L’année commençait merveilleusement bien, cela faisait un moment que tu n’avais pas ressentie une telle joie de vivre. Le printemps était souvent source de bonheur pour toi, tu passais l’hiver enfermée, toi qui appréciait la chaleur des rayons du soleil c’était bien contraignant. Mais cette année, tu fus encore plus enthousiaste, tu étais enfin devenue genin, et en plus de cela le Chikara-dôno t’avait proposé ses enseignements. Les choses ne pouvaient pas aller mieux, et tu ne laisserait rien gâcher ta joie du moment. C’est avec une certaine fierté que tu pars récupérer un peu d’équipement aujourd’hui. Tu avais beau avoir enfin obtenu ton grade, tu ne pouvais pas te reposer sur tes lauriers. Tu étais faible, trop faible. Tu souhaitais être une médecin de terrain, l’hôpital était un endroit où tu passais déjà trop de temps. Mais qui prendrait le risque de t’avoir dans son équipe ? Personne ne serait assez fou, en cas de problème ce serait t’envoyer droit vers la mort. Pour remédier à cela, tu devais apprendre à devenir meilleure. Mais il n’était pas question de demander à ta sœur, tu avais déjà suffisamment souffert les semaines précédant ton examen… Quant à ta mère, disons qu’elle était bien trop occupée récemment. Tu ne pouvais donc compter que sur toi même, ainsi que sur ton sensei bien entendu.
Alors que le soleil rayonne haut dans le ciel de Konoha, tu étais d’humeur à aller faire des emplettes. Des outils basiques de shinobis. Une fois devant les rangées d’armes et d’outils tu étais quelque peu perdue, tu ne savais pas ce qui pouvait réellement te convenir, aucune de ces armes ne t’inspirait réellement confiance. Il faut dire que tu n’aimais pas spécialement te battre, c’était plus une obligation ou un devoir qu’une envie. Mais tandis que tu défilais devant des armes toutes plus barbares les unes que les autres, tu aperçus une femme dans le fond du magasin. Jusqu’ici rien d’anormal me direz-vous, mais celle-ci avait une couleur capillaire plutôt… originale. La voir te faisait comme une sorte de flash, tu étais certaine de la connaître. Tu gardais ton regard posé sur elle, d’une manière peu discrète il faut bien le reconnaître. Cela faisait longtemps mais… elle ressemblait énormément à une personne très proche de ta propre sœur. Tu étais une personne timide, mais par dessus tout tu étais curieuse. Tu pris alors finalement ton courage à deux mains et t’approcha de cette dernière. A distance convenable, tu toussotes alors deux fois pour attirer son attention avant de la saluer respectueusement en t’inclinant.
« Ex-excusez moi… Vous êtes… Wattan ? »
Lui demandas-tu alors timidement. Aussitôt tu te sens terriblement gênée d’aborder quelqu’un comme ça sans raison, alors sans même lui laisser le temps de réagir tu t’inclines à nouveau mais pour t’excuser cette fois.
« Par-pardonnez moi si je vous importune ! Vous ressemblez curieusement à une amie de ma sœur que je n’ai pas vu depuis très longtemps. »