Entraînement sans entrain

Encore ? Comment ça encore ? Ce n’était que la cinquième fois qu’il séchait l’entraînement imposé par ses supérieurs cette semaine. C’était son vieux qui avait vendu la mèche cette fois, ce qui lui avait valu d’être emmené de force au terrain d’entraînement. Et sous surveillance cette fois, histoire de s’assurer qu’il ne… BOOM !

Une bombe fumigène mal lancée par un Genin qui s’entraînait dans la zone, la distraction parfaite pour fuir et aller se planquer à l’écart ! Ichigo n’hésita pas une seconde, laissant en plan le membre de son clan qui avait eu le malheur de devoir l’accompagner. Et c’était encore une fois sur un arbre — non mais décidément un vrai paresseux celui-là — qu’il avait trouvé refuge. Le problème, c’est qu’il n’avait rien à grignoter cette fois-ci… Enfin, c’était sans compter sur le fait qu’il était au pied d’un pommier fructifié et bien garni en cette saison.


Il se reposait souvent sur les autres par flemmardise. Il était idiot et borné, ce qui ne l’aidait pas à comprendre que ce comportement pouvait lui attirer les foudres de son entourage. Mais au moins, cette gourmandise excessive lui permettait de pratiquer son équilibre physique et chakratique sur les arbres. Un jour peut-être, quand il aura envie de poisson, il apprendra à marcher sur l’eau. Mais ce n’était pas demain la veille.

Une fois les bras et les poches pleines de pommes fraîchement cueillies, il réfléchit. C’était peut-être le fait de remplacer les friandises par des fruits qui activa quelques-uns de ses neurones. En y repensant, il ne tenait pas à ce que cette escapade couarde tourne au vinaigre en se faisant à nouveau déranger par d’autres shinobis. C’est ainsi qu’il opéra un changement de position stratégique, mais aussi des plus ridicules, il se cacha… dans un buisson.

Le soleil était haut dans le ciel alors que je me décidais à sortir de chez moi. Ces longues semaines de convalescence, je ne les appréciais que très peu, d'autant plus que cela me donnait beaucoup trop de temps pour réfléchir aux évènements ayant eu lieu durant mon " absence ". Certaines choses avaient changées, et l'ambiance dans les quartiers claniques n'étaient pas au mieux.
Je déambulais au milieu du village -comme à mon habitude, sans bandeau-, aidé d'une béquille afin de ne pas trop forcer sur mes muscles. Tout ce bruit, et cette agitation me rendait mal à l'aise, comme si la présence de tout ces gens me dérangeais. J'avais perdu cette habitude du bruit assourdissant de la foule, qui pourtant ne me semblait pas très loin dans mes souvenirs... Mon esprit en revanche n'avait pas l'air de cet avis.

Je décida donc d'aller prendre l'air dans les terrains environnants, à cette heure là les genins devaient sûrement s'entrainer, une bonne occasion de voir le futur du village en action.
En arrivant, j'aperçu au loin plusieurs groupes s'entraîner. Je profita d'un arbre pour m'adosser à l'ombre afin d'observer les jeunes recrues, posant ma béquille contre l'arbre je me mis à scruter le ciel.
Un étang et du beau temps, quoi de mieux pour passer une journée à ne rien faire ? C'est sûrement ce que se dirais pas mal de monde mais... ce manque d'action commençait à être pesant.
Je me mis à nouveau à observer les genins au loin, j'observais ce qui semblait être un jeu de piste, mais mon attention fut perturbé lorsque ma béquille se mit à glisser de l'arbre avant de s'effondrer dans le buisson juste à côté. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'un bruit lourd se fasse entendre, comme si elle avait heurté quelque chose, un chat en train de dormir ? Non rien n'était sorti du buisson. J'avais cependant cru entendre un léger "aie", je décida de me relever, le plus rapidement que je puisse afin de voir ce qui s'y trouvais.
Alors que je m'approchais, un rouquin surgit devant moi, avait-il choisi de faire la sieste au lieu de s'entraîner avec ses coéquipiers ? Je ne puis m'empêcher de revenir sur la couleur de ses cheveux, s'agirait-il d'un Uzumaki ?
D'une voix calme et tout sourire je m'adressa alors à lui :



J'observa alors à nouveau le groupe s'entraîner au loin avant de les pointer du doigt et me tourner à nouveau ma tête vers le jeune homme



J'essayais de paraître calme et gentil aux yeux du jeune paresseux, de toute façon il ne comprendrait peut-être pas toute suite que moi aussi je faisais partis des ninjas du village. Cependant, il me tardait d'entendre la raison pour laquelle il avait choisi de dormir dans un buisson...

Aïe. Débusqué.


Il se confondit en excuses plus pittoresques l’une que l’autre tout en agitant les mains devant lui, prêt à se faire incendier par un Jônin. À la fin, foutu pour foutu, Ichigo lui tendit une pomme avec un sourire qu’il pensait suffisant pour amadouer son supérieur. Mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, face à lui, un simple villageois ! Peut-être même était-il encore plus inoffensif que le vieux Kirishitan qui lui avait volé ses bonbons ?

Ichigo fut si soulagé que son visage se décrispa et qu’il en perdit toutes ses pommes qui roulèrent par terre. Puis, son regard se porta sur un objet, celui qui lui était tombé dessus et avait trahi sa position : une béquille. Il la ramassa à ses pieds.


Il pouvait parler, lui. Sécher les entraînements ne faisait certainement pas de lui un exemple. Mais il était néanmoins préoccupé pour la sécurité de cet homme aux allures pacifistes, ce que Ichigo était aussi indirectement et d’une autre façon, par son attitude désinvolte et fuyarde face à toute activité militaire. C’est avec une attitude nonchalante, les mains derrière la tête et même un bâillement qu’il répondit enfin à la question de son interlocuteur.

Il était drôle de voir le malaise dans le visage du jeune homme pris la main dans le sac, ce dernier me sorti tout un tas d'excuse plus surprenante les unes que les autres. Visiblement ce gamin n'était pas très doué pour mentir.
Pourtant, il ne lui fallut pas longtemps pour se détendre, et reprendre un ton plus " normal ".
Craignant pour mon bien-être le genin me proposa de quitter les lieux. Sa naïveté était d'autant plus drôle venant de quelqu'un qui dormait dans un buisson sur un terrain d'entraînement. Voyant une occasion de m'occuper, je décida de me jouer du garçon.



Un vilain mensonge, je savais très bien où je me situais, cependant je souhaitais voir jusqu'où cette situation pouvait nous mener.
Le rouquin visiblement désintéressé de ses cours -et de ses missions- en général me rappellait beaucoup ma propre personne, bien des années auparavant, alors que je prétendais être monsieur parfait auprès de mes professeurs, j'ai passé énormément de temps à dormir au lieu de m'entraîner, je ne pouvais donc pas lui jeter la pierre...
Au lieu de ça, je continuais dans mon petit jeu en m'adressant à lui une nouvelle fois



J'en profitais pour ramasser ma béquille avant de m'adresser à nouveau à lui.



Me faire passer pour un civil détendais assurément l'atmosphère, aussi j'en profitais pour en apprendre un peu plus sur ce gosse, après tout il s'agit de l'avenir de Konoha, il est de mon devoir de leur faire comprendre leur chance.
Aussi, je repris un instant pour m'adresser au rouquin



Je me permis de lui dire mon vrai prénom, de toute façon il ne le connaissait probablement pas, je n'avais eu que peu d'interactions avec des membres extérieur à mon clan. Non pas par snobisme, mais par habitude...

Il était sympathique, ce Nox. Un peu trop même, ça semblait trop beau. Il s’agissait donc d’un nouvel arrivant ? Un voyageur peut-être ? Le Genin avait facilement gobé tous les mots de son aîné, et la canne avait fini de le convaincre. Il n’entendit que les compliments exagérés de l’inconnu, il se frotta la tête avec un sourire béat en lui répondant sans trop y réfléchir.


Et bah, pour quelqu’un qui savait à peine se battre au corps-à-corps et stocker quatre shurikens dans un parchemin, il se la racontait vachement. Il fronça cependant les sourcils un instant, regardant la canne. Comment pourrait-il voyager s’il pouvait à peine marcher ? Il se posa la question, mais fût une fois de plus obnubilé par l’intérêt de l’inconnu pour sa personne, tel un enfant en manque d’attention.


Se présenta-t-il avec enthousiasme. Il était très fier de faire partie du clan déjà reconnu au village, ce qui expliquait peut-être son relâchement depuis sa promotion de l’Académie. Trop content qu’on s’intéresse autant à lui, Ichigo ne se doutait pas un seul instant que cet homme se jouait de lui. C’était un imbécile heureux.

C'était une magnifique journée d'automne où le soleil brillait de mille dans le ciel azur. Les oiseaux n'étaient plus là pour chantonner entre eux, il fallait donc que quelqu'un prenne la relève ! Après un réveil en douceur et manger un peu, je me décidais à sortir accompagnée de mon mini-Koto enfoui dans un sac que je baladais partout où j'allais. C'était dans la bonne humeur que je quittais mon domicile en direction de la forêt, mais avant d'attendre la sortie, j'en profitais en passer par d'autres chemins habituels pour mieux me repérer dans le village qu'était Konoha. Alors que je marchais d'un pas jovial, je m'arrêtais non loin de deux hommes discutant entre eux.


Me disais-je à voix basse. Cela tombait à pique, car ne connaissant toujours pas son nom je ne pouvais lui rendre visite à l'hôpital. De plus, il fallait que je m'excuse auprès de sa personne pour cette immense quiproquo et se coup dans le nez... Je me mettais donc à aller dans leur direction et voyait que son ami se tenait sur sa béquille. Il devait avoir un grand cœur pour être au côté de cet homme pensais-je. Une fois à leur côté, le regard soumis et les mains dans le dos, je tentais de me faufiler dans leur conversation.


Respire, expire, tout va très bien...

Visiblement mon petit jeu portait ses fruits, le rouquin ne manquait pas de se vanter, mais il est vrai que je m'attendais à ce genre de réponse, de plus il était bien un Uzumaki, et fier qui plus est, celui-ci ne manquait pas de rappeler qui ils étaient et ce dont ils étaient capable. Alors arrogance ou innocence ? Personnellement, je ne comprenais plus ce qu'était un nom, la plupart était sali par des ninjas faisant passer leurs intérêts avant toute chose. Enfin bref, ce garçon, Ichigo semblait heureux qu'on lui porte de l'intérêt, c'est de son âge je suppose.
Celui-ci souhaitait savoir ce que je venais faire au village, alors qu'allais-je être ? Un marchand ? Un voyageur ? Cette dernière idée paraissait peu probable au vu de ma condition actuelle, il se demanderait sûrement comment je me déplace. Le marchand était plus probable en revanche, je pouvais tout à fait me déplacer à l'aide d'animaux.



Lui dis-je avec un grand sourire



Je n'eût nullement le temps de finir ma phrase que je fus interrompu par une voix... Timide.
Je détournais alors le regard de l'Uzumaki afin de poser mes yeux sur ce qui s'avérait être une jeune fille. Décidément, les jeunes de ce village passent leur temps à se balader, c'est à se demander ce qu'est devenue notre académie...
Une particularité assez étonnante me frappa, au delà son aspect fragile dû a ton teint et sa minceur, les cheveux de cette fille étaient d'un blanc très peu commun à Konoha, elle me faisait penser à ces kiri-jins, qui ont vu leur village anéanti durant mon "sommeil". Serait-il possible que certains d'entres eux aient atterris ici ? Ou bien est-ce une simple coïncidence ?
La jeune fille paraissait comme stressée à l'idée de nous parler, je décida alors d'agir de la même manière qu'avec Ichigo.
Lui adressant un grand sourire, je plaça mes mains sur mes hanches avant de me pencher vers elle



Ne pouvant m'empêcher de rire à mes bêtises, je marqua une courte pause avant de reprendre :



Je tournais à nouveau la tête vers le rouquin, les deux se connaissaient-ils ? Ils avaient l'air sensiblement du même âge, pourtant si ma théorie s'avérait juste, cette jeune fille n'était quant à elle pas d'ici.
Histoire de continuer à m'amuser, je pris sur moi d'embêter un peu Ichigo...
Après une légère tape sur la tête je lui dis :

Ichigo ne se gênait pas pour accepter tous les compliments non-mérités qu’on lui faisait. Après tout, ce gentil monsieur n’était que de passage à Konoha, personne ne le saurait jamais ; et puis, avec les mauvaises rencontres qu’il faisait dernièrement, il pouvait bien se permettre de profiter de celle-ci ainsi. Oui, enfin… à moins qu’ils soient découverts avant.

C’était… Maï ? Catastrophe ! Pas qu’il n’était pas content de la revoir, il devait d’ailleurs encore la remercier pour ce qu’elle avait fait pour lui lors de leur dernière rencontre, mais il allait vite regretter d’avoir menti à son interlocuteur. Celui-ci engagea la conversation avec elle aussi amicalement qu’il l’eût fait avec Ichigo. D’abord surpris et gêné, Ichigo rougit. Puis il se frotta les tempes en fermant les yeux pour réfléchir un instant. Il soupira.

Il allait devoir assumer. Il se reprit avec un grand sourire.


Il avait été sonné par le double coup en sandwich de la dernière fois, incapable de se relever certes, mais il n’avait pas été complètement inconscient, c’est pourquoi il avait pu se rappeler de tout ce qui s’était passé après avoir été mis K.O. et donc du prénom de la jeune fille. Malheureusement, son état de conscience ne lui avait pas permis de retenir son nom qu’il ignorait, celui-ci étant encore relativement étranger et nouveau au village.

En la présentant tout sourire, Ichigo n’hésite pas à se rapprocher de la timide en posant même sa main sur son épaule. Toute cette petite comédie servit à ce qu’il puisse discrètement se rapprocher de son oreille pour lui chuchoter ces mots en cachant avec sa main.


Elle ne comprendrait sûrement pas pourquoi il se la jouait discret, mais au moins il aurait essayé. Cette fois-là, il avait réellement été impressionné par la force de la kunoichi qui pesait sensiblement moins que lui. Finalement, il n’avait d’ailleurs passé que quelques heures à l’hôpital, bien qu’il avait eu très mal et que l’attaque avait été excessivement brutale, c’était un shinobi assez solide pour se remettre d’une agression par deux autres ninjas de son âge.

Prendre une situation dans son ensemble, pour l’analyser et en tirer les conclusions nécessaires, c’était tout là le rôle de la Capitaine de la Section de l’Ombre. Avoir une vision d’ensemble, avoir des yeux et des oreilles là où on l’attendait le moins. L’Ancienne régente à la poigne de Fer était visiblement à la hauteur de sa pâle réputation. Certes, elle n’avait pas pu rallier l’ensemble des Shinobi de Konoha à sa vision incorruptible et intraitable du métier de Ninja, pour autant, elle n’avait pas été écarté par les sphères du pouvoir. Pire que ça, son plan initial, à savoir utiliser Uzumaki Kazami de manière intelligente, avait fait son parcours dans la tête de tous. Bien qu’elle se réservât le droit de mettre fin à son existence si la rouquine devenait trop dangereuse.

Ce jour-là, la Dame de Fer avait un dossier qu’elle gérait personnellement sur le feu. L’affaire concernant l’élève de Chikara Oni, l’homme qu’on lui avait demandé de surveiller. Bien évidemment, un travail quémander par l’Hokage en personne nécessitait son intervention propre, même concernant les affaires les plus futiles. Notamment lorsque cela concernait venir traquer des Genin non-assidus à l’entraînement, des rebuts de la société Ninja.

Silencieuse, perché sur un arbre depuis une bonne quinzaine de minute, la femme camouflait habilement sa présence, fixant de son air sévère le jeune homme qui semblait plus que trop sûr de lui. Elle détestait ça. L’Arrogance de cette jeunesse insouciante, indiscipliné… Pourquoi ? Parce qu’en face de ce tableau, il y avait cette ombre. Une ombre qu’elle ne connaissait que trop bien.

L’Ombre de la mort.

D’une voix forte, la Dame de Fer annonça sa présence.



La Quadragénaire croisa les bras, fixant sévèrement le Genin insolant. Les yeux perçant de la Dame de Fer le foudroyèrent d’un regard noir.



La Femme s’avança d’un pas lent, et fixa brièvement la Gaikotsu.



L’atmosphère de cette rencontre avait totalement changée. La Dame de Fer, l’impitoyable et tyrannique Mako Uzumaki était intervenue avec calme.

Du moins, pour l’instant.

L'homme riait, probablement que c'était pour détendre un peu l'ambiance, jusqu'à ce mot... Sa copine. Dans quel sens ? Il y a erreur sur la personne si c'était bien à ce que je pensais ! Je n'avais d'yeux que pour Ki ! Laissez moi tranquille avec ce genre d'histoire ! Rougissante comme ce n'était pas permis avant que je ne pouvais contredire que le rouquin me présentait. Il était vrai qu'il connaissait probablement mon nom du fait que c'était moi qui le portait difficilement jusqu'à l'hôpital... Je devais le donner pour que la structure puisses au moins l'accepter en soin sans trop de chichi.


Il m'attrapait par l'épaule et rapprochait son visage de mon oreille ! Panique, panique, panique ! Zone d'intimité beaucoup trop empiétait ! J'écoutais au moins ce qu'il voulait me dire, c'était plutôt agréable à entendre alors que je n'ai pu faire réellement quelque chose. Mais il y avait d'autre manière d'annoncer ce genre de choses ! Je le repoussais légèrement pour avoir une petite distance entre lui et moi.




Je ne voulais pas que cette baston éclate la dernière, c'était simplement horrible de se le rappeler.
Soudainement, une voix se soulevait derrière nous, une voix d'une femme. A peine avais-je le temps de me retourner que cette femme rousse enfonçait le jeune homme avec gratuité. Ce n'était pas vraiment une manière de se présenter. De sa petite taille, elle s'avançait vers moi en prononçant que je ne devais pas bouger.

Cette belle journée d'automne continuait, je découvrais -amusé-, ces deux jeunes adolescents, l'un était une pile électrique un peu trop sûr de soi, tandis que l'autre, une certaine Maï, était tout son contraire. La situation semblait totalement la gêner, d'autant plus lorsque Ichigo s'est approché d'un peu trop près, ce dernier lui chuchota quelque chose, des cachotteries d'adolescent sans doute, je ne chercha pas à en savoir plus, je resta juste souriant devant eux, l'air de rien. L'origine de cette Maï était toujours dans mon esprit, et en fait il ne fallut pas longtemps pour que j'obtienne ma réponse.
Alors que je réfléchissais, une voix forte me sortit de mes pensées, elle provenait d'au dessus de moi. Je me retourna alors tout en levant la tête, je mis quelques secondes avant de me rendre compte qui était la personne qui nous observait.
Ses paroles étaient adressées au jeune Ichigo, des paroles sévères par ailleurs, mais probablement vraies au vu du comportement de ce dernier.
Le plus inquiétant n'étaient pas ses premiers mots mais ce qui s'en suivi.
L'Anbu ? Qui souhaite interroger un jeune genin ? Que pouvais bien avoir fais ce gamin pour en arriver à une telle nécessité ?
C'est alors que la femme s'adressa à la jeune Maï, et ses paroles furent très instructives. En effet j'avais vu juste, une chevelure blanchâtre ça ne se trouve pas à tout les coins de rue. Ainsi il s'agissait d'une Gaikotsu ? Ce que j'avais entendu était donc finalement vrai.
J'étais perdu dans mes pensées alors que Maï prit finalement la parole, d'une manière qui m'étonna, sa voix tremblotante ne l'était plus, et elle venait ouvertement de répondre à la femme. Elle n'avait donc aucune idée de qui elle était, je me permis alors d'intervenir, plaçant mon bras devant Maï je lui adressa calmement la parole.



Finissais-je ma phrase en lui souriant. Je me tourna alors à nouveau vers cette, femme qui n'était autre qu'Uzumaki Mako, aussi appelée la Dame de Fer, il n'est point l'heure d'écrire sa biographie, cependant une telle personne ne se déplace en général pas pour rien.
A nouveau, pour détendre l'atmosphère je préféra rester souriant, mais mon sourire était bien plus faux cette fois, il y a certaines personnes qui parviennent à mettre une certaines tensions lorsqu'elles sont proches de vous, et cette dame en faisait parti. Alors, la regardant droit dans les yeux je m'adressa à elle.



Je préférais désamorcer la bombe à retardement que semblait être la jeune Maï, son changement soudain d'intonation m'avait frappé, mieux valait rester calme dans cette situation, et c'est parfois difficile pour des personnes de leur âge.

Comme d’habitude, Ichigo et Maï avaient des préoccupations assez différentes. Il commençait à penser qu’elle était bizarre, ne comprenant pas qu’elle était simplement timide. Mais voilà que, tout de suite, Ichigo se met lui aussi à rougir. Ou plutôt à frissonner.

Cette femme, dont aucun des trois individus n’avait remarqué la présence, était là depuis le début ? Elle devait être forte pour camoufler sa présence, elle faisait froid dans le dos. Ichigo eut d’abord honte de se faire ainsi rabaisser par une supérieure de son clan après s’être moussé de la sorte, puis il prit peur lorsqu’il comprit qu’il était dans la mouise.

Les forces spéciales en avaient après lui ? Il serra les poings, répondre instinctivement comme il l’aurait fait en temps normal était plus difficile que de coutume avec elle, il faut dire qu’elle était terrifiante, celle-là. Il tenta de se contrôler mais ce qui énerva davantage le jeune Uzumaki, c’est qu’elle s’adresse de la même manière qu’à lui à son amie Maï.


Il desserra le poing et les dents, soupira en fermant les yeux et puis il était calmé. C’était ça aussi, la jeunesse, passionnée et impulsive. Il recroisa le regard avec la Dame de Fer avec un sourire et un air léger, se frottant la tête comme dans une situation simplette et frivole.


Il préférait cacher tout son ressenti sur cette situation. En réalité, il se sentait bel et bien humilié et en colère contre les deux Chikara, mais par-dessus tout, il voulait éviter que cette situation le fasse remarquer. Il était si bien à flâner depuis sa sortie de l’Académie… Il croyait naïvement y parvenir ici en prenant cet air léger, faisant semblant de ne pas s’inquiéter.

Bien qu’il ait essayé pour Maï, le pauvre Nox, qui avait l’air plus jeune que l’Uzumaki austère, n’aura pas pu sauver cet imbécile d’Ichigo de sa propre bêtise.