Souris et tais-toi...

Tu ne comprends pas tout, mais tu vois globalement l’idée derrière. Ce n’est pas vraiment comme si tu avais besoin de t’en préoccuper de toute manière. Il n’était pas prévu pour toi de passer le moindre examen avant un moment, si ce n’est un examen médical pour voir ce qui cloche encore chez toi.



Tu n’aimais pas faire les choses pour rien, s’il un geste pouvait être évité pour accomplir une tâche, tu prendrais cette option pour te simplifier la vie. Il en allait en même pour tes compétences et tu n’aimais pas vraiment agir de manière brusque. Tu n’allais pas tout calculer, mais tu aimais prendre en compte toutes les possibilités qui t’étaient accordées pour avoir le dessus d’une manière ou d’une autre. Il est compliqué de croire en une personne à peine intégré au village, mais sa parole sera bien plus prise en compte si on se rend compte qu’elle ne fait pas de vague pendant les sessions d’acharnements de ses détracteurs. Tu ne pensais pas tomber sur Kyoko, mais à l’avenir, il ne sera pas de trop de l’avoir pour plaider ta cause si besoin est. Tu cesses tes pensées et reviens sur la conversation.


Tu fais un grand sourire avant de tourner la tête et d’apercevoir la grande place s’approcher lentement de vous. Tu l’écoutais d’une oreille et tente simplement de ne pas paraître trop distrait par ton envie de rentrer rapidement en voyant la fontaine s’agrandir à chacun de tes pas.


Elle se plaignait de son dossier qui n’avance pas, tu n’as pas grand chose à lui dire là dessus, c’est la vie et il n’est pas non plus impossible qu’avec le remu ménage des dernières semaines, son dossier soit perdu ad-vittam. Mais tu penses que le lui dire ne serait pas vraiment des plus appréciés. La vérité avait la fâcheuse tendance à agacer les gens bizarrement.



La paperasse était loin d’être ta passion cela dit. Tu lisais beaucoup dans ton temps libre, mais c’était bien le seul papier qui te préoccupait dans ta vie quotidienne. Elle te conseille un médecin dont le nom t’es familier.



Tu tournes la tête l’air interrogateur.


Tu souris faiblement en l’entendant te dire qu’elle passera au restaurant de temps à autre pour tenter de te trouver. Tu ne savais pas vraiment si tu avais hâte ou non, mais changer de rythme n’allait pas te faire de mal.

Tu appréciais ce jeune garçon, seulement il était agréable de discuter avec lui, mais qui plus est son innocence constante te faisait sourire, tu aimais particulièrement la compagnie des plus jeunes que toi. Ils n'étaient pas obnubilés par une quelconque perversion. Tu passais toi même énormément de temps avec ta petite sœur depuis le décès de votre père. Les deux avaient d'ailleurs le même âge, il était même probable qu'ils se soient déjà croisés. Au vu de leurs caractères à tout les deux ils s'entendraient sûrement très bien d'ailleurs.



Tu avais cette tendance à toujours trouver des excuses à tout, ça se mariait parfaitement à ta facilité à trouver de la posivité en toute circonstance.
Vous vous approchiez peu à de la grande place, puis il en parlant de l'autre tarée il te demandait si tu fais référence à la génocidaire.



Tu espérais que ta petite soeur ait son talent, mais pour le reste... Une meurtrière, qui à retiré la vie de nombres d'innocents. Ça n'était pas un sujet qui te plaisait particulièrement, tu trouvais injuste qu'elle soit toujours quelque part au village alors qu'elle avait tuée ses habitants. C'était un insulte à la mémoire des défunts et à ceux qui s'étaient toujours battus pour maintenir la cohésion entre les clans.
Mais au moins, renaissant des cendres de ce massacre, nous avions désormais une organisation différente, les dono s'assuraient de l'unité du village, et chacun d'entre nous étaient des ninjas intègres et réputés. Puis au dessus d'eux il y avait la Hokage... Oh tu te souviens le jour de son accession au pouvoir. Tu ne l'avais jamais vue auparavant, mais pourtant dès cet instant tu avais totalement oubliée tout ce qui t'entourait. Tu ne voyais qu'elle, effectuant son discours la voix sûre. Elle avait une telle prestance à tes yeux, sa beauté, sa manière de parler, sa posture. Tu aimais tout chez cette Uzumaki, alors que tu te morfondais de ne pas te retrouvée affectée à une équipe, tu avais vu en elle comme un modèle. Tu souhaitais toi aussi pouvoir représenter fièrement ton clan et être admirée de tous. Tu avais un profond respect pour elle, tu ne savais pas vraiment pourquoi dans le fond, elle t'avait juste marqué.

Tu t'étais complètement perdue dans tes pensées, alors que vous étiez quasiment arrivés c'est Kaito qui t'en sorti. Tu le regardais souriant, tu n'avais pas vraiment écouté ce qu'il venait de dire, tu étais trop ailleurs pour quelques secondes...



Tu t'assieds tranquillement sur le bord de la fontaine, puis toujours souriante tu regardes le jeune Kaito.

Tu la regardes d’un air un peu particulier, c’est en effet de voir les choses, tu ne ferais que faire avancer plus rapidement un processus qui prenait un peu trop son temps en demandant à une connaissance ou quelqu’un de haut placé de t’accorder un accès plus direct à ton objectif. Tu ne sais pas si cela avait vraiment à voir avec le fait d’être plus malin ou non, mais il est clair qu’user de la ruse n’est pas si hors du commun dans le monde shinobi. Si une solution ne marche pas, il te suffit de trouver un autre moyen pour y arriver, il suffit d’être discret et de ne pas se faire prendre. C’est du moins comme ça que tu comprends le message. Bon ou mauvais, tu te feras cette idée plus tard. Tu as les pieds gelés et ton kimono n’avait pas séché d’un pouce pendant votre marche.

Elle t’explique les grandes lignes en te confirmant que la femme mentionnée était bien la génocidaire dont pas mal de gens parlent. La justice ne faisait rien contre elle, tu trouves ça étrange. Elle avait commis un meurtre de masse, mais elle était suffisamment importante pour être gardée en vie. Tu te dis qu’avant elle avait aussi sauvé pas mal de vie aussi, n’était-ce pas suffisant pour la garder en vie ? Tu vois qu’elle n’éprouve rien de bon à son égard et que ce genre de questions ne seraient pas les plus appréciées. Mais elle tient à devenir ninja, tuer sera une chose qu’elle fera elle aussi un jour. Que ce soit en masse ou de manière individuelle dans une mission, une vie reste une vie. Tu trouves l’idée un peu stupide de reprocher un crime que quasiment chaque personne portant le bandeau de Konoha avait commis. Tu n’avais pas toutes l’histoire de toute manière, réfléchir n’allait que te donner plus mal au crâne que maintenant. Tu l’écoute déverser la colère qu’elle ressent et son inquiétude pour le future de sa soeur sans en rajouter. Tu n’avais pas vraiment ton mot à dire dans cette histoire, tu n’étais qu’un regard extérieur ne comprenant simplement pas la situation de ces clans vivant ensembles sans pouvoir se sentir la majorité du temps. Une impression qui semble devenir un peu plus fausse de jour en jour, mais tu n’es pas vraiment dans les parages quand cela ce produit. Tu restes impassible le temps de réfléchir au fait de passer cet examen dont elle te parlait. Ton sourire s’étend d’une oreille à l’autre. Tu en oublies carrément de plisser les yeux et laisses ton regard carmin ressortir sur ton visage pâle. Il n’était pas vraiment possible de douter de sa sincérité, mais il n’était en rien aussi amical qu’auparavant.



Tu aimerais bien tenter le coup de cet examen un jour, avec de la chance, tu tomberais sur les trois idiots qui t’ont passé à tabac tout à l’heure et leur prouverais qu’il ne suffit pas d’avoir une grande bouche et de la confiance pour réussir. Tu n’avais pas la force physique pure pour y arriver, mais tu savais que là où certain hésiterait, tu frapperais sans trop te poser de question. Elle s’assoit sur le bord de la fontaine et te demande si tu as des questions pour elle. Tu te poses un instant pour y réfléchir.



Tu t’inclines à ton maximum, les bleus commençaient déjà à te faire mal et tes gestes étaient bien réduit.



Tu commences à partir et te rappelles d’un simple geste que faisait Yuki pour saluer ses amis. C’est un peu brouillon, mais tu te retournes rapidement pour lui faire un signe de la main en souriant.

Eeeeeeeh bien. Je ne sais pas que tu avais fais de spécial, mais tu avais réussir à finalement découvrir les yeux de ce jeune homme. Et en fait tu aurais préféré que ne soit jamais le cas. Ça changeait complètement la vision qu'on pouvait avoir de lui ! Il passait d'un regard timide à un regard perçant presque malaisant pour toi. Son grand sourire n'arrangeait rien, et tu perçu légèrement sa réponse comme une sorte d'agression. Peut-être n'était-ce pas ce qu'il voulait mais tu avais probablement mal choisi tes mots... Parler de survie à un gamin qui à échappé à une mort certaine... c'était un petit peu comme vouloir apprendre son métier à quelqu'un. Alors, tu lui réponds légèrement embarrassée.



Heureusement que votre discussion touchait à sa fin, tu t'enfonçais à mesure que tu parlais. Tu ne voulais pas qu'il voit en toi une mauvaise personne, non tu appréciais ce jeune homme. Il était différent des autres, et c'est probablement ce qui faisait la différence. Il t'indique alors être capable de rentrer tout seul, et alors qu'il s'incline devant toi, tu te sens à nouveau gêné, d'autant plus lorsqu'il t'annonce t'offrir un repas, alors tout en faisant des signes avec tes mains tu t'adresses à lui avec ta voix toute stressée.



Tu restais malgré tout souriante, tu n'avais pas envie de vexer le petit gars.
Celui-ci commença à partir, mais il se retourne et te fais un signe que tu trouves... extrêmement drôle, sa manière de faire collait parfaitement à l'expression de son visage, tu sentais que ça n'était pas quelque chose qu'il faisait souvent. Alors tu ris en mettant ta main devant ta bouche tout en lui faisant toi aussi un signe similaire.



Bon... Te revoilà toute seule. Qu'est-ce que tu faisais déjà ? Ah oui cette foutue boule de poil... Bon, il était temps de retrousser chemin et de retourner à ton occupation. En tout cas cette journée avait été à la fois intéressante et très instructive. Tu avais rencontré un charmant jeune homme, sa personnalité était assez unique mais cela faisait son charme. Tu t'inquiétais malgré tout pour son avenir et celui de sa famille. Ce clan allait-il réussir à s'intégrer ? Cela faisait un moment qu'Hinae étaient revenues avec ses enfants au village, pourtant certains problèmes semblaient toujours être présent. Il y avait un évident manque de confiance. Mais toi ça n'étais pas ton genre, tu étais prête à accueillir n'importe qui pour peu qu'il veuille simplement vivre en paix. Ces gamins n'avaient rien demandé, et en voyant la bonne éducation de ce jeune homme, ton respect envers Hinae s'en voyait décuplé. Tu ne connaissais cette femme que de vue, mais elle semblait faire un travail admirable avec eux.