« Du plaisir à voyager hein ? C’est sans nul doute grâce à ma compagnie ! »
Dis-je en riant de bon cœur. L’alcool commençait doucement à faire son effet sur ma personne, trois pintes était un bon début et le Kaguya en commanda encore d’autre… De quoi passer une bonne soirée en perspective. Je trinquais ensuite avec eux, une situation qui était bien ironique.
« Si l’on m’avait dit qu’un jour je trinquerais en compagnie d’une Hattori et d’un Kaguya… J’aurais soupçonné cette personne de folie. »
Malheureusement le Kaguya ne pouvait pas s’empêcher d’être curieux. J’imagine qu’il était coutume de faire ce genre de chose, toutefois je ne pouvais m’empêcher de remarquer les regards que lançait Yue juste derrière moi, elle observait quelqu’un je crois… Je n’étais pas certaine, mon cerveau commençait à être embrumé petit à petit, peut-être était-ce moi qu’elle regardait ? Je n’en sais rien… Je me contentas donc de répondre au Kaguya avec un petit sourire en coin.
« J’accompagne la jolie demoiselle assise à cette table. Quand elle m’a vu, elle n’a pas pu s’empêcher d’attirer l’attention. Et étant donné que je n’ai rien à faire de ma vie d’errante… »
Je faisais bien évidemment référence à sa petite frasque dans l’arène. Pauvre commentateur, il était agaçant mais n’avait peut-être pas mérité de voir la foudre frapper juste à côté de sa tête. Malgré que je commençais à être saoule, j’évitais le sujet du Kemuri. Je la suivais surtout pour voir ça de mes propres yeux, pour ma propre curiosité. Le survivant d’un clan éteint était probablement à la hauteur des artefacts les plus légendaires. Je me demandais d’ailleurs si ça se vendait bien sur le marché les types de ce genre… Je pourrais m’improviser marchande d’esclave un jour ou l’autre avec un type comme lui sur le devant de ma boutique. Alors que je n’arrêtais pas de me balancer sur ma chaise avec la bière à la main, je demandas au Kaguya :
« Comment se fait-il que tu ais réuss-AAAAAAAAAAAH »
La fin de ma phrase fut écourtée au moment ou la chaise sur laquelle je n’arrêtais pas de me balancer tomba à la renverse. Comble de la chose, l’entièreté de ma pinte se déversa sur un homme encapuchonné juste derrière moi. Me frottant l’arrière de la tête que je venais de cogner au sol, je mis quelques seconde à réaliser que je venais d’arroser un type avec de la bière.
« Aie aie... Oh… Excusez-moi monsieur. »