Copain d'avant [FB]

        T'en fais pas Masato, un jour, cette solution, je la trouverais, je marcherais pour la paix, les peuples de Konoha seront rassemblé. Un jour je le promet, même si je dois en payer le prix fort, je trouvera le moyen de ramener une vrai paix, durable cette fois.



        Je souriais encore, celui ci était plus forcé que les précédent, pas faux, mais plus dure à afficher. Cette conversation avait fait ressortir tout ce qu'il y avait de grave dans ma situation, j'étais seul, au plein milieu d'une population immense, je n'avais jamais ressenti autant de solitude.

Il avait une nouvelle raison de chercher à trouver cette réponse. Après tout, il n'allait pas décevoir son professeur. Son esprit commençait déjà à cogiter instinctivement sur plusieurs hypothèses, astuces, actes qui pourraient rallier les deux clans rivaux. Tout cela allait demander du temps mais... un jour, peut-être, tout redeviendra agréable pour tout le monde. Il l'espérait.
Les dernières paroles de Kasu furent étranges. Allait-il partir ? Déjà ? Ils venaient de se retrouver pourtant... Masato voulait encore parler, il voulait changer de sujet, converser de quelque chose de plus agréable. Il allait avoir toute la vie pour se prendre la tête sur ce problème épineux.



Drôle de question mais qui lui permettrait peut-être de s'évader un peu de cette prison de rancoeur qu'était Konoha.

        Parcourir, le monde, un vieu rêve.. Une fin en sois, que je me devais d'atteindre bientôt. J'avais fait le tour de la feuille, je me devais d'aller voir ailleurs.



        C'est vrai, la vie devait changer, je ne pouvais rester là, assis sur ce banc, pour le restant de mes jours. Mais pour l'instant, je passais un bon moment, autant en profiter, et continué de discuter avec cet ancien élève.

Il avait écouté les paroles de son Sensei avec calme et attention, comme toujours. Il était songeur, Kasu allait-il quitter Konoha ?
Après tout, il était libre, il en avait la possibilité. Il avait toutes les raisons d'en profiter, même.



Il détourna son regard pour le poser sur les deux Chikara précédemment cités. Ils étaient là, jacassant naïvement. Cette vue lui décrocha un vague rictus. Certains arrivaient tout de même à être heureux, à Konoha.

        Voilà qu'était venu le temps de la question fatidique. Après avoir traité passé et présent, nous nous penchions sur l'avenir. Et avec elle, venait l'idée d'un départ. Masato.. Tu étais vraiment un jeune très interressant. Au fond de moi, j'étais un peu vexé d'avoir permis qu'on lise en moi comme dans un livre ouvert. Cependant, j'étais ravi que cette conversation « à coeur ouvert » est permis une telle chose.



        La question était simple, elle me permettait à la fois de répondre à sa question sans réellement la traiter. Malin.

La réponse de Kasu était tout ce qu'il y avait de plus explicite, malgré cette vague tentative de retourner la question pour le dire sans trop le dire. Masato pouffa de rire.



Il s'étira les bras et s'affala un peu plus sur le banc, s'accoudant au dossier du meuble.



Il ricana un peu plus. Oui il l'envierait de se libérer de cette situation, de tout abandonner, de tourner la page ainsi et changer d'histoire. Dire au revoir à Konoha et ses conflits...

        Je l'avais rire, c'était au moins ça, de plus son rire avait entraîné le mien dans un élan incontrôlable. Nous voilà bien heureux, assis sur notre banc. A ma grande surprise, mon aveu ne le rebuta pas, au contraire, il était plutôt content pour moi. Je ne m'attendait pas à une telle réaction de sa part. Konoha est connu pour être très frileux au sujet des désertions.



        Ma question, en apparence creuse, soulevait bien des dilemes, avec celle ci, je cherchais à savoir jusqu’où il était prêt à allez pour son bonheur, et mieux encore, le voyait-il ici, dans ces murs.

Masato dut réfléchir un instant à cette question, perdant un peu de la splendeur de son sourire. C'est vrai ça, qu'allait-il faire, lui ? Rester ici jusqu'à la fin de ces jours . Surement pas. Il avait envie de voyager, de découvrir. De ne pas rester bêtement isolé dans ce village et mourir ignorant du monde. Mais s'il partait, il voulait ne pas le regretter.



Voilà. Une motivation, c'est ce qui lui manquait, ce qui l'empêchait de faire ce fameux pas hors du village. Il lui fallait quelque chose qui le pousse pour prendre son envol et risquait sa vie ainsi dans le monde extérieur.

        Ah.. La motivation, son manque est la grande peste de notre siecle. Tout le monde la cherche, peu la trouve. Pour certain, elle sert à se battre, pour d'autre à travailler, certain même s'en serve pour aider les autres. Dans tout les cas elle est une carotte qui nous sers à avancer. De ce point de vu là, je n'avais pas de problème, la motivation avait quasiment toujours suivi mes pas et aujourd'hui plus encore, elle me pistait comme mon nombre.



        En disant cela, je ne pouvais m'empecher de penser à tout ce qui m'attendait au-delà de ces frontières, à tout ce que j'avais à accomplir, au long chemin qui me séparait encore de mon but. Je souriait, comme habité par mon déstin.

Sage. Jeune, mais Sage. Kasu était un homme bon, sensé et courageux. C'était bien pratique mais Masato, lui, n'avait pas cette trempe. Peut-être était-il plus réfléchi, plus calme, plus raisonnable... Ou plus craintif.



Répondit-il alors simplement. Quelle pourrait être sa motivation . Et puis, d'ailleurs, qu'elle était sa motivation actuelle ? L'espoir ? Restait-il ici par espoir de voir Konoha grandir, changer, progresser ? C'est fort probable.

        Masato, tu as l'air tellement perdu, mon pauvre. J'avais envie de l'aider, c'était plus fort que moi. Aider les autres, c'était un peu ma passion, j'avais un grand coeur, beaucoup trop grand pour un seul corps, cela me jouait souvent des tours. Je n'étais sur de rien, je ne savais ni s'il était près, ni s'il était digne de confiance. Pourtant, je sentais qu'il fallait le guider.

Masato arqua instinctivement un sourcil face à l'étrange proposition de son ancien professeur. Le rejoindre ? Où ? Pourquoi deux ans ? Et pourquoi se préoccuper ainsi de sa vie, de sa voie ? C'était quelque chose d'assez personnel, pouvait-il simplement la confier à cet homme, ce jeune professeur ?



De quoi voulait-il parler ? Avait-il des projets qu'il gardait jusque là secrets ? Un projet auquel Masato pourrait participer ? Ou peut-être même y trouver sa fameuse ambition..



Marmonna-t-il alors pour sa propre personne songeur.