Inquiète. C'était un statu qui correspondait parfaitement à l'état qu'était celui de Misao depuis la nuit passée. Elle n'avait pas été tranquille depuis cette fin de discussion avec Chihiro, encore moins l'instant suivant alors que sa tasse se fendillait sous sa propre dilatation, dû au thé trop brûlant certainement, mais dans lequel elle avait perçu tout autre chose. La matinée s'était ainsi passé, alors qu'elle se rongeait les sangs, ses yeux allant de la route à la calèche presque frénétiquement. L'état de l'Okasan ne pouvait plus souffrir de la moindre mascarade. Voyant ce qu'elle avait pressenti plus tôt se réaliser sous ses yeux, elle se senti impuissante. Elle aurait tant souhaitée être rentrée à Kumo afin que la vieille femme puisse y recevoir les soins nécessaires à sa survie, si ceux ci existaient.
L'annonce entrecoupée de la toux de la Maîtresse des Miwaku plongea Misao dans l'impuissance la plus totale. Les maux dont semblait être la victime Chihiro n'étaient pas des ennemis contre lesquels elle pouvait faire quoique ce soit. Elle ne parvint même pas à rebondir sur les paroles de la vieille femme, ne serait-ce que pour leur souhaiter à toutes une agréable fin de voyage. Mais cela ne devait jamais advenir de toute façon, une voix vint à briser le silence laissé par la malade. Un homme que la jeune Hattori ne pourrait jamais remercier de l'avoir sortie de ses peines, la concentrant sur un nouveau sujet qu'elle préférait à mille autres.
Ce qu'il déblatéra n'avait pas la moindre importance. Elle ne l'écouta pas un instant et quand bien même l'aurait elle fait, elle n'aurait pas été en mesure de traiter avec lui si ce qu'il prétendait être s'avérait un instant véritable. Ainsi, lorsqu'il termina de déballer son sac, il n'eut aucun mot pour toute réponse dans un premier lieu.
Elle se plaça simplement devant la calèche, avançant doucement tout en libérant son Ninjato de son fourreau. Réécoutant en mémoire les mots que l'opportun avait prononcé. Ils étaient en terres Kumo, et ses propres yeux y étaient une annonce claire et précise de ce qu'elle était pour ceux qui vivaient au domaine brumes. Elle leva ses derniers vers le nouvel arrivant, le fixant d'un regard assassin. Qui croyait-il berner en s'annonçant ainsi le messager du peuple. Quel titre ridicule d'ailleurs. Mais il n'avait pas montré les crocs ni les armes, contrairement à ce bandit de grand chemin qui avait osé les dresser lors de leur départ vers Konoha. Aussi resta t-elle simplement devant la calèche, l'empêchant ainsi de progresser.
« Yin, autoproclamé chevalier de l'Ombre, nous ne nous posons aucune question à ton sujet, sinon nous intriguer du tapage que tu fais là. Tu souhaites discuter, mais ce n'est pas réciproque, nous ne pouvons souffrir d'un instant d'attente supplémentaire, le voyage fut déjà long et il existe un protocole stricte si tu souhaites t'entretenir avec ces passagères. Passes ton chemin et nous poursuivrons le notre, sans que mal ne soit fait. Persiste, et je serais obligée d'agir à ton encontre, ce que je ne souhaites pas. »
Elle se mit simplement en garde, attaquer sans que les intentions de ce drôle de personnage ne soit claires allait à l'encontre de ses propres croyances. Qu'il déblatère donc si il le souhaitait, tant qu'il finissait par quitter les lieux au final.
Quand elle y repensait, à aucun moment de ce voyage les choses s'étaient passées correctement. Elle soupira. Il n'était pas temps de perdre ses esprits en conjectures inutiles.