Et c'est la chute !

La fin de la journée, enfin ! Enfin Kazuko pouvait enlever son kimono pesant près de quinze kilos et cette horrible perruque, elle était la première à partir ou plutôt, elle séchait les cours du soir pour devenir une véritable femme... Fuyant le plus discrètement possible, du moins c'était ce qu'elle pensait lorsque deux hommes du clan s'apercevait qu'elle manquait à l'appel, elle voulait se diriger à sa cachette secrète. Mais elle ne pouvait pas réellement s'y rendre, suivit dans l'ombre par deux de ces mécréants... Usant de sa technique de roublard, la sainte vierge se faufilait à travers les ruelles pour tenter de s'y cacher, mais voyant que les deux hommes étaient beaucoup trop proche de sa mini planque, elle décidait de prendre un peu de hauteur en restant le plus silencieusement possible. A force cela devenait une habitude de fuir les membres masculins de son clan d'où le nombre incalculable de sanction qu'elle subissait allant jusqu'à s'occuper des prisonniers. elle pouvait voyager de toit en toi et s'éloigner des Miwaku, mais aussi de l'établissement où l'art du clan lui était enseigner. La jeune femme se faufilait comme un chat dans la demi pénombre. Alors qu'elle pensait être en sécurité en hauteur, la pauvre enfant glissait sur une tuile ce qui la faisait basculer dans le vide. Elle ne savait pas ce qui l'attendait en bas et fermait les yeux instinctivement et de peur de ne plus être de ce monde avec une chute aussi banale que celle-ci... Quelle maladroite ! Par chance, elle se trouvait à tomber dans des tonneaux vides qui se brisaient sous son poids. Lâchant un "Aïe" au contacte, elle se redressait et se secouait les vêtements pour enlever la poussière provenant du sol.


Se disait-elle à elle même. Pour le moment, elle ne croisait plus personne et se trouvait dans une ruelle qu'elle ne connaissait pas non plus. Restant sur ses gardes sachant que les hommes étaient potentiellement encore à sa poursuite, elle se déplaçait en se cachant partiellement à l'aide de l'obscurité et de son éventail.

Tu voilà enfin tranquille, tu avais fini les tâches ménagères que l'on t'avais confiées pour la journée. Cela ne faisait pas de mal d'être à la maison de temps en temps. Depuis le départ de Yuhei, tu ne faisais que tourner en rond et même les autres servants du manoir se demandaient ce qui n'allait pas chez toi. Tu étais étrangement calme ces derniers jours. Tu ne voulais pas l'admettre mais le fais de ne pas voir Yuhei pour ton anniversaire t'avais ruiné le moral et tu ne voulais plus rien faire. Kumo n'avait pas besoin de toi pour tourner et sombrer de toute manière. Les ragots pouvaient attendre. Tu voulais prendre l'air mais ne savais pas trop ou te rendre.

Tu pars dans ta chambre et saisi la première tenue qui te tombe sous la main. Tu vas t'habiller simplement et laisser tomber le kimono pour une fois. Il est pénible de se balader discrètement quand tu le portes. Ton physique te sors suffisamment du lot et tu n'as pas envie d'être le centre de l'attention pendant ton jour de repos. Un t-shirt, un pantalon et une veste ferons l'affaire. Mais encore faudrait-il que tu saches ce qu'est la discrétion vestimentaire. Peu importe ta garde robe, tu restes un Miwaku bien trop apprêté. Tu sors du manoir sans vraiment avertir qui que ce soit et marche sans but dans les quartiers clanique. Tu arrives dans une rue bondée et décides de faire un détour en passant par une ruelle sombre. Ce n'est jamais une bonne idée, tu passes ton temps à t'y faire agresser. Mais tu semble apprécier les défis. Tu es tout de même surpris d'entendre une voix dans une ruelle perpendiculaire à la tienne. Une jeune femme vient d'apparaître d'un cul de sac. Elle se cache le visage en plus de ça. C'est louche. Mais tu as un problème : Tu ne sais pas toujours quand tenir ta langue et te caches un instant, jusqu'à ce qu'elle sorte de cette ruelle.



Tu affiches un grand sourire en la regardant camoufler son visage derrière son éventail.

À peine la jeune femme sortait elle éventail en main qu'elle se faisait interpeller par un inconnu. Apparemment ce dernier avait perçu la chute et s'amusait à la taquiner d'un air moqueur. Même si la jeune Miwaku ressentait ce sentiment de stress intensifier, elle gardait un visage neutre et le minimum d'assurance nécessaire pour répondre à l'homme.


Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre la route et tenter d'esquiver le blondinet pour ne pas se faire attraper ou surprendre par les deux autres mécréants... elle venait juste de les voir passer non loin d'ici. La panique commençait à monter en elle et Kazuko rebroussait immédiatement le chemin prisonnière du cul sac. De là elle faisait signe à celui qu'il la raillait plus tôt de se taire d'un geste de la main avant de s'enfoncer dans l'ombre du décor. Elle espérait que les deux bougres ne l'avaient pas aperçu de loin, sinon toute cette tentative tombait à l'eau. Les poings fermés, les dents serrées et les yeux clos priant qu'ils passaient leur chemin, la sainte vierge restait à l'affût du moindre son.

Elle semble bien moins prompt à rire que toi et tu regardes silencieusement la jeune femme retourner se fondre dans l'obscurité de la ruelle. Tu restes observer les deux types qui semble la chercher et comprends que sa partie de cache-cache est bien plus grave qu'une simple tentative de profiter de sa liberté. Tu ne sais pas vraiment de quoi il en retourne, mais le simple d'être deux hommes à chercher une femme en pleine nuit n'est pas une équation que tu apprécie. Tu sens bien qu'elle n'est pas rassurée et la regarde avec une grande attention avant de faire un grand sourire à la demoiselle. Tu lui fait un clin d'œil la pousses dans le cul de sac pour qu'elle soit d'avantage dans l'ombre.



Il te suffis d'un instant et tu prends son apparence, loin d'être la perfection. Mais ça laissera probablement les deux balourd convaincus en te voyant sortir de cette allée. Tu fais un dernier regard à la jeune femme en lui faisant signe de rester silencieuse. Tu décides ensuite de passer dans la rue et de croiser le regard des deux hommes la pourchassant. Une fois dans leur champs de vision du pars en courant, ils te suivent sur une petite partie du chemin, mais la foule semble les déranger dans leur poursuite. Tu profites de cette gêne pour tourner dans une ruelle et reprendre ton apparence en un clin d'œil. Tu sors comme si de rien n'était et te fais bousculer par un des types. Tu prends un air agacé et les repousses.



Tu repars en secouant la tête, ils ne perdent pas de temps à s'embrouiller avec toi et reprennent leur course. Tu fait le chemin inverse et retournes dans la ruelle en espérant voir la jeune femme que tu avait laissé quelques minutes plus tôt. Elle devait bien avoir eu la patience d'attendre 5 minutes... Du moins tu l'espères. Dans le pire des cas, tu auras fait un petit footing.

A sa grande surprise le jeune homme la bousculait dans le coin du cul de sac avant de sourire et de lui lancer un clin d'œil. « Bougez pas ! Je reviens ! » Que... La jeune Miwaku ne comprenait pas immédiatement les attention du garçon. Mais lorsque celui-ci prenait son apparence, elle n'en croyait pas ses yeux ! Pourquoi ? Était la première question qui lui venait à l'esprit. Pour le moment, elle attendait de voir si celui-ci allait revenir comme il lui disait. La femme s'asseyait alors et prenait la feuille de thym qu'elle voyait sur le sol pour patienter sans trop penser à ce qui venait de se passer. D'un mouvement agile de son éventail, elle s'amusait à faire remonter la feuille en question jusqu'à ce qu'elle entendait des bruits de pas revenir dans sa direction. Elle jetait un petit coup de discret avant de reconnaitre la silhouette du jeune homme. Kazuko sortait et s'amenait vers le blondinet éventail devant le visage.


Abaissant son éventail, elle finissait par se présenter. Après tout il ne la connaissait pas et avait prit ce risque pour elle.

Elle n'avait pas bougée et attendait calmement ton retour, ce qui te rassures. Tu n'avais pas envie de partir à la chasse à la Geisha en détresse ce soir, surtout que votre clan était composé majoritairement de femme faisant ce métier et ayant ces mêmes mimiques. Cela aurait été une véritable plaie de la retrouver. Elle semblait rassurée de te voir. Tu te contentes simplement de t'incliner légèrement quand elle te remercie. Tu n'attendais pas spécialement de retour. Ce n'étais qu'une réaction faite par pur égoïsme au final. Tu peux très bien avoir aidé une fugitive à échapper la police, comme simplement aidé une femme banal en détresse.



Elle se présente à toi sous le nom de Kazuko. Tu n'avais jamais entendu parler d'elle, une chose qui t'étonnes puisqu'elle était cherchée par deux types bizarres. En générale, tu as au moins vent de ce qui se passe pour les personnes avec un casier trop important. Elle n'avait pas l'air d'être dangereuse. Tu pose une main sur ton torse et t'incline de nouveau pour la saluer.



Tu te redresses et la regarde en souriant.

Miwaku Nobuhisa, quel joli nom pour un garçon. pensait la jeune femme. Mais très la question à laquelle pouvait s'attendre Kazuko tombait. Que se passait-il ? Devait-elle entrer dans les détails de son sauveur ou se méfierait-elle malgré la prouesse de celui-ci ?




L'hésitation était bien grande pour parler des problèmes inculquer aux femmes, ne le savait-il point déjà que la majorité des hommes Miwaku prostituaient leurs propres femmes ? Peut-être était-ce un tour du blondinet pour tromper la femme et mieux la poignarder par la suite. C'était à son tour de lui poser une question.


Elle ovulait lui faire confiance, il n'avait pas l'air mal intentionné. Mais hélas, nombreux étaient la gente masculine faisant croire aux femmes Miwaku les soutenir et leur enlever cette espérance par pure plaisir de les voir encore plus souffrir. Heureusement pour la sainte vierge elle échappait à leurs griffes pour le moment et malheureusement pour d'autres ce n'étaient pas le cas... Qu'allait répondre ce sauveur, ce petit espoir qui se tenait face à la demoiselle ?

La réticence de la geisha n’est pas si anormale quand on voit le traitement réservé aux femmes Miwaku dans les quartiers avoisinants. Mais tu avais tendance à oublier ce détail à force de vivre dans ton petit confort chez Yuhei. Tu travaillais activement à libérer ton clan de cet asservissement injustifié qui était devenu une norme pour les Kumojin. Mais en l’état actuel, tu ne pouvais faire qu’être simple spectateur. Tu te contente de hausser les épaules pour ne pas insister et reste bloqué quand tu entends le suffixe qu’elle utilise. Chan? Tu savais que tu n’étais pas un exemple de virilité et que tes cheveux longs pouvaient porter à confusion quand tu étais de dos, mais ça faisait bien trois minutes que tu lui parles. Elle t’appelle de cette manière probablement par réflexe, mais tu as tendance à être tatillon sur le sujet. Tu prenais ton physique comme avantage pour ton travail. Mais tu n’appréciais que moyennement le fait de pouvoir correspondre naturellement au profil de la geisha alors que tu es clairement du côté masculin de ton clan. Tu décides de passer outre le détail et te concentrer sur la conversation.



Ignorer le problème des Miwaku? Non, tu le connaissais bien. Prostitution et compagnie, une liste de vices qu’il ne fait pas plaisir à lire.

Au moins, il pouvait avoir une vie bien mieux que celle de la jeune fille, loin des quartiers claniques Miwaku miteux et abondants en trafics de tout genre. Inspirant profondément, le visage toujours neutre, la demoiselle saisissait le bras du Miwaku.


Son premier sourire de ce début de soirée.




Elle suivait son second conseil, sortir de la ruelle sombre. Le terme "ombre" prononçait par Nobuhisa plus tôt, était probablement une métaphore pour encourager la demoiselle à lui parler en donnant plus de détails da la misère des "bidonvilles".

Elle se détend un peu plus en voyant ton attitude, il est vrai que tu n'agis pas comme la norme des Miwaku, ou simplement la norme. Tu restes étranger à ton propre sang et ne seras jamais véritablement un perçu comme le frère de Yuhei par ses paires. Tu avais cet avantage de te moquer de l'avis d'autrui et cela te sauvait la vie dans ton quotidien. Elle t'attrapes le bras et te propose de marcher en t'expliquant les coulisses des femmes Miwaku. Tu n'y voyait pas d'inconvénients, il faut dire que tu sais ce qui se passe pour les hommes sans trop de difficulté mais tu prenais rarement l'occasion de te changer en femme pour avoir l'envers du décors. Tu lui rend son sourire et la guide en marchant lentement vers la rue.



Il était plus agréable de la voir souriante et sans cette angoisse dans le regard. Tu te doutes que ce que tu vas entendre ne te fera pas plaisir. Mais il est rare que les informations que tu apprennent en intégrant les quartiers Miwaku ou le quartier des plaisirs soient agréable à entendre. Tu es prêt à garder en tête ces informations en l'écoutant attentivement et la laissant te guider en t'attrapant par le bras.

Réfléchissant pour savoir par où commencer le doigt posé sur son menton et les yeux levés au ciel, la jeune femme entamait:


Resserrant l'entreinte, elle poursuivait:




Pour appuyer son argument Kazuko abaissait légèrement la seule manche qu'elle possédait. De là, le Miwaku pourrait observer de nombreuses cicatrices, ainsi que de multiples brûlures. Ces salops n'y allaient pas de main morte.


Dure réalité. Une petite larme coulait de la joue de la sainte vierge, les yeux perdues dans le néant.

Tu savais qu’un trafic interne était la raison de votre statut d’esclave, il est malheureux de se dire que le clan lui-même n’avait pas de respect pour ses pairs. Tu retiens le nom de Raiko car il semble pour toi être la racine du problème. Les hommes de ton clan devaient avoir une rancœur camouflée à cause de ce manque de kenkai les rendant presque moins qu’inutiles. Mais de là à utiliser leur propre sang pour assouvir des désirs primaires, tu ne comprends simplement pas cet intérêt. Tu sens que son étreinte se resserre, elle ne doit pas apprécier se remémorer tous ces détails et tu te sens un peu mal à l’idée de lui demander de tout te redire, mais d’un côté tu devais bien obtenir tes informations d’une manière ou d’une autre. La pitié n’avait pas sa place dans ton travail, mais tu aimais parfois sortir de cette attitude de distanciation pour simplement être comme tout le monde. La pédophilie, tu connaissais… Les dirigeants de la police n’avaient pas été des plus tendres avec toi et tes ordres de missions à directement t’envoyer dans les pires endroits. Les sacrifices n’étaient pas tous agréables à ta mémoire. Tu peux constater les traces de punitions sur son bras et comprends un peu mieux la raison de sa fuite.



Forcément, si l’Okasan n’était pas visible, cela devait avoir à faire avec la famille impériale. Tu n’avais rien de sûr pour ces informations. Mais sans tête pour, les Miwaku sont plus simples à manipuler après tout. Son fils devait l’avoir compris et tu te met en tête d’aller le voir un de ces jours pour sonder le personnage. Dans le pire des cas, tu enverras simplement tes informateurs à la pêche aux informations. Tu sors un mouchoir de ta poche et le tend délicatement à la geisha.sa vie n’était pas de tout repos et tu savais maintenant pourquoi. Tu ne tiens pas à t’éterniser sur le sujet. Tu avais ce qu’il te fallait. Tu poses ta main sur la sienne et fait un grand sourire.



Tu ne savais pas comment t’y prendre pour l’instant, mais c'était ton prochain objectif que de ramener ton clan biologique sur ses pieds. Les Hattori n’auront pas d’autres choix que d’accepter selon toi.