Ses mots te font perdre ton sourire habituel. Tu ne comprenais pas ce qu'elle te reprochait, à tes yeux vous veniez de faire un simple combat, certes tu ne savais pas t'arrêter avant que l'on ne t'y oblige, mais c'était plus fort que toi. Tu restes le regard surprise, sans émettre le moindre mot le baisse la tête. Les siens de mots, étaient dures tu te contentes de l'écouter parler, sans porter la moindre objection. On aurait dit une mère qui était en train de gronder sa fille qui ne savait tout simplement pas quoi lui répondre. Qu'étais-tu censée lui dire ? Était-ce mal de ne souhaiter que son bien ? Puis, si elle n'était pas satisfaite de l'entraînement que tu as reçue, elle n'avait qu'à pas disparaître aussi longtemps. Elle veut savoir pourquoi tu avais ce comportement. Le regard toujours bas, tu lui réponds tristement.
« Me battre... C'est la seule chose que je sais faire, mais également la seule chose que j'aime faire Wattan. Je ne t'en veux pas d'être partie durant des années, mais ça ne te donne aucune légitimité à critiquer l'éducation que j'ai eu. »
Tu fronces alors les sourcils, c'était rare qu'une personne ne te touche en plein cœur, mais ça n'était pas la première fois que vous aviez ce genre de désaccord.
« De toute façon, à tes yeux mon éducation est forcément mauvaise car tu n'as pas été capable de t'entendre avec ma mère. Si toi tu prends du plaisir à sortir tout les soirs, boire de l'alcool, à t'enfuir à l'autre bout du Yuukan pour sauver ton cher ami, moi ma vie ne tourne qu'autour de mes entraînements, je veux servir ce village du mieux que je peux et je compte bien devenir la meilleure dans mon domaine. »
Tu te relèves doucement du lit, un pied après l'autre, tournant le dos à Wattan tu remets ton haori qui avait été délicatement plié, et tu attaches à nouveau ton sabre dans ton dos avant de continuer d'un ton froid.
« Tu sais ce qui est le plus drôle ? C'est que ma mère et toi vous ressemblez plus que tu ne veux bien l'admettre, l'une comme l'autre vous trouverez toujours quelque chose à redire sur ma manière d'être. Kyoko tu ne dois pas faire ceci, Kyoko tu dois faire ça comme ça. »
A croire que tu avais du retard dans ta crise d'adolescence, tu n'acceptais pas ses reproches.
« Si mon caractère ne te convient plus, je t'en prie, tourne moi le dos et va retrouver ton cher ami, tu es partie durant cinq ans, une année de plus ou de moins... »
L'on pouvait très clairement sentir la jalousie à des kilomètres. Par le passé tu n'avais accepté qu'elle puisse accorder autant d'attention à un type comme lui. Chaque fois que tu voyais son visage à l'hôpital, ça te faisais te rappeler que c'était à cause de lui qu'elle était partie. Pourtant aurait-il fait la même chose dans le cas contraire ? Tu avais du mal à y croire.