Encore une journée comme les autres pour toi Kyoko, qu'allais-tu faire aujourd'hui ? T'entraîner, t'entraîner ou t'entraîner ? Choix difficile n'est-ce pas ? Blague à part, tu te lèves de plus en plus tard. Tu montres des signes de paresses ces temps-ci, tu n'appréciais pas trop l'hiver, cela avait tendance à te rendre mélancolique sans réelle raison, rien que la vue de la neige et devoir sortir sous ce froid te désespérait. Il ne fallait pas néanmoins pas croire que ta mère te laisserait lambiner. Non, elle viendrait te sortir du lit à coup de pieds dans le derrière s'il le fallait.
Tu te lèves légèrement déprimée ce matin, ça se voit dans tes yeux et ta démarche, non ça n'était pas un bon jour. Tu ne lâches pas un mot de tout le repas, l'ennuie de la journée qui arrive te pèse déjà sur le moral. Enfin, une heure après ton déjeuner tu te décides finalement à bouger ton derrière. Tu t'équipes de ta tenue habituelle, tu coiffes tes cheveux de cette manière habituelle elle aussi...
Bon sang, tout n'était qu'une habitude, ta routine était chiante et aujourd'hui était un mauvais jour. Tu n'affichais pas ton charmant sourire et ne montrait que peu d'énergie. Tu saisis finalement la poignée de porte avant que ta mère ne t'interpelle.
« Kyoko attends une seconde ! Tu as finalement reçue ce que tu avais commandé. »
Tu te retournes intriguée, ta mère te tend une sorte de sac dans lequel était rangés des sortes de barre en métal. A la vu de ceux-ci tu as le déclic.
« Oh, les annulateurs, depuis le temps que je les attendais, je n'y croyais plus !
Le sac entier m'a l'air sacrément lourd cependant, je ne vais en prendre que deux pour l'entrainement... »
Tu en saisis alors deux ta main, ils sont plutôt léger, bien plus que ce à quoi tu t'attendais. C'était parfait étant donné que tu comptais de te servir de cette arme de ta main non-dominante, c'est à dire la gauche. Mais aussi, ils te permettraient de t'entraîner comme à l'épée avec quiconque. Chose qui n'arrivait jamais mise à part avec des bouts de bois, ce qui n'était pas très intéressant pour être honnête. Tu aimais prendre les coups, le frisson lorsque tu esquives ton adversaire au dernier moment. Tu ne te rappelles plus combien de ces bâtons tu avais brisé dans les côtes de tes camarades de l'académie, ce qui ne plaisait d'ailleurs pas réellement à tes professeurs.
Tu attaches convenablement les deux horizontalement dans le bas de ton dos avant de te remettre en route.
Direction les terrains d'entraînements, d'habitude tu y allais en courant, mais aujourd'hui tu n'étais décidément motivée pour rien. Alors au lieu de te prendre seulement dix minutes cela t'en pris une trentaine. Comme toujours en arrivant là-bas, tu en profitais pour observer rapidement l'apprentissage des plus jeunes. C'était assez humiliant de voir que certains maîtrisaient mieux le ninjutsu que toi au même âge. Mais bon, en réalité tu n'avais rien à leur envier. Tu t'enfonçais petit à petit dans les terrains du fond, pour rejoindre celui que tu utilisais tout le temps, mais sur le chemin tu aperçois deux personnes s'entraîner au loin. Tu te rapproches alors, puis une fois à quelques mètres d'eux tu ouvres les yeux, surprise.
Il s'agit d'un jeune homme s'entraînant avec son propre clone. Jusqu'ici rien d'anormal, mais tu reconnaîtrais cette chevelure bleue entre mille. A l'académie tu faisais mordre la poussière à pas mal de monde en combat pur, mais lui c'était bien différent. Vous arriviez sans mal à contrer les coups l'un de l'autre, c'était le seul qui était un véritable défi. Tu t'approches alors doucement de lui, malgré les bruits de tes pas il ne se retourne pas et poursuis son entraînement. Une fois non loin, tu t'exclames.
« Chikara Hikaru.
Je suis étonnée qu'une crevette comme toi n'ait pas encore abandonné la vie de shinobi. »
Ton "insulte" envers lui, lui ferait très vite comprendre qui se trouve derrière. Oh, tu ne pensais pas le moins du monde ce que tu venais de dire, néanmoins c'était de bonne guerre. Tu avais un certain égo, et il était l'un des seuls à t'avoir fait mettre genoux à terre, par ce biais était née une petite rivalité entre vous deux. Si bien que vous combats étaient tout autant physique que mental. C'était d'ailleurs la seule personne avec laquelle tu communiquais de cette manière, sa présence suffisait à faire sortir la Kyoko impitoyable qui sommeillait au fond de toi, celle qui n'avait pas de pitié pour ses adversaire. Il n'était pas question d'émotions ou de sentiment avec lui, non juste une cible et un objectif. Cela ne signifiait néanmoins pas que tu ne l'appréciais pas, au contraire, tu étais parfaitement toi même.
Tu attaches alors ton sabre dans ton dos tandis qu'il se retourne vers toi, tu saisis alors tes annulateurs dans tes deux mains, tu affiches un sourire provocateur à son égard.
« Je commençais à croire que tu te cachais de moi.
Arrête de te battre avec ce pauvre clone et ramène toi ! »
Pas de bonjour, pas de politesse, rien. Non seulement ça n'était pas ton jour, mais en plus tu étais tombé sur cette personne en particulier... Décidément.