Elle semble te faire suffisamment confiance pour utiliser les outils sans trop te materner. Elle te passe les bouts de bois dont tu as besoin avec tous les marquages nécessaire à la découpe. Pendant ce temps, elle part dans une petite salle pour s'occuper de toute la partie métallique. Tu n'as pas vraiment de problème pour ce qui est de couper le bois d'ordinaire. Mais il semblerait que le bois fait par Mokuton est plus solide et tu y mets toute ta force pour le découper. Tu la regardes un instant et te demandes si elle le fait plus facilement. Elle n'était pas spécialement musclée à première vue, mais si elle pouvait couper le bois sans difficulté, elle pouvait à ton avis se montrer redoutable en cas de colère.
Elle te pose une question qui pique un peu ton ego, car tu n'aimes pas particulièrement dire la réponse à haute voix.
« J'ai... Parait-il un sale caractère! »
Elle éclate de rire et tu n'en ai même pas vexé parce que c'est aussi la réaction de ta sœur quand vous engagez le sujet. Tu le savais depuis longtemps, mais tu n'es pas vraiment du genre à apprécier reconnaître ses défauts hors combats. Tu tolères la critique, mais uniquement s'il s'agit de travail ou de tes capacités shinobi.
« Ils me trouvent borné et trop investi dans mon entraînement. Ils sont juste feignants ! Il n'y a pas beaucoup de Genin dans ce village qui soient véritablement investit, je trouve ! Je me demande comment sera le village avec une génération de traine-savate pareil ? »
Ton air renfrogner devait la faire rire parce qu'elle continuait malgré tes explications. Tu hausses les épaules et continues de scier ce rondin qui te fait de la résistance.
« Comment vous faites ?[quote moi="13"] Comment vous faites ? J'ai peur de briser la scie ! »
Elle te fait signe de calmer tes ardeurs et vient te montrer le geste adapté. Et il est vrai qu'il suffit d'un angle différent pour que ce soit aussi fluide que de couper du beurre. Décidément, tu commences à remettre en cause ce métier et les connaissances qu'il nécessite. Tu lui fais signe que tu as terminé de t'occuper du bois et elle te donne diverses indications sur comment faire les gravures sur le bas du manche. Tu prends une chute de bois et t'entraînes avec les outils qu'elle te passe. Si les premières tentatives ne sont pas convaincantes, elle te donne encore un tas d'astuce pour améliorer ta calligraphie. Tu te prends au jeu et ne vois pas le temps passer no même ce qu'elle fait. Elle était déjà en train de poncer le bois pour le rendre complétement lisse. L'heure tournait et la fin d'après-midi était déjà là. Tu es recouvert de sciure de bois et tes doigts sont en souffrance dus à l'utilisation des outils et au fait que tu n'es pas l'habitude d'utiliser ce genre d'outils. Elle te dit qu'elle va s'occuper des finitions et que tu peux aller t'enlever toute la poussière que tu as sur toi. Ce que tu fais sans discuter. Tu sors et te remue comme un chien venant de prendre sa douche. À peine le temps de finir ton époussetage qu'elle se présente derrière toi avec ton arme dans les mains. Elle les avait laquées et ils reflétaient le peu de soleil qui restait à l'horizon.
Tu prends le temps de bien les observer avant de faire la révérence à l'ébéniste.
« Je vous dois combien ? »
Tu commences à sortir l'argent de ta poche et te donnes une somme pour le moins dérisoire. Tu la regardes d'un air suspicieux et te demandes si elle faisait ce coup à tout le monde.
« Vous allez faire faillite à ce rythme, vous savez ? »
Elle rigole de nouveau et te pose la main sur la tête et décoiffe.
« Je fais ce que je veux mon grand ! Aller, du balai ! Va perfectionner ta maîtrise et rendre fier le village. »
Il n'en fallait pas plus pour toi et tu la salues convenablement une dernière fois avant de partir en direction de ta maison.