Une main amicale se pose sur son épaule, il sentait bien que son histoire n’était pas passée aussi bien qu’il l’aurait appréciée, mais tant que les deux se contentent de cette situation il n’y a pas de quoi s’en faire. Il se contente de détourner le regard un instant et en souriant. Il scannait la pièce sans faire attention aux détails, il voulait simplement passer à autre chose en trouvant un indice quelconque de début de conversation. Il se paralyse quand son regard se pose sur la geisha qui commence à soulever son kimono et laisser apparaître sa jambe. Il ouvre grand les yeux et pour une étrange raison, n’arrive pas à défaire son regard de la scène qui le met mal à l’aise. Il ne comprend pas pourquoi cette action soudaine de la part de la kunoichi. Il ouvre la bouche en fronçant les sourcils, mais rien de concret ne sort.
« Euh… Kage madame, Qu’est-ce que ? OH… »
Décidément, il ne comprend pas les femmes et leur circuit de pensées. Il ne sait pas s’il doit se sentir rassuré à la vue du tanto coller à sa cuisse. Il refait le parcours de sa conversation et se demande s’il a dit quelque chose de travers, cependant, rien ne lui vient en tête. Son air surpris ne fait que s’accentuer quand elle lui tend ce tanto mystérieux. Le monologue de la danseuse prônait une fois de plus la richesse du clan. Il n’en doutait pas, il n’était simplement pas si pointu sur ses origines. Le petit bâtard du quartier des plaisirs n’avait pas vraiment envie de comprendre le clan qui l’a bafoué dès sa naissance. Il attrape-tout de même tanto et l’observe sous toutes les coutures. Il n’a pas l’air plus différent qu’un autre, mais si elle y tient tant que ça, il ne comprend pas trop l’intérêt de le lui passer. Il le range dans sa manche et s’assure qu’il est bien tenu.
« Hm… Merci ? Je vous le remettrai une fois le clan sorti de la boue dans laquelle on le jette depuis trop longtemps dans ce cas ! Je me sentirais mal de vous prendre un bien familial si important. »
L’empereur était bien trop souvent en dehors du palais et mettait un peu de temps à gérer les affaires, mais il ne manque jamais de les résoudre. Il fallait lui faire confiance pour ce projet et il ne voulait pas douter de la famille impériale. Le fait que des Kenketsu soient dans l’enceinte de Kumo était plus gênant, mais attendre que le mal attaque n’est pas non plus vraiment la meilleure des techniques. Il ne savait pas trop quoi penser de ces informations alarmantes qui nécessitent le meilleur des timings pour qu’on s’occupe d’elles. Il secoue légèrement la tête et jette un œil par la fenêtre. Il commençait à se faire tard, il n’allait pas tarder à reprendre la route. Il garde en tête le visage de l’Eisenin, elle pourrait véritablement aider le clan à sortir la tête de l’eau un de ces jours. Dans un élan, il se relève et se positionne devant la danseuse avant de faire une nouvelle révérence.
« Loin de moi l’idée de vouloir vous fausser compagnie, mais il vaut mieux que je rentre avant de me faire réprimander de mon absence. Et si jamais, j’aimerais vous éviter des problèmes si les brutes épaisses me croissaient en sortant de chez vous ! »
« Je vous remercie pour votre aide ! Je vous dois un service ! »
Il remet correctement son kimono et se recoiffe rapidement en se regardant dans le reflet d’une lucarne avant de se diriger vers la porte d’entrée et d’enfiler ses chaussures. Il ouvre légèrement la porte et regarde si personne n’est dans les alentours. Il va pour faire le premier pas dehors et se tourne en souriant à sa bienfaitrice d’un air mystérieux.
« J’ai le sentiment qu’on se croisera bientôt. »
Il passe la porte et fait un petit salut de la main avant de partir. Une fois, dehors, il dépoussière ses vêtements qui sont dans un piteux état. Il se contente de soupirer et d’avancer dans le village en direction des quartiers Hattori.