Escapade dans la nature sauvage

C'était une question que tu te posais. Il en faisait mention, mais sans trop donner de détails. La curiosité te poussait à le lui demander sans vraiment réfléchir de si ça le blessait ou non. Malgré ton apparence de boule de poil en général, tu ne restais pas moins une enfant tout de même. Tu apprenais des adultes comme Hayate. Ta soif de savoir et de connaissances, toi qui ne connaissais pas grand chose du monde des hommes avant, était immense. D'ailleurs ce dernier te demandait d'où toi tu venais en contre parti.


En apparence humaine tu paraissais faire un peu plus âgée. Les Tanuki ne grandissaient pas à la même vitesse qu'un humain ou autre créature vivant dans le Yuukan. Tu affichais un air triste sur ta petite bouille enfantin avant de manger un autre Kage dans ta grande peine.


Quelques petites larmes coulaient sur tes deux petites joues rosées. Tu les essuyais de ta minuscule main reniflant le nez coulant. Ton regard se posait sur le grand homme assis sur sa ridicule chaise, bien petite pour quelqu'un de sa taille.

Il était évident que la question allait être posée, elle était bien trop curieuse pour ne pas demander plus de détail sur la vie de l’homme qui était devant elle. Il affiche une expression qui s’apparente à de la tristesse, il n’avait toujours pas l’habitude de laisser ses émotions sortir et il était bien trop tard pour qu’il apprenne.



Il se trouvait un peu idiot de se confier à une enfant, mais au final c’était plus simple. Les jugements seraient différents et peut-être plus sincères si jamais elle venait à faire son avis là dessus. Mais il relève la tête quand elle commence à parler d’elle. Plus qu’une enfant, c’est un bébé Tanuki d’à peine 2 ans. Elle commence à pleurer et ce sera probablement par instinct que le colosse s’approche d’elle et vient s’asseoir à côté pour lui tapoter dans le dos pour la réconforter.

C'était trop triste tellement triste ! Lui et toi vous perdiez votre famille de manière différente. Toi à la rigueur tu pouvais revoir la tienne, mais Hayate ? Il se déplaçait jusqu'à côté de toi pour te tapoter dans le dos. Tu détransformais de ta forme enfantine avant de te caler au creux de son épaule pour te réconforter. Il te rassurait un peu en te disant que ta nouvelle famille était là pour toi maintenant. Tu en étais très contente et tu ne te plaignais pas, loin de là.


Après quelques secondes tu finissais par descendre sur ses genoux lui faisant face séchant tes petites larmes de crocodiles. Une idée te traversait l'esprit. Rien de mieux qu'une balade pour s'aérer l'esprit.


Et tu descendais de ses genoux pour aller jusqu'à la porte grattant de ta petite papatte. Tu pouvais passer par les trous, mais tu préférais l'attendre par politesse.

À sa surprise, la fillette redevient un Tanuki qui vient sangloter dans le creux de son cou. Il ne réagit pas plus que ça et laisse l’animal se consoler comme il peut en se blottissant contre lui. Il caresse gentiment la fourrure le temps qu’elle finisse de pleurer et la voit atterrir sur ses genoux en séchant ses larmes. Il semblerait qu’elle se sente mieux ou qu’elle veuille se changer les idées en lui proposant d’aller faire un tour. Il n’est pas très enthousiaste à cette idée, il savait que leurs mouvements étaient plus que limités et avait peur que la petite Tanuki ne s’aventure trop loin.



Pas le temps de vraiment lui expliquer, elle est déjà en train de gratter à la porte pour sortir et l’attend. Il souffle d’un air léger avant de se lever pour lui ouvrir la porte.


Il commence alors à marcher dans la zone industrielle, plus proche d’un bidonville pour l’instant que d’un véritable quartier habitable. Mais pour dire vrai, ce n’était pas vraiment déplaisant non plus, il avait connu pire et se contentait bien du fait de ne pas avoir de la pluie sur le visage quand le temps n’est pas au beau fixe.

A peine ouvrait-il la porte que tu te précipitais tel l'enfant impatiente que tu étais ! Le ciel était couvert encore aujourd'hui, et tu remarquais que depuis ton arrivée le temps ne changeait pas vraiment. Le village de nuages ne se nommait pas ainsi par hasard ! Tu suivais de tes toutes petites pattes le colosse qui te devançait. Il fallait le dire, sa taille était impressionnante sous ta forme Tanukienne. Vous finissiez par atterrir dans ce qui semblait être "une déchèterie" de ce que tu apprenais avec Tirin.


Tes mots pouvaient être mal compris dans le contexte. Tu ne t'en rendais pas compte t'exprimant qu'à moitié avec les mots que tu entendais et apprenais de la bouche des adultes d'ici. Il y en avait tout pleins que tu ne connaissais toujours pas la signification, peut-être que Paphayate pouvait t'expliquer ?

Au moins, la petite Tanuki écoutait les recommandations, c’était un avantage. Le Kaguya marche de manière un peu aléatoire dans le quartier suivi de près de l’animal qui était plus en train de faire un marathon qu’une promenade au vu des pas de géant qu’il faisait sans s’en rendre compte. Il se retrouve bien vite limité dans son déplacement et arrive devant une zone de dépôt d’ordures et le Tanuki lui demande de quoi il s’agit. Ils étaient dans une zone bien à part et vivaient en cohabitation avec la déchetterie de Kumo. Bien pratique pour récupérer des choses pour se loger, mais d’un point de vue paysage, il y avait toujours mieux. Mais dans tous les cas, l’homme se tourne vers elle et hoche la tête.


Il reste de marbre à la seconde et se contente de la regarder. Il se baisse pour se rapprocher d’elle et finit un genou à terre et l’air interrogatif.


Compliqué de passer à côté de la décadence quand on vit dans ce village, il faut croire. Les bas quartiers ne semblaient pas manquer d’originalité en ce qui concerne le fait de tomber plus bas. Il soupire un instant et remet son attention sur la petite Tanuki.



Les seuls endroits restants étaient le gymnase et la place centrale. Mais la place n’était rien de plus qu’un désert ou les autres Kaguya traînaient pour passer le temps et ne pas rester enfermer.

Ok, ok ! Donc Paphayate te déconseillais fortement d'user ou d'écouter ce mot surtout en présence de gente masculine et encore moins au vu de ton âge. Tes pensées enfantine te laissaient quelques questions dont tu souhaitais des réponses, mais peut-être qu'il fallait que tu patientes encore un peu avant d'en apprendre plus.


Tu continuais à suivre le colosse en reniflant et cherchant quelque chose d'intéressant à faire en ces lieux. Des odeurs de sang, d'urines et... pouah ! Quel immondice ! Tu pressais le pas pour sortir des ruelles au plus vite avant de respirer de l'air normal ! Le grand monsieur te demandais où est-ce que tu aimerais aller. Hum... Il était vrai qu'il n'y avait que très peu de choses ici, mais tu n'avais pas l'envie de finir ta petite balade pour autant.


S'il arrivait à te comprendre, peut-être qu'il t'emmènerait dans un lieu où tu pouvais te défouler comme quand tu étais dans la forêt... Ah la la, ta majestueuse forêt qui te manquait temps... et pourtant tu te sentais bien plus à ta place ici quand même.

Il espérait bien que la boule de poil est pu comprendre le message, il n’avait pas spécialement envie de rentrer dans les explications en ce qui concerne ce genre de chose. Il hoche la tête et lui tapote gentiment le crâne pour montrer qu’il était content de ne pas la voir insister sur le sujet. La voilà qui continue sa visite du quartier en reniflant partout, elle finit par tomber sur quelque chose qui ne lui plaît pas beaucoup vu la tête qu’elle fait. Il faut se dire que le quartier n’est pas non plus le plus propre et que les Kaguya n’avaient pas vvraiment coutumes de d’y vivre avant. Il leur a fallut un temps d’adaptation. Elle semble vouloir se défouler et sauter dans tout les sens. Le colosse s’arrête et la regarde avant de réfléchir.


Il se dirige vers un bâtiment qui ne valait pas mieux que les autres honnêtement, à côté on pouvait voir un grand espace vide avec une marre d’eau. Le bâtiment était plus spacieux que les autres et avec divers équipements à l’intérieur. On pouvait voir un sac de frappe fait maison, remplis de terre et de cailloux. Divers mannequins de frappe et de quoi faire de la remise en forme tel que des haltères et des poids. Il lui montre ça du doigt.

Un jean nase ? Qu'est-ce que cela était ? Tu te le demandais bien et d'après les dire de ton nouvel ami, c'était un endroit où tu pouvais te défouler comme tu le souhaitais. En revanche, tu ne comprenais pas cette histoire de te faire attraper et mange... Héké ? Les gens ici mangeait les pauvres petite tanukiennes comme toi ?! Oh mon dieu !!! Panique à bord ! Panique à bord ! Tu te faufilais jusqu'à sur l'épaule du grand homme avant de te cacher sous sa chevelure blanche. Il ne comprendrait pas vraiment ou ne se poserait peut-être pas la question du pourquoi tu grimpais ainsi et te camouflais dans sa tignasse. Peut importe. Il t'emmenait dans ce fameux "Jen-nase" avant d'ouvrir une porte dans un piteux état. Ce lieu était délabré autant de l'intérieur que de l'extérieur et tu comprenais alors d'où venait le terme de nase.


Sans te faire prier d'avantage, tu glissais le long du bras de Paphayate avant de te précipiter et de t'agripper pour t'amuser de sauter de câble en barre de fer et tout sortes de choses dont tu ignorais le nom.


Alors que tu tentais un magnifique saut d'environ de deux, voire trois mètres de large, tu glissais bêtement à cause de quelques gouttelettes avant de tomber à plat ventre dans une flaque plutôt géante pour ta petite taille...


Seul un "splash" se faisait entendre dans l'immense pièce après ton petit cri aigue.

La bestiole en guise d’écharpe, l’homme ne dit rien, mais il n’est pas pour autan à l’aise avec un animal accroché à sa nuque. Elle ne manque pas de faire une petite réflexion quant à la qualité du gymnase. Elle n’avait pas vraiment prononcée de la bonne manière, mais bon, ce n’était pas non plus un bâtiment de première qualité qu’ils avaient sous les yeux.



Elle s’empresse de courir dans tous les sens, saute, tourne fait des pirouettes et… traverse la lucarne qui donne directement sur la zone d’eau. Elle n’était pas spécialement profonde, mais elle était probablement trop petite pur pouvoir avoir pied sous cette forme. Sa forme humaine serait tout aussi limite pour être honnête, mais elle aurait tout de même moins de chance de finir noyer. Hayate ne se prive pas de lâcher un fort soupire mélanger à un grognement de désespoir en voyant la scène. Il n’était pas très doué avec les enfants, il ne souvient même plus de comment il a fait pour que sa fille ne se soit rien brisée en étant jeune et qu’il était en charge d’elle.



Il emprunte un ton plaintif et arrive à grand pas vers l’étendue d’eau. Il prend le temps d’enlever le haut de son Kimono et de le poser sur le bord avant de mettre les pieds dans l’eau. Il ne tarde pas à en avoir jusqu’au milieu du ventre et attrape la Tanuki en train de se débattre dans l’eau et de la poser sur son épaule en tapotant son dos pour qu’elle arrête de se débattre et de le griffer au passage.



Il revient sur la terre ferme et la sèche avec son kimono.

Coup de griffe, coup de patte, coup de griffe, coup de patte et c'est ainsi que tu te débattais dans l'eau. Cette eau froide où tu te sentais vulnérable sentant ta force de bébé tanuki s'écoulait en même temps que ta petite tête s'enfonçait sous l'eau. De l'air... C'était tout ce que tu souhaitais, et une main viril t'attrapait te sortant de là ! Tu te débattais, car tu avais peur !


Tu sentais cette même main te poser sur une large épaule qui n'était autre que celle de Paphayate ! Il te tapotait sur ton petit dos pour que tu reprennes tes esprits. Tu te calmais alors immédiatement avant de voir que vous sortiez de ce traquenard bleu ! Plus jamais de bain géant comme celui-là, tu avais peur désormais de te noyer dedans. Heureusement que tu avais ton sauveur qui te séchait avec son vêtement. Tes yeux enfantins pétillaient en regardant ton nouvel ami.


Et tu te laissais chouchouter en te faisant sécher avant que ce dernier ne termine avant de se redresser de toute sa hauteur. Tu avais beaucoup d'admiration pour Paphayate, il était vraiment gentil avec toi !

Il ne voyait pas vraiment ce que la petite Tanuki pouvait bien lui apporter pour l’instant. Il était déjà plutôt heureux de sa présence même s’il ne savait pas spécialement comment le montrer. Il n’était pas vraiment du genre démonstratif et ne voyait pas de manière pour dire qu’il était simplement satisfait de sa présence malgré le chaos et le manque de prévisions flagrant. Elle restait une enfant après tout et n’arrivait pas vraiment à lui en vouloir et ne voulait pas non plus s’en servir injustement. Il savait bien qu’en laissant quelqu’un d’autre apprendre qu’elle était… l’animal ? Du jeune fils de l’empereur, elle ne pourrait pas se balader aussi tranquillement dans le village. Il se contente de lui caresser gentiment la tête avant te la soulever pour l’emmener vers le gymnase de nouveau.



Il regarde les équipements et il y avait tout de même de quoi l’occuper pas trop loin du sol, mais il se demandait tout de même comment elle avait fait pour survivre en vivant si légèrement.