Il était tard ce soir là alors que tu marchais à travers les rues silencieuses de Konoha. Les habitants étaient pour la plupart tous endormis. Les seuls personnes que tu croiserais seraient soit des ivrognes, soit des gardes. Pour ces derniers, ils te demanderaient sûrement ce que tu fais dehors à cette heure. Qu’allais-tu bien pouvoir leur répondre une fois arrivée aux portes ? Car oui, c’était là ta destination. Tu étais vêtu dans ta tenue habituelle, à te voir, l’on pourrait penser que rien n’était différent, et pourtant… Ces six derniers mois avaient été éprouvants. Non pas physiquement, mais mentalement. Tu te torturais l’esprit avec tout un tas de question. Et les départs successifs des deux Uzumaki, Shimazu ainsi que Kimino, n’avaient pas manqués de t’en créer de nouvelles. Il ne se passait plus une seule seconde sans que tu ne penses à tout ce qui s’était passé depuis ta rencontre avec ce Rihatsu. Pour sûr les choses avaient changées. En lui parlant, tu avais laissée le doute s’immiscer dans ton esprit. Et aujourd’hui, en ce doux début d’hiver, tu avais décidée que s’en était assez, que c’était le bon moment pour trouver des réponses à tes questions par toi même.
Alors que tu approchais peu à peu des portes, ta gorge se nouait, tes mains devenaient moites. Pourtant, ce n’était pas le moment de faiblir. Tu te devais de rester résolue, déterminée. Tu aurais pu agir autrement, essayer d’expliquer. Mais c’était déjà si compliqué pour toi, tu n’imaginais pas que quiconque puisse comprendre ton ressenti. Tetsuko peut-être… mais même elle, tu ne jugeas pas bon de la tenir au courant. C’était pour le mieux.
Tu n’étais plus qu’à quelques mètres du poste de garde, et c’est là-bas que tes premiers remords allaient apparaître. Tu le reconnus tout de suite, Mamoru, le pauvre Kitto que tu avais faillis tuer des mois plus tôt. Tu avais espérée qu’il ne soit pas de garde ce soir mais… tant pis. Très vite, alors que tu avançais en direction des portes, lui même et deux autres gardes vinrent à ta rencontre, te demandant ce que tu faisais là à une heure si tardive. Mamoru n’avait pas tardé à te reconnaître, quoi de plus normal. Tu ne sus pas le regarder dans les yeux alors que tu effectuais discrètement des mudras avec ta main gauche.
« Je suis désolée Mamoru. »
Subitement, ta main se mit à scintiller, puis alors que tu levais celle-ci vers le ciel, des éclairs vinrent s’abattre sur les trois hommes, la surprise mêlé à la foudre les immobilisant immédiatement. Tu venais de lever la main contre les tiens… « c’est nécessaire » te répétas-tu en boucle. Quand bien même c’était « inoffensif », le fond de la chose restait identique. Le chakra se déchargea de ta main durant quelques secondes, assez de temps pour qu’ils ne puissent pas réagir alors que ton pied venait heurter leur mâchoire un par un. A l’exception de Mamoru, sans doute par sentiment, tu n’avais viser que sa jambe pour seulement l’immobiliser et ne pas le rendre inconscient. Tu ne voulais pas risquer de le blesser trop sévèrement une seconde fois, non juste assez de temps pour t’enfuir. Du moins… c’est ce que tu espérais. Tu partis alors en courant, sans te retourner une seule fois. Tu rejoignis très vite la forêt pour te hisser à un arbre et fuir de branche en branche.
C’est ainsi que tu pris la fuite du village de Konoha. Personne ne savait les raisons exactes de ton départ. Certains auront peut-être remarqué un comportement changeant ces derniers temps mais… rien d’assez important pour laisser le doute subsister. Ce n’était pas le moment d’y penser, tu fonçais à travers la forêt. Le raiton dont tu avais usé n’était probablement pas passé inaperçu, sans compter Mamoru qui était sûrement en état de te suivre. Tu préférais éviter l’affrontement, il devrait se solder par des questions auxquelles tu ne voulais pas répondre.