Mon excès de zèle ne tournait pas en ma faveur. Qu'avais-je pensé en agissement de cette manière ? A croire que plus je côtoyer ce Genin et plus mon caractère déteigné sur le sien. Une chose est sûr, c'est que je ressentais une sensation de liberté et tout ce que j'avais vécu passait en second plan. Ce garçon est pour moi un nouvel ami à qui je dois énormément. Il n'est peut-être pas parfait, mais il garde une grande sensibilité et une grande loyauté envers ses camarades.
La bourrasque de vent provenant de mes poumons n'a pas eu trop de mal à envoyer valser les tables qui nous entourait, ces gros lourdeaux et même quelques clients. La Gaikotsu n'y échappait guère plus, mais grâce à mon compagnon, elle avait été rattrapée in-extremis dans la plus grande classe.
Tout en riant nervesement, je m'excusais auprès des deux Genins. Très vite, je ne pouvais que constater l'étendu des dégâts et la colère grandissante du gérant. Aussitôt, je descends de la table et me hâte de me faire pardonner auprès du restaurateur.
M'inclinant à de nombreuses reprises, je lui demande pardon.
« Pardonnez-moi, j'ai agit de façon irréfléchie. Je suis prêt à faire ce que vous voulez pour réparer les dégâts »
.
Au fond de moi, j'étais plutôt fier d'avoir permis de me débarasser de ces abrutis. Je n'avais pas laissé le temps à mes camarades de réagir, mais j'avais confiance en leurs capacités.
« Les gestes déplacés de ces hommes ne devaient pas rester impuni. »
D'accord… mais sérieux, un coup de poing aurait certainement suffit !
J'osais à peine regarder Maï.
« Pardonne-moi également, je ne te voulais aucun mal. »
Puis mon attention revient vers le gérant.
« Je suis prêt à nettoyer tout ce bazar et à aider Maï jusqu'à la fin de son service. C'est un juste retour. Je crois… ? »