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La nuit tombait sur la forêt de Konoha. Par précaution, la calèche continuait son voyage jusqu'à la prochaine auberge. Chose peu difficile malgré la nuit tombante. Ils n'étaient pas bien loin du village de la feuille, il avaient fait un détour pour ne pas être cible facile. Là où les arbres surplombaient encore l'horizon. Bien que peu riche d'apparence, Chihiro décida de séjourner dans un petit bâtiment habituellement réservé aux marchands. Elle prit la parole :

Dialogue de personnage
« Je m'excuse du lieu, continuer de nuit me semble trop dangereux. Je préfère séjourner ici pour cette nuit, quitte à sacrifier le confort à la sécuri.. »


Toussant abondamment, la femme fut en incapacité de terminer sa phrase. La douleur était bien trop grande et les médicaments n'étaient plus réellement actifs. Quelques minutes plus tard, elle réserva 3 chambres. Le conducteur préférant garder ses chevaux. Avant de monter, la vieille femme regarda Misao pour lui dire :

Dialogue de personnage
« N'en fais pas trop..
Tu dois aussi être en forme demain.. »


En pleine nuit, la femme descendit au bar afin de commander du saké. Elle le savait, l'alcool était un réconfort peu respectable. Mais si cela pouvait lui faire oublier. Étrangement, l'homme s'occupant du bar était encore éveillé. Il est vrai que les marchands sont habituellement de grands consommateurs. Ils semblaient aujourd'hui peu nombreux. Démaquillée, elle n'éprouvait plus réellement une honte. Elle était trop faible pour être la matriarche. Elle était de nouveau cette simple Chihiro.. Cette femme s'approchant lamentablement de la mort..

Dialogue de personnage
«
Une gourde de Sake mon bon monsieur.. »

Publié il y a moins d'un mois

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Durant la marche, Misao s'était entreprise à ranger chacune de ses lames à leur place afin qu'elle puisse en solliciter l'usage à tout instant. Ses gestes étaient lents et mesurés afin de préserver un regard sur son environnement, la décroissance de luminosité accentuant la rigueur qu'elle devait apporter à sa concentration. Les ombres étaient menteuses, elle aimait les escapades nocturnes lorsqu'elle était seule, mais elle se rendit compte de leurs dangers et des illusions que la nuit projetait lors d'une mission comme la sienne.

Il va sans dire que la kunoichi fut ravi d'entendre, dans un premier temps, l'Okasan annoncer l'arrêt de leur voyage. Mais son visage se décomposa lorsqu'elle fut interrompue par sa propre toux. Elle avait été totalement ignorante de l'état de la maîtresse des Miwaku avant cette mission. Dorénavant qu'elles avaient passées ce voyage vers et depuis Konoha, elle avait l'impression de l'avoir toujours su. Ce n'était pas de ces quintes qui se soignaient. Si elle n'avait aucune connaissance en médecine, un shinobi savait reconnaître la mort quand il la voyait. Quand bien même était elle lente. Elle décida qu'il était inutile de rebondir sur son état à ce moment précis, la laissant organiser leur séjour dans l'auberge de passage et s'évitant de porter la moindre honte sur l'honneur de la vieille femme.

Elle ne prendrait pas de chambre pour sa part. Elle alla s'installer simplement sur le porche de l'établissement, assise contre son porte, son ninjato pour tout support lorsqu'elle somnolerait. Ce serait suffisant et c'était de toute façon nécessaire. La remarque de la Dame des Miwaku lui décrocha un sourire, puis elle répondit :

Dialogue de personnage
« Ne vous en faites pas. Cela fait partie de mon entraînement et de celui de tout bon shinobi du village. Je transiterais entre repos et veille sans perdre en attention. Mais c'est vous qui devriez ne pas trop en faire... Reposez vous autant qu'il vous plaira, Miwaku-dono. Je souhaites que vous revoyiez les sommets de Kiri en forme. »


Puis elle laissa l'Okasan pour le reste de la soirée. Ses yeux scrutant tout en admirant le paysage des terres des feuilles durant la nuit.

... Elle se réveilla d'un songe fugace, la main prête à dégainer sa plus longue lame quand elle se rendit compte que le bruit qui l'avait fait surgir de sa somnolence s'avérait intérieur-même à l'auberge. Elle entendit la voix de la vieille Chihiro s'adressant à l'aubergiste et décida qu'elle allait elle-même se prendre une collation nocturne afin de rester éveillée. Elle rentra donc, attachant son épée dans son dos.

Elle chercha un instant l'Okasan du regard, ne voyant dans un premier temps que le tenancier éméché sollicité par une vieille femme des plus commune. C'est avec stupéfaction qu'elle parvint à superposer l'image de la Maîtresse des Miwaku sur la silhouette de la cliente âgée. Elle s'approcha du comptoir tout en enfouissant sa surprise au fond de son cœur afin de ne rien laisser paraître.

Dialogue de personnage
« Je prendrais une tranche de Radis blanc au vinaigre et un thé brûlant s'il vous plait. »


Puis elle se retourna vers Chihiro et lui sourit franchement :

Dialogue de personnage
« Vous ne parvenez pas à dormir, Miwaku-dono ? J'utilise parfois le saké comme somnifère... Je suppose que c'est la même chose pour vous. »

Publié il y a moins d'un mois

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D'abord surprise, la vieille femme soupira ensuite. Elle prononça avec une touche de fatigue :

Dialogue de personnage
« Me voilà découverte, voici une observatrice plutôt compétente..
Il faut le dire, le saké à cette heure possède un charme certain.. »


Certain, maigrement. Elle s'en servait sûrement pour oublier la douleur et sa fatigue grandissante. Chihiro pouvait voir cette lumière. Celle lui promettant paix et repos. Malgré tout, elle s'empêchait d'y céder. Il lui était impossible de rendre l'âme avant d'accomplir son destin. L'équilibre ne devant pas être percuté. Il fallait qu'elle prévienne Masashi du mal grandissant. D'un soupir peu exagéré, elle reprit :

Dialogue de personnage
« Comment as-tu trouvé ce voyage, Misao ?
Je suis confuse par tout ça.. »


Souriant ensuite, elle reprit plus fraîchement :

Dialogue de personnage
« Ce conflit, il est le même qu'il y a bien longtemps.. La raison de la tuerie de bien des clans par les Hattori.. Je me suis longtemps offusquée..
Aujourd'hui, je reconnais que l'ancien Raikage n'avait pas faux.. La cohabitation n'est pas toujours aussi simple qu'à Kumo...
Pire encore, nous sommes considérés comme des ennemis alors que nous maintenons une paix... »


Toussant dans un mouchoir de tissus, la femme le rangea de suite. Du sang. Encore.

Publié il y a moins d'un mois

Ancienne Okasan

Cela faisait quelques heures que le convoi de Kumo avait laissé les Konoha-jins dans leur conflit intra-clans, profitant du tumulte créé par un Chikara pour mettre fin à la conversation et partir sereinement en direction de Kumo. Là, l'Okasan fera son rapport au Raikage et peut-être même que Raiko ou Shizuka viendront questionner sa petite personne dans l'ombre pour obtenir un peu plus de détails sur cette affaire.
Mais pour l'instant, les montagnes de Kumo ne se dessinaient même pas dans l'horizon et la nuit enveloppait déjà les lieux d'un grand drap sombre, réduisant la visibilité du sentier et multipliant les risques et les dangers de la route. L'escouade s'arrêta donc dans une petite auberge d'apparence assez modeste et tous s'y réfugièrent pour le reste de la soirée, le temps d'un repos bien mérité. La mère Miwaku, entre deux calots de sang, réserva trois chambres et Asae se réfugia dans l'une d'entre elles pour le reste de la nuitée.

Seule dans cette pièce majoritairement constituée de bois, allongée sur un futon de piètre qualité, elle ne pouvait quitter le plafond des yeux. Là-haut, tissant sa toile du bout de ses pattes, sa colocataire l'araignée ne faisait preuve d'aucune pudeur devant la demoiselle. Mais ses pensées ne s'arrêtaient pas à cette banale arachnide, non. Elle pensait à sa journée, à Kumo, à Misao, à Chihiro et sa maladie qui s'accentuait un peu plus chaque jour... Mais aussi à Konoha, aux Uzumaki, à cet Hokage et cette fille qui semblait tirer les fils dans l'ombre. À cette conversation, cette offre faites aux Uzumaki, et à ce Chikara qui avait mis un point à cette étape de sa vie. Elle avait hâte de rentrer chez elle, dans son petit cocon, de s'y enfermer avec un verre de thé chaud à la main et de se recroqueviller sur ses instruments de musique. Avait-elle au moins servi à quelque chose pour cette entrevue ?

Publié il y a moins d'un mois

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Misao avisa sa tranche de daïkon avec gourmandise lorsqu'elle lui fut apportée. C'était l'un de ses pêchés mignons avec les mochis et l'avantage du légume accompagné de son vinaigre doux était son effet énergisant. Elle n'était cependant vraiment pas fane d'alcool autrement que pour s'assommer et dormir plus vite, bien que ces nuits là n'étaient guère reposante en soit. La Kunoichi avait du mal à concevoir le "charme" que le saké pourrait apporter, à quelque heure que ce soit. Mais elle compris le sens poétique que cela devait revêtir et sourit tendrement à la maîtresse des Miwaku à cette évocation.

Le point de vu de l'Okasan au sujet du clan Hattori était le même que le siens. Bien qu'elle se demandait si sa propre opinion n'était pas orientée par le fait d'être elle-même une droite descendante de l'illustre lignée. Elle haussa les épaules à sa propre errance, c'était son destin et puis c'était tout. Mais en ce qui concernait Konoha, elle ne voyait pas le lien qu'il pouvait y avoir avec Kumo. Tout à son radis, elle se demandait où voulait en venir la vieille Chihiro. Aucune comparaison ne pouvait être possible entre son clan, sa famille... Et le reste du monde. Ils étaient appelés à régner et c'était tout ce qu'il y avait à savoir.

Elle préserva son expression de douceur envers la matriarche, qui malgré son point de vu différent du sien, pensait à la même finalité qu'elle-même.

Dialogue de personnage
« C'était une expérience enrichissante, Miwaku-dono. Konoha est une contrée magnifique et à plus d'un titre, il me tarde d'y retourner. Ses shinobis peuvent se montrer charmants et digne du titre ninja... Mais... Si je devais voir un jour un "Sayan" à Kumo, qu'il partage mon héritage glorieux ou soit un Miwaku ne changerait rien au châtiment immédiat que je lui ferais subir. Ce genre de personne gangrène l'union qu'un village doit connaître et je suis persuadée, ayant entendu leur petite histoire, qu'il n'est pas le seul à penser ainsi. »


Elle reprit une belle bouchée de radis, pas le moins du monde embrumée par les mots difficiles qu'elle tenait et fit passer le tout dans une gorgée franche de thé. Son expression alla du délice à la satisfaction, ce semblait vraiment un petit bout de paradis pour elle. Puis elle reprit sans regarder l'Okasan, concentrée sur l'annihilation de la tranche de daïkon.

Dialogue de personnage
« Deux Kage... Quelle ignominie. Ce Gekido, si la moitié des mots de Sayan furent vrais, alors j’espère qu'il est bien à l'origine de la mort de son... homologue. Ce ne devrait même pas être concevable. Un consensus au sein d'un village. N'importe quoi. Un doit dominer, c'est tout. Si les feuilles poursuivent ainsi... Elles brûleront dans leurs propres flammes.. »


Tout à sa gourmandise, elle ne put s'empêcher de repenser au bien qu'elle avait aussi vécu durant leur court séjour sur place. Elle se mis à aviser le vinaigre et à sourire à son propre reflet. Puis retourna son attention vers la vieille Miwaku.

Dialogue de personnage
« Non... Ne soyez pas confuse, vous n'y êtes pour rien. Les feuilles sont très intéressantes et leur pays est vraiment merveilleux. Bien que l'avertissement de Masashi-sama soit injustifié. Kumo est plus sublime encore et ses richesses sont infiniment supérieures à celle de ces forêts. »


Elle terminait sa tranche et pris sa tasse de thé entre ses mains pour se focaliser sur ce dernier. Puis elle avisa l'Okasan, quelque peu inquiète.

Dialogue de personnage
« Et Asae ? Comment va-t-elle ? Nous n'avons que si peu parlées durant ce voyage alors que je me réjouissais de le passer en sa compagnie... Elle vous accompagnait bien à des fins d'apprentissage, n'est ce pas ? Je regrette que nous n'ayons jusque là échangées qu'un mouchoir afin d'essuyer du sang. Je corrigerais cela au village. »

Publié il y a moins d'un mois

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Dans une petite coupelle, la femme fit couler une partie de son Saké en l'observant mélancoliquement.

Dialogue de personnage
« Un Sayan ne peut survivre à Kumo. Il ne peut être formé ainsi. Ton intelligence et ta capacité d'analyse, voilà ce que ta famille souhaite préserver depuis toujours.
Quitte à éliminer les éléments dérangeants. J'admire ta famille. Je dois être la seule à comprendre ce que vous faites de ce monde... »


Elle soupira puis porta à sa bouche l'alcool. Elle en ferma les yeux, comme une enfant pour de suite les rouvrir et sourire à Misao :

Dialogue de personnage
« Je crains ne pas être habituée à la boisson des braves..
Tu es quelqu'un d'intentionnée, les Hattori ne nous regardent pas tous ainsi.. Je pense que Asae-san est un peu perturbée par les éléments récents..
La diplomatie est chose relativement complexe. J'irais jusqu'à dire qu'il faut parfois ne pas l'être pour l'être..
Je radote des choses saugrenues. »


Chihiro se mit à rire légèrement. Elle se resservait déjà. La douleur était encore là. Elle ne s'imaginait pas tomber aujourd'hui. Elle ne le voulait pas.

Dialogue de personnage
« Cette petite, malgré sa timidité actuelle, deviendra quelqu'un d'important et de forte mentalement, je n'en doute pas. Elle doit encore se trouver. Comme j'ai dû le faire...
J'aurais aimé avoir une fille lui ressemblant. J'aurais aimé lui confier plus.. »


Ravalant son soupir tout en observant la tasse de thé de la Hattori, la femme reprit en souriant :

Dialogue de personnage
« Il n'est jamais trop tard pour échanger Misao-san.
Que faites-vous de vos journées quand vous n'êtes pas en mission ?
Je vois que vous aimez le thé, je possède une collection titanesque, j'espère vous faire goûter de mon préféré.. »

Publié il y a moins d'un mois

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Misao écouta les flatteries et le point de vu de l'Okasan au sujet de son clan d'une oreille distraite. Non pas qu'elle n'y était pas sensible, elle était même particulièrement fière de ce sang qui coulait dans ses veines. Mais il était heureux que Chihiro fut de l'avis qu'elle décrivait, Maîtresse ou pas, les Miwaku était un clan allié, certes, mais soumis. Il devait bien y avoir quelques uns de ses représentants ne partageant pas le point de vu de la vieille femme et la kunoichi se disait que cela pouvait se révéler pénible de servir un maître que l'on n’appréciait ni ne comprenait. Ajouté à cela que même si elle avait parlé de Sayan en première, elle ne souhaitait plus entendre traiter de lui ni même l'évocation de son souvenir. Elle l'oubliait déjà, son insignifiance et sa pitoyable existence disparaissant dans les limbes de son esprit.

Son interlocutrice avait eu beau faire la commande de l'alcool de riz, elle ne semblait plus à même que Misao d'en apprécier le gout et les effets. D'apprendre que tout les Hattori ne partageaient pas son point de vu ne l'étonnait pas. Shizuka avait elle même des réactions particulières face aux membres de leur clan allié. Pour sa part, la jeune guerrière, consciente malgré tout de sa supériorité, préférait les traiter en égaux, en frères et sœurs d'armes. Les Miwaku était une richesse de Kumo, un butin de guerre dont il fallait prendre un soin tout particulier.

Le propos glissa un instant sur Asae, ce qui était normal, puisqu'elle en était elle-même l'instigatrice. Elle aimait beaucoup cette jeune fille, quoiqu'elles devaient avoir toute deux le même age.

Dialogue de personnage
« Asae-chan manque cruellement de confiance en ses capacités. Elle est merveilleuse à tout point de vu, autant en grâce qu'en beauté et sa voix... Si elle parvenait à la tenir sans hésiter, elle n'aurait aucun mal à se faire obéir des hommes pris dans les filets de ses charmes... Et des femmes... »


Elle rougit quelque peu à cette évocation puis se repris rapidement, passant à la suite de son discours :

Dialogue de personnage
« Enfin, je suppose qu'elle doit se sentir honorée d'être à la fois votre élève et celle de Shizuka-dono. à vous deux, il est évident que Asae deviendra une Miwaku hors normes dont aucun ne saurait ignorer l'existence. »


Elle termina de se désaltérer de son thé, sa chaleur l'envahissant fut accueillie avec une expression de grand ravissement. Le sujet termina sur elle-même, ce qui ne la dérangeait absolument pas. Les mains toujours autour de sa tasse, avisant son fond dorénavant vide avec une pointe de tristesse, elle répondit sans accrocs :

Dialogue de personnage
« Je m'entraîne. Depuis que je suis en age de tenir sur mes jambes, bien avant de savoir parler ou lire, je m'entraîne. Je suis une kunoichi, une fière Hattori. Mais je suis aussi une femme... Que l'on ne voit parfois que comme telle. J'en suis fière aussi, plutôt deux fois qu'une même ! Mais je dois fournir trois fois plus d'effort pour être remarquée. Dans les rues de Kumo, on entends parler des Masashi, des Gareki... Mais pas de Misao. Alors lorsque je ne suis pas en mission, je m'entraîne. Il s'agit là de la seule activité à laquelle je m'adonne, jusqu'à l'épuisement s'il le faut. »


Elle laissa planer un instant de silence pour dissiper la mélancolie qui l'envahissait à ce sujet. Pour retourner une mine réjouie vers l'Okasan :

Dialogue de personnage
« Ce serait avec plaisir ! Je n'ai pas grand chose dans mes humbles quartiers autre que des traités et des armes, je serais honorée et enchantée d'être confrontée à votre collection de thé... Si vous n'avez pas peur de la voir disparaître dans l'instant suivant. »


Elle éclata d'un rire cristallin pour toute ponctuation de sa déclaration enjouée.

Publié il y a moins d'un mois

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Chihiro se mit à sourire, débutant un rire pour de suite le stopper. Elle ne pouvait plus, la douleur ne faisait qu'en croître. Elle répondit au sujet de son apprentie :

Dialogue de personnage
« Asae est réellement entraînée par Shizuka-sama ?
Je ne suis pas au courant de tout ce qui se passe décidément.
C'est une petite cachottière ! »


La vieille femme souriait. Elle ne pouvait plus exprimer sa joie autrement. Heureuse de l'acceptation du thé, Okasan se sentait mentir. Jamais elle ne pourrait effectuer une telle cérémonie à ses côtés... Elle allait simplement lui céder ses favoris. Raiko n'entendra jamais parler de cette histoire. Toujours en gardant sa bonne humeur habituelle, elle reprit :

Dialogue de personnage
« Je connais Misao et je sais aujourd'hui que c'est une Kunoichi très sympathique. Masashi est quelqu'un de quelque peu discret, sûrement trop pour son poste.. Pour dire, il m'arrive de me souvenir plus de l'enfant qu'il l'était que l'adulte qui l'est.
Je sais aussi que c'est un homme très méfiant. Malgré tout, il n'abandonnera jamais son village comme tu ne l'abandonneras jamais.
Il finira par te voir. Je suis assez étonnée de ne pas t'avoir comme garde officielle. Gareki est bien moins ouvert à la discussion...
C'est un homme sympathique mais...
Disons que c'est un homme Hattori ! »


La femme reprit son plus beau sourire. Souhaitant lui offrir une chance supplémentaire, une idée vint à l'esprit de Chihiro.

Dialogue de personnage
« Gareki est de plus en plus occupé, c'est la seconde fois qu'il ne peut pas. Habituellement, nous préférons retarder le convoi. Cependant, je suis heureuse d'avoir pu te connaître.
Et si tu devenais la garde attitrée de la Okasan lors des déplacements comme celui-ci ? Bon, tu devras nous supporter moi et Asae mais... Nous préparons le thé comme personne. »

Publié il y a moins d'un mois

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Misao fut heureuse que sa boisson chaude fut terminée au moment où Chihiro lui proposait ce poste de yojimbo attitrée. Dans le cas contraire, elle aurait probablement craché de surprise la gorgée en cours. Elle avisait l'Okasan avec des yeux ronds, interloquée et scrutateurs de la moindre plaisanterie derrière ces propos. Mais mis à part la petite pointe d'humour finalisant l'offre, rien ne laissait paraître au fait que la vieille femme fusse en train de se moquer d'elle. C'était une authentique invitation.

Voyager, rencontrer d'autres shinobis d'autres cultures, représenter les Hattori à l’extérieur des frontières de Kumo, protéger la maîtresse des Miwaku, la présente et l'à venir... Tout ceci l’électrisa presque d’excitation. Elle du faire appel à ses talents de maîtrise de soit pour ne rien laisser paraître ou presque à son état et ne montrer qu'une faible parcelle de l'enthousiasme que cela provoquait en elle.

Dialogue de personnage
« Je... J'en serais honorée, Miwaku-dono. Vous me flattez et m'élevez sur un piédestal que je ne suis pas certaine de mériter... Mais je ne refuserais jamais une telle proposition, ce serait une honte. »


Pour cette mission, elle n'avait été que le second choix. Qu'on en vienne à l'inviter à devenir celui qui était évident brûlait en elle comme un âtre de fierté inimaginable. Elle espérait que sa courte plainte n'avait pas motivé ce choix. Cependant, elle ne comprenait pas le parallèle fait au sujet du Maître du village. Il n'y avait qu'un être méritant plus de fidélité que Masashi à ses yeux, et il se trouvait que cet être était sa femme. Qu'il soit discret ne changerait rien à la loyauté qu'éprouvait Misao envers le Kage : sans bornes et sans failles.

Elle avait toujours vu dans ce chef un être patient et réfléchi. Plus que ne s'était montré le Hokage des Uzumaki. Elle était particulièrement heureuse en vérité qu'il soit ainsi, c'était là le leader qu'elle suivrait et non l'exubérant rouquin des feuilles, malgré le bon sentiment qu'elle éprouvait envers ce dernier. Mais de ces considérations, elle n'en partagea rien avec l'Okasan, non par omission volontaire ou cachotterie, mais uniquement parce qu'elle était transportée par la mission que la maîtresse des Miwaku venait plus ou moins officieusement de lui confier.

Dialogue de personnage
« Vous êtes une femme admirable et je serais heureuse de devenir votre garde personnelle. Quant à Asae, il n'est même pas question de parler de la supporter, elle est un bijou inestimable que je ne me lasserais probablement jamais d'admirer. Alors vous accompagner partout, cela va s'en dire, ce serait probablement le plus grand privilège que l'on m'ait jamais accordé ! »


Puis elle se mit à sourire d'un air mutin et ajouta :

Dialogue de personnage
« Surtout si c'est pour du thé ! »

Publié il y a moins d'un mois

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Se levant en emportant sa gourde, la femme s'avoua ne plus supporter le mal semblant la tirailler. Malgré tout, son éducation l'empêchait de partir sans prévenir. Elle ne souhaitait pas être considérée comme impolie. Ainsi, d'une voix plus ou moins faible, elle continua la discussion :

Dialogue de personnage
« La fatigue grandissante, je me dois de remonter... Ce fut une journée éprouvante...
Je te demande de ne pas continuer à sous-estimer ta place au village. Tu mérites plus que quiconque de protéger la Okasan. C'est une place de choix et les avantages sont nombreux.
Je veux que tu deviennes quelqu'un d'important dans ce monde où les hommes se détruisent..
Malgré que nous restons des humains, nous possédons un avis souvent plus clair et moins confus. C'est pourquoi le Raikage possède une femme avant même de régner. C'est son soutien psychologique.
Je pense qu'il y a beaucoup à découvrir en faisant en sorte que tu grandisses au sein de notre nation.. »


Souriant quelque peu lamentablement, elle se pinçait les lèvres pour ne pas externaliser la douleur. Elle n'imaginait pas mourir sur le chemin mais, cela semblait dorénavant chose évidente. Malgré tout, elle préférait ne pas donner raison à sa logique, elle résisterait le temps qu'il faudra. S'approchant des escaliers, elle se retourna tout en plissant les yeux :

Dialogue de personnage
« Passes une bonne nuit, Misao-san. Le voyage risque d'être fort fatiguant. »


Suite à cela, elle monta s'enfoncer dans les ténèbres de la solitude.

Publié il y a moins d'un mois

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Revigorée par le thé et la tranche de Radis, sa nuit d'une poignée de petites heures étaient largement suffisante à ses yeux. Certains parvenaient même à veiller durant plus de 48 heures sans en subir les effets. Pour sa part, il lui fallait entrecouper ses périodes d'éveil de deux à trois heures de sommeil par jour pour rester fraîche d'esprit. La chose étant faite, elle s'apprêtait donc à reprendre sa surveillance, la tête claire. Voyage fatigant ou pas. Elle était une kunoichi de Kumo et entraînée depuis son plus jeune age, une bonne marche et un sommeil court n'allaient pas entraver ses capacités le moins du monde.

L'Okasan se leva afin de prendre congé. Mais dans son image, Misao vit quelque chose qu'elle n'avait pas pu voir jusqu'à présent. Pourtant, cela la frappa comme un coup de poing dans l'estomac. Sa façon de ne pas se voûter, d'exagérer sa pose, son visage souriant... Mais contrit et usé. Dépossédée ainsi de son maquillage, elle devenait plus simple à lire. La jeune Hattori fut si surprise qu'elle laissa partir Chihiro sans lui répondre immédiatement, ses yeux dorés ronds comme des billes.

La vieille maîtresse des Miwaku était malade.

Non... C'était bien pire que cela... Cette aura que tout guerrier connaissait sans même posséder la moindre affinité avec l'art des pupilles et des sens : L'image de l'adversaire qui se savait vaincu, mais qui ne souhaitait pas plier malgré tout, un courage futile, mais admirable à la fois.

L'Okasan était mourante.

Des larmes ne viendraient pas pour ça, celles de Misao avaient déjà toutes coulées dans la rigueur de ses entraînements passé. Mais cela ne lui empêcha pas de sentir son cœur se serrer d'une grande peine. Et malgré cette révélation mentale, la vieille femme lui tenait ce discours à son sujet sur le propos de la reconnaissance du village et de la place de la jeune fille en son sein. Cet altruisme convainc la Hattori que peu importe les jours qui restaient à vivre à Chihiro, elle la servirait au mieux de ses capacités, Miwaku ou non. Elle espérait juste qu'ils seraient nombreux encore.

Dialogue de personnage
« Bonne nuit, Chihiro-dono. Que vos rêves soient doux. Je veillerai à ce qu'ils ne souffrent d'aucune interruption. »


Après le départ de la vieille dame, elle demanda un nouveau thé qu'elle apporta sur le porche de l'auberge avec elle pour le déguster dans le courant de la nuit. Alors qu'elle se servit une première tasse, elle entendit une petit craquement sec venant de cette dernière. Elle l'avisa, curieuse et remarqua une petite fissure sur le bord du contenant qui n'était pas là plus tôt. Bien qu'elle ne fut pas superstitieuse habituellement, elle se retrouva profondément inquiète de ce signe.

C'était un mauvais présage. Et la sensation qu'elle avait actuellement était plus noire que la nuit elle même. Elle regarda l'auberge, puis le chemin. Ce ne serait pas plus précis que cela. Elle avait un terrible pressentiment, sans savoir ce qui allait advenir pourtant.

Publié il y a moins d'un mois

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La nuit se passait correctement. Suite à un abus médicamenteux, la journée était bien plus simple que la veille. Ainsi, le convoi était correct. Les heures tuant à petit feu la matriarche de la famille Miwaku, le voyage s'en retrouvait handicapé. Entre le marteau et l'enclume, le conducteur passait de lenteur à rapidité. Il n'osait bien évidemment pas répondre à l'exigence de femme ; aller vite. Malgré ça, les arrêts furent nombreux.
8 jours plus tard, les protagonistes arrivaient enfin dans les vallées de Kumo. Le voyage n'avait pas été simple jusqu'ici. Bien plus long que l'arrivée, anciennement favorisée par un temps magnifique et la route ouverte des ninjas du village. De plus, le zèbre des montagnes semblait dépérir au fil des heures...

Entre deux montagnes, le convoi circulait lentement. Cet endroit était reconnu pour les criminels s'affolant dans les parages. D'une voix faible, la vieille dorénavant courbée prenait pas la parole :

Dialogue de personnage
« Nous sommes bientôt arrivés... La route devrait... »


La femme en toussait difficilement.

Dialogue de personnage
« plus clémente.. »


Maquillée de façon difficilement descriptible, elle prenait son courage à deux mains pour survivre... encore un peu...

Publié il y a moins d'un mois