La réponse me parvint finalement sous des paroles bien trop portantes comparées au silence pesant de la bibliothèque. Me dirigeant ainsi difficilement, la dizaine de livres dans le sac prêt à craquer au moindre faux pas, vers les propriétaires de ces voix. Je reconnais la jeune paléographe. Assise derrière son bureau elle regarde de façon insistante le jeune rouquin qui lui fait face. Une situation pleine d’énergie et peut-être le début d’une grande histoire d’amour que je viens interrompre sans vraiment m’en rendre compte.
Suivi de cette phrase, je dépose (ou plutôt lâche) bruyamment mes bouquins sur la table d’emprunt.
« Et bonjour…. Monsieur …. ? »
Bien que sa crinière rousse montrait son appartenance au clan Uzumaki, son visage quant à lui ne me disait rien. Alors, écoutant son prénom, je m’adresse ensuite, directement à Sona.
« Dites Sona-san, j’aimerais bien emporter ses 10 livres, mais cela me paraît un peu compliqué de les amener jusqu’à chez moi. Pourriez-vous les mettre de côté pour que je puisse revenir les chercher plus tard ? »
Le visage de la paléographe affiche une petite grimace avant de s’excuser comme si elle en était la responsable.
« Je suis désolé, Nami, mais à cause d’abus et de désistement à la dernière minute on ne fait plus de réservation. Mais tu peux toujours remettre les livres à leur place et espérer que personne ne les empruntes non ? »
Surprise, j’écarte les yeux avant de m’exclamer et de rétorquer toujours sous le regard de l’Uzumaki :
« Mais Sona-San, vous me connaissez ! Vous savez très bien que je ne me désisterais pas et que je reviendrais chercher ces livres ! S’il vous plaît ! »
J’affiche alors cette petite tête dépitée et de gros yeux doux dans l’espoir de la convaincre, mais aussi de bien lui faire comprendre que j’ai absolument besoin de ces ouvrages !
Elle se frotte alors les sourcils, signe d’une intense réflexion, avant de me répondre dans un soupir.
« Nami, les règles sont les règles. Si je te fais une faveur à toi alors n’importe qui en mérite une et à la fin cela n’a plus aucun sens. Je suis désolé, Nami, mais je ne peux rien faire pour toi… »
Elle affiche un petit sourire en coin avant de poursuivre, les yeux fixés sur l’homme aux cheveux roux .
« ….Par contre si cet homme veut que je dîne avec lui, il a tout intérêt de t’aider n’est-ce pas ? »
Je me tourne alors vers l’homme puis pendu à ses lèvres, j’attends fatidiquement sa réponse...