Rendez-vous à 14h.

Sans perdre de temps la jeune rousse vient t’aider à porter Mamoru. Elle laissa même tomber tout son barda, tu te baissas un peu pour que celle-ci puisse prendre l’un des bras de Mamoru derrière sa nuque pour le porter plus facilement. La tâche était déjà bien plus simple à deux malgré le poids de ce dernier. Vous n’étiez pas si loin de l’hôpital, sa proximité vis à vis des terrains d’entraînement était logique, néanmoins tu redoutais un peu les conséquences quand ils sauront que c’est toi la raison de son état. Tu te contentes de garder le silence pour le moment, tu es bien trop inquiète vis à vis de son état.

Arrivée dans une ruelle menant à l’hôpital, on pouvait te suivre à la trace, tu perdais ton sang petit à petit, celui-ci s’écrasait sur le sol poussiéreux, laissant un chemin tout tracé derrière vous. C’était sans compter le regard des passants, pourtant, pas un seul ne daignerait venir aider deux jeunes filles. Peut-être ne voulaient-ils pas se mêler à des problèmes ?
Mamoru était toujours inconscient, laissant tout son poids s’écrouler sur vos épaules, tu ne peux pas t’empêcher de répéter à voix basse les mêmes mots en boucle.



Tu tournes alors la tête vers la jeune fille venue t’aider, elle était du même gabarit que le tiens, sans doute était-ce difficile pour elle aussi. Alors malgré l’urgence tu prends quelques secondes pour lui parler, tu gardais une voix plutôt calme malgré la panique intérieur.



Les minutes passaient et vous approchiez peu à peu de l’hôpital, avec un peu de chance vous n’aviez pas été trop longues. Vous arriviez toutes deux devant l’hôpital, voyant tout de suite l’état de Mamoru, deux infirmiers visiblement en pause s’empressent de se diriger vers vous, rapidement ils te demandent ce qu’il s’est passé.



L’infirmier se contente d’un hochement de tête, peut-être n’avait-il pas les compétences pour te répondre. Peu importait, tu regardais impuissante les deux infirmiers emmener ton ami. Tu ressentais un sentiment que tu n’avais pas connu depuis longtemps, la peur s’emparait de toi, tu étais si inquiète que les larmes te montaient aux yeux. Tu pris une profonde inspiration avant de te tourner vers la jeune rouquine t’ayant donné un coup de main, tu fais un sourire forcé, comme si c’était elle qui avait besoin d’être rassurée et non toi.



Ta voix sanglotante trahissait ton état actuel. C’était tout simplement de ta faute si vous en étiez arrivé là, tu t’en voulais d’avoir été si brute. Il n’était pas volontaire à l’idée de s’entraîner avec toi, et pourtant il avait accepté malgré tout, c’était donc le seul remerciement que tu étais capable de lui adresser ? Cet acharnement à rechercher l’adrénaline du combat allait finir par te coûter la vie, ou celle de l’un de tes camarades. Si tu n’avais pas eu le réflexe d’utiliser ton arme, vous seriez tout les deux en train de vous vider de votre sang sur les terrains d’entraînements. Tu serrais le poing, avoir rompu la promesse de ne pas utiliser ton arme contre un membre de Konoha n’était rien à côté de ce que tu ressentais, c’était bien dérisoire, tu t’en fichais complètement.

Les traits de sa camarade d'infortune étaient tirés par l'inquiétude. Tetsuko aurait aimé la rassurer, mais elle ne trouvait pas les mots justes. Elle ne cessait de marmonner en boucle, désespérée. Pourquoi diable les gens ne venaient-ils pas les aider ? Deux jeunes filles épuisées, l'une plus ou moins couverte de sang, portant un grand gaillard à deux doigts de l'apoplexie, et personne ne réagissait ? Interrompant le cours de ses pensées, la jeune femme lui parla.



A l'hôpital, deux infirmiers se précipitèrent vers elles quand ils virent dans quel état était le bougre. La brune leur expliqua pourquoi il était dans cet état, et les supplia de prendre soin de lui. Ses interlocuteurs se contentèrent de l'emmener, laissant les deux jeunes filles dans le hall. L'une était tremblante, les larmes aux yeux, l'autre rassurée qu'elles soient parvenues ici, néanmoins inquiète. En la voyant lui sourire tristement, elle lui rendit son sourire à son tour.



Tetsuko toucha le bras de celle qui était au bord de la crise de nerfs.



La rousse alla s'affaler sur une chaise, et poussa un long soupir. A nouveau, son regard s'arrêta sur la blessure au bras de le jeune femme.



A son regard absent, l'Uzumaki devina qu'elle devait toujours être préoccupée, et on ne pouvait pas lui en vouloir. Aussi, elle décida de la faire se concentrer sur autre chose pour qu'elle puisse se détendre.



Mais déjà, elle entendait un nouveau venu approcher.

La matinée était calme et il n'était pas si désagréable d'en profiter de temps à autre. Le dono ne pouvait pas demandé plus puisqu'il n'avait pas cessé d'avoir des urgences les jours précédents et ils semblaient que l'accalmie faisait de nouveau acte de présence. Il profite de ça pour rendre une visite de courtoisie à certains patients en chambre pour prendre des nouvelles et simplement venir en aide aux infirmières et infirmiers du service. L'hiver étant toujours la saison la plus chargée pour une raison qu'il ignore. Mais il appréciait simplement se tenir au courant de leur confort de temps à autre, car il n'est jamais véritablement plaisant de séjourner en hôpital. Parlant de séjour déplaisant, il fallait voir comment se portait Uzume depuis le temps. Son dossier médical lui étant parvenue, il allait pouvoir donner plus d'informations à son amie sur le sujet.

Il pensait faire cela après sa pause de midi mais n'aura pas ce plaisir. Il était en pleine relecture de documents importants quand on l'appelle pour une urgence. Un entraînement qui tourne mal une fois de plus, il s'agissait d'un jeune Kitto bien habitué des lieux. Bien que d'ordinaire celui-ci présentait des bleus et égratignures, non des convulsions accompagné de vomissements de sang. Il comprend bien vite que l'heure n'est pas à la rigolade et qu'il fallait s'occuper rapidement de lui avant que des complications n'arrivent. On lui explique la situation et comment l'incident s'est produit et sans vraiment attendre il active un jutsu pour découper ses vêtements et laisser apparaître son torse qui était couvert d'un énorme bleu, laissant sous entendre la présence de sang. Il ne faudra pas longtemps pour qu'il commence la procédure d'examination pour voir plus en détail le problème.



Les personnes accompagnant le Chikara s'échangent un regard et le message semble se faire. L'un attache le jeune pendant que l'autre pose ses mains au niveau du cœur du patient. Les tremblements se font moins virulents et le médecin se concentre pour commencer les soins. Il n'était pas en danger de mort actuellement, mais le pronostic vital aurait pu être engendré s'ils avaient tardé à l'amener. Quoiqu'il en soit, il commence sa procédure et fait en sorte d'enlever le sang obstruant les poumons avant de faire plus. Une fois assuré que plus n'empêche le Kitto de respirer convenablement, il concentre son chakra pour guérir ce qu'il était possible de guérir. Mais la majorité du processus de remise en forme sera plus lent par la suite.

L'état étant stable, il est amené dans une salle où il sera pris en charge par un membre du personnel pour les blessures mineures, telle que son bras fracturé. Le Dono décide d'aller voir en salle d'attente les personnes l'ayant amenées. Il n'est pas surpris en voyant Kyoko, elle avait tendance à s'emporter en entraînement, mais elle n'en arrivait rarement à ce stade. Il n'avait pas connaissance de la jeune fille l'accompagnant, mais reconnait la signature capillaire Uzumaki. Il s'approche du duo en pleine discussion et se pose devant elles avant de faire un signe de tête pour les saluer et s'excuser de les interrompre.



Il tourne la tête et sourit à la jeune rousse avant de reprendre.

La jeune fille tente de te rassurer comme elle le peut. C’était bien aimable de sa part, néanmoins c’était de ta faute, c’est toi qui l’avais blessé. C’est aussi toi qui avait insisté auprès de lui pour qu’il accepte de s’entraîner avec toi. Si vous en étiez arrivé la c’était totalement de ta faute. Tu mettais un peu trop de cœur à tes entraînements. Même toi tu n’étais pas passée loin de la mort. Tu te remettais en question, t’entraîner avec d’autres Konohajins était trop dangereux. Tu n’avais pas pour but de le blesser, pourtant tu étais méconnaissable lorsque tu te battais, il n’y avait que la victoire à tes yeux, tu ne reculais devant aucun stratagème pour faire plier ton adversaire. Mamoru n’était pas aussi solide que tu ne l’imaginais, il maniait ses armes à la perfection mais n’avait pas la résistance nécessaire pour résister à tes coups de pieds. Tu t’attendais à un moindre mal, quelques côtes, comme Hikaru, mais le niveau des deux au corps à corps était bien différent.



Finis-tu sur un sourire légèrement forcé. La jeune rousse alla s’asseoir, sa remarque quant à ta blessure te fait sortir de tes pensées. Tu avais presque… oubliée, tant tu étais troublée par les évènements. En y jetant un coup d’œil tu peux voir que celle-ci saigne encore quelque peu. Tu te contentes de poser ta main dessus pour arrêter ce léger flux de sang, non sans grimacer néanmoins. Sa faux avait pénétré ta peau assez profondément, et en refusant de lâcher prise, Mamoru en avait déchiré encore un peu plus. Ça n’était pas beau à voir, tu ne sentais d’ailleurs plus trop ton bras, il était comme… étourdit. Tu serres quelque peu les dents, tu vas prendre sur toi pour le moment, tu voulais avoir des nouvelles de Mamoru avant, peu importe combien de temps tu devais attendre. Cette jeune rouquine remarquait bien que tu étais préoccupée, elle tentait de trouver un sujet de conversation pour te faire penser à autre chose. Les yeux toujours dans le vide, tu lui réponds brièvement :



Tu pousses un léger soupir, tu étais bien moins jouasse qu’à ton habitude. Ta bonne humeur et ton énergie habituel n’était plus. Mais ça n’était pas une raison pour être désagréable, n’est-ce pas ? Cette jeune femme t’avait aidée à ramener Mamoru ici, et maintenant la Uzumaki elle restait avec toi, te tenir compagnie. Tu lui décroches donc un petit sourire avant de t’asseoir à côté d’elle.



Tandis que vous discutiez, Takumi fait son apparition devant vous. Le voir te rassure, si c’était lui qui s’occupait de Mamoru, tout devrait aller parfaitement bien. Tu mets votre conversation de côté, vous auriez tout le loisir de la reprendre après. Il vous salue avant de s’adresser à toi, la responsable de l’état de son patient. C’est drôle, quelques temps plus tôt tu lui avais dis que tu évitais les excès en hiver, et te voilà là, à lui donner toujours plus de travail.



Dis-tu de ta voix légèrement paniquée, omettant complètement ta blessure au bras. Une genin qui envoie un chûnin à l’hôpital… ça n’allait pas faire joli sur ton dossier. Mais pour l’heure, tu ne t’en inquiétais pas vraiment, tu voulais surtout savoir si Mamoru allait s’en sortir, il ne manquerait plus que ce dernier ne meurt pour achever le tableau, tu serais dans de beaux draps. Tu redoutais déjà l’instant où ta mère apprendrait tes excès de zèle, ça n’allait pas être du joli joli… Tu jettes un regard à Tetsuko tandis que Takumi se présente à lui.



Tu vantais les mérites de la jeune Uzumaki, si au moins quelqu’un pouvait retirer un point de positif de cette journée… c’était déjà ça de pris.

La culpabilité emplissait les yeux de celle qu'elle accompagnait. Visiblement, elle ne semblait pas vraiment se rendre compte qu'une petite flaque de sang avait commencé à se former à ses pieds. Ce n'était pas une jolie blessure du tout, et elle devait terriblement en souffrir. Quand l'inquiétude et l'adrénaline serait descendu, le réveil serait douloureux.



En réalité, elle n'en avait aucune idée. Tetsuko ne savait pas évaluer la gravité d'une blessure, encore moins dire si elle pouvait être dangereuse. Mais rester négative ne servirait pas sa cause, alors installer de possibles faux espoirs était mieux que rien. Toujours en plein concentration sur ces évènements, elle se présenta néanmoins, sous le nom de Kyoko Kitto. La rousse la sentait déjà un peu plus calme, même si ce n'était pas beaucoup mieux, au moins elle prit la peine de s'asseoir.



A peine eut-elle dit ça qu'un homme avec un bandeau sur les yeux s'approcha d'elles. Kyoko l'appela "Takumi-dono". Sans parler, Tetsuko ouvrit de grands yeux. Jamais elle n'avait adressé la parole à un aussi haut gradé. La rousse devina qu'il devait être médecin. Kyoko se renseigna sur l'état de son ami, et son interlocuteur lui conseilla d'aller consulter également. Silencieuse jusqu'à présent, Tetsuko, releva la tête quand la Kitto raconta que sans elle, ils ne seraient jamais arrivés à l'hôpital aussi prestement.



Sur sa lancée, elle se dit qu'elle ferait aussi bien de demander des nouvelles, histoire de la rassurer pour que Kyoko puisse se focaliser sur son propre état.

Il écoute la jeune fille qui n’était clairement pas sereine de la situation. Il la connaissait suffisamment pour dire qu’elle n’avait pas fait cela de manière volontaire, mais elle avait tout de même cette tendance à s’emporter dans ses entraînements, lui coûtant un nombre de visites à l’hôpital pour le moins conséquentes. C’était le cas du blondinet entre les mains de ses collègues à l’heure actuelle. Il garde en tête le nom de la jeune Uzumaki et lui fait un sourire. Les deux s’inquiétaient de la condition du Kitto comateux et il y avait de quoi en soit. Il ne savait pas vraiment si donner les détails du jeune homme à sa camarade de clan était une des meilleures idées, mais il n’avait pas vraiment de famille à contacter. Ses parents étaient bien dans le village, mais au vu des interactions qu’ils avaient, il valait mieux ne pas trop les forcer à se croiser.



Il n’était pas vraiment le soldat le plus puissant de son clan, mais il avait le mérite d’avoir de bon réflexe et une certaine tactique pour palier à ce manque de puissance. Il savait lui-même où était ses défauts et travaillait dessus malgré ses airs d’homme complètement largué.



Il lève la tête et regarde le reste du hall et constate qu’il ne désemplie pas, provoquant un léger soupire de sa part en sachant qu’il n’était pas près de rentrer chez lui. Il repose son attention sur les deux genin et d’un geste doux se voulant rassurant qu’il pose ses mains sur le haut de leur crâne.



Il enlève ses mains et recule d’un pas en affichant une expression de sympathie avant de les saluer d’une légère courbette et partir en direction du couloir qu’il avait emprunté pour venir. Il passera un message à un collègue qui regarde en direction des deux jeunes filles et notant quelque chose sur une fiche en hochant la tête.

Bon au moins il était en vie, c’était le principal. Néanmoins tu réalisais que tu avais risquée d’anéantir tout bonnement la carrière de shinobi de Mamoru. Bon sang, s’il ne s’était pas protégé et avait prit ton coup de plein fouet… Tu n’oses imaginer dans quel état il se trouverait. Tu gardes ta mine attristée, tu te sentais tellement désolée vis à vis de lui, tu regrettais rarement tes gestes, surtout car tu ne comprenais pas spécialement le mal que tu faisais, mais aujourd’hui c’était différent. Tu te rendais compte que tu portais une certaine affection envers Mamoru, tu n’aurais jamais du te battre avec lui, tout simplement. Tu te donnais toujours à fond dans tout ce que tu entreprenais, ça n’était pas spécialement son cas, il préférait sûrement s’entraîner tranquillement, sans risquer de se faire perforer l’épaule ou de perdre connaissance.



Il n’allait néanmoins pas te laisser toi même dans cet état. Ta blessure était assez profonde et te servir ta main pour seul bandage n’était pas la meilleure des méthodes. Il t’annonça donc qu’il enverrait quelqu’un, mais surtout il te demanda de faire attention lors de tes entraînements. Ça pour sûr il n’aurait pas de soucis à se faire, après une séance pareille, ça n’était pas demain que tu allais retourner t’entraîner personnellement. Il finit par vous saluer, tu fais de même avant de tourner la tête vers la jeune rouquine.



Lui proposas-tu gentiment, elle devait probablement elle aussi récupérer tout son attirail, puis toi même tu avais laissé traîner tes annulateurs, tu devrais y retourner quoiqu’il en soit. A peine finissais-tu ta phrase qu’un infirmier se présenta à toi, il était celui chargé de s’occuper de toi. Tu te relèves pour le suivre, tu te retournes rapidement pour faire signe à Tetsuko de t’accompagner. Soigner cette blessure ne prendrait pas longtemps. Vous vous rendirent alors dans un tout petit box dans lequel se trouvait une simple table pour les patients et une chaise. Tu t’assieds tranquillement sur la table, sans prêter attention au médecin. Tu avais un peu repris tes esprits, tu paraissais déjà moins inquiète maintenant que tu savais que Mamoru allait s’en tirer, tu faisais balancer tes jambes dans l’air en observant la jeune rousse. Elle n’avait pas l’air très âgé, sans doute aviez-vous le même âge, pourtant tu ne l’avais jamais croisé jusqu’ici, il était intéressant d’apprendre qu’elle était une utilisatrice du Kenjutsu elle aussi. Même si elle ne se permettait pas de parler de «spécialisation»



Ton blabla est vite remplacé par la vive douleur que t’infliges le désinfectant que le médecin utilise. Tu avais presque eu de le réflexe de frapper celui-ci qui ne t’avais même pas prévenu. Tu grimaces un peu, le temps que celui-ci ne finisse de désinfecter la plaie, ne voyant pas de corps étrangers tel que des graviers ou autre, il sort une aiguille afin de commencer à te recoudre. Alors qu’il commence son travail, tu tentes de penser à autre chose à regardant à nouveau vers la jeune fille qui t’accompagnait.

Le dôno les rassura sur son état : néanmoins, il avait bien failli y passer, sa carrière de shinobi avec. Kyoko devait être du genre à s'impliquer à fond. Après l'avoir remercié et salué, le médecin s'éclipsa. Ne restait plus qu'elle et la Kitto, qui allait de ce pas se faire soigner. Tetsuko ne pouvait s'empêcher de vouloir s'en aller, les hôpitaux, c'était l'enfer pour elle. Toutes ces odeurs, cette ambiance fébrile, très peu pour elle. Mais elle ne comptait pas laisser Kyoko en plan, alors elle la suivit se faire recoudre.



Devant son approbation, elle hocha la tête elle aussi. La rousse devait aussi passer prendre ses armes, abandonnées sur le terrain. Au contact du désinfectant, Kyoko grimaça. A nouveau, l'Uzumaki se dit qu'un peu de distraction ne serait pas de refus.



Tetsuko se tend en même temps que son interlocutrice quand l'aiguille rentre dans la peau. Non décidément, elle n'aimait pas ça du tout.



Faire la conversation avait permit de faire passer le temps plus vite, et les points étaient déjà terminés. Tout en continuant à discuter, les deux kunoichi remercièrent le soignant, et prirent la direction de la sortie. Elles rebroussèrent chemin donc, plus gaiement, le sang en moins. Une fois dehors, la rousse prit une grande inspiration. Ça, c'était de l'air véritable.

Bientôt, elles atteignirent les terrains d'entraînements.

A nouveau tu trouvais cette jeune fille plus qu’aimable. C’était au moins agréable de savoir que quelques genins n’étaient pas que des têtes à claques. Tu appréciais celle-ci et ses cheveux rouges, tu n’étais pas habituée à fréquenter des Uzumaki, était-ce toi qui les évitais ou bien eux ? Allez savoir. Elle semblait néanmoins avoir plus mal que toi en te voyant te faire recoudre, oh elle était de ceux qui avaient peur de ce genre de choses même chez les autres ? On peut dire que toi tu avais l’habitude, bien que généralement tes blessures s’avéraient moins profonde. Vous discutiez tandis que le médecin était tranquillement en train de te recoudre.



Elle mentionna notamment ton sabre, tu baissas la tête un court instant, il était vrai que tu avais du l’utiliser. Tu ne l’avais pas fais consciemment, simplement par peur, tu manquais de solution, il était la seule chose capable de te tirer de ta position. Ce faisant rompais-tu ta promesse de ne jamais l’utiliser contre un Konohajin ? Tu te posais la question, mais tu n’avais personne pour avoir une réponse claire à ce sujet, c’était seulement entre toi et ta conscience. Enfin bref, ça n’était pas le moment d’y réfléchir, tu avais d’autre soucis que tu jugeais plus important, l’état de ton camarade en l’occurrence. Elle semblait ravie d’entendre ta proposition, sa manière de te parler ne manqua pas de te faire émettre un léger rire alors que tu étais encore en train de te faire recoudre.



Tu marques une très courte pause, pourrait-on vraiment te considérer plus expérimentée ? L’expérience impliquerait que tu te sois déjà réellement battue avec ce sabre, pourtant tu n’avais jamais rien eu de plus que de simples entraînements solitaires.



Le médecin finissait de te recoudre, te sommant néanmoins te repasser faire une petite vérification supplémentaires dans les jours suivants. Tu comptais repasser par l’hôpital voir Mamoru de toute façon. Sans perdre de temps vous sortiez de l’hôpital toutes les deux, la rouquine n’avait pas l’air très à l’aise dans un tel lieu, c’était compréhensibles. Quelques minutes plus tard vous vous retrouviez aux terrains, tu aperçois au loin le lieu du combat.



Lui dis-tu en pointant du doigt. Tu te rapproches, les armes de Mamoru sont éparpillées un peu partout, une tâche de sang est autour de la faux qui est plantée dans le sol, un peu plus loin sa petite faucille qu’il avait lâche précédemment, la même qui était responsable de ta jolie blessure. Tu ramasses la plus petite en première, tu la regardes quelques secondes, il y avait encore ton sang sur sa lame. Tu l’attaches à ta taille avant d’aller ramasser l’autre qui était plantée dans le sol. Attachant fermement celle-ci dans ton dos tu tournes sur toi même. «Hmm, il me semble qu’il en avait une autre, où est-elle passée ?» te dis-tu avant de te tourner vers ta camarade.



Manifestement, elle n’était plus là, c’était pour le moins étrange, il l’avait laissée de côté en cas de besoin. Tu te montres inquiète un instant, lui aurait-on dérobé ? C’était une arme plutôt lourde et dangereuse, il serait inconvenant qu’elle arrive entre de mauvaises mains. Tu places tes doigts autour de ton menton comme pour réfléchir, vous étiez aux terrains, serait-il possible que quelqu’un l’ai «empruntée» pour s’entraîner ?

L'ancienne Hokage se mit à soupirer, ramassa l'arme et se dirigea vers le ministère afin d'en apprendre un peu plus sur le potentiel possesseur de cette arme peut traditionnelle... Elle était initialement venue ici pour s'entraîner, mais elle se retrouvait à jouer à un jeu de piste peu orthodoxe... Bien qu'il faisait plutôt bon et que le temps était sec, le Keikogi ne suffisait pas à la femme de Uzumaki Shimazu pour se réchauffer... En plein milieu d'une rue, elle se lamenta :


Vingt minutes de marche pour finalement faire demi-tour... Elle soupira et reprit alors la direction du terrain d'entraînement. Sur la route, elle en profita pour acheter 2 brochettes de dangos. Une à la bouche, elle fit face à deux jeunes, l'une possédaient une autre faux à la main. La bouche pleine, l'ancienne Hokage reprit la parole :

Seulement deux ans de plus ? Tetsuko avait pour habitude de toujours vouvoyer les gens, jusqu'à ce qu'ils lui précisent qu'elle pouvait se permettre un langage plus familier. Elle n'appliquait pas ça aux gens de son âge, bien sûr, mais en observant de loin Kyoko, elle l'avait trouvé beaucoup plus forte qu'elle. La jeune fille avait l'habitude d'être en retard sur sa génération, mais est-ce que dans deux ans elle aurait ce niveau ? Elle l'espérait.



Sur le terrain, la Kitto lui pointe du doigt le lieu du combat. Kyoko ramasse deux des faucilles de Mamoru et les attache dans son dos pour les transporter. Mais visiblement, il manquait quelque chose. Sa camarade l'interrogea sur la potentielle présence d'une triple faux à son départ tout à l'heure. Tetsuko s'en souvenait, difficile d'oublier une telle arme.



Soudain, elles entendirent des pas derrière elles. Tetsuko se retourna pour voir de qui il s’agissait. C'était une femme d’une vingtaine d’année, un peu plus grande qu’elles. La rousse n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage, et pourtant il lui était familier. Elle avait plutôt bonne mémoire d’habitude, et elle était sûre de l’avoir déjà vu quelque part… Elle demanda d’un ton impérieux à Kyoko de lui donner l’arme de Mamoru. Ce n’était pas le genre de ton qui laissait entendre qu’on avait le choix.

Tetsuko jeta un œil à la Kitto. C’était à elle que s’adressait la kunoichi après tout, et elle-même ne cherchait qu’à rendre service. L’Uzumaki ne dit rien et attendit sa réaction.

Pas le moindre signe de la faux à l’horizon, bon sang… Elle était plutôt lourde et voyante, il ne devait pas être aisé de se déplacer avec, au moins elle ne tomberait pas entre les mains d’un enfant, c’était «rassurant» en un sens. Ce qui te plaisait moins c’était la probable réaction de Mamoru si tu lui disais que sa faux avait été égarée. Après quelques minutes de recherches à travers les terrains tu pousses un long soupir.



Sur la route, tandis que vous discutiez de choses plus banales les unes que les autres, vous vous faites soudainement interrompre par une voix qui semble vous interpeller. Tu remets la tête droite, et la première chose que tu vis était la faux qu’elle portait, une faux triple ?



En la regardant tu avais une impression déjà vu, ils te fit un court instant pour réaliser… Tes yeux s’écarquillèrent le temps d’un instant, montrant clairement ta surprise. Forcément que tu l’avais déjà vu, tu connaissais le nom et le visage de la plupart des Hokage qui avaient précédés Heiwa. Tu avais une attention particulière à propos de ces gens, une certaine admiration même, ils représentaient un idéal que tu souhaitais atteindre. Ni une ni deux, tu poses carrément un genoux à terre devant cette femme, en signe de respect.



Tu vois Tetsuko qui ne semblait pas avoir compris qui était en face de vous, la tête encore baissée, tu lui parles à voix basse.



Tu avais un respect très strict de la hiérarchie, même s’il y avait des exceptions, tu faisais toujours preuve de politesse face à tes supérieurs. Tu te relèves rapidement, laissant un sourire gêné apparaître sur ton visage.