœur en matière culinaire. Mais tu reviens sur ton fil de pensées principal.



Elle semble réfléchir un court instant et prend un mètre pour mesurer la taille de tes avants-bras et de tes mains. Tu prends ça comme un oui. Elle est bien trop concentrée pour dire quoi que ce soit pour l’instant. Toi, tu restes silencieux et la laisses faire.

Des tonfas, c'est une arme de combat que tu n'aurais pas de mal à fabriquer, mais il fallait bien faire attention à ce qu'ils ne soient pas trop fragiles. Tu invites le jeune homme à rentrer et lui proposes un tas de choses à manger et boire. Tu es déjà en pleine réflexion pour savoir comment fabriquer cette arme pour qu'elle lui soit parfaitement adaptée. Un mètre à la main, tu prends des mesures qui vont t'aider et les notes dans le calepin qui est posé sur ton établi. Le garçon se laisse faire et tu te rends compte que tu n'as pas dit un mot depuis un moment tant tu étais concentrée.



Tu griffonnes un premier jet de dessin de ceux à quoi ils devraient ressembler, mais ils manquaient de personnalisation pour toi.



Il semblait hésitant et ne pas vouloir parler de son idée. Il avait peut-être peur de se faire refuser son plan initial.

Elle avait marquée un point, tu avais bel et bien envie de personnaliser tes tonfas. De manière subtil mais tu ne voulais pas qu'ils soient comme les autres, sinon tu aurais en effet tracé ta route vers une armurerie classique.



Tu ne voulais pas trop en demander, d'une part parce que tu avais peur que le budget ne suive pas et parce que ton attrait pour la gravure de ce manche était particulièrement lié à ton côté sensible. Mais il n'y avait personne pour juger cette part de toi aujourd'hui et tu as simplement décidé de lui en parler librement. Elle semble déjà plus inspiré par ces détails et hoche la tête avant de retourner dessiner son croquis. Tu ne peux te retenir de jeter un œil et de la regarder dessiner. C'était fascinant et tu ne doutais pas qu'il y avait autant de notes et de calcul à prendre en compte. Mais comme il s'agit d'une arme, il fallait probablement prendre en compte tout un tas de facteurs pour qu'ils ne se brises pas au premier combat.

Le voilà qui se lâchait dans ses idées et tu trouvais les idées plutôt simple mais sympathiques. Il avait l'air d'être précautionneux et plutôt fière de ses racines. Il tenait probablement à ce les rappeler ou à les graver sur le front de ses opposant puisqu'il veut les mettre sur le bas du manche. L'idée du manche en fer n'était pas mauvaise, le grippe sera meilleur et tu viens d'avoir une idée qui pourrais être sympathique d'un point de vue esthétique. Le manche sera effectivement en fer et en bois mélanger, mais tu trouvais plutôt intelligent de mettre un tige de fer au centre de la partie protectrice. Il ne fallait simplement pas le lever en l'air un jour d'orage.
Tu griffonne sur ton cahier et tu sens le jeune homme impatient qui regarde par dessus ton épaule. Mais tu n'y prête pas attention et continue de dessiner sans pression. Tu commences à dessiner les gravures que tu vas faire et tu te souviens du petit basané qui était passé quelque mois plus tôt pour le cadeau de sa petite sœur.

Elle est extrêmement concentrée et ne semble pas vouloir faire attention au fait que tu sois en train de check chacun des traits qu'elle fait sur son calepin. Elle met énormément d'attention et de détails dans les gravures et semble vouloir renforcer la matraque du tonfa que tu demandes. Tu n'arrives pas vraiment à te faire l'image du produit, mais tu ne sembles pas trouver cela bizarre pour autant. Elle ne change rien à son atitude, mais te pose une question basique pour faire la conversation sûrement.





Tu te décales un peu pour te mettre à côté d'elle plutôt que derrière.


Tu étais tout sourire en lui expliquant la situation et elle semble se souvenir de Kotaro. Difficile d'oublier une nuit blanche avec un petit apprenti ébéniste.

Tu es contente d'entendre que le cadeau avait plu à sa petite sœur et que les efforts mis dans la fabrication de cet étui n'était pas vin. Il n'est pas commun pour toi d'avoir des élèves mais ce n'était pas déplaisant pour autant. Une grande patience? Pas tant que ça, il est loin d'être mauvais de ses mains et il ne doit pas être un mauvais ninja. Une famille de shinobi apparemment, le cousin semblait suivre la même voie, à deux ou trois différence près.



Tellement de manière de se battre, cela te dépasse. Tu étais de loin la plus inutile sur un champs de bataille. Tu as un entrainement militaire certes, mais il n'est pas vraiment des plus récent et tu ne serais plus capable de tenir un kunai. Tu continues de dessiner et es sur le point de finir ton schéma. Il ne te reste pas grand chose à voir, simplement les petits détails à ajouter par-ci, par-là.

Comme tu t'en doutais, elle se souvenait de ton cousin et de l'étui qu'ils avaient fait. Elle semblait contente de savoir que ta cousine avait apprécié le cadeau. Elle qui tenait tant à devenir médecin, elle avait déjà une partie du matériel. Comme tu t'en doutais, Kotaro avait su faire preuve d'une grande adaptabilité comme à son habitude. Il était doué et voué à de grandes choses pour le clan Chikara. Tu espères un peu pouvoir faire de même de ton côté, mais tu n'as pas les mêmes compétences, ne nous voilons pas la face. Il travail d'arrache-pied sur la maîtrise de son chakra et même si tu es capable de le maîtriser toi aussi, ce n'est pas pour autant ton domaine d'expertise. Ton manque d'enseignement se fait sentir et l'auto-apprentissage n'a pas eu que du bon pour toi. Ton père était supposé être ton mentor, mais il ne pourra que te coacher de loin désormais. Il était expert en Kenjutsu et tu tenais à en faire de même. Les armes shinobi son ton domaine et tu aspires à les maîtriser quasiment tout un jour ou l'autre. C'est ce que la question de la jeune Kirishitan te fait penser en tout cas.



Tu lances un petit rire, car il est vrai qu'il est bon dans tous les domaines et que par le passé, tu ressentais une certaine envie d'être à sa place. Tu ne te concentrais simplement pas sur la bonne partie de ton apprentissage.



Elle rigole et te dit que tu lui poses exactement la même question que Kotaro. Elle te raconte les grandes lignes et finit par te montrer le croquis de tes futurs Tonfas. Tu es plus que satisfait, ils sont basiques sur le papier, mais le simple fait de ne pas avoir à les acheter en boutique classique et de les faire sur-mesure est un plus. Ils auront ta marque en quelque sorte.

Il te raconte un peu le milieu dans lequel il s’en sort mieux et semble être bien plus que passionné par l’art shinobi. Il a l’air d’un garçon juste qui sait faire des choix et des analyses plutôt réfléchi au vu de comment il parle de son jeune cousin. Après la petite discussion, il te demande quand les tonfas seront prêts. Techniquement tu as tous les éléments nécessaires pour les faire aujourd’hui donc dans la soirée, il pourra en profiter. Il faut simplement que tu farfouille tes stock de fer pour le manche.



Il n’avait pas l’intention de revenir demain mais bien ce soir, je le sens à son regard impatient. Il reste néanmoins un enfant après tout.



Ha? Le voilà qui fait une grimace, il n’a pas envie de partir peut-être ? Tu n’y vois pas vraiment d’inconvénient, tu arrives facilement à faire la conversation après tout.

La fabrication sera rapide, elle t’annonce qu’ils seront disponibles en fin de journée. Difficile pour toi de cacher ton impatience car tu trépignes sur place de hâte.



Elle te dit d’aller faire un tour et voir tes amis. L’idée serait bonne si tu en possédais réellement, mais ce n’est pas le cas et le peu de personne que tu côtoies ne sont pas spécialement agréable à tes yeux. Tu as probablement fait une tête bizarre car elle te propose de rester si tu le souhaites. Le tout en l’aidant un peu dans sa tâche.



Tu la vois commencer a s’avancer vers son établi et la suis, tu poses ta veste sur une chaise et rebrousses tes manches.



Elle est surprise mais rigole à ton sérieux.

Il n'a pas l'air très bon pour ce faire des amis au vu de sa réaction. Il accepte sans vraiment réfléchir l'idée de servir de commis et enlève sa veste sans attendre pour se mettre à la tâche. Une famille qui me semble bien particulière. Mais tu iras encore plus vite s'il t'aide et tu doutes qu'il soit aussi patient qu'il n'essaie de le faire croire. Les jeunes sont intéressantes de nos jours, à moins que cela soit dans ce village uniquement.



Il hoche la tête et se met de l'autre côté de ton établi. Tu fais des mudras pour laisser apparaître des planches de bois et des espèces de bûches. Tu y fais des marques pour qu'il puisse se mettre à l'œuvre et les lui passe. Il est dégourdi et prend directement les outils qu'il lui faut pour couper le rondin. Il n'hésite pas à mettre une force assez conséquente en sachant que tu avais fait en sorte de le renforcer avec ton chakra. Mieux valait que le bois soit solide. Pendant ce temps, tu t'occupais des bouts de métaux que tu allais utiliser pour renforcer encore plus et ajouter un petit style particulier aux tonfas.
Tu te rends dans la pièce voisine et prends ce dont tu as besoin. Tu crées à l'aide du Mokuton, un étau particulier pour plier le fer et le modeler à ta convenance.