La perte d'un père.

Une fois dehors, l'air frais te fais le plus grand bien. L'atmosphère de ce bâtiment t'avais mis très mal à l'aise, et surtout voir ce second cadavre t'avait comme donné la nausée. A l'extérieur tu l'écoutes à nouveau. " Qui avais raison finalement hein ? " pensas-tu dans ta tête de gamine bornée sans pour autant lui donner la moindre réponse. Puis celle-ci te demanda de l'emmener chez toi, que voulait-elle faire ? Insinuait-elle que ta propre mère te mentait ? C'était difficile à croire pour une personne de ton âge, pourtant elle pourrait bien avoir raison, toi même un peu plus tôt tu n'avais pas souhaité la croire, et si tu avais raison pour une fois ? Alors tu hoches la tête pour accepter.



Lui dis-tu en pointant du doigt une ruelle. Vous n'étiez pas très loin de chez toi, tu sortais rarement du quartier Kitto quand tu étais seule pour être honnête. Puis elle te demanda si ta famille était "sympa", pourquoi voudraient-ils sa mort ? Ça ne faisait pas de sens dans ton esprit d'enfant, tu ne voyais aucun mal à la situation. Mais la vision d'un adulte était probablement différente. Alors pour toi, il n'y avait aucun risque.



De plus, les deux shinobis devaient probablement être partis à l'heure qu'il est. Pour toi, il n'y avait aucun risque qu'elle ne subisse quelconque remontrance, tu penserais sûrement que ta mère la remercierait juste puis la laisserait partir. Tu ne pensais néanmoins pas vraiment que Wattan allait tenter de pousser le sujet...
Vous y voilà quelques minutes après, tu rentres très vite devant chez toi avant de t'écrier.



Instantanément le regard froid de ta mère se porte sur Wattan. Tu ne l'avais jamais vu regarder quelqu'un de cette manière, de fait tu avais un visage un peu étonné d'une telle réaction, celle-ci dépose alors ta petite sœur par terre.





Sous son regard insistant tu ne dis pas un mot de plus et tu partis en regardant Wattan d'un air un peu désolé mais sans dire un mot tu montes les escaliers en compagnie de ta petite sœur. Ta mère fait alors signe à Wattan de venir s'asseoir face à elle, sans attendre qu'elle n'ait bougé elle pose déjà une première question d'une voix qui donnait plutôt envie de s'enfuir en courant.

Ok, tu savais pertinemment d'après les indications de la petite que la mère n'allait pas te faire de cadeaux. Premièrement, tu emmenais une enfant de six ans à la morgue et deuxièmement parce que les hormones d'une femme enceinte, ça pouvait être violent, extrêmement violent... Mais maintenant que la chose était faite, tu n'allais pas te défiler et tu affronterais cette femme. Ouais, enfin verbalement, tu ne frappais pas les gens comme ça non plus. Vous arriviez donc chez la petite Kyoko qui racontait tout à sa mère, ab-so-lu-ment tout ! Tu voyais le visage de cette dernière te lancer un regard foudroyant, si elle pouvait te tuer il était certain qu'elle le ferait.


Après que le deux enfants quittaient les lieux, la femme te montrait la chaise pour t'assoir face à elle. Tu ne t'asseyais pas et gardais tes distances, de toute manière, elle n'attendait même pas que tu bougeais de ta place pour te rentrer dans le lard. Encore une qui pensait faire le bien pour ses enfants plutôt que de se regarder dans un miroir.


Tu voyais bien que cette dernière allait te couper dans ton élan, mais elle ne te faisait pas peur. Des choses tu en avais vu pour ton jeune âge et ce n'était pas l'autorité des adultes qui t'effrayait le plus. Loin de là. D'une voix plus ferme et capricieuse tu reprenais:


Tu soutenais le regard que la femme te lançait, déterminée à lui faire entrer dans le crâne que même si elle était maman de ces petits bouts, elle n'avait aucun droit de se garder un tel secret pour elle toute seule en mentant à ses enfants tout en inculquant de ne pas mentir. Et c'était cette hypocrisie que tu voulais faire taire dans cette famille. Tu ne connaissais que trop bien ce qui se passerait ensuite pour les filles et le futur enfant. Ils se poseront trop de questions et voudront prendre des risques inutiles plus tard. La révolte dans le regard de la petite Kyoko en disant déjà bien assez long sur ses intentions futures, et même si tu ne l'avais pas emmené dans ce lieu lugubre, elle serait sans doute partie à la recherche de cet homme avec ou sans mensonge.

Ta mère pousse juste un long soupir, elle savait que ce genre de situation arriverait, mais elle ne s'attendait pas à ce quelqu'un se mêle de vos affaires aussi tôt. De plus, devant le comportement de cette jeune femme, elle ne peut qu'être exaspéré. Elle voyait bien qu'elle avait affaire à une personne têtue qui pensait que son avis prévalait sur celui des autres sans pour autant connaître la totalité de l'histoire.



Elle n'avait pas envie de passer par quatre chemins. Elle gardait cette histoire pour elle pour de bonnes raisons. Pourtant, elle avait bien la sensation que ça ne serait pas la dernière fois qu'elle entendrait parler de cette femme.



Ta mère baisse les yeux, parler de son "défunt" mari ne lui plait guère, surtout si tôt après avoir appris la nouvelle, pourquoi fallait-il déjà commencer à remuer le couteau dans la plaie ? Mais il ne fallait pas que cette histoire s'ébruite trop.

La femme en face de toi ne te comprenait visiblement pas dans ta démarche. Tu lui lançais un regard de haine quand elle parlait de sa fille comme d'un vulgaire objet qui devait servir à des convictions débiles familiales. Tu serrais tes poings, grinçant tes dents avec dégoûts. Les adultes ne juraient que par le mensonge vivant eux même dans le déni de leur acte ! C'était cette exemple que voulait donner cette mère de famille à sa fille ?


Tu croisais les bras déterminée comme jamais. Tu t'en fichais de vouloir donner raison ou non. Tu te promettais de ne plus mentir à qui que ce soit et de suivre ton propre chemin.


Tous les même. Tous des menteurs... Ca te mettait tellement hors de toi, que tu sortais sans plus attendre de cette maison claquant la porte derrière toi. Des principes, des valeurs ! Ton cul, ouais ! Tout ceci n'était fait que pour embrouiller les esprits, empêchant votre propre vous même à réfléchir sur ce qui était vraiment bien ou mal. En revanche, tu ne souhaitais pas que cette petite fille se mettait en danger toute seule. En sortant de la maison d'un pas furieux et sûr de toi-même, tu te dirigeais vers les portes du village pour aller enquêter et éviter à la fillette de nombreux ennuis. Cette décision t'appartenait et tu faisais ton propre choix.