Alors, vous êtes la sœur de ma sœur ?

Alors que tu fis prise d’un second éternuement, Wattan te tendit un mouchoir que tu acceptas avec grand plaisir ! Il ne te fallait vraiment pas grand-chose pour tomber malade, tu commençais déjà à tes demander si ces 5 minutes en plein vent n’avaient pas été suffisantes. Il valait mieux redescendre au plus vite et ta charmante Wattan l’avait bien compris. Après avoir décidée de descendre, elle te proposa d’utiliser son dos comme moyen de transport, quelle brillante idée !



Dis-tu en lui sautant alors sur le dos comme si tu étais encore une gamine de 8 ans. C’était à se demander si ta mère n’avait pas fait une erreur en te couvant un peu trop, passer une moitié d’après midi avec toi devait sûrement suffire à se demander si tu avais réellement 15 ans. Enfin… Tandis que vous descendiez les marches, ta tête à côté de la sienne, tu parlas alors calmement à Wattan :



Ce genre de chose te manquait, depuis quelques ta sœur ta sœur était devenue bien plus discrète, elle passait notamment beaucoup moins de temps en ta compagnie, évidemment c’était une chose que tu avais remarquée très vite, néanmoins tu n’avais pas pris la peine de lui en parler directement, elle devait être occupée ou quelque chose… Vous arriviez alors en bas des marches, il faisait déjà bien meilleur ici bas !

Dès lors où la petite te sautait sur le dos, tu ne demandais pas ton reste et tu descendais les marches des escaliers à une vitesse hallucinante. Ceci était plus de la rigolade pour toi, qu'un véritable entrainement et puis, au moins Eiko semblait ravie et amusée, ca pouvait s'entendre au son de sa voix.


Plutôt étrange que les deux filles avaient eu des problèmes, du moins c'était ce que tu comprenais et si c'était le cas... Il y avait une personne à corriger au sein du village, pour sûr ! D'ailleurs en parlant de Kyoko, cela faisait un petit moment que tu ne la voyais plus. Tu espérais qu'elle ne cherchait pas à s'améliorer la dernière fois pour... MERDE ! Mais bien sûr que si tête de linotte ! Tu gardais ton calme en espérant que celle-ci n'était pas en danger, car une chose que tu remarquais, était la fumée épaisse qui sortait des arbres à l'autre bout de la forêt en direction du sud.

Très vite, la jeune Kitto te sortait de tes pensées en te questionnant une nouvelle fois sur le clan des businessman.


Comparer une femme à de la simple marchandise t'agaçait au plus profond de toi même. Quel genre de pourriture fallait-il être pour considérer des êtres égaux en vulgaire tas de chaire ?




Te chuchotais-tu. Il fallait retourner à la boutique d'équipement pour que tu pouvais au moins récupérer ton espadon.


Tu n'oubliais pas ce petit détail cette fois-ci et tu préférais t'assurer que l'enfant se portait plutôt bien.

On ne pouvait pas dire que tu étais du genre à te faire martyriser par qui que ce soit dans le village. Ta famille t’y aidait bien. S’ils n’étaient pas effrayés par Kyoko, les brutes l’étaient en général encore bien plus lorsqu’ils connaissaient ta mère. Loin d’eux l’idées de venir te chercher des noises. Puis de toute façon, tu passais toujours pour la gamine fragile – ce que tu étais –, tu n’étais même pas certaine que quelqu’un est déjà songé à vouloir te faire du mal. La dessus elle pouvait être tranquille…
Elle t’expliqua ensuite la situation de Konoha vis à vis des Rihatsu. Tu étais bien loin d’avoir conscience de ce qui se passait à quelques kilomètres de chez toi. Non tu vivais bien à l’abri ici, entre les murs. En l’écoutant, tu ne réalisais toujours pas vraiment l’ampleur de la situation, encore moins des efforts consentis à l’instant où vous parliez.



Lui répondis-tu avec un sourire lorsqu’elle te demanda si tu avais froid. Sans perdre plus de temps tu poursuivis :



Tu commençais d’ailleurs à te demander si Kyoko n’était pas partie remplir une mission en rapport avec ce sujet, cela faisait un petit moment que tu ne l’avais pas vu à la maison.

Tiens ? Elle aussi se posait la même question que toi ?


Mais cela t'inquiétait d'avantage de savoir qu'Eiko ne l'avait pas vu depuis un moment...


Vous arriviez toutes les deux non loin de la boutique d'armement du départ. Tu devais récupérer ton arme au plus vite, va savoir pourquoi.


Entre la fumée, la jeune Kyoko absente et cette histoire de Rihatsu et d'Abura. Les choses semblaient prendre une plus grande ampleur de ce que tu imaginais. Tu déposais l'enfant à même le sol.


Tu ne mettais que très peu de temps à faire l'échange. Ta lame était bien refaite ce qui te mettait un peu de joie, mais de très courte durée. Tu sortais de la boutique te dirigeant à nouveau vers la jeune Kitto.


Tu n'allais tout de même pas la laisser en plan seule ici. A moins que la jeune demoiselle refusait ta compagnie.

« Oui, toutes ces histoires m’ennuies, j’ai l’impression que ce village ne connaît jamais la paix. C’est pourtant une chose que l’on nous enseigne à l’académie, que nous sommes en partie là pour amener cette fameuse paix. Pourtant, quand je regarde les autres élèves autour de moi, ils sont tous si enclins à vouloir se battre. A l’académie beaucoup étaient pressés de partir en mission… Mais je me demande pourquoi ? »

Il était assez rare de t’entendre parler avec un tel élan de lucidité. Finalement, ne passais-tu pas simplement la majorité du temps à te fiche du monde qui t’entoure ? Cela expliquait ta cruelle absence de connaissances et de compétences en combat, ce n’était pas ce qui te rendait heureuse, contrairement aux autres. La guerre, la politique, les nations… Tout ceci semblait tellement inutile, tu ne comprenais juste pas pourquoi. On avait beau t’expliquer les raisons, ça ne t’empêchait pas de trouver tout cela ridicule. Finalement, tu avais peut-être un avis plus tranché et sérieux sur les choses que tu ne le laissais paraître.



Wattan semblait tout aussi inquiète que toi. Ou peut-être même plus. Tu avais confiance en ta sœur, tu savais qu’elle ne partirait pas bien longtemps sans te dire au revoir. Elle avait sans doute eu une mission de dernière minute ! Tu espérais que tout se passe bien dans ce cas-là… Vous étiez loin de savoir qu’elle s’était tout bonnement « incrustée » dans une mission qui ne lui était pas destinée. Sur le chemin pour retourner au vendeur, tu ne manquas pas de colporter les derniers ragots à son sujet.



Ta question fut coupée lorsque vous arriviez au vendeur. Tu attendis alors patiemment que Wattan aille récupérer son épée. Elle te demanda d’ailleurs si tu souhaitais qu’elle te raccompagne. Tu t’armas alors d’un joli sourire avant secouer la tête pour dire non.

Au fait... Eiko disait quoi avant que tu ne partais à la boutique ? Kyoko et Hikaru... ensemble ?! QUOI ?!!! Était-ce vraiment possible deux jeunes avec un tempérament de feu ?! Même ça Kyoko semblait mieux le réussir que toi. Cette journée te dépitait vraiment au plus haut point ! Si la petite Kitto pouvait voir ton fort intérieur, elle ne verrait qu'un pauvre petit chibi pleurant toutes les larmes de son coeur en position feotale.


Enfin bref, vous parlerez sans doute de tout ça une prochaine fois. Tu ébouriffais une dernière fois la chevelure de l'enfant.


Puis, dans un mouvement habile tu commençais ta course pour aller voir ce qui se trame aux portes du village, ta lame dans le dos.

Loin de toi l’idée de colporter des ragots ( en fait si, complètement ) mais à ton sens, deux personnes qui partent dîner en tête à tête un soir… Cela ne pouvait pas être sans raison. Bon évidemment, tu ne pouvais pas imaginer que c’était le seul moyen que ta sœur avait trouvée pour le remercier mais tout de même ! De ton point de vue l’affaire était déjà classée !



Tu aurais bien pris plaisir à en parler plus en détail néanmoins la Kitto avait à faire. Tu ne voulais pas la retarder plus que nécessaire alors tu la saluas simplement en t’inclinant.



Puis tu la regardas partir en courant en direction des portes. De ton côté il ne te restait plus qu’à rentrer chez toi avec tes boîtes de fil sous le bras, bien satisfaite du court moment que tu avais passée en sa compagnie. Tu comprenais bien pourquoi Kyoko avait passée une partie de son enfance avec elle désormais.