Cinq ans plus tard...

Cela faisait que quelques que tu venais de rentrer de ta longue, très longue quête. Fort heureusement, à peine arrivée au village que le miracle tant attendu t'accueillait lorsque tu franchissais les quelques pas au temple des prières la dernière fois. Uzume était sain et sauf et cela te rassurait au plus haut point ! Pour l'heure, tu cherchais quelqu'un qui t'était extrêmement précieuse, tu y tenais comme à la prunelle de tes yeux Kitto. En général, cette personne où plutôt cette jeune fille passait son temps à s'entrainer. Tu espérais donc la retrouver à s'entrainer avec son sabre au stade d'entrainement.
L'automne se dissipait peu à peu laissant place au froid d'hiver petit à petit, un temps qui te rappelait de bons comme de mauvais souvenirs. Combien de temps n'avais-tu pas vu cette jeune enfant qui devait être presqu'adulte à l'heure d'aujourd'hui, n'est-ce pas ? Tu te souvenais de la dernière fois que tu la voyais, la dernière fois que tu la serrais dans tes bras échangeant chacune une pince et une boucle d'oreille. D'ailleurs, tu avais promis de le lui ramener, car cela était quelque chose de précieux aux yeux de l'enfant. Ah la la, ca te mettrait une grande claque de savoir qu'elle n'en était bientôt plus une !!! Cela te rendait nostalgique et te faisais ressentir tout ton qui devenait de plus en plus "vieux". Tu marchais encore et encore, comment allait se passer votre rencontre ? Est-ce qu'elle t'en voudrait de ce long moment d'absence malgré les lettres que tu envoyais régulièrement ? T'accueillerait-elle les bras grands ouvert ? Tu stressais à l'idée du rejet et te réjouissais à l'idée de bonnes retrouvailles. Ton cœur palpitait à t'en décrocher la poitrine, tu espérais tant la revoir, même si ce n'était que de loin ! Après quelques minutes de marche jusqu'au terrain, tu t'apercevais que tu étais seule pour le moment. Pas un chat en vue ! En même temps, tu étais une lève tôt, donc la plupart des genins et chunin devaient encore faire la grasse matinée. Bon, ben puisqu'elle n'était pas là, autant commencer ton entrainement. Peut-être et tu l'espérais qu'elle pointerait son bout du nez...

Tu t'échauffais en commençant par une centaine de pompes, d'abdos, de saut à la corde et bien d'autres choses que tu faisais pour la routine. Tu poussais et exagérais toujours plus dans ton entrainement. Cela n'était jamais assez pour toi. Tu en oubliais presque la véritable raison suspendu comme spiderman par la plante de tes pieds à l'arbre d'à côté. Et tu continuais ton entrainement...

Aujourd'hui en cette belle journée d'automne tu pratiques les mêmes activités que les autres jours. Une en particulier te tenait à cœur. Aux environs de 9h tu te rendais aux portes du village avec tes boissons les plus fraîches. Chaque jour tu t'y rendais, et chaque jour tu espérais qu'on le te dise enfin qu'elle était revenue. Qui ? Une des personnes les plus chères à tes yeux. Une personne avec qui tu étais capable d'exprimer tes ressentis, tes émotions. Avec les autres personnes tu paraissais juste comme une jeune femme joyeuse et pleine de vie, mais ça s'arrêtait la. Une façade pour cacher ta véritable personnalité. Tu ne comprenais pas tes émotions, les notions d'amitié et d'amour te restaient vagues, il n'y avait que peu de personnes qui comptaient réellement. Seulement trois pour être exact. Cette personne que tu attendais chaque jour restait en revanche celle avec qui tu te sentais la plus libre pour t'exprimer. Elle avait été là pour toi à de nombreuses reprises. Jusqu'au jour de son départ... Cela t'avait énormément attristé, mais tu souhaitais rester forte pour elle.

Aujourd'hui la garde t'accueillie avec un très grand sourire, ils te montrent un papier sur lequel sont notées les entrées de la veille, et son nom y figure : Kitto Wattan.
Enfin ! Après de si longues années elle était revenue. Tu déposes alors les boissons que tu avais amené puis t'en vas très vite en courant. Un seul objectif aujourd'hui : la trouver. Tu retournes au quartier Kitto pour aller jusqu'à chez elle, tu ouvres la porte dont tu possédais toi aussi la clé et tu rentres très vite en laissant la porte ouverte derrière toi.



Pas de réponse. Etrange... Puis au même moment tu te fais une réflexion. Et si elle aussi était partie te chercher ? Ni une ni deux tu prends soin de refermer la porte et tu fonces jusqu'à chez toi. Tu entres telle une furie dans la maison. Tu vois ta mère dans le salon, te regarder avec un air étonné. Très vite tu t'exclames :



Celle-ci qui tient son café dans les mains réponds très calmement.





Tu étais plus que surexcitée à l'idée de la revoir. Alors tu repars tout de suite sans même attendre de réponse. Si elle ne se trouve ni ici, ni chez elle, cela veut dire que... Mais bien sûr ! Les terrains d'entraînement ! Tu fonces sans perdre de temps, tu ne voulais pas perdre une minute de plus.
Quelques temps plus tard te voilà enfin à vadrouiller à travers les terrains. Puis enfin tu l'aperçois, un large sourire se dessine sur ton visage tandis que tu arrives dans son dos. Tu t'arrêtes alors, avant de prendre une voix taquine.



Reconnaîtrait-elle ta voix ? Beaucoup de choses avaient changées chez toi, tu avais seulement 12 ans la dernière fois que vous vous étiez vu. Tu avais pris de généreuses formes pour une femme de ta faible carrure, ton visage était bien plus adulte désormais. Tu te tenais fièrement derrière elle, tenant le fourreau de ton sabre dans ta main droite comme à ton habitude. C'était le meilleur indice pour te reconnaître, mais elle verrait probablement le papillon dans tes cheveux en premier lieu.

Alors que tu t'apprêtais à faire un nombre incalculable d'abdos suspendu la tête vers le bas, tu entendais une voix très féminine, douce et beaucoup moins enfantin que dans tes souvenirs... Kyoko était juste là. Ca valait le coup de faire autant d'exercices pour l'attendre. Tu te retournais en faisant une sorte de salto en diagonale. Et lorsque que tu l'apercevais, quelle était devenue belle ! Une vraie dame ! Tu t'approchais d'elle, la prenant dans tes bras.


Malgré ton apparence de brute à l'extérieur, tu ne pouvais t'empêcher de laisser quelques larmes couler. Bon d'accord, d'accord ! Ca faisait plus de cinq années loin du magnifique papillon, tu lâchais toute les larmes de ton corps ! Elle était là, tu pouvais la tenir dans tes bras et était fière de voir à quel point elle grandissait autant physiquement que mentalement. Tu resserrais l'étreinte en essayant de pas l'étouffer:


Qui t'en voulait le plus au final ? Toi même d'avoir fait preuve de lâcheté à parcourir le monde ou la grande enfant devant supporter tes caprices d'adultes ? Mais pour le moment tu ne voulais pas réfléchir à tout et tu profitais de pouvoir la sentir contre toi, ta petite sœur de cœur qui t'avait grandement manquer durant ton long voyage. Tu voyais également qu'elle portait toujours son grand sabre avec elle, depuis ce jour, elle ne le quittait désormais plus. A la différence de la belle Kyoko, toi, tu n'avais que la longueur de tes cheveux qui changeait les camouflant dans une sorte de natte. Rien de plus, peut-être les quelques kilos en moins très vite remplacés par tes muscles, mais c'était tout. Alors tu la regardais et arrêtais de pleurer comme une enfant, c'était d'une voix maternelle que tu ajoutais:

Evidemment elle te reconnaît immédiatement. A vrai dire tu aurais été déçue du contraire. Celle-ci s'excuse en te prenant dans ses bras tout en laissant quelques larmes couler. Elle appréciait énormément le fait de te revoir, c'était pareil pour toi, pourtant depuis son départ tu n'avais plus jamais pleuré, tu t'étais promis de rester forte et c'était devenu aujourd'hui une habitude. Néanmoins tu la serres toi aussi très fort dans tes bras, profitant juste de l'instant et de sa voix qui t'avait tant manqué. Cinq années à ne recevoir que des lettres, cinq années à espérer qu'elle rentrerait très vite. Elle espérait que tu lui pardonnes. Tu te recules légèrement, puis tu la regardes très souriante.



Tu avais du mal à réaliser qu'elle se trouvait enfin devant toi. Elle avait été à tes côtés pendant si longtemps, elle était d'une certaine manière l'une de ceux qui t'avaient éduqués pendant ta jeunesse. Tu avais eu la chance de la rencontrer très jeune. Alors son départ avait laissé un énorme vide que tu n'avais jamais comblé depuis. Elle paraissait toujours comme une jeune femme très athlétique, des cheveux plus longs qu'avant... Finalement elle n'avait pas tant changés en cinq ans ! Il faut dire qu'elle était plus âgée que toi, sa croissance était terminée depuis un moment. Tu acquiesces la tête alors qu'elle te parle d'un repas et d'un thé, toujours souriante, tu es plus qu'heureuse de la revoir, alors garder ta joie pour toi était difficile !



Presque seule, le départ de Wattan t'avais poussée à aller vers d'autres personnes, tu avais ce qu'on pouvait appeler des "amis", plus ou moins. Tu n'avais qu'une hâte c'était que vous alliez échanger vos aventures des dernières années. En autant de temps elle avait du en voir du pays, c'était inimaginable pour toi qui n'avais jamais réellement quitté Konoha.

Tu riais de bon coeur. Ca faisait du bien au moral de la revoir et à vrai dire, à part son développement physique et sa maturité, elle était toujours fidèle à elle-même ! Toi qui craignais de nombreux reproches, te voilà rassurer. Comme au bon vieux tu te mettais en position accroupie et lui faisait signe de monter sur ton dos.


Cela te rappelait toutes les balades que tu faisais avec elle quand elle était plus jeune. Tu possédais une grande rapidité de marche, mais de courses à pieds aussi ! Très peu de personnes pouvait suivre ton rythme très soutenu.


Tu souriais et disais cette phrase de manière très taquine à la limite de provoquée ton joli papillon. Tu n'y pouvais rien, rien ne changeait, seules les années passaient beaucoup trop vite. Dans tous les cas, tu l'inviterais à venir manger à la maison et comme à l'époque tu lui préparerais son plat préféré entièrement cuisiné de tes mains. Elle pouvait être très chanceuse, car à part à elle, Uzume et Hiruzen tu ne le faisais pour personne d'autre ! Il ne restait plus qu'à voir la réaction de cette chipie, à voir s'il elle rentrait dans ton jeu ou si elle murissait beaucoup trop vite.

Lorsque tu la vois se mettre accroupie et te faire signe de monter sur son dos, tu ne peux t'empêcher de sourire. Ça te rappelle énormément de souvenirs, tu avais passé à bon bout de temps à parcourir Konoha sur son dos, à l'époque tu étais bien trop jeune pour suivre sa cadence. Tu te demandais d'ailleurs si c'étais toujours le cas maintenant tu passais ton temps courir. Tu en auras bien profitée pour vérifier mais l'invitation était trop alléchante. Sans perdre de temps tu sautes sur son dos, comme si tu faisais encore la taille et le poids d'une enfant.



Tu n'avais aucune honte, pourquoi serait-ce le cas te demandais-tu ? Tu l'aimais énormément et si quelqu'un avait quelque chose à vous redire... qu'il ose. Toi tu profitais juste de tes retrouvailles avec elle, les choses n'avaient finalement pas changées entre vous deux et c'était pour le mieux. Tu te tenais sur son dos, tes bras autour de son cou et ta tête proche de la sienne, alors doucement tu lui demandes :



Tu passais de moins en moins voir Uzume à l'hôpital. Son cas n'avait pas réellement changé depuis des années. Certains médecins avaient même émis l'idée de le débrancher. Tu t'étais montrée plus qu'insistante envers eux pour qu'ils attendent le retour de Wattan, ils avaient refusés jusqu'à que tu insistes encore plus en allant carrément passer trois jours et nuits de suite là-bas pour leur montrer ton désaccord, tu ne laisserais personne le débrancher sans que Wattan ne soit présente, tu y étais résolue. Devant tant d'insistance et souhaitant éviter tout soucis ils ont préférés céder. Néanmoins tu y passais de moins en moins souvent ces derniers temps. Tu avais perdu espoir qu'il se réveille un jour. Il ne pouvait plus compter que sur Wattan.
En vérité aucune de vous deux ne le savait mais il était déjà réveillé depuis quelques jours maintenant. Elle serait sûrement heureuse d'apprendre la nouvelle, toi... ça ne te faisait ni chaud ni froid. Tu étais restée sur ta première impression depuis le jour ta rencontre avec lui, et sa manière d'être n'avait fait que confirmer les soupçons présent dans ton esprit. Tu n'avais jamais compris pourquoi elle lui portait autant d'intérêt, sans nul doute elle devait avoir ses raisons mais ce n'était pas un sujet que tu abordais par le passé, alors aucune raison de le faire tout de suite. Tu te contentais de profiter de l'avoir rien que pour toi aujourd'hui.



Lui dis-tu de ta voix taquine. Vieille ? Elle n'avait probablement pas encore atteint la trentaine, si tu te souvenais d'ailleurs bien de son âge elle devait avoir 27 ou 28 ans aujourd'hui. Mais c'est sûr qu'à côté de toi et de vos 11 années d'écart...
Enfin, tu voulais juste la titiller un peu, cela faisait si longtemps que tu n'avais pas pu la taquiner, tu avais envie de passer tout les prochains jours avec elle pour rattraper le temps perdu.

A peine la jeune donzelle montait sur ton dos, que tu fléchissais encore plus tes jambes prête à décoller dans trois, deux, un... maintenant ! Elle collait sa tête pas loin de la tienne pour te demander si tu avais trouvé l'impossible. Ton air s'assombrissait avant que tu ne lui répondes:


Ton joli papillon changeait de sujet et espérait que tu ne perdais pas la main en cuisine, le tout accompagnée d'une intonation taquine.


Ouais, ok. La blague était nulle... Vous arriviez assez rapidement à ton domicile avec ta course folle de gazelle. Arrivée devant ta porte, tu déposais la chipie et ouvrait l'appartement.


Durant ton absence, tu demandais avant ton grand départ si l'enfant pouvait prendre soin de tes affaires en plus de ton meilleur ami. Et, tu ne pouvais que la féliciter et la remercier pour tout. Depuis que votre lien était devenu fort, le joli papillon possédait déjà les clés d'ici. C'était ta petite sœur d'adoption, elle avait le droit à tout comme ta propre petite sœur. Tu lui faisais signe de passer devant et lui demandais:

Te faire promener sur son dos te rendrais presque nostalgique, traverser les rues de Konoha à toute vitesse, tu aimais cela, mais la première fois que Wattan t'avait emmenée tu avais encore plus aimée, auparavant elle était nettement plus rapide que toi et tes petites jambes. Alors tu ris énormément à bord du Wattan express, comme si tu étais redevenu cette même gamine. Puis après quelques minutes de courses vous arrivez finalement...
Cela faisait si longtemps que vous n'aviez pas été toutes les deux dans sa jolie maison. C'était en quelque sorte devenue ton second foyer. Même si tu regrettais généralement bien vite les repas préparés par ta mère, ce qui avait pour effet de te faire rentrer chez toi quand même. Néanmoins, tu avais pris soin chaque jour de la maison, tu étais quelque peu maniaque avec la poussière et ce genre un chose. Mais... Il restait un petit soucis.



Tu tournes la tête, regardant à l'extérieur, comme si tu cherchais quelque chose. Tu fronces les sourcils avant de reprendre ta phrase.



Si ça se trouve, c'était les chats de Wattan, mais tu n'avais pas souvenir du tout qu'elle en possédait, et si c'était le cas tu avais tenté pendant cinq ans de les dégager de leur propre maison. Quelle jeune fille sans cœur tu ferais... Bref, concentrons nous plutôt sur le merveilleux repas que tu allais déguster ce soir. Wattan était tellement douée pour la cuisine que tu ne savais même pas quoi lui demander. Tu avais l'embarras du choix avec elle, encore mieux qu'un restaurant ! Bien que ses placards étaient sûrement un peu vide...



Tu laisses s'échapper un rire, toi faire attention à ton alimentation ? Oh non, tu avais fréquenté Wattan bien trop longtemps pour ça. Alors, levant un bras en l'air tu t'exclames tout sourire.

Tu t'esclaffai de rire en entendant que le seul problème était les chats squatteurs à l'extérieur sur la petite terrasse. Après quel animal voudrait rester dans un appartement aussi petit ? Tu n'avais que ta salle d'eau qui était séparée du reste et ce petit bout d'air où squattent la bande de matous. Agitant ta main devant ton nez tu rétorquais:


Peut-être que la plus vieille, elle n'était plus par contre, m'enfin, c'est la vie. Kyoko répondait finalement à ta question en te taquinant sur le fait qu'elle faisait attention à sa ligne, mais lorsque cette dernière se mettait à rire, tu riais de bon cœur avec elle. Elle s'en remettait à tes talents culinaires. Tu regardais ce qui te restait, tu prenais le temps de faire le minimum de course hier, et tu lui proposais la chose suivante:


Si "l'enfant"... ce n'était plus une enfant depuis longtemps et tu le savais. Bref, si le joli papillon approuvait, tu te mettrais alors à faire la cuisine, mais avant ça tu avais encore quelque chose lui appartenant. Sortant de ta poche caché, tu lui tendais son nœud papillon qui avait une grande valeur à ses yeux, du moins à l'époque.


Tu lui souriais en faisant la pose de la chic fille le pouce levée, en plus de lui faire un clin d'oeil.

Bon tu avais finalement fait une petite boulette, mais tu avais horreur de ces bestioles de toute façon, alors tu ne les prenais pas vraiment en pitié. Plus important : le repas. Néanmoins tu sembles contrariée par la proposition de Wattan. Elle avait donc oublié ça ? Quelle honte !



Tandis que tu te plaignais, tu retrouvas ton sourire en voyant ta pince à cheveux.



Par le passé, vous vous étiez échangées deux objets personnels, pour garder un souvenir l'une de l'autre. Tu tends alors ton sabre, les plumes qu'elle t'avait donné étaient accrochées à la poignée de ton sabre. Tu poursuis, toujours excéssivement souriante.



Tu déposes alors ton sabre sur la table, chose rare, tu ne t'en séparais jamais de plus de 5cm. Puis de tes mains tu viens saisir celle que Wattan te tend avec ce fameux papillon qui te représentait parfaitement. Tu le regardes, tu paraîs nostalgique, ta voix le confirme.



Lui dis-tu souriante avec de le reposer dans sa main. Elle était censée te le remettre à son retour, mais qu'importe, tu appréciais qu'elle le garde en permanence avec elle. Ton affection pour elle n'avait pas changé d'un poil, alors ça lui permettrais de savoir que tu l'aimes énormément et ce en permanence ! Même si tu avais grandis, ce genre de chose te tenais à cœur, tu avais gardé ta sensibilité de petite fille, tu avais juste apprise à cacher tes sentiments.

Mais très vite, l'expression d'adolescente vénère se transformait en un magnifique sourire après lui avoir tendu sa pince. Avant de saisir cette dernière, elle te montrait les jolies plumes que tu lui offrais par le passé. Elle en prenait grand soin, les laissant accrochées sur son sabre. La couleur était identique à la dernière fois que tu les voyais. Cette petite était ta plus grande fierté, même si ce n'était pas toi qui la mettais au monde. Elle te rendait la pince en ajoutant le fait que cette dernière te donnait la force nécessaire à avancer.


Tu saisissais à nouveau celle-ci avant de, cette fois-ci, la mettre sur ton gros espadon.


Tu te dirigeais alors vers les fourneaux prête à cuisiner les bonnes grillages ! Vous aviez toutes les deux un très bon appétit, donc tu savais que tu n'avais pas besoin de te prendre la tête pour les quantités.


Tu commençais donc à faire cuir le tout. En même temps, tu te décidais à entamer une toute autre conversation:


Oui... Tu étais la pire pour les conversations et beaucoup de questions venaient les unes après les autres. Un vrai moulin à parole...

Tu t'installais tranquillement à table tandis que Wattan commençait à cuire de délicieuses grillades, l'odeur qui s'en dégageait déjà te donnait de plus en plus faim. Tu salivais déjà à l'idée de dévorer un copieux repas cuisiné par Wattan ! Chez toi les proportions étaient... normales. Ici tu pouvais manger pour quatre, tu ressortais toujours de table le ventre prêt à exploser tes vêtements. En plus elle était vraiment très douée pour la cuisine !



Puis Wattan commença à poser une tonne de questions. En cinq ans il aurait pu s'en passer des choses. Alors qu'en vérité rien n'avait changé, c'était triste à dire mais ta vie et ta routine s'était avéré quasiment identique depuis cinq ans. Tu affiches une mine légèrement déçue de ta propre réponse, tu n'avais rien de captivant à lui narrer.



Tu commences à rougir légèrement, non pas que tu avais quelque chose à cacher, mais tu ne maîtrisais toujours pas ce genre de sujet, notamment celui du "petit-copain"



Tout à coup ton regard change, en fait il y avait eu un changement important, qui t'avait énormément marqué.



Tu semblais bien trop enjouée au sujet de la nouvelle Hokage en place. Tu lui vouais une admiration parfois un peu étrange pour certains. Tu ne t'en cachais néanmoins pas avec Wattan, elle devait savoir que tu lui vouais un énorme respect et qu'elle t'avait redonné espoir. Cette inauguration avait été comme un nouveau départ pour toi, tes doutes s'étaient envolés et tu voulais juste servir dignement le village. Ton éducation avait parfois été dérangeante aux yeux de Wattan, tu étais poussée depuis toute jeune à accomplir un chemin qui t'avait déjà été tracé. Tu n'y voyais aucun problème, mais ça n'était pas forcément le cas de ta grande sœur. Elle aurait sans doute préférée que tu vives la vie que tu souhaitais, mais il était un peu tard pour cela désormais. Par respect pour ton héritage et surtout pour ton père tu t'étais évertuée à respecter tes promesses.