« Autant que je veux ?! C’est super gentil Tenshi-kun ! Attends, enfile et ne bouge pas d’ici, je reviens ! »
Aussitôt dit, aussitôt tu fus partie en courant à l’étage. Tu venais clairement de le prendre au pied de la lettre. Le pauvre Kitto, chaque mot qu’il prononçait ne faisait que l’enfoncer un peu plus dans l’embarrassante situation dans laquelle il venait de se retrouver. Oui, donnez votre main à Eiko, et elle prendra votre bras. Les jours précédents étaient tellement calmes que tu te faisais réellement une joie d’avoir quelqu’un à ta disposition. Tu redescendis de l’étage avec une piles de vêtements sur les bras. Des pulls, des gants, des écharpes… il y avait tout un arsenal de vêtements confectionnés par tes soins. Tu déposas ceux-ci sur la table avant de sourire à ton invité.
« J’ai tout un tas d’affaire à te faire essayer ! On peut dire qu’aujourd’hui, tu vas être mon assistant ! »
Ta confiance en toi faisait peur, on était loin de la gamine timide qui était venue ouvrir la porte. Voyant à quel point Tenshi semblait anxieux et à deux doigts des larmes lorsqu’il te voit prendre l’aiguille en main, tu arrêtes tout de suite avant de lui dire tout innocemment :
« Hey, tu vas pas pleurer quand même ? Tu sais, j’ai l’habitude de m’en servir, si tu restes immobile tout ira bien c’est promis. »
Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, tu commences à poser des aiguilles tout autour du col de son pull pour faire des « marques ». Puis, tu usas de divers instruments pour ajuster le vêtement à la bonne taille avant de passer à la couture. Affichant un sourire presque angélique, tu lui dis alors calmement :
« Ok ! C’est le moment délicat. Si je te pique ne hurle pas s’il te plaît ! Je vais avoir encore plus peur que toi. »
Toi qui souhaitait être médecin, tu avais une drôle de manière de rassurer tes « patients ». Le pauvre Kitto était probablement en train de décéder intérieurement tandis qu’il se retrouvait à te servir de cobaye, il n’aura pas perdu sa journée au moins...