Tu n'étais au moins pas la seule à avoir eu des soucis durant tes années de genin. Ça semblait même carrément avoir été pire dans son cas. Tu avais quelque peu entendu parler de toutes ces histoires mais tu n'essayais pas de poser plus de questions que cela, selon toi ça n'était pas tes histoires et tu n'avais aucune raison de t'en mêler. Néanmoins tu ignorais que Hikaru faisait partit de tout ce bazard. Il n'avait pas cette peur que tu avais de s'imposer. Non comme il te l'expliquait tout ceci était du au fait que lui agissait et arrêtait de se poser des questions. Serais tu seulement capable de faire la même chose ? Te présenter devant la Hokage elle même et lui demander son apprentissage ? Mon dieu si tu arrivais ne serait-ce qu'à ouvrir la bouche devant elle ce serait déjà un miracle, alors lui faire une telle demande... Tu manquais clairement de courage finalement, c'était lui qui avait le bon état d'esprit au final, si seulement tu parvenais à aller au devant de tes peurs... mais tu manquais de confiance en toi pour ça. Tu baisses alors le regard tandis que vous marchez, ta voix retranscrit parfaitement ce manque de confiance en toi.
« Je... J'apprécie que tu penses que j'ai une chance. Venant de toi ça signifie beaucoup pour moi. Tu es certainement l'un des meilleurs de notre génération alors... »
Soudainement tu relèves la tête, attends depuis quand tu le complimentes celui-là ? Tu le pointes alors du doigt avec ta tête de gamine gênée.
« MAIS NE VAS PAS PRENDRE LA GROSSE TÊTE HEIN !
Je dis ça uniquement parce-que t'es sympa, pour une fois. »
Mettre ton ego de côté pour admettre ce que tu penses vraiment ça n'arrivait pas si fréquemment que ça, alors avec lui... il avait le droit à un traitement exceptionnel aujourd'hui, il ne fallait pas non plus qu'il prenne une mauvaise habitude ! Ça te remis directement dans un état d'esprit différent, tu semblais plus confiante, juste car tu n'acceptais pas de perdre face à lui et de paraître faible, il avait profité d'un moment de faiblesse le fourbe !
« Crois moi, un jour tu auras bien plus peur de moi que de ta sœur ! Même si tu parviens à la battre. »
Oui oui Kyoko, allez tais-toi et marche. Tournant la tête vers la route, tu ornais ton visage d'un sourire satisfait. Le combat, votre discussion, tout cela te remontait le moral. C'était tout ce que tu aimais puis savoir que même lui voyait en toi une Kunoïchi plutôt doué te flattait en vérité. Tu restais humaine après tout, tu avais beau parfois paraître insensible tu étais tout le contraire. Tu avais simplement appris à ne pas laisser cette partie de toi visible, c'était une faiblesse selon toi. Néanmoins il y avait des personnes avec qui cette personnalité ressortait, Hikaru était l'un deux. Pourtant vous ne vous fréquentiez que très peu, vous vous connaissiez d'ailleurs quasiment pas en dehors des combats. A la différence de Wattan, tu ne t'attendais pas à ce qu'il te comprenne, non, il était plutôt une source de motivation, un objectif de plus.
Toutefois il n'était pas non plus dans une superbe situation. Lui qui paraissait si rêveur à l'idée de rejoindre l'Anbu, il était devenu bien plus sceptique à leur propos. Il avait apparemment été mêlé à des affaires les concernant, et ce qu'il en avait vu ne semblait pas lui plaire. Tu n'avais jamais eu affaire ni à Oni, ni à Mako, néanmoins tu connaissais la réputation qui les précédait, et surtout les méthodes employées par cette dernière. Elle se faisait moins présente dernièrement, tu ne savais pas ce qui se passait en haut lieu mais il était en tout cas certain que l'arrivée d'une nouvelle Hokage avait dû changer bien des choses. Tu estimais probablement que c'était pour le mieux.
Cependant comme tu le redoutais Hikaru n'était pas du genre à tenir en place. Un délit ou deux, de la violence sur un genin ? Non mais celui-là...
« Hikaru... Décidément je comprends pourquoi ta sœur te fais des misères !
Il avait fait quoi ce genin ? Tu es chûnin tout de même, tu devrais savoir te tenir !
Aaaaah tu as de la chance que je ne sois pas ta supérieure. »
Lui dis-tu en lâchant un léger rire. Tu étais vraiment à cheval sur les règles, néanmoins tu n'étais pas étonnée du tout que ce ne soit pas son cas, il avait tendance à être plus expressif que toi. Mais du peu que tu le connaissais il n'était pas pour la violence gratuite.