Sur le bout des doigts

Il avait fini par comprendre l’idée, il ne manquait plus qu’à voir s’il allait pouvoir le mettre en place correctement. Les facultés de senseurs sont plus compliquées à mettre en place pour certaines personnes, mais lui semble simplement vivre avec sans s’en rendre compte. Takumi se remémore les premières fois où il avait essayé de faire usage de cette faculté. Il n’arrivait pas à se concentrer convenablement en fermant les yeux et avait décidé pour la première fois de sa vie de mettre ce fameux bandeau qui ne le quittait que très rarement aujourd’hui. Être plus sensible au chakra que les autres peuvent s’avérer être un avantage pour les missions de repérage et d’infiltration, mais il avait appris à l’user dans le quotidien pour améliorer ses compétences de manière drastique. Il se concentrait sur l’essentiel et ne perdait pas une pointe d'énergie par la suite en étant capable de voir ce qu’il consommait. Kotaro semblait avoir envie de tenter cette méthode et s’y attelé sans attendre.



Il fixe le garçon et regarde sa concentration de chakra se faire petit à petit dans les bouts de ses doigts et les dix fils apparaissent. Il avait vu un peu long pour un premier essai, mais pour l’instant, il tenait le bon bout en effet. Il tente d'agrandir les fils, mais il relâche un peu trop la pression et ça risque de lui jouer des tours. Il lui avait pourtant bien dit de commencer plus petit pour éviter cet incident, mais son envie de bien faire aura eu le dessus.



Trop tard, il ne contrôle plus du tout son chakra et voit son chakra prendre les dessus et l’envelopper complètement. Il n’avait pas l’habitude d’ouvrir la vanne et de la fermer ensuite et d’utiliser ce dont il avait besoin pour son jutsu, il s’écrase au sol et le dono ne peut pas s’empêcher de rire un peu et se penche un pour mettre sa tête au-dessus de lui.



Il s'accroupit et pose sa main sur son front, le surplus de chakra lui a donné un peu de fièvre. Il en profite pour lui insuffler un peu de chakra pour lui remettre un minimum sur pied et s’arrête quand il ressent le premier signe de fatigue. Il se relève et lui tend la main pour l’aider à se relever.



Le transfert l’ayant fatigué, il n’arrive plus vraiment à discerner clairement au travers du bandeau et décide de le baisser au niveau de son cou et regarde de nouveau le jeune Kotaro en souriant.

Une idée, il en avait une en effet. Il venait littéralement de faire déferler une décharge de chakra sur le terrain d’entraînement et cela avait eu pour effet de complétement le vider. Il avait ressenti cette sensation étrange qu’il avait ressentit le jour où il avait perdu pied contre son père biologique. Cette sensation de toute-puissance alors qu’il utilisait son chakra. L’exaltation de la puissance qu’il avait ressentit, le plaisir de ressentir son corps dans toute sa pleine puissance, mais d’un autre coté la sensation ne durer que peu de temps et ce qui suivait le laisser clairement perplexe. La sensation de liberté ne valait pas le coup au vu du contre coup juste après, mais en tout cas, cela lui avait permis de mieux comprendre sa propre façon d’utiliser le chakra.



Kotaro regardait ses mains qui avait prit un léger coup de chaud, mais sans aucune séquelle et heureusement. Il sentait cependant son corps monter en température assez rapidement sans monter trop haut. De la fièvre ? Ce n’était pas si étonnant après tout, l’utilisation prolonger de chakra pouvait avoir ce genre d’effet et le fait d’être complétement a sec de chakra pouvait rendre inconscient. Takumi mit alors la main sur le front du genin pour lui insuffler un petit peu de chakra et rapidement le garçon repris des couleur et ses esprits. l’impression lointaine commençait alors à disparaître.


Il sentait son corps se rétablir certainement assez pour retenter une dernière petite fois. Il resterait assis de toute façon pour ne rien risquer en tombant si jamais il venait à échouer de nouveau. Il forma le mudra de concentration puis ceux de l’eito no jutsu faisant apparaître dix fils cour. Petit à petit, centimètre par centimètre les fils venait a pousser atteignant une taille maximale de peut être deux mètres tout au plus. Ce n’était pas bien grand, mais c’était pour l’instant son maximum avec la capacité de concentration qu’il avait. Il arrêta le jutsu alors, sentant sa limite arriver et qu’il n’arrivait plus à contenir la vague de chakra qui semblait vouloir forcer les portes.

Il récupère tranquillement sur le sol et ne manque pas de répartie pour dire que c’était simplement une nouvelle façon de faire qu’il n’avait pas l’habitude de contrôler. Le contrôle du chakra est souvent optimisé et il est rare de voir des gens le laisser exploser au vu de ce que cela peut provoquer pour le porteur du coup. Le médecin rigole en l'écoutant parlé et tente de se souvenir de comment il avait fait pour lui donner un conseil supplémentaire. Il ne se souvient pas vraiment avoir eu de débordement en ce qui concerne son chakra à l’époque, il le contrôlait relativement bien de par son éducation au kenkei genkai dès l’instant où les premiers signes sont apparus. Il fouille au maximum dans sa mémoire pour se souvenir de ses vieux entraînements.



Le jeune Chikara reprenait lentement ses couleurs au fur et à mesure du transfert et continuait de répondre sans démordre au dono. Qui était plus amusé qu’autre chose de la situation.



Il donnait un exemple de la sensation qu’il éprouvait en subissant les effets de cette avalanche de chakra. Il résistait bien et cela lui sera bien pratique. Il analysait convenablement la situation et semble avoir plus que compris l’importance de réfléchir, enfin, il avait un doute pour la dernière option.



Il voulait tenter l'expérience de nouveau et Takumi était plus que satisfait de voir que ce petit échec le motive plus qu’il ne le rebute dans son apprentissage. Il reste au sol et le médecin recule au cas où il perd le contrôle. Il n’avait pas l’énergie nécessaire pour se soigner lui-même après avoir passé plus de la moitié de son chakra pour remettre le garçon sur pied. Il avait encore sa journée de travail à effectuer et préférait ne pas se retrouver complètement penaud devant ses patients. Les fils apparaissent au nombre maximum, plus petit qu’au premier essai et il les fait grandir, petit à petit pour atteindre une petite distance d’un mètre ou deux. C’était un début plutôt prometteur et il lui fait un signe de tête pour montrer sa satisfaction. Il sent qu’il perd le contrôle, mais il s’arrête avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche. Il se rapproche de lui et lui tape amicalement sur l’épaule avant de lever les mains en l’air en riant.



Il fait une mine un peu plus inquiète.

Il avait plus ou moins réussi, mais c’était déjà un pas en avant vers une réussite plus probante par la suite. Le chikara dono était un homme étrange, vraiment, il voyait le chakra certe, mais il semblait aussi voir en dehors de cela. Mais il avait raison sur un point. Kotaro était comme sa mère, et quelle mère il avait. Chikara Mei, Junin de Konoha, mais aussi et surtout forte tête du clan Chikara. Une femme qui part le passer s’était déjà montrée indépendante de son clan et pourtant protectrice envers celui-ci. Elle avait toujours était différents dans un sens ou dans l’autre et savait faire entendre sa voix depuis toujours. Elle avait réussi a conjugué sa vie de Junin et de mère durant longtemps, avait vécu de terribles histoires et avait même fini par presque se faire conspuer par son propre clan en ramenant un Bâtard de suna. Mais elle avait assumé jusqu’au bout son fils à naître et l’a aimé comme son plus précieux trésor à l’époque. Elle l’avait protéger du mieux qu’elle pouvait et lui avait toujours inculqué de ne pas répondre à ces gens.



Kotaro se rappelait alors des réaction étrange des autres junin a la mention de sa mère. Même l’ancien Hokage Azukiyo avait réagit en apprenant qu’il était le fils de Mei. Elle devait avoir un sacré réputation dans un sens ou dans l’autre. Il n’avait jamais vraiment discuté de tout cela avec elle, estimant qu’il s’agissait de sa vie privée et que certaines histoires était encore douloureuse pour elle, comme celle de son père biologique ou celle de son père adoptif. Un jour, peut-être, il apprendrait toute la vérité sur elle et sa vie.



Il souriait, comme souvent, bien que ces derniers temps étaient obscurs pour lui. Mais le temps passait et il serait l’heure du repas qu’il ne devait surtout pas louper. Sa mère était intransigeante sur le fait de faire les repas en famille durant les week end si leur emploie du temps le permettait, et puis cela lui permettait à lui surtout de passer du temps avec sa petite sœur.