Prendre l'air

Tomohiko était tiraillé entre l'admiration d'un nouveau pouvoir qu'il venait de découvrir, et l'envie de poser des milliers de questions, et entre la honte d'avoir voulu s'improviser médecin de manière un peu violente, mais il fallait dire que cela avait plutôt bien fonctionné pour lui, et qu'il fallait bien faire quelque chose pour cette hémorragie.



Tellement de question, mais la soif de connaissance et de compréhension du monde était folle chez Tomohiko, il voulait comprendre tous les éléments de la nature, il voulait tout connaitre et cela pouvait être un peu gênant pour les autre par moment.

Alors qu'Isao allait se charger de panser la blessure de la pauvre Kaguya, son camarade semblait bien trop curieux à son goût. Mettant ses mains en avant pour demander à ce qu'il se calme, elle ajoutait:




Il oubliait probablement qu'elle venait de se battre et qu'elle souffrait déjà bien assez comme ça. Inutile de lui rajouter une charge mental supplémentaire... Son ventre lui faisait encore bien mal cela dit ! Tenter d'endurer un coup de Tai alors qu'elle était faible...


Effectivement, d'après ce que comprenait Sayuri le jeune à la peau foncé était lui aussi blessé. Elle espérait tout bonnement qu'il ne s'agissait pas de Kumojins ou bien pire encore ! Qu'est-ce qui pouvait être pire que des Kumojins et des Kaguyas ? Des Kenketsu bien évidemment...

Plus les minutes passent, plus je me demande où pouvais avoir grandit ce Kirishitan pour être encore si innocent. Il avait beau paraître jeune, il n’était pas non plus un enfant à mon sens. Arf à quoi bon essayer de comprendre, sûrement encore un truc d’humain. Alors qu’il lui pose tout un tas de question, je m’applique à effectuer le bandage de fortune autour de la jambe de la Kaguya. Voyant la jeune femme légèrement trop pressé par Tomohiko, je m’arrête un instant pour répondre calmement :



Alors que je finissais le bandage en serrant le nœud – espérant ne pas lui faire trop mal –, la Kaguya se mit à poser des questions à son tour. Je me relevais, un petit rictus amusé sur mon visage, puis je pontais le Kirishitan avec mon pouce :

Les questions étaient trop pressante, et la jeune femme était mal à l'aise, le jeune Kirishitan ne voyait vraiment pas pourquoi, mais il acceptait la critique et arrêtait simplement les questions pour écouter la jeune femme en poser à son tours.



Isao parlait de l'attaque que Tomohiko avait subit, son cou lui faisait encore mal, plus à cause de la brûlure que de la blessure à vrai dire. Soulevant son foulard, le jeune homme montra alors sa plais refermé par son Katon et dit.



Encore une fois le jeune homme a la peau d'ébène avait été trahi par sa soif de savoir, et avait fait trop rapidement confiance à la jeune femme...

Son visage restait déconcertée lorsqu'elle entendait "femme aux cheveux blancs et Kenketruc"... Puis, le jeune homme à la peau ébène montrait sa cicatrice en confirmant qu'il s'agissait d'une Kaguya et d'un Kenketsu... Alors, les paroles d'autrefois qu'Emi te prononçait te revenait en tête.


S'il s'agissait bien d'Emi elle allait te devoir des explications ! Et si le jeune garçon en avait été victime... La Kaguya ne se le pardonnerait pas !




Selon ce que le jeune raconterait à la trentenaire, cette dernière se verrait dans l'obligation de rentrer au plus vite au camp ! L'heure lui semblait bien grave... Qu'avait Emi en tête bordel de merde ?!

Puis, elle tournait sa tête en direction du Mitsuna.


Avant d'écouter avec la plus grande attention le jeune Kirishitan.

Kaguya, Kenketsu… Des noms qui me passaient au dessus de la tête. Très franchement, les humains avaient beaucoup trop de clans différents, comment j’étais censé me souvenir de chacun d’entre eux ? Alors que la femme me remerciait pour mon aide, un petit signe de tête pour dire « ce n’est rien » puis je me relevais pour aller m’adosser à l’arbre juste à côté, je croisais alors les bras en attendant d’en savoir plus sur les individus dont ils parlaient.



Les Kirijins, ces gens auraient du être des alliés naturels pour Chihiro-san. L’un des seuls peuples dont nous étions sur de la haine des leurs envers Kumo. Je savais que leur village avait été anéanti quelques années plus tôt, et depuis, je pensais que les Kaguya n’étaient plus que de l’histoire ancienne. Je restais attentif, j’avais peut-être l’opportunité de nous trouver de nouveaux alliés…

Tomohiko ne voulait pas tout de suite incriminer une connaissance de la jeune femme, mais il y avait fort à parier que si elle avait un doute, c'est qu'il s'agissait de la même personne.

Isao commençait à ressembler au jeune homme à la peau d'ébène, avec toute ses questions.



La jeune femme pourrait sans doute répondre plus facilement que moi, à ce genre de question.

Songeuse, voilà ce qu'était Sayuri pour le moment. Elle se demandait pourquoi Emi n'en faisait qu'à sa tête ? Ne voyait-elle qu'elle mettait les siens en danger ? A la fois triste et en colère, la Kaguya suivait à moitié la conversation.




Elle se remémorait tout les échos qu'elle pouvait entendre de-ci, de-là.




Serrant les poings, elle se souvenait de son village d'accueil et de Nowaki.




L'air triste se dessinait sur le visage de la Kaguya. Un douloureux souvenir qu'elle préférait oublier...

Tomohiko aussi n'écoutais que d'une oreille jusqu'à ce que le nom de son clan soit mentionné. La fin des Kirishitan ? Elle faisait allusion à quoi ? Konoha avait été attaqué ? Ils étaient à l'origine du cataclysme sur son monde ? Le jeune Kirishitan pensait que cela pouvait également s'agir de l'attaque contre Salomon autrefois, mais c'était loin d'être la fin du clan.



Le jour de l'attaque contre Salomon, l'ancienne sensei du jeune homme, la belle Sana était présente, et elle n'était jamais revenu, sans doute avait-elle perit ce jour là. Peut-être enfin des informations, c'était peut-être pour cela que Salomon a voulu que le garçon parte à l'aventure.

Des clans, des clans, et encore des clans. Au moins les Mitsuna n’étaient pas compliqués, nous ne formions qu’un seul et unique clan. Séparés en plusieurs villages certes, mais au moins nous ne nous embêtions pas à faire une telle différence entre les nôtres ! Pas étonnant qu’ils passent leur temps à se faire la guerre. Tomohiko semblait d’ailleurs particulièrement intéressé par ces histoires. Moi ? Peu d’intérêt.



Peut-être devrais-je tenter de convaincre Chihiro-san de renoncer à son idée folle. J’avais déjà du mal à trouver des volontaires, alors si ces derniers venaient à s’entre-tuer sous notre nez… Elle mentionna néanmoins une gamine, songeur je lui demandes alors :

La jeunesse...


Une triste réalité que refuserait probablement le jeune garçon, mais Sayuri n'avait pas de temps à perdre à devoir consoler un homme. Elle pensait à la petite Yû et ses compagnons de route.

Puis, elle se faisait très vite tirer par la remarque un peu déplacer de l'homme-poisson. Il n'avait pas tord, mais cela n'était pas la faute de tout les hommes, seulement les plus fous et les plus difficiles à atteindre... La Kaguya gardait donc le silence sur cette remarque, rien ne servait d'envenimer une conversation pour le moment.




D'ailleurs, il serait peut-être l'heure pour la femme de rentrer et de s'assurer que tout allait bien, mais... déjà se relever était difficile pour le moment. Alors marcher cela serait une tout autre histoire ! Heureusement qu'elle gardait un peu de force pour pouvoir user du papier et arriver jusqu'au camp quasiment indemne.

Les Kirishiran échoué à Kiri serait tous mort ? C'est aussi ce que Salomon et Risako m'avaient dit, cependant je ne voulais pas le croire, comment Sana pourrait être morte de la sorte ? Elle qui avait tout pour être une pasteur serait morte comme ça, au cours d'une banal mission de ce monde.

Les voilas parti à parler d'une enfant dont on ne connaissait rien ni moi, ni le poisson. On s'en fichait pas un peu de tout ça ? On passait rapidement en silences mes questions sur la fin de mon peuple, mais on s'intéressait à une simple enfant.



J'étais déçu à un point inimaginable, tomber sur quelqu'un sachant quelque chose sur les événements de Kiri, puis me rende compte quelle ne savait finalement rien de plus que moi...