Rencontre de l'Automne

Ah l'automne ! Quelle belle saison ! Le printemps de l'hiver comme certains disent ! Le temps était idéal ici à Konoha . Un ciel bleu sans nuage. Que demandait de plus ? En quête d'inspiration, le carnet et le crayon à la main je marchais sans but particulier. Du coin de l'œil je pouvais voir derrière moi un petit groupe de filles qui m'espionnaient. Je me serais bien arrêter pour passer l'après-midi avec eux mais l'heure n'était pas aux batifolages. L'art passait avant. Je ressentais le besoin de dessiner quelques choses. Mais quoi ? Je n'en avais aucune idée. J'avais passé l'âge de gribouiller des monstres et j'atteignait une période de ma vie où les membres du sexe opposé m'attiraient.

Décidé de semer mes poursuivantes j'accéléra le pas. Elles firent de même. Cela n'allait pas être chose aisé de me débarrasser d'eux…
Il est vrai que la beauté est un atout mais dans certains cas elle peut aussi être source de problème. Combien de fois m'étais je fais embrouiller par des individus jaloux que leurs copines tombent sous mon charme ? Je ne les comptais même plus. Généralement je me contentais de les ignorer mais parfois certains dépassé les limites. Simple fils de villageois, il ne m'était d'aucune difficulté de leur faire mordre la poussière et cela m'amusait encore plus quand leurs amantes étaient présentes. Quelle satisfaction personnelle de voir l'admiration qu'elles avaient pour moi ! Je vivais de cet amour qu'ont les femmes pour moi. Je ne prenais conscience de cela qu'à 13 ans. J'avais au cours de cette année découvert la sensation qu'on éprouvait au contact d'une lèvre. J'avais pu découvrir le frémissement excitant du corps lors d'une caresse. Tant de choses inconnues pour moi jusqu'à ce jour ! Je faisais enfin connaissance avec ce sentiment complexe qu'était l'amour. Je me sentais presque adulte. Ce qui était assez comique venant de moi.

Toutefois, il ne fallait pas abuser des choses. L'amour a ses limites et si on la consommait trop vite on risquait de la perdre. C'était d'ailleurs une des principales raisons pour laquelle je ne restais jamais trop longtemps avec la même fille. J'avais peur de perdre la flamme. Le dessin et la sculpture me permettaient de m'occuper et étaient pour moi un moyen d'échapper à cette addiction : toujours du plaisir n'est plus plaisir.

Prenant la première rue à droite je ne marcha même plus, je courrais. Mon entraînement intensif au Taijutsu avait fait de moi un coureur aguerri, je n'aurais aucun mal à distancer mes poursuivantes. Accélérant la cadence je traversa les petites rues, passant par d'étroits chemins ou sautant au dessus des minces barricades en bois sensé délimiter les propriétés. Je n'avais aucune idée de là où j'allais mais une chose est sûr c'est que je voulais distancer au maximum cette compagnie féminine.




Je finis par débouché sur un parc au couleur chatoyant. Les feuilles libres de leurs foyers tombaient à même au sol ornant le chemin d'un tapis rouge. Pas loin de là une famille d'écureuils étaient en quête de nourriture, les plus petits préférant s'amuser à se cacher sous les tas de feuilles. Cela me rappela mon enfance. J'avais aussi cette fâcheuse tendance a vouloir me cacher de mes parents. Ça me faisait rire et eux aussi. Une vague nostalgie me traversa. Je doutais fortement que ce soit toujours le cas maintenant . Préférant ne pas gâcher ce paysage et sa tranquillité de mes sombres pensés je suivi le seul chemin qui s'offrait à moi.

Il devait bien se faire dix minutes que je marchais et je venais seulement de constater que ce parc entourait un lac. Je ne l'avais pas remarqué jusqu'à présent du fait de la végétation abondante. Mais peu à peu le chemin s'était rapproché de la source d'eau et j'avais pu voir le décor qui s'offrait à moi. L'eau y était limpide comme le verre et reflétait la couleur du ciel. Des cygnes à la blancheur de la neige y faisaient trempette dont certains profitaient de la quiétude pour faire leurs petites affaires. Que c'était beau ! Comment avais je pu rater cet endroit depuis tout ce temps ? Je me baladais pourtant souvent dans Konoha que ce soit pour rencontrer des filles ou chercher de l'inspiration. Moi qui croyais que ce village n'avait plus aucun secret pour moi. Preuve que je m'étais trompé.

Un bruit sec et rapide attira mon attention. Pas très loin de moi se trouvait des pontons en bois. Flottant sur l'eau, leurs balancements avaient quelques choses d'apaisant. Presque reposant je dirais. En revanche, ce qu'il était moins, était la personne qui se trouvait dessus. Étant loin je pouvais voir que d'elle une gesticulation importante. Ses bras et pieds s'agitaient dans tout les sens dans un amas de mouvements indistinct. Curieux, je décida de me rapprocher. Je voulais savoir la raison de cette agitation, c'était plus fort que moi. Sans un bruit, je m'agenouilla dans un buisson pas loin d'elle me permettant d'enfin voir la raison de tous ses agissements sans être vu. Je fus surpris de voir que la personne n'était autre qu'une fille. Même en les fuyant je venais de moi même à elle. Pathétique pensais-je. N'étais je donc destiné qu'à ça ? Néanmoins, cette fille était différente. Je pouvais le sentir rien qu'à son chakra et aux ondes qu'y s'en émanaient. Non je plaisantais, je ne sentais rien de tout cela. La seule chose qui me le faisait dire était de part son sabre qu'elle tenait de la main droite. Aiguisé et brillant soit-il qu'il me reflétait les rayons dans les yeux. Plissant ces derniers, je contempla la silhouette en face de moi. Plus grande que moi elle devait être mon ainé de deux voir trois ans . Elle portait magnifiquement bien son haori de la couleur des cygnes que j'avais pu voir avant et son hakama noir donnait à sa personne un côté....de dur à cuire ?

Caché dans les buissons, j'assistais à l'entraînement de cette inconnue. Son sabre en main elle fit de multiples enchaînements à une vitesse folle. Abattant son arme dans le vent, on pouvait entendre le même bruit qu'y m'avait attiré ici. Un bruit sec, sans bavure. Découpant à même le vent en petit morceau. J'arrivais à peine à suivre ses mouvements et je plaignais fortement ses adversaires. Quelle rapidité et quelle redoutable combattante ! En soit c'était une forme d'art me disais-je. En effet, en tant que jeune et futur artiste j'avais ma propre définition de ce qu'était l'art. L'art pour moi n'a pour seul but de créer un sentiment éphémère chez le spectateur. Ce sentiment ne survient qu'un instant et tout comme l'amour s'éteint tôt ou tard de par la lassitude. Je me devais de garder un souvenir de ce que je voyais avant que mon émoi s'en aille. Le carnet dans la main gauche et le crayon dans la droite je commença à graver l'œuvre dont j'étais pour une fois le spectateur.

Une journée comme une autre commençait pour toi. Un nouveau jour durant lequel tu ne ferais rien de plus que ta routine habituelle. Tu passais généralement la matinée à accomplir tes tâches, puis l'après-midi tu partais t'entraîner seule pendant de longues heures. Tu pars de chez toi ce midi, le ventre bien rempli, peut-être un peu trop pour pouvoir t'entraîner correctement. Mais c'était sans compter le fait que tu comptais te rendre au parc seulement après avoir couru deux ou trois kilomètres.
Tout ces exercices étaient très importants pour toi, non seulement car tu souhaitais devenir une combattante hors pair, mais surtout car tu pouvais dépenser cette énergie dont tu débordais tant. Tu t'épuisais au maximum tout au long de la journée pour être capable de t'endormir le soir. Sans quoi tu pouvais rester éveillée des jours durant. L'ennuie ne te trouvait jamais, tu avais toujours quelque chose à faire. Que ce soit aider les villageois, t'occuper de ta petite sœur ou encore t'entraîner, tes journées étaient bien remplies et ta routine bien ancrée. Tu regrettais parfois de ne pas pouvoir t'aventurer hors du village, mais surtout il y avait une personne qui te manquait énormément, tu n'avais qu'une hâte c'était qu'elle revienne au village. Alors chaque jour tu faisais un détour par la grande porte pour demander s'ils avaient vu Wattan. Mais chaque jour la réponse restait la même : non. Mais tu ne perdais pas espoir, à force les gardes de l'entrée te connaissaient bien, et tu avais même pris pour habitude de leur apporter quelques boissons fraîches. Son retour était la chose que tu attendais le plus au monde, bientôt 4 années depuis son départ. Mais tu tenais tes promesses, tu t'occupais de son domicile, il t'arrivait même d'y dormir, puis surtout tu gardais un œil sur son fameux ami dans le coma.

Enfin, la tête dans tes pensées voilà tes kilomètres parcourus, il est désormais temps de te rendre au parc. Le soleil brille au dessus de ta tête, la brise est agréable, le temps est parfait pour s'entraîner. Tu détaches ton sabre de ton dos afin de le reprendre dans ta main, puis tu te remets à courir, à un rythme plus réduit cette fois en direction d'un parc dans lequel tu passerais le plus clair de ton temps pour t'entraîner au maniement du sabre. En vérité tu y travaillais surtout ton équilibre avec celui-ci dans tes mains. Malgré sa légèreté, le poids d'une arme peut créer une disparité, de fait l'équilibre est essentiel pour pouvoir agir dans toutes positions.
Te voilà au bord du lac, tu te concentres alors légèrement pour être capable de marcher sur cette magnifique eau reflettant le ciel bleu. Les arbres alentours étaient également magnifique, l'ambiance y était... apaisante. D'un léger saut tu grimpes sur le ponton devant toi. Tu y dégaines alors ta lame, tu tends celle-ci droit devant toi, l'équilibre de cet arme te surprend toujours, il est parfait. Cette arme représentait énormément de choses à tes yeux : un souvenir de ton père disparu, un héritage de ta lignée, un symbole pour ta famille, un devoir à accomplir. C'était cette arme qui t'avait donné la détermination nécessaire pour braver tout les obstacles se présentant devant toi. Ta maîtrise de celui-ci était déjà exemplaire malgré ton jeune âge, peu de genins pouvaient prétendre croiser le fer avec toi. Mais cela n'arrivait jamais, non ce sabre n'était pas fait pour combattre des Konohajins. Dans le meilleur des mondes tu n'aurais jamais à l'utiliser, malheureusement tu savais bien que ça n'étais pas si simple. Un jour tu aurais peut-être à l'utiliser pour tuer. Cette idée t'effrayait, pourtant tu étais une Kunoïchi formée aussi dans ce but. Tes ennemis eux n'auront aucune pitié, tu te devais d'en faire autant. Tu espérais néanmoins que ce jour soit le plus lointain possible.

Tu commences alors par quelques mouvements de base, tu échauffes tes muscles, tu ressens ta lame comme une extension de ton propre corps. Puis quelques minutes plus tard tu commences quelques enchaînements de base. Tu apprécies énormément le bruit de ton sabre qui fend l'air, tes enchaînements forment comme une mélodie que tu répètes encore et encore... Le calme et la sérénité t'entouraient, rien ne venait perturber ton entraînement. Tu passas alors à l'étape suivante, tu te tenais sur le bord du ponton puis tu fermais les yeux. Tu continuais ta " danse ", un pied après l'autre avec délicatesse, un coup après l'autre... Tu continuas comme ça de longues minutes durant. Au bout d'un moment, tu ouvris à nouveau les yeux, tu regardas ton sabre qui reflétait la lumière du soleil, tu avais préparé quelque chose de spécial pour aujourd'hui, c'était le moment d'essayer.



Tu t'adressais à ton sabre, c'était rare mais ça t'arrivait, après tout il était toujours à tes côtés, c'était ton meilleur ami. Tu effectues quelques mudras, ta lame se recouvre de ton chakra, puis soudainement s'enflamme. En fait tu ne t'attendais pas à une aussi forte réaction, oui tu étais très douée pour le corps à corps, mais le ninjutsu c'était une autre affaire...



Dans la panique tu laisses tomber ton sabre qui se retrouve dans le lac, et quelques secondes après toi aussi. Tu as perdu l'équilibre et te voilà au fond du lac. Bien joué Kyoko, sacrée prouesse que tu nous montres encore. Ce serait tout de même une sacrée coïncidence que soudainement un jeune homme accours pour te sortir de là... Nooon, il n'y avait personne autour, n'est-ce pas ?

Sur ma feuilles s'accumulaient les tracés de mon crayon. Les mouvements de ma main étaient presque automatique, je laissais libre court à mon inspiration. Appuyant fortement pour donner une couleur foncée j'ébaucha le visage. Je ne pouvais le voir précisément mais je me l'imaginais très bien. Un visage dur, habitué de la discipline et vide d'émotion dont la seul couleur qui le parsemé était le sang de l'adversaire.
Cette étape était généralement la plus facile. Ce qu'il était moins était de retranscrire l'agitation dont j'étais témoin : la vitesse du sabre, le bruit, la transpiration etc... Tout ses détails devaient être pris en compte et permettait de différencier un simple dessin d'une œuvre d'art. L'émotion que devait procurer mon dessin devait être la même que celle que je ressentais en voyant la fille. Faire la copie d'une œuvre d'art en art. Tel était mon objectif.


Un marmonnement me fit lever les yeux. L'adolescente s'était arrêté. Droite comme un i elle exécuta quelques mudras. Que faisait-elle ? Je posa mon carnet et mon crayon, curieux. Soudain, une flamme jaillit et son sabre pris feu. La spécialité Katon pensais-je... tout comme moi elle savait combiner son art martial avec le ninjutsu. C'était assez étonnant à vrai dire. Beaucoup de ninja se contenté d'utiliser le ninjutsu comme arme seul. Le combiner avec une autre technique demandait une bonne maitrise du chakra et cela était prodigieux qu'une aussi jeune fille puisse y arriver. Manier l'épée tout en canalisant son chakra sur cette dernière était à la limite du prodige.
Hélas, comme je pus m'en douter sa maitrise n'étant pas totalement parfaite elle ne contrôla pas suffisamment bien le flux dans l'épée. La flamme trop chargé en chakra grandis. Le spectacle était certes de mon point de vue impressionnant mais pour elle il était dangereux. Comprenant cela, la jeune fille lâcha son épée dans l'eau et tomba elle même dans le lac. Caché dans mon buisson, la scène tournait à la comédie. Moi qui l'admirais quelques minutes auparavant , je rigolais maintenant d'elle.


Même si je savais très bien qu'elle pouvait se débrouiller sans moi mon instinct de gentleman m'obligea a venir l'aider. Je suis un homme galant après tout je me dois de secourir une demoiselle dans le besoin. Courant en sa direction je pus voir qu'elle se relevait déjà d'elle même. Debout sur l'eau, moi sur le ponton je lui tendis ma main l'invitant à me rejoindre.

Dès lors que tu tombes à l'eau ton premier réflexe est de retrouver ton sabre, il compte plus pour toi que ta propre vie. Tu regardes autour de toi sous l'eau, tu ne vois pas grand chose... Jusqu'à apercevoir un reflet au fond de l'eau. Par chance le soleil brillait fort aujourd'hui, te voilà au moins rassurée. Tu remontes ensuite rapidement avant de manquer d'air. Une fois à la surface tu prends une grande inspiration. Puis alors que tu reprenais pied par dessus l'eau, une voix provenant du ponton te pris par surprise et te fit sursauter, ce qui ne manqua pas de te faire perdre à nouveau ta concentration et de retomber dans l'eau. La maîtrise du chakra ça n'était pas encore tout à fait au point...
Tu te retournes alors, le visage surpris, ce jeune homme te tend la main. Depuis combien de temps était-il là ? Il t'avait vu t'entraîner ? Quelle honte, il devait te prendre pour une débutante complète. Mais fidèle à toi même tu lui souris avant d'attraper sa main et de regrimper sur le ponton.



Puis tu jettes un oeil à tes vêtements, tu es mouillée dans la tête aux pieds, ça n'était pas très agréable du tout avec ce genre de vêtements. Tu pousses alors un long soupir.



Ni une ni deux tu commences à retirer le haut de tes vêtements puis le bas... Tu te retrouves simplement vêtue de ta tenue en latex que tu portais en dessous, et qui disons-le, laisse clairement percevoir tes formes généreuses. Tu n'as aucune gêne devant le jeune homme, c'était parfaitement ton genre d'agir de la sorte, tu ne voyais généralement pas de problèmes là où les esprits les plus... imaginatif disons, en verrait. Puis soudainement tu te souviens que tu n'es pas seule sur ce ponton, tu le regardes de ton sourire à peine gêné.



Tu détachas tes cheveux joliement attachés avec un papillon afin de les essorer, laissant les gouttes d'eau s'écraser sur le ponton. Puis, tu te souviens t'être demandé si ce jeune homme aux allures charmantes t'avait vu tomber lamentablement dans l'eau, mais depuis combien de temps te regardait-il ? Il semblait être un poil plus jeune que toi, n'avais-t-il pas autre chose à faire que se promener dans le parc ? Alors, tandis que tu es toujours en train d'essorer tes cheveux tu lui poses une nouvelle question avec ta douce voix de jeune femme.



Ta phrase finie tu penches la tête vers le bas puis tu saisis tes cheveux avant de ramener ta tête vers l'arrière et te recoiffer correctement, toujours sous le regard du jeune homme qui avait le droit malgré lui d'apercevoir le jolie corps de Kyoko. Tu attendais une simple réponse de sa part, dans un moment qui pouvait peut-être lui paraître gênant. Mais toi tu étais totalement toi même en sa présence, tu n'avais que faire du regard des autres, encore moins celui d'un homme si jeune.

Moi qui pensait avoir affaire à une guerrière à l'âme de battante, fort est de constater que non. Hissant la jeune fille sur le ponton je pus pleinement contempler le visage qu'y me faisait face. Je resta sans voix. Quelle beauté ! Son visage était rempli d'une tendresse indescriptible que même le plus talentueux des artistes ne pouvait retranscrire. C'était vous voyez, comme si la nature avait mis tout son âme dans cette création. Je dus me retenir de caresser ce visage qui ne demandait que ça : de l'amour. Allons Seiji reprend toi ! N'en oublie pas les bonnes manières. La séduction c'est tout un art ! Un art où tu excellais et où très peu de personnes pouvaient rivaliser avec toi.

Reprenant mes esprits je m'inclina et lui dis chaudement :


Il n'y a pas à dire j'étais un as. Sans me vanter, je savais m'y prendre avec les filles. Je connaissais leurs faiblesses et aucunes ne pouvaient résister à mon charme. Deux, trois phrases, une blague et généralement c'était dans la poche. Si cela ne marchait pas, je sortais mon arme ultime. Considérer comme une pratique interdite par les règles de la séduction je nomme : le clin d'œil. Alors là, je pouvais vous garantir que c'était la victoire assurée. Le plus difficile dans cette technique était d'exécuter le clin d'œil tout en souriant. Soit vous passiez pour un psychopathe soit pour un dieu. Pour ma part, voilà bien longtemps que j'étais considérer comme une divinité. Non, ce n'était pas la modestie qui m'étouffait ahah !

Trempé de la tête aux pieds, l'élégante jeune femme enleva ses habits qui étaient devenus bien trop lourd à cause de l'eau. Toujours incliné, ne voyant que ses pieds, je ne me douta pas un seul instant qu' en me relevant je tomberai face à une poitrine aussi généreuse que la sienne. Je faillis tomber à la renverse. Non mais on était où ici ??? C'était pas fairplay ça ! De toutes les filles que j'avais séduit aucunes ne s'amusaient à se déshabiller devant moi ! Comment devais-je réagir face à cela ??? Chancelant, je m'éloigna de deux ou trois pas d'elle. Je devais rester le plus naturel possible et ne pas répondre à ses provocations. Ce devait être à moi de mener la danse, pas à elle. Sois plus fort Seiji ! Cette fille était vraiment sans gêne me disais-je et la preuve était qu'elle venait seulement de me demander maintenant si cela ne me dérangeait pas.
Souriant, essayant tant bien que mal de ne pas regarder sa poitrine je lui répondis :



Quel gros mensonge c'était-ce. Moi pas sensible à ces formes généreuses ? Pff.. c'était mal me connaître. Sans nous le cacher, j'étais le plus gros pervers que cette Terre ai porté. Il m'arrivait de passer des heures aux sources thermales à mater les femmes à l'aide de jumelles. Alors à ce stade...même le plus gros des voyeurs était considérer comme un bienfaiteur de la gente féminine. Justement en parlant de voyeur : je sentis un liquide chaud couler sous mon nez. Du sang. La preuve parfaite que j'étais le contraire de ce j'annonçais. Priant pour qu'elle n'ai pas vu je m'essuie avec la manche de mon kimono sal à son habitude. Combien de temps allais-je devoir tenir ? Tout chez elle était attirante. Son corps ne demandait qu'à être touché, ses cheveux caressé et c'est lèvres embrassé. Même sa voix était sensuelle et tendre. N'avait-elle aucun défaut ?

Me demandant la raison de ma présence je lui répondis en évitant de la regarder. Je ne voulais pas saigner une deuxième fois en sa présence. Pire encore je ne voulais pas me retrouver avec la nouille toute droite.



Vous vous rappeliez lorsque je vous ai parlé de la stratégie pour séduire n'importe quelle fille ? Et bien nous étions à l'étape où il fallait rajouter un peu d'humour et d'ironie. Car comme dit si bien le proverbe : femme qui rit à moitié dans son lit. Préparant à sortir une de mes disquettes préférées la jeune fille comme si de rien n'était se recoiffa d'un mouvement si provocateur que je ne pus que contempler sa belle poitrine aguicheuse. C'en était trop pour moi. Sentant la bosse tant craint se formé à mon entrejambe je décida d'agir. J'avais mon honneur comme même ! Que l'humiliation serait grande si elle voyait que je répondais positivement à son charme ! Non ! C'était moi le maître à ce jeu ! Je ne pouvais pas être battu. Sans même réfléchir, je plongea tête la première dans le lac…..

D'un point de vue extérieur cette situation était plutôt cocasse. D'un côté il y avait un jeune homme quasiment entrain de vivre un rêve éveillé. De l'autre il y avait une jeune femme que ne réalisait pas vraiment l'effet de son corps sur les autres. Elle n'avait pas eu ce genre d'adolescence, les amourettes et ce genre de choses ne l'intéressaient pas. Elle ne vivait que pour servir le village et transmettre son héritage. Il n'y avait pas le temps pour de tels batifolages.
Si bien qu'elle n'eut jamais vraiment l'habitude des codes sociaux, il n'y avait pas grande différence entre le corps d'un homme et d'une femme selon elle, seuls les comportement différés. Alors ça ne lui posait pas de problème de s'exposer à la vue de tous. Puis il faut dire que son côté ta mère était assez... enfin elle était "assez" quoi. Peut-être était-ce seulement son côté de sa personnalité qui avait déteint sur toi, mais toi tu faisais cela innocemment.

Ce jeune homme se nommait donc Seiji, un Chikara. L'un de ceux que tu étais supposées servir. Surtout l'un de ceux vers qui ta lame ne devrait jamais se tourner. Tu ne remarques pas vraiment ses compliments, tu avais l'habitude en fait, tu ne comprenais pas cela comme une technique de drague, non tu pensais juste qu'il était comme les autres et que c'était normal. Alors, tu lui réponds gentiment tandis que tu poses tes vêtements sur le rebord du ponton pour qu'ils puissent sécher. Heureusement que tu avais toujours cette tenue sous ta couche de vêtement.



Tu étais souriante, comme envers tout le monde. Tu ne distinguais même pas que ce jeune homme te reluquer inconsciemment. Le plus drôle furent ses phrases suivantes. Il te disait chercher la beauté, au delà de cela il disait l'avoir trouvée, alors toi, sotte que tu es, tu te retournes, lui tournant le dos tout en lui parlant.



Puis finalement tu te rends compte ensuite qu'il parle de toi. Ça te fait légèrement rougir parce-que tu ne sais pas trop que répondre à quelqu'un qui insiste à ce point sur ta beauté, un merci était peut-être de rigueur dans ces cas là, tu ne savais pas vraiment. Tu te contentas de sourire nerveusement et de te passer la main à l'arrière du crâne. Puis celui-ci ramena sur le tapis le fait que tu étais tombée à l'eau, il en rajouta une couche en te disant qu'il te sauverait la prochaine fois. Ça te fait tout de suite rire. Alors, la main devant la bouche, tu lui lances :



Puis, sans trop comprendre pourquoi, il se lance dans le lac. Tu restes juste sur place, dans l'inconpréhension totale. Tu te demandais si ce genre de spasme lui arrivait souvent ? Peut-être souffrait-il d'une maladie rare ou quoi que ce soit ? Tu t'inquiètes alors légèrement pour lui, tu te penches alors sur le bord du ponton pour tenter de l'apercevoir, tu le vois, la tête sortant à peine de l'eau.



Kyoko kyoko kyoko... Si seulement tu savais qu'il abusait très clairement de ton innocence et de ta naïveté. Tu étais loin de l'avoir laissé de marbre, c'est le moins qu'on puisse dire, on était plus trop sur le profil d'une statue grec à ce moment là. Pardonnez-moi, je m'égare.
Tu attendais une réponse de sa part, et tu espérais qu'il savait au moins nager, ça devait être le cas étant donné qu'il prétendait pouvoir être ton sauveur. Mais bon, au vu de l'énergumène l'on pouvait avoir un doute...

J'avais donc affaire à une Kitto… Cela expliquait donc l'étrange couleur qui habitait ses yeux. Ce violet si intense synonyme dans certaines religions de la pénitence m'absorbait tel un tourbillon. Même mes yeux aux couleurs de la mer d'azur ne pouvaient rivaliser face aux siens...j'étais dépité. Sans le savoir, c'était un combat de beauté qui se déroulé entre moi et cette Kitto. Qui tomberait le premier sous le charme de l'autre ? J'avais l'impression que cette lutte était d'or et déjà perdu d'avance pour moi. Insensible à l'aménité que je dégageais la jeune femme ne semblait même pas prendre conscience de la situation dans laquelle elle se trouvait. Faisait-elle exprès ou était-elle aussi innocente qu'elle le laissée paraître ? Non ce n'était pas possible d'être innocent à ce point me disais-je. J'étais convaincu que c'était une de ses techniques pour me séduire. Si elle croyait que je marcherai dans le panneau et bien non ma petite Kitto ! On ne trompe pas aussi facilement un maître en la matière tout de même ! Ah Seiji …tu parlas bien trop vite….

Lorsque qu'en guise de réponse à mes compliments elle me tourna le dos pour admirer le lac j'enragea. Cette sot ce moquait de moi ! Et de façon si naturelle en plus ! La moindre des choses c'est de respecter son adversaire ! Je serra le poing bien fort, me retenant de la renvoyer dans l'eau. En tant que gentleman je me devais de faire comme si de rien n'était. Accepter l'humiliation dont j'étais la victime. Toutefois, je me vengerai un jour, elle n'attendait rien pour attendre. Cette fille ne jouait pas franc jeu. S'en foutant des règles de l'art elle me regarda et se contenta de me sourire. Elle savait ce qu'elle faisait. Elle me narguait.


Faisant comme si de rien n'était, elle rigola quand j'annonça que je pourrais la sauver. C'en était trop pour moi. On atteignait les limites là. Tout mon corp était contracté face à l'insolence de cette Kitto. Qu'elle chance elle avait d'être un membre du sexe opposé. Sinon voilà bien longtemps que je lui aurai fait ravaler son rire. Ne te rabaisse pas à ça Seiji fais un effort ! Inspirant et expirant lentement j'essaya de me reprendre. Je ne tomberai pas dans son petit jeu provocateur, je me le promet. C'était contraire à mes principes. Gentleman un jour gentleman toujours. Affichant malgré moi un sourire je lui répondis :



Puis, succombant à ses formes je me retrouva dans l'eau. J'avais donc perdu ce combat me disais-je la tête toujours sous l'eau. J'avais succombé à son charme et pire j'avais fait acte de faiblesse en m'échappant. N'étais je donc plus digne de mon titre ? Battu par une Kitto aux techniques peut orthodoxe, mon honneur en était touché. Malgré que l'hiver approchait à grand pas l'eau du lac resté à une température des plus agréables : ni trop chaud ni trop froid. Si je l'avais pu je me serais contenter de couler mais la présence de cette Kitto m'en empêcha. Si en plus de me voir succomber à son charme elle me voit essayer de me suicider, alors même mort l'humiliation me suivra. Remontant petit à petit je constata que la Kitto était là. Penchée, elle me demanda si tout allait bien. Même vainqueur elle continuait à me narguait. Ses phrases à mes yeux si innocentes et pleines d'ironies donnèrent le coup de grâce à mon estime. C'était la goutte de trop. Le duel était fini. Il n'y avait plus de règles qui tenaient maintenant. Un sourire en coin, plein de malice je lui tendis une main suppliante :

Tu regardais ce garçon au comportement... plus qu'étrange en train de barboter dans l'eau. A le voir on pourrait croire qu'il ne sait vraiment pas nager. Une seconde, cet idiot ne sait vraiment pas nager ? Pourquoi venait-il de plonger dans l'eau alors ? Puis il était censé te sauver et non pas l'inverse. Alors, voyant sa main tendu tu te demandas ce que tu étais censé faire. Hmm, ce jeune homme semblait jouer à un jeu étrange, tu ne le comprenais pas très bien mais il avait l'air de te considérer comme sa reine qu'il disait. Très bien, tu vas jouer alors toi aussi. Tu t'assieds tranquillement sur le bord du ponton, puis tu l'observes avec un sourire satisfait. Et lui annonces alors avec une voix taquine.



Tu éclates alors de rire, mais ne sachant pas vraiment si celui-ci savait nager ou non tu descendis ton sabre toujours à la main pour aller marcher sur l'eau. Il était au niveau de tes pieds alors que tu l'attrapes par le col, puis d'un mouvement assez violent tu l'envoies valser sur la rive proche. Tu t'approches alors doucement de lui, légèrement gênée par la puissance que tu avais mis dans ton geste, il était plus léger qu'il n'y paraîssait alors tu avais quelque peu mal géré ta force...



Lui dis-tu de ta voix douce. Puis tu lui tends ta main pour l'aider à se relever. Toujours avec ta grande innocence tu lui souris sans même voir que celui-ci tentait un enième subterfuge pour se jouer de toi... Quel foutu pervers celui-ci, il valait cependant mieux pour lui qu'elle ne comprenne pas ses actes, il en allait de la sécurité de son anatomie. Toujours avec ta voix amicale tu cherches à comprendre ce qui cloche chez lui.



Tu finis ta phrase légèrement gênée tout en passant ta main dans tes cheveux. Tu ne voulais pas vexer ce pauvre garçon, si ça se trouve il avait vraiment une maladie grave ! Et si tu l'avais contrarié ? Ou alors il cherchait juste à se faire remarquer ? En même temps, on t'avait dis que les garçons étaient parfois étranges avec les femmes, surtout durant l'adolescence. Ah tiens, peut-être commençais-tu à comprendre finalement ? Allez, encore un petit effort et tu verrais clair dans son jeu Kyoko ! On croit en toi !



Ou alors tu n'avais rien vu du tout et tu étais clairement en train d'entamer la conversation avec ce gosse pervers ? Bon sang Kyoko... Il va t'arriver des malheurs un jour avec ta foutue bienveillance. Une chance que tu savais te défendre sinon tu passerais réellement pour la gamine fragile et innocente du village.

Toujours dans l'eau je la vois se penché vers moi. Répétant mes dernières phrases elle s'assit tranquillement sur le ponton. Sot qu'elle était, je n'en attendait pas moins d'elle. Je lâcha un grognement sous l'eau. Elle était insupportable. Sa voix que je trouvais bien tendre auparavant me faisait maintenant mal aux oreilles. Je ne l'avais que trop écoutée. Chaque minutes en sa compagnie était humiliation et amertume. Ma main toujours tendu je pria pour qu'au moins elle puisse la prendre. Se penchant vers moi, j'eu une lueur d'espoir. Hélas, c'était sans compter sur son manque de savoir vivre. Me prenant par le col elle me balança tel un vulgaire chiffon sur le rivage. Atterrissant sur les fesses je lui lance un regard noir. D'une voix faussement amicale dont j'avais depuis bien longtemps discernée elle s'excusa. Même si sa tenu en latex faisait toujours aussi bien ressortir ses formes je ne ressentais plus rien. J'avais en horreur ce comportement indécent dont j'étais la cible. Ne me forçant même plus à sourire je lui dis froidement :


Me tendant la main pour me relever je la rejeta. Je savais très bien me lever tout seul et je n'avais surement pas besoin de son aide pour me remettre sur pied. Cette fille n'avait-elle donc eu aucune éducation ? Même sans mère j'étais de loin bien moins indécente que cette Kitto. Je ne savais pas que le clan régressait à ce point. On m'avait toujours vanté du savoir vivre des Kittos et de la placidité qu'ils offraient. Fort et de constater que l'on m'avait menti. Je n'avais plus rien à faire avec cette demoiselle au nom de Kyoko. Resté une minute de plus en sa présence relèverait du sadomasochisme de ma part. Son corps et son visage qui avaient le mérite de me séduire n'en étaient plus. Je n'aimais pas les dames provocatrices et mal élevées. Je ne demandais que de la douceur et de la courtoisie de la part d'une femme. Tout le contraire de cette sauvage qui me faisait face et qui me demandait pourquoi je m'étais jeté à l'eau si je ne savais pas nagé. Me reprochant un comportement étrange je fulmina. Comment pouvait-elle dire cela alors que c'était la première à se déshabiller devant moi ??? Elle jouait son petit jeu et je l'avais remarqué depuis bien longtemps. Alors pourquoi continuer à me provoquer ? Pensait-elle vraiment que je ne l'avais pas démasqué ? Puisque que j'étais sur le point de partir autant le lui dire cash.



Sur le point de partir. Elle m'arrêta, me demandant si j'étais un de ses artistes qui dessinent. Cela me rappela que j'avais toujours mon carnet et mon crayon qui étaient dans le buisson où je m'étais caché. Il fallait que je les récupères avant de partir. Me dirigeant vers leurs positions, sans même me retourner je balance à Kyoko :



Je rajouta :

Alors que tu lui proposes ton aide, celui-ci refuse très clairement, il te regarde vraiment d'un mauvais air, était-il vexé car tu l'avais aidé à ne pas se noyer ? Il n'était vraiment pas très clair ce type là. Puis de sa voix froide il s'adresse à toi, tu ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait dire. Bienséance ? Le narguer ? Qu'avais-tu fais à part lui sauver la vie, un peu brutalement admettons le. Alors tu penches la tête sur le côté, tu le regardes s'énerver tout seul de ton air interrogatif. Tu n'osais pas vraiment lui couper la parole, il semblait profondément touché par l'une de tes actions mais tu ne voyais pas ce que tu avais fais de mal pourtant. Alors tu continuais à l'écouter. Il insinuait encore que tu te moquais de lui et que tu étais mal élevée. Puis il vint finalement te faire comprendre la situation : il te draguait ouvertement, étonnamment ses mots te font rougir, personne n'avait encore osé dire qu'il te faisait des avances, tu ne l'avais pas du tout compris comme cela depuis le départ. Mais celui-ci semble désormais subitement te détester, les hommes étaient décidément bien compliqués, pas étonnant que tu ne t'y intéressait pas. Néanmoins le fait de te voir te tourner le dos et partie en colère te fais te remettre en question. Ai-je fais quelque chose de mal ? Te demandais-tu légèrement touchée par ses propos. Il avait même apparemment fait un dessin de toi. Alors qu'il commence à partir tu lui agrippes le bras, de ton regard triste tu lui demandes doucement :



Puis subitement tu reprends ton sourire, comme si de rien était, comme si ta maigre excuse allait suffire. Tu le regardes dans les yeux, avec son regard colérique.



Tu agis vraiment comme si il ne venait pas littéralement de péter un plomb et t'avouer son attirance. Non il n'y avait rien à faire ça n'était pas dans ton habitude que quelqu'un se comporte comme ça avec toi alors tu ne savais pas vraiment comment gérer ce genre de situation. De plus même si tu étais du genre à aimer les histoires d'amour, cet homme n'était pas fait pour toi. Tu étais destinée à vivre avec un Kitto même si cela ne te satisfaisait pas vraiment tu avais fais la promesse de perpétuer ta lignée et ton nom. Alors quand bien même tu aurais compris de quoi il en retournait, tu ne pouvais pas te le permettre, même si vous n'étiez que deux adolescents.
Puis doucement tu relâches son bras, laissant en même temps disparaître le sourire qui orne ton visage, tu baisses légèrement la tête, puis d'une voix triste tu continues..

Bon sang ! Cette fille était vraiment bizarre ! M'agrippant le bras elle me fit un de ses visages les plus croquants. Vous savez ceux, dont vous ne pouviez rien refuser. Elle aurait pu me demander la lune que j'y serai allé sur le champ. Oh non Seiji ! Ne tombe pas dans cette façade qu'est l'hypocrisie, elle se moque de toi, fais marcher tes neurones ! Pourtant, ce visage si innocent qui me faisait face était dénué de toutes violences. Je ne savais que dire. Ce n'était pas à moi de lui expliquer les choses de la vie. Les parents étaient là pour ça à ce que je sache, je n'allais pas jouer le rôle du géniteur tout de même ! Mais contemplant une fois de plus le visage de la jeune Kitto je me ravisa. Même si je n'étais pas certain qu'elle était sérieuse il valait mieux comme dit si bien l'expression : avoir des remords que des regrets .
D'une voix douce je lui dis :



La rassurant, j'ajouta :


Me rappelant de tout les manèges qu'elle m'avait fait subir je repris un air sérieux. Il était préférable de rester sur ses gardes. On n'était jamais trop sûr avec elle. Qui sait de quoi elle était capable…..

Rejoignant tranquillement le buisson où était posé mes affaires je me questionna sur la réaction de la Kitto. Que penserait-elle de mon dessin. Je l'avais dessiné telle une guerrière meurtrière sans pitié alors qu'elle était tout l'inverse. Après tout, un peu de dureté dans cette âme si innocente ne lui fera pas de mal. Enfin...innocente, c'était un bien grand mot pour quelqu'un qui maniait aussi bien son sabre. Allez savoir peut être avait-elle déjà des morts sur la conscience. Peut-être allait elle me découper en rondelle en voyant mon dessin… Je ria nerveusement à cette pensée. Les habitants de Konoha était si imprévisible. À part les filles dont la réaction était toujours la même à ma venu, chacun de nous avait son petit "jardin secret". Rempli de par les idées les plus sombres et les plus obscures il était caché aux yeux de tous par la barrière de la duplicité. C'était grâce à la lecture de nombreuses œuvres philosophiques que j'avais pris conscience du faux visage que nous humain montrions au monde entier. Quant à moi si vous vouliez savoir, mon jardin ne renfermait que des actes pornographiques et des courbes tous plus grosses les unes que les autres. Rien de bien intéressant donc…. En revanche cette Kitto me faisait un peu peur. Ces agissements si anodin soit ils trahissaient peut-être un désir de sang qui bientôt serait combler par le mien…

Allons Seiji ! Tu te fais trop d'idée ! Ce n'est qu'une fille perdu dans la vie. Elle ne ferait pas de mal à une mouche et encore moins à un homme, tu ne crains rien à ses côtés. Qu'est ce que j'étais fort n'empêche pour imaginer des scénarios plus improbables les uns que les autres…

Arrivé, je ramassa précipitamment mes affaires. Ne montrant pas directement le dessins à la Kitto je le regarda pour m'assurer que je n'avais pas fait n'importe quoi dans ma folie d'artiste . Passionné par la chair tendre d'une femme, j'étais bien capable me connaissant d'avoir dessiné Kyoko nue. Je constata avec soulagement que mon dessin était tel qu'il était : un sabre aiguisé, un visage dénué d'expression, des yeux reflétant la mort tout y était. D' une main hésitante je lui tendis le dessin et bredouille lui dis :


Tout de même curieux je lui demanda :

Toi une fille étrange ? Oh c'était peu dire. Il était vrai que de l'extérieur Kyoko pouvait paraître un peu différente des autres personnes. Ses voisins Kitto la surnommait " la fille qui court ", tu avais tant d'énergie à revendre que ça pouvait en surprendre certains. Tu n'étais également pas quelqu'un de très douée socialement, tu n'avais pas réellement d'amis, une seule femme avait été capable de te comprendre jusqu'ici mais elle n'était plus là depuis quelques temps déjà, alors depuis tu devais te débrouiller par toi même pour comprendre tes émotions, ton ressenti, mais surtout tu n'avais personne avec qui discuter pour extérioriser tout cela. Alors forcément, lorsque ce jeune homme est venu te parler tu as agis comme avec la plupart des gens au début, tu t'es juste montrée souriante. Puis lorsque tu l'as vu se jeter à l'eau tu t'étais dis qu'il était peut être un peu comme toi lui aussi. Le pauvre avait fini le cul par terre alors qu'il souhaitait juste se jouer de toi un instant.
Mais bon courage à la personne qui te ferait ouvrir les yeux sur tout ça, il avait beaucoup de travail à accomplir. Puis surtout, c'était tellement loin de la vie que tu avais connu jusqu'ici. Alors, penchant la tête sur le côté tu te montres intriguée.



Puis celui-ci t'emmena jusqu'à son fameux dessin, tu avais hâte de le voir en vérité. Tu aimais beaucoup voir les peindre, dessiner, sculpter et même écrire... Ces gens avaient des facilités et une vision du monde bien différente de la tienne, alors tu étais comme admirative chaque fois que tu rencontrais quelqu'un avec ce genre de talent. Tu le vois ramasser ses affaires dans un... buisson ? Il pouvait dire que tu étais étrange, au moins toi tu ne te cachais pas des buissons pour dessiner les gens... Mais bon, ça ne te frappa même pas plus que ça qu'il soit en train de t'observer tel un voyeur.
Il s'excusait déjà de peur que son dessin soit mauvais, mais surtout parce qu'il t'avait dessinée tel qu'il t'imaginait. D'ailleurs, sa remarque te fit sourire. Tu lui réponds d'ailleurs très calmement.



Ça n'était pas le moment de lui raconter toute l'histoire, probablement car il s'en fichait, puis ça n'était pas forcément quelque chose que les autres comprenaient. Ta vie était plus ou moins déjà tracée en un sens. Protéger & Servir. C'était deux maîtres mots pour te qualifier. Toute ta vie ne reposait que sur ça, alors même si tu l'avais voulu, découper ce garçon en rondelle ne faisait pas partit de tes possibilités. Puis de toute façon tu n'étais pas d'une nature spécialement violente, tu aimais te battre et tu étais un peu brute, néanmoins tu n'aimais pas blesser les autres. Du moins dans ton état normal, lorsque tu combattais tu avais tendance à passer dans un sorte d'état second. Motivée par l'adrénaline du combat, tu perdais ton sourire habituel, tu laissais place à une guerrière, rien d'autre. Tu ne cachais même plus ton manque d'émotions. Mais il n'y avait aucune raison pour ce jeune homme de te voir dans cet état. Pourtant sa question suivante te laissa songeuse quant à son avis sur toi, il semblait comme avoir... peur ?



C'était déjà révélateur de ta personnalité. Une jeune femme dévouée à son village. Avec un respect strict de la hiérarchie. Elle n'était pas une fauteuse de trouble, elle obéissait sans poser de questions. Elle ne laissait pas souvent place à la réflexion, elle comprenait que les plus haut gradés avaient des informations qu'elle n'avait pas à savoir et qui expliquait la nécessité de certains actes. Dans une autre vie elle aurait très bien pu être une tueuse à gage sans problème. Enfin, sur le papier. Nous verrons cela le jour où tu devras prendre la vie de quelqu'un, pour l'heure ton âme n'était pas souillée par ce genre de chose, tu restais pure et innocente.
Comprenant que tu sembles l'effrayer légèrement, tu en profites, tu fronces les sourcils puis d'une voix sérieuse tu lui demandes :



Intérieurement tu riais, quoi qu'il ait pu dessiner tu apprécierais sûrement. Puis tu verrais comment les gens te perçoivent lorsqu'ils ne te connaissent pas. C'était un genre d'expérience assez drôle en vérité. Il était vraie que tu pouvais paraître aguerrie lorsque l'on te voyait t'entraîner.. Pourtant tu n'avais aucune expérience d'un réel combat. Le peu d'adversaire que tu avais eu depuis que tu étais à l'académie jusqu'à aujourd'hui étaient de soi disant bretteur, à peine capables de tenir leur lame lorsque l'entrechoquement de vos katana d'entraînement était un peu fort. Le peu de professeur maîtrisant cet art se retenaient énormément et ça n'était arrivé qu'à de très rares occasion. Ils considéraient que cette maîtrise était déjà presque parfaite, alors il était préférable pour toi de te concentrer sur tes autres compétences. Et il avait suffit de te voir tenter d'utiliser le Katon sur ta lame pour comprendre que ces autres compétences ça n'était pas vraiment ton truc.

Tu prends finalement son dessin en main, tu le regardes attentivement. Il était vrai que ce garçon avait un certain talent. Mais ce qui t'interpelle le plus, c'est la manière dont il te représente. Tout d'abord ton sabre, fidèlement redessiné, mais l'expression de ton visage et ce regard... Est-ce ainsi que les gens te voyaient ? C'était à la fois enchanteur mais en même temps décontertant. En un sens, c'était la vérité à propos de toi, une bonne petite soldate sans coeur, d'un autre côté tu t'efforçais de partager ta joie et ta bonne humeur, passant pour une personne douce. Laquelle de ces deux facettes était la vraie ?
Peu importait, l'essentiel était de te rattraper auprès du jeune homme.