Prendre l'air

En plein dans le mille ! Ah ah ah ah ah ! Quel brave petit Kumojin que Nori avait en sa compagnie. Le petit malin réussissait à toucher la salope dans la cuisse. C'était bien mérité, un juste retour de karma pour cette trainer !


L'homme de la foudre ne la lâchait pas d'une semelle et lui collait au basque. Maintenant qu'il l'avait sous son emprise, hors de question de la laisser filer. Elle et sa pouffe de camarade lui donnait bien de trop grande difficulté pour se permettre un tel échec ! Il s'élance, électricité autour de son corps, son bâton en main et une drôle manière de courir... Il avait encore trop bu ce bougre !

Il s'approchait tout de même dangereusement de la donzelle en détresse. Il jubilait à l'idée de lui enfoncer sa lance dans la gorge ! Quel plaisir, quelle joie... Enfin !


Il se jetait sur elle en s'amusant à faire tournoyait son arme dans tout les sens. Le choc risquait d'être difficile à encaisser pour la Kaguya, si cette dernière n'arrivait pas à parer le coup.

La mort, voilà ce que Sayuri voyait foncer sur elle...


Sayuri... fuis. Sayuri... s'il te plait. Sayuri. Ecoute moi... Sayuri ! SAYURI !

Alors que la Kaguya tentait de vaincre sa peur de la mort, par réflexe elle usait de ses dernières forces pour irriguer un mur de papier sans effectuer le moindre mudra. Au même moment un message s'inscrivit sur l'une des feuilles et parait en direction de sa camarade... Emi:
Des hommes de l'empire nous ont suivi. Ils m'ont attaqué. Grand danger pour les nôtres.

Elle ne pouvait donner des indications beaucoup plus précise que cela et se devait de se sortir de sa situation calomnieuse seule... Elle refusait de l'admettre au plus profond d'elle-même, mais la nouvelle cheffe du clan avait raison pour la petite Yû... Lorsque le mur était en place, la trentenaire ne se privait pas pour faire jaillir des piques de papier sur ce dernier ! Déterminée à se protéger. Elle se relevait tant bien que mal avant de voir l'individu traverser le les feuille...

Et voilà que le mâle alpha, le brave, le beau, le dominant Nori s'apprêtait à asséner un coup violent à la pauvre donzelle blessée ! Alors que cette dernière tentait encore une fois de se sauver la mise en construisant un mur de papier épais, l'homme de la foudre riait en ayant pour objectif de traverser le mur en se projetant dedans. Il ne se rendait pas compte des piques qui arrivaient au dernier moment et prit par surprise, il voyait son corps partir en fumée...


Sous les effets de l'alcool, l'homme venait de comprendre un peu tardivement qu'il venait d'user d'un pouvoir tant redouter par son propre clan... Sous les yeux de cette femme et de Mishi... Cela avait pour effet de le stopper net dans son action, sa lame ratant sa cible...


Il regardait ses mains, tremblant de découvrir qu'il possédait un tel don... Pourquoi maintenant ?! C'était pour ça qu'il ne pouvait user de son don clanique ? Privé de la véritable génétique du clan supérieur ?! Il n'était plus apte à poursuivre le combat et se mettait à courir dos à son adversaire vers les bois pour s'y cacher, comprenant qu'à cet instant, il ne pourra plus retourner chez lui...

Le dernier réflexe de Sayuri était de mettre ses bras en avant pour tenter de subir le moins de dégâts possible... Mais contre toute attente, lorsque quelques secondes s'écoulaient, car elle fermait les yeux pour se préparer au pire, relevant la tête elle constatait que son adversaire était totalement déboussolé... ? Ses mains tremblaient alors qu'il ne subissait que très peu d'attaque de la part de la jolie Sayuri.


Il y avait une odeur que la femme connaissait, celle de la fumée étant elle-même une fumeuse de Kiseru. Mais de ce qu'elle comprenait, celle-ci venait de cet individu. Sinon elle était certaine d'y laisser sa vie.


Sa cuisse lui faisait mal, elle devait certainement avoir deux ou trois côtes brisées et la fatigue d'une telle lutte l'avait épuisé... Entre la longue marche pour surveiller les lieux, les bandits, puis les kumojins. La Kaguya ne pensait plus en voir le bout. Sayuri voulait intercepter l'Hattori, mais celui-ci n'écoutait rien et disparaissait dans les buissons de la forêt avant d'être probablement suivit par son acolyte.

Pouvant se permettre de souffler ne serait-ce quelques secondes, Sayuri finissait par se laisser tomber sur les fesses en expirant la quasi totalité de l'air que contenaient ses poumons. Transpirante, elle s'allongeait sur le dos avant de reprendre le chemin du camp quelques petites minutes plus tard. Evidemment, la belle femme ne pouvait se permettre de rester ici et à découvert trop longtemps.

Voilà maintenant quelques jours que je voyage en compagnie de ce Kirishitan. Un peu de repos aura été suffisant pour le remettre sur pied. Tant mieux, je n’avais pas envie de me trimballer un humain à moitié mort sur le dos. Déjà qu’en vie ce n’était pas le plus grand des bonheurs… Alors que nous marchions à travers les plaines, j’allais couper ce long et gênant silence par une simple question :



Une provocation gratuite au passage, il allait commencer à prendre l’habitude à un moment ou un autre. Puis je n’allais pas être le dernier de ma race à lui parler de cette manière. La seule chose qui le maintenait en vie, c’était la volonté de Chihiro. Ramasser les animaux blessés ne m’amusait guère. Et en parlant d’animaux… C’est au moment où je lui posais la question que j’aperçus alors cette femme allongée au sol. Elle semblait blessée, ou au moins exténuée. Je me rappelais toutefois ce que m’avait raconté Tomohiko, il m’avait parlé d’une femme aux cheveux blancs, en partie responsable de l’attaque. Je lui tape alors sur le bras et lui fait signe de ralentir, la femme ne semblait pas encore nous avoir remarqué.

Tomohiko c'était rapidement remis de sa blessure, il n'avait donc pas tardé à prendre la route avec son nouveau compagnons Mitsuna. C'était formidable les voyages, rencontrer de nouvelles personnes, former de nouvelles alliances inattendues. Bon cela avait était un peu violent la première fois, mais ce Mitsuna semblait lui être de meilleur compagnie... Quand il ne laissait pas de pique.

Je ne relevais pas l'histoire sur les génocide, et répondit à sa question



Et cela commençait par se génocide. Les compagnons marchèrent encore un peu et tombèrent sur une jeune femme au cheveux blancs blessé au sol, ce n'était pas celle de la dernière fois.



Tomohiko était tiraillé entre son devoir de la sauver et sa méfiance envers les personnes au cheveux blanc, il avait cette vilaine blessure devenu cicatrice au niveau de son cou pour lui rappeler... Mais sa bonté pris le dessus.

Alors que la trentenaire fermait les yeux pour se reposer un peu avant son combat plus que fatiguant, elle entendit des voix non loin d'elle. Le stress montait à nouveau en crescendo et elle ouvrait immédiatement les yeux, terrifiée. Si un autre combat venait à elle, elle ne pourrait clairement pas l'assumer ! Elle se roulait sur le côté gauche, la flèche s'étant plantée dans la jambe de droite en se tordant à moitié de douleurs. Il fallait dire que le pied qu'elle s'est prise dans le ventre ne lui a pas fait le plus grand bien non plus. Ecorchée de-ci, de-là par les flèches de l'acolyte de l'Hattori, la Kaguya peinait grandement à se relever cette fois-ci.

Puis, son regard se posait sur les deux individus. Était-ce des amis ou des ennemis ? Elle ne tarderait pas à le savoir. Encore à terre, elle tentait du mieux qu'elle pouvait pour se faire comprendre.


A bout de souffle, voilà dans quelle situation elle se trouvait. Elle ne les agressait nullement et restait le plus calme et courtois possible. Le but étant de ne pas déclencher une seconde vague.

Son histoire de pélerinage, je ne voyais pas en quoi cela l’obligeait à se balader seul. Les humains étaient plutôt fragile, et lui plutôt jeune. J’avais du mal à comprendre comment son clan pouvait laisser des gosses partir de chez eux aussi tôt. À sa place, on m’aurait rattrapé avant que je n’ai le temps de dire « ouf ». Sans Chihiro-san pour m’autoriser à partir, je n’aurais sans doute jamais eu l’occasion de vagabonder seul. Quoiqu’il en soit, la jeune femme n’était pas la même que celle ayant participé à son agression. C’était déjà un bon point, nous approchions alors tout doucement jusqu’à ce que celle-ci nous remarque. Visiblement inquiète quant à notre présence, j’essaie de me montrer aussi rassurant que possible, pas facile pour un poisson face à une humaine. Encore une fois, je me retrouvais à jouer les hypocrites devant l’un des leurs.



Dis-je en tournant mon regard vers mon « camarade » Kirishitan, j’ajoutais alors :



Difficile de passer à côté d’un combat lorsqu’on en voit un. Les traces au sol en disait long, ses blessures aussi. La flèche tordue et enfoncée dans sa jambe m’inquiétait cependant. M’accroupissant près d’elle j’approchais lentement mes mains pour ne pas l’effrayer avant de lui demander calmement :

Sayuri se détendait un peu plus lorsqu'elle comprenait qu'elle ne craignait pas grand chose avec ces individus, du moins, pour le moment.


Mais apparemment, l'homme poisson ne l'entendait pas de cette oreille et proposait tout de même son aide à la Kaguya.


Ajouta-t-elle docilement. Elle ne voulait pas d'ennuis supplémentaires et puis toute aide dans l'immédiat était la bienvenue. Elle hésita quand même quelques instants avant de s'assoir et de montrer sa cuisse blessée où la flèche brisée se plantait plus tôt.


Une habitude que prenait la trentenaire depuis son départ de l'île Kaguya. Elle ne voulait pas devoir quelque chose à ces individus et essayait de négocier pour leur rendre service à son tour.

Tomohiko regardait la jeune femme, il était un peu perdu dans ses pensées quand son nouvel acolyte lui dit de lui donner de l'eau, le jeune Kirishitan s'exécuta sans un mot, il tendit la gourde à la jeune femme pour qu'elle puisse boire un peu. Puis il regarda la flèche, la blessure saignait, et il était certain qu'il fallait s'occuper rapidement de ça. Heureusement il savait comme faire depuis sa blessure.



Inconscient de par sa jeunesse et sa fougue, le jeune homme vint brisé la pointe de la flèche, puis dechira le bas de vêtement de la jeune femme juste au niveau de la blessure avant de tirer sur la flèche pour faire sortir le manche de celle ci, le saignement s'accentuant, il devait agir vite.



Plusieurs mundra plus tard, les mains du Kirishitan devinrent extrêmement chaude, puis il posa chacune de ses mains sur un orifice créé par la flèche, la brûlure allait refermer les plais.

Fière de lui, le jeune Kirishitan regarda le Mitsuna qui devait à la fois comprendre l'état dans lequel il avait retrouvé Tomihiko, et être outré par autant d'imprudence...

Les actions du jeune homme ne rassurait guère la Kaguya. Elle n'eut à peine le temps de se transformer du mieux qu'elle pouvait en papier pour "limiter" la casse. Prenant du recul... Quelques marques de brûlure resteront légère sur sa cuisse et la jeune femme se pressait d'appuyer sur sa jambe. Heureusement, la flèche n'avait pas eu le temps d'être retirer à la normal, lui évitant ainsi une trop grosse hémorragie.




Le manque d'expérience probablement... Sayuri l'échappait belle, mais le sang coulait quand même entre ses mains. Elle pressait du mieux qu'elle pouvait, les légères brûlures la faisant souffrir un minimum. Elle voulait faire confiance et de la confiance cela aurait pu finir en catastrophe... Ah la la.

M’écriais-je en le voyant essayer de cautériser la plaie de la Kaguya à l’aide de son jutsu. Cette dernière ne manqua pas d’être surprise elle aussi, elle recula alors subitement, transformant son corps en papier, une capacité pour le moins inconnue à mes yeux. Je poussais un long soupir, la Kaguya allait être sur la défensive maintenant… bien joué Kirishitan.



J’approchais alors tout doucement d’elle, je ne voulais pas l’effrayer une nouvelle fois, mais il allait bien falloir faire quelque chose au sujet de sa plaie, si elle continuait à perdre du sang… elle pourrait bien perdre sa jambe.



J’espérais qu’elle ait encore au moins un minimum de confiance à mon égard. Je sortis un simple foulard de ma poche arrière. Rien de très soyeux ni très propre pour sa plaie, mais il fallait bien faire avec les moyens du bord. Bon sang, je rêve où je suis en train de convaincre une humaine de recevoir MES soins ?