Le chat de la mère Michelle

Il était bien vrai que nous avions cherché partout depuis la fin de matinée. Les heures passaient tellement vite que nous étions quasiment à l fin de l'après-midi et toujours sans aucun signe de vie de ce chat rouquin. Hum...


Je réfléchissais à la meilleure tactique. Nous avions un appât et pas un de plus, donc pas d'erreur possible pour l'appâter. Nous étions deux et de chercher chacun de son côté n'était pas non plus la meilleure des idées. Mais comment faire alors ? Avec le petit Kitto nous continuions à marcher à travers toutes les ruelles jusqu'à ce qu'un bruit sourd se faisait retentir derrière nous...


Comme il était mignon ce petit chat, que faisait-il ici tout seul ? Mais ce n'était pas tout. Un second miaulement se faisait retentir...




Je regardais la photo pour en être vraiment sûre de moi, mais c'était bel bien notre chat ! La suite des évènements n'allaient pas être fun apparemment, car derrière les deux matous des rues, surgissant de l'ombre deux inconnus sortaient en s'avançant vers nous.

Où le poser... C'est vrai qu'en parallèle du chat il y avait aussi des civils, il ne pouvait pas se contenter d'en poser un à chaque rue, l'énigme était rude, trouver un moyen de piéger le chat sans piéger les humains, il ne voyait pas de solution évidente, même en se creusant la tête il ne trouvait pas.



Les heures passaient, encore et encore, la nuit n'allait pas trop tarder à montrer le bout de son nez, et déjà que chercher un chat ce n'était pas tâche aisée mais de nuit... Si à 2 avec une bonne vision ils n'y arrivaient pas, si le chat avait une meilleure vision qu'eux, ça allait devenir tâche impossible. Il essayait de mettre tout ses sens à contribution, il n'était pas un ninja sensoriel donc cela ne l'aidait pas plus que ça, quant un miaulement ressurgit, un chat lambda, brun tacheté, rien de bien incroyable, mais un deuxième miaulement attira son attention, enfin pas le miaulement en soit mais le chat ! Il n'y avait aucuns doutes possible, c'était bel et bien Caramel.
Mais deux loubards sortirent de nul part, d'un mauvais air, ce n'était pas des enfants de chœur, ta coéquipière tenta tant bien que mal de leurs expliquer qu'on était des ninjas de Konoha en mission cela ne leur faisait aucun effet.





Quels ridicules ils faisaient, il ne connaissait pas notre niveau mais ils ne devraient pas être de fameux ninja, il retenait juste qu'ils étaient plus ou moins ridicules et qu'ils comptaient leur volé le fruit de leurs recherches aux deux Genin.



Il laissait quelques secondes de répit le temps qu'ils digèrent cette première information puis continua, il essayait de ne pas s'énerver, déjà qu'il s'était mis dans de beaux draps aujourd'hui...



Effectivement les deux lourds se trouvaient sur une place d'un quartier Chikara, elle était absolument déserte. Les deux chats se trouvaient derrière ces deux zigotos et donc inatteignables, il fallait commencer à envisager la solution où il n'obéirait pas, il devait réfléchir vite, il savait que sa coéquipière maniait l'arc, eux ne devait surement pas de techniques ninjas donc seulement du Kenjutsu ou du Taijutsu ou les deux, donc les maintenir à distance semble être la meilleure option. Ensuite soit ils prendraient la fuite, soit se rapprocherait ou encore sortirait une arme à distance...
Dans le cas de l'arme à distance, lui devrait se rapprocher tout en se couvrant ou par lui même ou par sa camarade. Ensuite ils pourraient se rapprocher, dans ce cas il faudrait les maintenir à distance afin d'en immobiliser au moins un et dans le dernier cas celui de la fuite, aprioris rien à craindre, sauf si ils partent avec Caramel, mais pourquoi faire ça ? Aucune idée...







Il devait rallier les chats ? Il s'était un peu perdu mais avait le message global... Qu'allait-il se passer ?

Apparemment, expliquer la situation à ces deux horribles personnages avec une leur coupe banane ne servait à rien... Et pour en ajouter une couche supplémentaire Daiki surenchérissait en les menaçants et leur laissant quinze secondes pour nous livrer Caramel. Je voyais mon camarade réfléchir à toute vitesse pour tenter une percée ou probablement quelque chose du même genre. Je priais intérieurement pour que celui-ci ne leur fonçait pas dessus et écoutais la stupidité évoquée par les deux hommes. « Nous sommes des membres des Nyankees » disait l'un avant d'ajouter une phrase digne d'un animé ! Drôle de personnages ma parole... Cela ne semblait pas déplaire à Caramel et à l'autre chat qui restaient tout deux à l'arrière des deux brigands. Un gang de chats ? pensais-je. C'était particulier, mais pour l'heure la réflexion devait attendre, car les loubards après leur "slogan" finissaient par se rendre encore plus ridicule.







Euh... Que... Quoi ? Mon cerveau beuguait légèrement. En fait non, mon cerveau beuguait énormément à leur sottise tant leur proposition était ridicule. Pour éviter tout conflit supplémentaire, je me tâtais à accepter la proposition. Pour une fois, j'acceptais sans réfléchir au conséquence pour nous éviter d'ennuis supplémentaires.






Messieurs... Daiki est un garçon et ça ne va as lui plaire du tout... Qu'allait faire mon camarade ? Garderait-il son sang froid ou foncerait-il tête baisser ?

Un chifoumi ? Il avait réussi à en déduire que ce n'était pas des ninjas, ce qui l'embêtait n'était pas tant que ça de faire un chifoumi, si ils perdaient, en tant que ninja il serait obligé de tenir leur parole, il ne se faisait pas trop d'illusion sur le fait que si ils fuyaient ils n'auraient aucun mal à les rattraper, même en moonwalk... Mais bref, sa coéquipière avait relevé le défi, il ne s'y opposait pas, en revanche le traitait de fillette il ne le prenait pas bien, comme si il avait décidé d'avoir des cheveux poussants à une vitesse faramineuse et d'avoir un visage efféminée, mais pas grave, il n'était sans doute pas le mieux placer pour être sarcastique... Si il portait un mulet il ne se le permettrai pas, mais pas grave, il allait le battre et rattraper enfin Caramel...



Il s'avança face à son adversaire, ils faisaient dans un premier temps pierre tout les deux, puis Daiki continua sur la pierre tandis que son adversaire alla sur la feuille, il menait donc au score. Ensuite le voyou fit le ciseau et Daiki la pierre, c'était une égalité parfaite, ensuite Daiki fit le ciseau face à la feuille du deuxième combattant, et pour ce qui s'avérait être le dernier point de leur combat, Daiki gagna par feuille contre pierre.



Il se rendit compte qu'il ne s'était pas encore vanter de sa victoire face à son détracteur, il n'allait pas y manquer... Il récoltait ce qu'il semait en soi, si il n'avait rien dit il aurait presque pu dire que c'était un beau match...



Il n'était peut-être pas le mieux placé pour parler cheveux mais il s'en fichait bien, il avait eu besoin de faire ça, il était heureux d'avoir réussi à garder son sang froid, ceci dit quand il voulait le garder il pouvait, souvent il s'emporter "exprès" garder trop de haine en soit n'est pas bon, cela dit il choisissait les pires moments pour se lâcher...

Cet individu prenait une pose dramatique et son frère le tenant dans ses bras lui disait alors les mots suivants:








Je ne comprenais pas trop bien leur délire chelou, mais je m'avançais à mon tour en lançant un sourire à Daiki, satisfaite de sa victoire. J'espérais pouvoir en faire autant. Permier round, je fixais mon adversaire droit dans les yeux et il en faisait de même. Nous sortions tout les deux nos mains en même temps et c'était un ex aequo sur feuille. La seconde manche je l'emportait aisément sur un ciseau- feuille, la troisième était à nouveau la même paire de pierre et quand à la dernière... Pierre-feuille, je perdais donc la manche après deux ex aequo... Alors que je pensais avoir calculé de manière juste, je réalisais qu'il restait encore un dernier espoir. Nous étions au score de 2-2.


Et c'était une victoire pour Maï, Pierre contre ciseau ! Dans vos dents les loubards. Ma première victoire en tant que shinobi sans user de la violence. Il fallait dire que je m'amusais alors que la situation en elle même ne l'était pas.

Ils étaient encore en train de se moquer de lui, peu-importe, il s'en fichait royalement, il voulait juste ramené le chat à sa propriétaire puis fermer boutique. Il ne connaissait pas le gang des nyankees mais il le mettrai dans son rapport si c'était lui qui le faisait. Ces deux gros lourdos étaient quelque chose quand même... Faire un chifoumi pour gagner un chat, ils devaient surement être au chômage. Mais la vie continuait et en l'occurrence le chifoumi continuait, après un score de 2-2, dans l'extrême point de la victoire, Mai le gagna héroïquement, un peu tel une héroïne.





N'en avait t'il pas marre de nous faire patienter ? Il n'était pas si pressé que ça, mais il avait quand même envie d'en finir, ils avaient passé leur journée à faire ça et il n'était pas contre aller s'entrainer. Mais lorsqu'il était perdu dans ses pensées, l'un des deux gangsters s'approcha de Mai et lui remis le chat dans les mains.





Les deux compères repartirent, le chat entre les mains direction sa propriétaire, Mai avait beaucoup d'affection pour ce chat, elle la reconnaissait bien là, il ne la connaissait que peu, mais il l'avait senti dès le départ, on ne lui avait pas confié cette mission pour rien... Elle s'amusa tout le trajet de l'endroit où ils avaient fait le petit tournoi jusqu'à chez la propriétaire du chat. Une fois arrivait devant chez elle, les deux Genin l'interpellèrent.



Elle prit le chat entre ses bras et le caressa avant de lui répondre.



Ils firent pas mal de signes de bras pour dire adieu, il réfléchissait à ce qu'il devrait faire après, il n'avait pas forcément envie que Mai le sache, il ne lui restait plus que la solution de proposer de la ramener chez elle , il allait aller au cimetière, il n'avait pas envie de se faire questionner. Il allait donc simplement la raccompagner puis irait voir ses vieux démons ensuite.

Après que le groupe des Nyankees nous remettaient Caramel avec peine, nous marchions en direction de la jolie boutique de la vieille femme. Sur le chemin, je m'amusais un peu avec le gros pacha et le caressais de part et d'autres. Nous finissions par atteindre la boutique "Les délices de Caramel" avec la petite boule ronde dans mes bras. Daiki entrait le premier et annonçait la bonne nouvelle à la gentille femme. A peine le voyait-elle qu'(elle se jetait sur lui et le prenait dans ses bras pour le serrer tout fort contre elle. Un petite scène émouvante, touchante et emplit d'amour.


D'un signe de la main nous sortions tous les deux de l'épicerie, enfin soulagés de pouvoir passer à autre chose.


Mon camarade me proposait de me raccompagner chez moi, mais comment lui dire que j'avais un tout autre programme avant de rentrer. C'était courtois et gentleman de sa part en tout cas.


Je déclinais son offre et m'apprêtais à partir pour le temple. Je lui faisais un petit signe de la main et lui souriais en lâchant:


Alors que j'entamais ma marche, je remarquais que ce dernier me suivait. Etrange... Je faisais mine de ne pas faire attention, mais plus nous marchions dans le centre de Konoha et plus je me rendais compte que nous avions la même trajectoire. Je me tournais et lui demandait la chose suivante:

Elle avait raison, il avait bien besoin de repos, après une grosse journée comme ça, même une mission de rang D pouvait être autant fatigante, il l’ignorait, en même temps la dernière qu’il avait fait à part l'hôpital consistait simplement à ramasser des herbes. Mais là, lui qui à la base pensait que cette mission serait absolument inutile, cela les avait entraînés à réfléchir, ce qui était une bonne chose en soi.



Effectivement, en plus ce rapport n’allait pas être simple à faire, comment allaient-ils expliquer qu’ils étaient tombés sur un gang syndicaliste félin ? Bon de toute façon il(s) verrait(aient) demain. Mais sinon comme ça elle avait encore quelque chose à faire ce soir, tant qu’elle n’allait pas au temple ça l’arrangeait, mais ça ne le dérangeait pas de ne pas pouvoir la raccompagner, il s’en foutait pas mal en vrai.



Effectivement il avait bien envie de refaire des missions avec elle, même si il y avait eu des moments de moins bien, c'était globalement un bon moment. Mais il lui fit des au revoir, mis les mains dans ses poches et s’aventura vers le temple, il réfléchissait beaucoup ces derniers temps, surtout à quand il allait faire son plan, il devait encore progresser mais il allait commencer à repérer, ce serait mieux, en tout cas c’est ce que pensait Daiki. ais il fut sorti de ses pensées par Mai, ils étaient partis du même côté, il était trop fatigué pour lui mentir, cela ne voulait cependant pas dire qu’il allait lui dire toute la vérité…

Je lui adressais un sourire et respectais son choix de ne pas vouloir en dire plus du pourquoi et du comment il se dirigeait lui aussi dans un tel endroit ?




Devais-je parler du fait que je pensais entendre les voix des défunts au risque de passer pour une fille un peu déranger ou valait-il mieux garder le silence... Ouais, garder le silence me semblait la meilleure option pour le coup.

Elle était une fille plutôt gentille, enfin cela faisait longtemps qu'il le savait remarque, mais elle était vraiment respectueuse et avait beaucoup de qualités. Gentille attentionné et elle se renouait avec elle même chaque soir, vraiment quelqu'un de bien.



Effectivement, si un jour il était amené à parler d'elle pour x ou y raisons, il ne ferait que la complimentée, elle était la personne la plus gentille qu'il avait rencontré depuis son arrivée à Konoha, après c'était subjectif, mais il l'aimait bien. Même si elle pouvait être un peu lunatique par moment, enfin ceci dit cela reste toujours moins que Daiki qui lui était encore quelques niveaux au dessus, ils se mirent à marcher en direction du temple. C'était la première fois qu'il allait voir la tombe de sa mère. Mai lui expliqua alors pourquoi elle s'y rendait, et il trouvait ça très juste et vrai.



Après toute cette belle philosophie, ils arrivèrent au temple, lui allait plus loin pour le cimetière et Mai s'arrêta là pour le lieu de culte, les deux s'arrêtèrent.



Ils firent de grand au revoir et il se dirigea au cimetière, après quelques minutes de marche il y arriva enfin, il passa près d'une heure à chercher la tombe de sa mère, mais rien, il était formel, elle n'était pas ici.

Sur les magnifiques paroles philosophes de Daiki, nous finissions par atteindre le temple. C'était ici que nos routes se séparaient ! Je m'arrêtais devant cette magnifique édifice qu'était le temple des prières et observais mon camarade qui s'éloignait au loin.


Je riais quand il mentionnait encore les deux membres de ces fameux Nyankees.


Je le saluais encore de la main avant de me retourner vers le temple. A genou, les mains jointes et les yeux fermés, je priais intérieurement dans le plus grand silence. Cette journée qui me paraissait sans fin laissait lentement le voile de la nuit lui prendre sa place...