Alors que tu étais encore sous le choc du coup que tu venais de réussir à parer, Mamoru vint planter sa faux devant toi, signe de ta défaite. Tu ne réagis pas tout de suite, tu étais passée à deux doigts de la mort, si tu n’avais pas utilisé ton sabre tu te serais faite joliment égorger. Mais pas le temps de penser à tout cela, tu entends que Mamoru peine à parler, il devait être épuisé te dis-tu premièrement. Jusqu’à ce que ce dernier s’écroule au sol juste à côté de toi. Tu mets deux petites secondes avant de réagir.
« Mamoru ? Tout va bien ? »
Subitement celui-ci se mit à convulser, un filet de sang sortait de sa bouche. Paniquée tu te redresses tout de suite, rangeant ton sabre tu t’approches de lui. Tu y avais peut-être été un peu fort sur ton coup précédent. Tu ne t’attendais pas à ce ton coup le percute si violemment, tu ne visais pas de point vitaux ni les poumons, tu cherchais juste à couper sa respiration quelques secondes pour te laisser une ouverture. Là, tu l’avais ton ouverture. Pour sûr, l’un de tes amis était littéralement en train de crever devant toi. Du calme, pas de panique, l’hôpital n’est pas si loin, il faut juste le porter pas vrai ?
Porter quelqu’un pendant ses convulsions n’était peut-être pas une bonne chose, mais tes capacités en médecine se résumaient à recoudre une blessure, et encore. Tu tentes alors de placer celui-ci sur tes épaules, se faisant tu forces sur tes bras, faisant s’écouler toujours plus de sang de ta vilaine blessure. Mais qu’importait, il y avait plus urgent. Tu laissais toutes ses armes derrière vous tandis que tu commençais à avancer d’un pas lent avec Mamoru sur tes épaules. Il pesait un sacré poids, ça n’était pas tâche aisée de le porter.
« Tiens bon Mamoru, s'il te plaît. »
Au bout d’une centaine de mètres tu aperçois une silhouette. Tu es presque déjà à bout de force, ta blessure ne cesse pas de saigner et le temps presse, tu cries en usant de toute ta voix pour appeler cette personne.
« Hé vous ! Venez m’aider s’il vous plait, c’est urgent ! »
Tu jettes un coup d’oeil à Mamoru, il est toujours inconscient. Déjà tu commences à t’en vouloir, tu en avais bien trop fait. Mais ce n’était pas le moment de te morfondre, chaque minute comptait. Alors, dès que la personne que tu as interpellée s’approche de toi, tu ne perds pas de temps.
« Donnez-moi un coup de main, si on ne fait pas vite sa vie est peut-être en danger. »
Peut-être ? Une personne inconsciente n’était généralement pas signe de bonne santé, tu espérais ne pas effrayer cette jeune personne, les entraînement de Konoha n’était pas censé être si… musclés.